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4.57/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Athènes , 150
Mort(e) : 220
Biographie :

Clément d'Alexandrie, considéré comme un Père de l'Église, est né à Athènes vers 150 et mort en Asie Mineure vers 220.

Sa vie est peu connue. Païen de naissance, il se familiarisa avec tous les systèmes de philosophie de son temps. Il se convertit au christianisme et entame une série de voyages (Grèce, Italie). Il rencontre en Égypte, à Alexandrie, où régnait le mouvement intellectuel le plus animé de cette époque, la secte des éclectiques, celui qui deviendra son maître, Pantène, qui dirigeait alors l'École théologique d'Alexandrie. Désigné par le pape Démétrius Ier (12e pape d'Alexandrie) pour aller mener une mission chrétienne aux Indes, Pantène doit abandonner la direction de l'École Théologique d'Alexandrie. Il choisit alors le plus brillant de ses élèves, Clément, pour prendre sa succession. Clément d'Alexandrie prend ainsi avant Origène la direction de l'École d'Alexandrie.
En 202, les persécutions de Septime Sévère l'obligent à trouver refuge en Cappadoce, auprès de l'évêque Alexandre.
Clément d'Alexandrie est un des premiers théoriciens de l'Église à avoir présenté le christianisme comme une philosophie, en cherchant à réconcilier les prophètes bibliques et les philosophes grecs.
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Source : Wikipédia
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Rencontre à la Librairie Guillaume Budé le 16 octobre 2019, avec Gilles Dorival, Alain le Boulluec et Sébastien Morlet. Marguerite Harl, Origène et la fonction révélatrice du Verbe incarné : https://www.lesbelleslettres.com/livre/4007-origene-et-la-fonction-revelatrice-du-verbe-incarne Gilles Dorival et Alain le Boulluec, L'Abeille et l'acier. Clément d'Alexandrie et Origène : https://www.lesbelleslettres.com/livre/4003-l-abeille-et-l-acier Sébastien Morlet, Symphonia. La concorde des textes et des doctrines dans la littérature grecque jusqu'à Origène : https://www.lesbelleslettres.com/livre/4008-symphonia.

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Clément d' Alexandrie
Étonne-toi de ce qui existe.
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Clément d' Alexandrie
Les écrits sont la descendance de l'âme comme les enfants sont celle du corps.
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Le philosophe Platon, puisant ses principes de législation dans les écrits de Moïse, blâma Minos et Lycurgue de n'avoir eu que le courage guerrier en vue dans leurs institutions politiques. Mais il loua, comme plus élevées et plus utiles les institutions qui reposent sur un seul et unique principe, et qui toujours tendent vers un seul et unique but. Il nous dit, en 106 effet, que la règle la plus sûre pour arriver à la force, à l'honnêteté, à la prudence, c'est, les yeux fixés sur la dignité du ciel, de persévérer invariablement et sans repentir dans les mêmes sentiments sur les mêmes choses. On le voit, quand Platon nous recommande d'élever nos regards vers le Dieu unique et de pratiquer la justice, ne semble-t-il pas être l'interprète de la loi? Selon ce philosophe, la science politique est de deux sortes, l'une qu'il nomme légale, et l'autre à laquelle il conserve le nom de politique. Dans celui de ses ouvrages qui a pour titre le Politique, il donne à entendre clairement que ce mot signifie le Créateur de toutes choses. Il étend cette appellation à ceux qui élèvent leurs regards vers Dieu, choisissent une vie pleine de bonnes œuvres, adonnée à la justice et à la contemplation. Quant à la politique légale, il la partage en deux éléments, force d'intelligence pour s'élever à la contemplation de l'univers, talent d'organiser un état. Selon lui, il y a tempérament, équilibre, harmonie, lorsque les gouvernants conviennent aux gouvernés, et que les gouvernés obéissent aux gouvernants. C'est le but auquel tendent les écrits de Moïse. S'inspirant de ces écrits, Platon ajoute : La politique légale fonde la société ; l'autre politique y entretient l'amour et la concorde. C'est pour cela qu'il a joint à son traité des lois, l'Épinomide, où il introduit un philosophe qui connaît le cours de toutes les choses qui sont produites ici-bas par l'influence des planètes; c'est encore pour cela qu'il ajoute à sa république le Timée, dialogue où il introduit un autre philosophe de ce nom, versé dans la science des astres et de leurs révolutions, de leurs rapports sympathiques et des lois qui les unissent. Platon poursuit :

