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3.6/5 (sur 34 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Turin , 1971
Biographie :

Claudio Giunta est professeur de littérature italienne à l’université de Trento. Il est l’auteur de nombreux essais et collabore avec l’hebdomadaire Internazionale et le quotidien Il Sole 24 Ore. Solovki est son premier roman.
Il a publié Cuori intelligenti, un manuel-anthologie de littérature pour les établissements d'enseignement supérieur.
Il est spécialiste de littérature médiévale ((La poesia italiana nell’età di Dante, Il Mulino 1998; Due saggi sulla tenzone, Antenore 2002; Versi a un destinatario, Il Mulino 2002; Codici. Saggi sulla poesia del Medioevo, Il Mulino 2005). Il a enseigné aux universités de Chicago, Tokyo (Todai), Sydney, Rabat, il a enseigné aussi comme volontaire à l'Asian University for Women di Chittagong,au sud du Bangladesh.

Site : http://www.claudiogiunta.it/


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Source : http://www.claudiogiunta.it/
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La vie était si courte et si fragile que la gâcher en haïssant n'avait aucun sens. Les êtres humains étaient si peu libres et leur destin, si déchirant... il n'y avait qu'à pardonner, pardonner tant il était encore temps, avant que les ténèbres ne rendent tout indifférent.
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Les fruits de l'endogamie. On se mariait et on se marie encore entre consanguins ; ici, tout le monde est de la famille de tout le monde. Autrefois, c'était le goulag qui amenait du sang frais. Les gardes épousaient une fille du village et les gènes se mélangeaient. Le goulag fermé, l'échange s'est terminé et on est revenu aux mariages entre parents. Désormais chaque famille a, caché quelque part, son fou, son hébéphrénique. La déstalinisation a eu cet effet collatéral : les Solovki sont devenues un endroit rempli de gens difformes, tantôt physiquement, d'autres physiquement et mentalement.
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Le monastère a été construit au début du XVe siècle. Pendant trois cents ans, les moines ont vécu en paix : ils priaient et peignaient des icônes. Tout a pris fin avec les rêves de modernisation de Pierre le Grand. Peu à peu les moines ont été dépossédés de leur autorité et contraints de vivre dans une aile du bâtiment, laissant l'autre aile et le corps principal aux soldats russes envoyés contrôler la frontière nord-ouest. C'est ainsi que, pendant des décennies, ce monastère-forteresse - quatre tourelles gigantesques unies par une muraille d'environ quinze mètres de haut - a surtout servi de garnison, d'arsenal et, enfin de camp de travail. Au début des années vingt, Staline a fait déporter les moines du nord-ouest au nord-est, des Slovoki à la Sibérie : plus de six mille kilomètres dans la glace. Sur les deux cents personnes forcées à partir, entre les moines et les convers, quarante sont arrivées là-bas [...]. Tout le monastère est devenu un goulag.
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C'était les jours les plus épouvantables de ma vie. Le froid oblige les gens à rester chez eux jour et nuit.Les seuls qu'on peut voir dehors, deux fois par jour, ce sont les pêcheurs. L'épicerie n'ouvre que pour eux, ou presque. Et toute l'île est dans l'obscurité. La plus totale... il n'y a pas de lumière dans la rue. Seul le sentier qui mène au monastère est signalé par des lampes à pétrole. Tout le reste est noir : la mer, le ciel, les arbres. J'avais une lampe-torche, le petit générateur de l'hôtel et un stock de bougies. Mais à un moment donné, j'avais l'impression de perdre la tête. Oui, ici, l'hiver, on peut perdre la tête.
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Claudio Giunta
Dès l'époque soviétique les militaires voulaient transformer l'archipel entier en zone interdite aux civils et l'utiliser comme base pour leur flotte de sous-marins. Et puis, en 2000, il y a eu le naufrage du Koursk. Même si on a jamais compris comment les choses s'étaient passées, chacun sait, dans les milieux officiels, à Moscou et à Washington, que les Américains ont eu un rôle dans cette affaire : on ne sait pas trop
si ce sont eux qui l'ont coulé par erreur ou si il y a eu une explosion à l'intérieur du Koursk pendant qu'il poursuivait un sous-marin américain entré dans les eaux russes. Toujours est-il que les Etats-Unis ont accordé un prêt énorme aux Russes et retiré, même si ce n'était que temporairement, leur projet d'élargissement de l'OTAN à l'Ukraine et aux autres pays de l'ancien bloc soviétique. Leur unique requête étaient que les Russes renoncent à militariser les Solovki. Requête entendue par le gouvernement mais jamais digérée par l'armée.
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Là il y avait des anneaux. Ils gardaient les prisonniers attachés par les poignets à des anneaux de fer jusqu'à ce qu'ils avouent... Qu'est-ce qu'ils avouaient ? Tout. Qu'ils étaient des conspirateurs . Qu'ils étaient des trotskistes. Rester des jours, des semaines, attachés à un mur dans les caves du monastère, sans manger, sans pouvoir dormir si ce n'est debout, dans le froid... Et tout ça pourquoi ? Pour une question de philosophie politique, l'interprétation d'une page de Marx ou d'Engels. Vous ne croyez pas que, derrière une telle perfection dans le mal, il y a forcément un talent, une intelligence surhumaine, diabolique ?
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...toute cette cruauté est profondément, essentiellement humaine. Que les Romains avaient fait les mêmes choses, voire pire, aux chrétiens. Et que les chrétiens comme lui avaient fait la même chose, voire pire, aux hérétiques.
p; 172
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Pour les Russes, le nom de "Solovki" a quelque chose de sinistre, un peu comme Kolyma ou Auschwitz, même si ces îles ont aussi une histoire sacrée qui complique les choses et les rend encore plus triste, un comble.
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Les îles Solovki sont un petit archipel au large de la côte nord de la Russie, entre la Carélie et la péninsule de Kola, au milieu de la mer Blanche. La bourgade la plus proche, à trois heures de ferry est Kem. La ville la plus proche, à une demi-heure de vol, est Arkhangelst.
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Ce qui comptait, c'était eux, les garçons.
Encore les garçons. je me souviens d'avoir pensé : à quel âge arrête-t-on d'être des "garçons" , en Italie? Mais en réalité, ce qui m'agaçait le plus dans cette expression, ce n'était ni son caractère infantilisant ni ce qu'il y avait de ridicule à traiter des plus que trentenaires comme des adolescents. Le fait est qu'inconsciemment j'avais j'avais relié les garçons aux "braves garçons", les 'goodfellas "d'un vieux film de Scorsese sur la mafia.
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