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Note moyenne 3.56 /5 (sur 1049 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Colmar , le 09/04/1940
Biographie :

Claudie Hunzinger est une artiste plasticienne et romancière française.

De 1960 à 1963, elle suit des études supérieures au Lycée Claude-Bernard à Paris, pour le professorat de dessin. En 1964, Claudie rejoint Francis Hunzinger qui, après des études à la Bergerie nationale de Rambouillet, s’est installé dans une ferme des Vosges pour élever des brebis. Claudie, qui enseigne au Lycée Bartholdi à Colmar depuis 1964, donne sa démission à l’Éducation nationale en 1972. Ils ont deux enfants dont la réalisatrice Robin Hunzinger (1969). En 1973 Claudie publie un premier récit, "Bambois, la vie verte", dans la collection Stock.

Au début des années 1980, en collaboration avec Francis Hunzinger, elle s’oriente vers un itinéraire d’artiste plasticienne plus exigeant. Elle explore le concept du livre et de la violence faite au livre. En 1983, elle participe, avec le photographe Pierre Berdoy, à l’exposition "Images et création", où elle présente des rouleaux d’écritures calcinées face à de grands tirages en noir et blanc.

En 1985, elle commence la série des "Bibliothèques en cendre", et les expose à l’Hôtel Salomon de Rothschild de Paris, à la Biennale de Lausanne, au musée Bellerive à Zurich, au Barbican Center à Londres. Cette série est une réflexion noire sur l’Humanisme. Elle participe la même année à l’exposition "Livres d’artistes", BPI du Centre Pompidou. François Mathey, venu visiter son atelier, l’invite à plusieurs expositions au Musée des arts décoratifs de Paris.

En 1989, Claudie Hunzinger publie "Les enfants Grimm" chez Bernard Barrault. Elle obtient une bourse d’écriture du CNL en 1990.

Avec les années 2000, naît la série des pages d’herbe aux écritures géantes. Elles sont une exploration d'une linguistique de la nature. En 2003, elle coédite avec trois musées un catalogue d’artiste, "V’herbe", avec des photographies de Françoise Saur.

En 2006, avec une installation de quatre pages d’herbes monumentales, Claudie Hunzinger fait entrer l’écriture des herbes dans une bibliothèque.

Claudie Hunzinger a reçu le Prix Edmée de La Rochefoucauld 2011 pour "Elles vivaient d'espoir" (2010) et le prix Décembre 2019 pour "Les grands cerfs" (2019).

site officiel : http://www.claudie-hunzinger.com/
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Extrait du livre audio « Un chien à ma table » de Claudie Hunzinger lu par Marie-Christine Barrault. Parution CD et numérique le 12 avril 2023. https://www.audiolib.fr/livre/un-chien-ma-table-9791035413453/

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Chaque salamandre porte un code jaune et noir inscrit sur sa peau mouillée, luisante, chacune le sien. On dirait le plan d'un labyrinthe.
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Mais je n'imaginais absolument pas que le roman de nature qui commençait à m'habiter allait prendre le visage de la société elle-même, moi qui avais voulu lui fausser compagnie ; et que j'allais me retrouver dans un imbroglio consternant, avec partis opposés, propagande dans les journaux et jusque dans les écoles, et révélation finale sur le charnier du monde ; et que toute sa malfaisance, comme un catalyseur, allait mettre en question mon amitié avec Leo. Je ne savais pas que j allais me retrouver face à l'insoluble, moi qui m'étais retranchée dans ma parcelle de beauté et de refus, dans la radicalité de la solitude, sa simplicité, sa facilité ; moi qui avais relevé le défi de gagner ma vie à l'écart. Qui étais sortie du monde. Mais c'est quand on en est sorti qu'on s'aperçoit que le reste du monde a la peste. Ça crève les yeux. Le reste du monde et nous aussi, voilà ce que j'apprendrai. Nous aussi, nous avons la peste même si nous prétendons à l'innocence.

Non, je ne savais pas que j'allais me retrouver face à la mine, au gâchis, aux dégâts. Et que tout ce que j'avais fui allait me revenir en plein dans la poitrine, en plein cœur, je ne le savais pas, allait me revenir comme un nuage chargé de neige et de derniers temps, chargé des préludes de la fin, durant les mois qui allaient suivre.
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Ne te laisse pas aller au vertige, tends quand même l’oreille, ouvre tes yeux, continue d’écrire. Parle du grand désordre du monde ; mesure-toi au présent ; écris ce que tu vis, écris la mort de tout ce qui vit, des forêts transformées en usines à bois ; des prairies en usines à herbe ; parle de l’épuisement de leurs sols, parle de leur dévastation. Fais vite, « Il ne reste presque plus rien. »
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D'où tu viens ? Qu'est ce que tu fais là ? J'avais baissé la voix. Je chuchotais. Alors, il a fait un pas. Il a franchi le seuil. Je reculais. Il me suivait avec précaution, le besoin de secours plus fort que l'effroi, prêt néanmoins à fuir, posant au ralenti l'une après l'autre ses pattes sur le plancher de la cuisine comme sur la surface gelée d'un étang qui aurait pu se briser.
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Depuis, on avait appris la retenue. On avait appris la fin des provisions, la famine proche. On avait changé. On n’en n’était plus à l’opulence. On sentait bien que sous nos pieds la moraine s’était ébranlée, que ses rochers géants basculaient, que la Terre basculait, que l’humanité basculait, qu’on était entrés dans l’ère d’un basculement, grand à vous donner le vertige. Les forêts brûlaient. Les océans agonisaient. Le permafrost fondait, libérant des virus préhistoriques comme autant de zombies. Les villes s’étendaient, immenses, nouvelles, et rien qu’à les voir, on savait qu’on ne retournerait pas en arrière.
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Le mardi, nous sommes partis par de petites routes irradiées de cerisiers en fleur, sous de gros cumulus neigeux, escortés au loin par des sommets blancs qui étincelaient comme des icebergs, des mondes en soi.
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On ne s'ennuie pas avec lui [l'humain]. Il est le grand personnage du roman de la Terre. Rien d'un héros positif. Non, non, surtout pas. Qu'on arrête avec ça. Plutôt un beau salaud. Sera-t-il condamné ? Va-t-il s'en sortir ? Trouver l'issue ? Ou se suicider ? Surtout, surtout, ne pas raconter la fin. D'ailleurs personne ne la connaît. Ne pas compter sur lui, l'humain. Sur l'humain, on ne peut pas compter. Se méfier de lui.
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Ecrire encore un livre qui parlerait d'elle, la forêt sombre et velue.
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Il est mélancolique, le chant du rouge-gorge, ou tout au moins ténu, ravissant, fragile, sur le point de se briser en larmes. Et ce point, je l'attendais, mais non, jamais le chant ne se brisait. Il restait en suspens. Un chant en suspens de ses larmes.
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Il faut vivre comme si on n'allait jamais mourir tout en vivant comme si on était déjà mort.
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