Il n’avait pas réussi à la pénétrer, même s’il était très excité. Un grand sentiment d’échec l’avait alors envahi. Violer une femme fait partie de ses fantasmes. C’est une idée qu’il a déjà chérie dans le passé, mais sans jamais la concrétiser. À ses yeux, un fantasme s’apparente à un film qui passe dans sa tête et qu’il doit reproduire dans la réalité.
Elle sait pertinemment que ce qu’elle cherche à faire est illégal, et elle n’a aucune idée de l’identité réelle de la personne à qui elle a affaire. Elle envoie donc une photo de son visage, mais seule la partie supérieure est visible. Devant sa bouche et son menton, elle tient une feuille sur laquelle elle a écrit: «Hey Patrick, I’m not a cop!»
Ce qu’il veut, c’est violer cette inconnue rencontrée par l’entremise d’internet. Avoir une relation sexuelle avec une femme non consentante lui permettra de combler le vide qu’il ressent à l’intérieur de lui, pense-t-il. Il croit ainsi pouvoir remplacer la détresse qui l’habite par une autre gamme d’émotions.
Maintenant qu’il a obtenu ce qu’il voulait, il devrait normalement lui rendre sa liberté… Mais le violeur a d’autres plans. Conscient d’avoir laissé des traces d’ADN sur Chloé en éjaculant, il veut trouver un endroit où ils pourront se doucher.
Dans la vie, il y a des choses qu’il faut faire, même si on ne veut pas les faire, philosophe-t-il. Faire des choses que nous devons faire nous rend forts.
«La vie, c’est fait comme une check-list…»