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Citations de Clémentine Célarié (73)


Comme dirait un grand penseur dont je ne sais pas le nom: "Le chemin de la vie est le même qu'on le passe en riant ou en pleurant ". Alors rions de tout et surtout des saloperies qui nous arrivent.
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La peur nous mure dans le silence. On se sent guetté, jugé au moindre faux pas, à la moindre bêtise. Mais si nous n’avons plus le droit d’en dire ou d’en faire des bêtises, si nous n’avons plus le droit à l’erreur, que va-t-il se passer ? Nous ne tenterons plus d’apprendre à faire du vélo parce qu’avant même d’avoir essayé nous aurons peur de tomber. Nous n’oserons plus, n’inventerons plus, n’essayerons plus, ne nous aventurerons plus.
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Lorsqu’on me pose des questions, je réponds toujours de façon impulsive et cela m’a joué des tours. Je mélange tout, je parle trop vite, je ne termine pas mes phrases, je ne réfléchis pas assez. C’est que tout se bouscule dans ma tête, tout va trop vite, il y a comme une drogue qui circule dans mon corps, une pulsion incontrôlable de réjouissance permanente, une sorte de griserie qui me rappelle que j’ai beaucoup de chance d’être là, et de pouvoir m’exprimer.
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Je me suis entraînée à force de contraintes. Apprendre à être seule dans mes espérances, y croire dur comme fer. Ériger la solitude comme flambeau. Croire à nos enthousiasmes, nos élans, les écouter.
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J’ai toujours envie de faire avancer un projet, de labourer un champ. Pas grave. Je me soigne. Mais c’est une erreur de ne pas pouvoir s’exprimer comme on est. Les idées sont tristes si on ne les laisse pas vivre dans leur vérité. Elles mourront si on ne les traite pas mieux.
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Cette frénésie de vivre et de suivre mon instinct coûte que coûte, d’écouter mes envies les plus profondes pour guider ma vie, dire ce qui me vient, spontanément, sans aucun calcul, est une impulsion qui m’a valu beaucoup d’exclusions.
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Le mensonge entretient d’autres mensonges. Je voulais protéger mes enfants, c’est autre chose que de contribuer aux tabous en se taisant. Nous sommes responsables de ces tabous que nous nous infligeons et qui nous tuent à petit feu sûrement autant et peut-être plus que les maladies déclarées. Les interdits que nous nous fabriquons nous étouffent, nous brident, nous embrigadent de feux rouges dont nous n’avons pas besoin, et nous forcent à entrer dans un défilé rangé, avec uniforme et cadence imposés, rythme ronronnant et musique sans notes. Et nous nous laissons faire, façonnant nos propres cages, forgeant nos propres chaînes, alors que nous devrions danser à l’air libre.
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Dans mon métier il y a une telle concurrence, qui entraîne une telle attitude de jalousie, ou de peur, chez ceux qui vont penser que je ne vais pas être en bonne santé pour travailler, qu’il faut mentir. Le mensonge va devenir quelque chose d’omniprésent dans ma vie. Sur mon navire on triche. On trompe, on dissimule.
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Même quand on est mort, on préfère ne jamais avoir dit « cancer ». On meurt d’une « longue maladie »… Mais qu’est-ce que c’est que ça ?! Pourquoi cette crainte généralisée ? Ça me rappelle le sida. Ce mensonge n’entraîne que la solitude. Une solitude forcée qui commence exactement là. Ne pas avoir le droit de dire. Se taire, faire l’hypocrite.
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Tous ceux qui voudraient parler simplement de leur état, de leur cancer quel qu’il soit, comme on parle d’une cheville qu’on s’est foulée, d’un problème qu’on a là ou là, ou de notre Covid, de nos symptômes, de comment on a vécu ça, sans s’étaler sur soi-même, mais juste pouvoir en parler simplement.
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Ne me dites pas à l’avance quelque chose si vous ne l’avez pas vécu vous-même. C’est comme lorsqu’on est enceinte et que tout le monde te conseille sur l’endroit à accoucher, et la façon d’accoucher. Laissez-moi accoucher où je veux, laissez-moi vivre mon cancer ! Arrêtez vos recommandations, c’est mon voyage.
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Cette maladie, on la porte et on la traîne, mais on en fait ce qu’on en veut. Il y a des êtres qui sont assommés par ça complètement. Mais surtout, hors de question de glisser ce mot dans la conversation. Tu as déjà entendu quelqu’un dans un dîner mondain lancer à la cantonade : « Ah tiens, j’ai eu un cancer, quelle aventure, mais maintenant c’est fini, on me l’a retiré, j’ai fait un peu de chimio et tout va bien ! » Jamais personne n’ose ça, parce qu’il est implicitement interdit de parler du cancer. « Ça ne se fait pas. » Je comprends très bien que certains veuillent garder le secret. Ce n’est pas leur comportement qui est responsable bien sûr, et personne n’a le droit de juger, ce qui est honteux. C’est la raison qui les amène à penser comme ça.
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Je plains les êtres qui traversent une telle épreuve seuls. Je pense que leur guérison en est très affaiblie. La solitude obligatoire que peut entraîner un cancer tue sans doute autant que le cancer lui-même.
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Mentir c’est exclure l’autre et ne pas avoir confiance en sa perception, son interprétation. Et les enfants savent et sentent, comme toi. Je veux croire ça de toi. Je te vois comme une personne, Titan, pas comme une masse. La télé te prend parfois pour un idiot qui va ingurgiter n’importe quoi.
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Ce n’est pas parce qu’on s’arrête devant un accident de voitures sur l’autoroute, en sens inverse, pour regarder ce qu’il se passe, qu’on a envie de voir des accidents tous les kilomètres. Non, nous ne voulons pas de la médiocrité, même s’il nous arrive d’y jeter un œil de temps en temps, d’être un peu voyeur par faiblesse passagère, parce que nous sommes abrutis par le travail, et humains.
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À force de solitudes et de silences obligatoires, nos pensées voguent sur les tabous qui ont jalonné notre petite vie. L’interdit réveille les tempêtes. Elles ne tiennent pas en prison. Un tabou renvoie à un autre tabou et c’est presque sans fin.
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J’ai toujours trouvé le bordel vivant, coloré et respectable, mais il n’est jamais pris au sérieux, toujours méprisé, jamais considéré. Peu de gens comprennent les excès. Tout le monde les reproche. Comme si la vie devait être une pelouse proprette, bien tenue, toujours coupée à ras sans que rien ne dépasse. Moi, j’aime les petites pâquerettes, la savane, la jungle, les forêts sauvages, qu’elles soient de Bretagne ou d’Afrique.
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La vie n’existe pas dans un ordre bloqué. Les choses me semblent mortes. Comme lorsqu’on ne veut pas utiliser un beau plat de peur qu’il ne se casse. On le tue en ne s’en servant jamais, en ne le faisant jamais respirer. On tue les choses quand on les range trop. On ne les laisse pas vivre, se risquer.
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Nous sommes des tas qui marchons, qui pensons, mais des tas tout de même. Petits tas de choses de toutes sortes que nous prenons pour des grandes choses, d’immenses choses essentielles à la bonne marche de l’humanité. Mais sommes-nous des tas d’humanité ? Pas certain.
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Le rire est essentiel à nos vies, nos relations. Il peut nous sauver. Je me souviens du rire que je provoquais quand je sentais une oppression sur scène, juste avant de jouer, proche d’un étouffement, l’appréhension du malaise avant de savoir que j’avais un cancer. Je déclenchais un rire mécanique et cette petite secousse de joie, même forcée, me libérait de toute crainte. Je respirais à nouveau.
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