« Car, selon moi, la contemplation est la fin non-seulement du politique, mais encore de celui qui vit d'après la loi. »

Il est nécessaire de gouverner sagement l'état; mais se livrer à la philosophie est ce qu'il y a de meilleur. Car l'homme sensé rapportera constamment toutes ses facultés à la connaissance, prenant le bien pour règle de sa vie, rejetant avec mépris les choses mauvaises, et l'attachant aux biens qui conduisent à la vérité. Ce que la loi décrète n'est pas la loi, comme ce que l'on voit n'est pas la vue. Toute opinion n'est pas non plus la loi ; car on ne donnera pas sans doute le nom de loi à l'erreur ; la doctrine droite et utile, voilà la loi. Elle est bonne, utile, si elle est vraie ; elle est vraie si elle a découvert et atteint ce qui est. Celui qui est m'a envoyé, dit Moïse. Conformément à cette définition qui veut que la loi soit une saine doctrine, certains philosophes ont caractérisé la loi, une droite raison, qui ordonne ce qu'il faut faire, et qui défend ce qu'il ne faut pas faire. (chapitre XXV)
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En outre, ce n'est ni pour la gloire, ni pour la bonne renommée, comme parlent les philosophes, ni en vue d'une récompense qu'il attend de Dieu ou des hommes, qu'il [le Gnostique] règle tout le cours de sa vie à l'image et à la ressemblance du Seigneur. Que si parfois, au bien que fait le gnostique, on répond par le contraire, oublieux des injures, il rejettera comme mauvaise toute pensée de rendre le mal pour le mal, au souvenir que Dieu se montre juste et bon pour les justes et pour les injustes. Le Seigneur dit à ceux qu'animent ces sentiments :

« Soyez parfaits comme votre père céleste est parfait.»

Le gnostique est mort dans sa chair; il n'y a plus que lui qui vive. Ce sépulcre de lui-même, il en a fait un temple saint qu'il a consacré au Seigneur, en élevant à Dieu son âme, autrefois sujette au péché. On ne peut plus dire qu'il soit continent; il est parvenu à une sorte d'impassibilité inaccessible aux passions humaines, et il attend que Dieu le revête de la forme divine.

« Lorsque vous faites l'aumône, dit le Seigneur, que personne n'en soit instruit, et quand vous jeûnez, parfumez-vous, afin que Dieu seul le sache. »

Tous les hommes doivent ignorer le bien que l'on fait. Le miséricordieux lui-même ne doit pas savoir qu'il est miséricordieux ; autrement, il serait miséricordieux parfois et parfois il ne le serait pas. Mais quand ce sera par habitude et par manière d'être qu'il exercera la bienfaisance, il se rapprochera de la nature du bien. Cette disposition intérieure se transformera chez lui en nature et en pratique assidue. N'espérons pas toucher par un premier et sublime essor le but marqué; il faut y arriver pas à pas, en parcourant toute la voie étroite. Ces mots : Être attiré par le Père, ne signifient pas autre chose que mériter de recevoir la vertu de la grâce qui vient de Dieu, afin d'avancer par elle sans obstacle dans la route difficile de la perfection.

S'il arrive que l'élu soit en butte à la haine de quelques hommes, il connaît leur ignorance, et il a pitié de leur aveuglement. C'est donc avec raison que la connaissance elle-même, animée par la charité, instruit l'ignorance à respecter dans chaque créature l'œuvre du Tout-Puissant. (chapitre XXII)
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Voilà le portrait du vrai gnostique à l'image et à la ressemblance du Très-Haut; imitateur de Dieu autant qu'il est en lui, ne négligeant rien pour atteindre à la ressemblance divine autant que le comporte sa faiblesse; continent, patient, appliqué à la justice, maître de ses passions, prodigue de ce qu'il a envers autrui, bienfaisant selon ses forces, en paroles et en actions. Celui qui fera et enseignera, dit le Seigneur, qui imitera Dieu en se montrant bienfaisant comme lui, celui-là sera très-grand dans le royaume des cieux. Car les bienfaits de Dieu se répandent sur tous.

