A présent
J’entends
Les tonnerres,
Et ressens
Le vent
Qui me serre.
La grimace
Prend place
A son tour,
Et me glace,
Me lasse
De ce jour...
Je vois mes souvenirs des saisons savoureuses,
La mémoire fidèle et sans contrariété ;
Exilé dans le temps, comme un déshérité,
D'une vieillesse en proie aux suites rigoureuses.
Puis me souviens des jours, les heures langoureuses,
La tendre insouciance et la légèreté ;
Et l'exquise fraîcheur de la simplicité,
Pour revivre à l'instant des minutes heureuses...
Quand la nuit vient isoler
D’une souplesse qui s’impose,
L’auteur qui veut révéler
Ses mots par sa main qui s’expose ;
D’une souplesse qui s’impose
Il s’amuse à les mêler,
Sur une feuille où se dépose
Chaque idée à dévoiler...
Voici venir l’instant où tout m’est certitude ;
Chaque songe surgit comme un ardent espoir ;
L’éclat de leur sursaut m'ôte le désespoir ;
Adieu mélancolie et vaste solitude !
Chaque songe surgit comme un ardent espoir ;
L’idéal apparaît en forte plénitude ;
Adieu mélancolie et vaste solitude !
L’air est plein de plaisirs dans la douceur du soir...
Ah! Je vois sourire le temps!
Les lys et les genêts fleurissent.
Tandis que les arbres blanchissent,
La flore reçoit le printemps.
Autour d'insectes palpitants,
Des paons de jour se nourrissent,
Ah! Je vois sourire le temps !
Les lys et les genêts fleurissent...
A présent
J’entends
Les tonnerres,
Et ressens
Le vent
Qui me serre.
La grimace
Prend place
A son tour,
Et me glace,
Me lasse
De ce jour.
La tristesse
Me laisse
Sans défense,
Je délaisse
Qui blesse
Et m’offense.
Que l’hiver montre sa rigueur,
Que l’été soit efflorescence,
Porte en toute reconnaissance
leur plaisir auprès de ton cœur.
Chaque saison a sa couleur.
Par la fenêtre, au loi, je vois un beau ciel bleu,
La nature s’éveille et d’un soleil s’enivre ;
Je me dis qu’il est bon de prendre encore un peu
Le baiser du matin, toujours heureux de vivre !
D’un écrin montagneux où vertu se délace,
Sur un site ombragé dominant l’horizon,
S'étirent deux jardins, tous deux emplis de grâce,
D’un flanc d’une colline à forte inclinaison.
Le long d’un escalier un torrent prit sa place,
Pour caresser la roche et ses exhalaisons ;
L’eau, lentement s’écoule et y laisse la trace,
Des ans perpétuels aux multiples saisons...
Sur un rocher le chevreuil brame
Et pleure à se briser le cœur ;
Son petit, l'air plein de candeur,
Tout au bas du fossé l'acclame.
La neige vient combler le drame,
L'hiver apporte son ampleur :
Sur un rocher le chevreuil brame
Et pleure à se briser le cœur...