On pense souvent que les choses graves n'arrivent qu'aux autres. Maladie, décès ou simple mauvaise nouvelle, qu'importe. On regarde ces gens dévastés par la tristesse et une pointe de condescendance nous fait taper dans leur dos d'un geste réconfortant, en murmurant des paroles stéréotypes telles que " tout va s’arranger " ou " tu es plus fort que ça ".
Mais ce qu'on a en tête à cet instant est toujours la même chose : tout ceci ne pourra jamais me concerner, moi, parce que contrairement à toi je sais parfaitement gérer ma vie. C'est drôle, cette propension de l'humain à n'envisager l’existence du malheur que lorsqu'il frappe à sa porte. Je dois bien l'avouer, j'étais exactement pareille.
Jusqu'à aujourd'hui.