Celui qui entreprend une chose par orgueil , dit la loi, irrite Dieu.

La présomption est un vice de l'âme. La loi nous enjoint donc de nous repentir de l'orgueil comme des autres vices, en établissant l'ordre dans notre manière de vivre, pour y imprimer une direction meilleure par ces trois organes, la bouche, le cœur, la main. Ces organes sont les symboles, la main, de l'action ; le cœur, du conseil ; la bouche de la parole. C'est donc justement qu'il a été dit des pénitents :

Vous avez aujourd'hui choisi le Seigneur, afin qu'il soit votre Dieu, et le Seigneur vous a choisis aujourd'hui, afin que vous soyez son peuple.

Car l'homme qui met tous ses soins à soulager la créature, de serviteur, Dieu l'élève au rang d'ami. Fût-il seul, Dieu l'honore à l'égal du peuple entier. Partie du peuple, il représente et complète le peuple d'où il est sorti, comme le tout prend aussi son nom de la partie. Or, la véritable noblesse ne se manifeste que dans le choix et la pratique des vertus les plus belles. (chapitre XIX)
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Telles sont les époques ou vécurent les sages et les philosophes les plus anciens de la Grèce. Est-il besoin d'ajouter que la plupart d'entre eux furent d'origine barbare, et qu'ils eurent des barbares pour maitres ? Nous l'avons vu, Pythagore était de Toscane ou de Tyr. Antisthène était phrygien ; Orphée, odryssien ou thrace. La plupart des historiens rapportent qu'Homère était égyptien; on dit que Thalès, originaire de Phénicie, eut des entretiens avec les sages d'Égypte. Il en est de même de Pythagore. Il reçut en outre de la main de ces sages la circoncision, afin de pénétrer dans les sanctuaires d'Égypte, et d'être initié dans leur philosophie mystique. Il fréquenta les plus illustres d'entre les Chaldéens et d'entre les Mages, et le lieu qu'il nomme Homacaeon (omôs acoéion, lieu où tous écoutent ensemble) représente indirectement le lieu que maintenant nous nommons Église (ecclesia, assemblée). Platon ne nie pas qu'il ait reçu des barbares ce que sa philosophie renferme de plus beau; et il avoue qu'il est allé en Égypte ; c'est pourquoi il écrit dans le Phédon que le philosophe peut recueillir en tous lieux quelque avantage.

« La Grèce est grande, o Cébès, dit-il, et elle renferme des hommes doués de mille qualités : les peuples barbares sont nombreux aussi. »
(...)
Ce n'est pas seulement de la philosophie, c'est encore de presque tous les arts que les barbares furent les inventeurs. (chapitres XV-XVI)
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Dieu, ne pouvant être démontré, n'est point le principe de la science. Mais le Fils est à la fois, sagesse, vérité, science, enfin tout ce qui peut avoir avec elles un rapport de parenté. De plus, il possède la démonstration, et l'explication de toutes choses. Toutes les puissances de l'esprit ayant été créées une seule chose, convergent au même centre, le Fils. Il est infini dans chaque notion de ses puissances, bien qu'il ne soit pas réellement un, comme ce qui est un mathématiquement, ni multiple comme ce qui admet plusieurs parties, mais en tant qu'enveloppant tout dans son unité, et dès lors un étant toutes choses. Car il est le cercle de tontes les puissances qui se meuvent en lui et s'unissent dans une seule et même circonférence. Telle est la raison pour laquelle le Verbe a été appelé l'Alpha et l'Oméga, parce qu'il est le seul dont la fin est le commencement, dont le commencement est la fin, sans aucun intervalle, sans aucune dimension. Voila pourquoi croire au Verbe et par le Verbe, c'est arriver à l'unité, c'est-à-dire, être uni au Verbe par des liens indissolubles. Au contraire, ne pas croire au Verbe, c'est tomber dans la duité, dans la division, dans le partage. (chapitre XXV)
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Les détracteurs de la crainte sont en même temps les détracteurs de la loi. Attaquer la loi, c'est évidemment attaquer Dieu, auteur de la loi. Peut-on séparer l'administrateur de l'administration, et l'administration de la chose administrée? Vous posez en principe l'abolition de la loi ! il faut dès lors que chacun, se livrant au plaisir selon que ses désirs l'y poussent, méprise ce qui est juste, dédaigne Dieu, et affiche, sans crainte, l'injustice et l'impiété, puisqu'il a déserté les voies de la vérité. La crainte, dites-vous, n'est qu'un instinct de fuite où la raison n'agit en rien, une maladie de l'âme. Qu'est-ce à dire? Et comment pouvez-vous admettre plus longtemps une pareille définition, quand le précepte de la crainte m'a été donné par le Verbe lui-même? Or, le précepte a promulgué la crainte, préparant ainsi, par la discipline, la conversion du pécheur qui s'y soumet. La crainte n'est donc pas étrangère à la raison ; elle a donc la raison pour guide. (chapitre VII)
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Voici donc les trois caractères qui distinguent notre philosophe : il contemple, il accomplit les préceptes, enfin il forme des hommes vertueux. La réunion de ces trois qualités constitue le parfait gnostique; que l'une des trois lui manque, la connaissance est boiteuse en lui. De là, ces divines paroles de l'Écriture :

« Or, le Seigneur s'adressa à Moïse, en ces termes : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Je suis le Seigneur votre Dieu. Vous n'agirez point selon la coutume du pays d'Égypte où vous avez habité, ni selon les mœurs du pays de Chanaan, dans lequel je vous introduirai, et vous ne suivrez point leurs lois. Vous garderez mes jugements, et observerez mes préceptes, et marcherez eu eux. Je suis le Seigneur votre Dieu. Gardez mes lois et mes jugements ; l'homme qui les accomplit vivra en eux. Je suis le Seigneur. »

Que l'Égypte et la terre de Chanaan soient les symboles ou du monde et de ses mensonges, ou des passions et des vices, ce n'est pas ici l'occasion de discuter cette question : le divin oracle ne nous en montre pas moins ce qu'il faut nous interdire et ce qu'il faut rechercher comme appartenant au ciel et non au monde. Et lorsqu'il dit :

« L'homme qui accomplit mes préceptes vivra en eux, »

c'est autant pour l'amendement des Hébreux que pour l'instruction et le progrès de nous tous qui sommes prés du Christ ; c'est autant pour leur vie que pour la nôtre. Nous étions morts par nos péchés : notre alliance nous a rendu la vie en Jésus-Christ. Et l'Écriture, en répétant souvent, je suis le Seigneur votre Dieu, nous remplit d'une sainte confusion pour nous détourner du mal, et nous apprend à suivre Dieu qui nous a donné les commandements. Elle nous avertit même tacitement de chercher Dieu, et autant qu'il est en nous de nous efforcer de le connaître. Elle est donc la contemplation la plus haute, la contemplation qui voit dans les sainte mystères, la contemplation qui est la science certaine et immuable. Cette contemplation est la seule connaissance de la sagesse, de laquelle jamais ne se sépare la pratique de la justice. (chapitre X)
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Notre Pédagogue, mes chers enfants, est semblable à Dieu le père, dont il est le fils impeccable, irrépréhensible. Son âme n’est pas l’esclave des passions. C’est un Dieu revêtu de la figure humaine, qui n’est taché d’aucune souillure, soumis sans réserve à la volonté paternelle ; Verbe-Dieu qui est dans le Père, qui est à la droite du Père, qui est Dieu avec un corps. C’est une image pure et sans tache, à la ressemblance de laquelle doivent tendre tous nos efforts. Il est entièrement affranchi de toutes les passion humaines ; il est le seul qui nous juge, parce qu’il est le seul qui ne pèche point.

CHAPITRE II.
Ce sont nos péchés qui nous rendent nécessaire l’assistance du Pédagogue.
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