Cliff McNish

J'ai bien aimé ce livre car il y a de la magie comme dans Harry Potter mais ce n'est pas la même magie. Par exemple, dans Harry Potter, ils volent sur des balais et dans "le maléfice" ils volent sans balais.

Littérature pour enfant, certes, mais littérature quand même.



Telle est la première phrase qui me vient à l'esprit lorsque je pense à ce livre. Il y a déjà un temps que je l'ai lu, et je pense le relire très prochainement, tellement j'en ai un bon souvenir.



Il faut savoir que le conte exposé ici n'est ni plus ni moins qu'un détournement de jeux d'enfants, désireux de sauver le monde de l'annihilation, en travaillant des pouvoirs que les simples mortels n'ont pas ; seulement ici, il ne s'agit plus d'un jeu, mais d'une quête véritable, et les enfants devront apprendre à vivre seuls, ayant quitté leurs parents, devenus solitaires, afin de suivre cette voie.



Solitaire, le mot est lancé. L'histoire développée tout au long apparaît effectivement comme la capture de l'idéologie romanesque, à savoir le héros solitaire, traquant le mal, agissant pour le bien. Mais peut-on être solitaire et solidaire ? Oui, et c'est sans doute l'une des leçons principales de cet ouvrage : lors d'une traversée du désert, d'un coup dur, il est possible de traverser l'épreuve - les épreuves - avec des êtres qui, s'ils ne nous ressemblent pas forcément, nous comprennent tout du moins.



Espérance, solidarité, acceptation de l'autre, ce livre a tout d'un roman d'initiation destiné aux jeunes et moins jeunes en quête d'eux-mêmes.

Lecture jeune, n°125 - L’Enfant d’argent est le premier volume d’une trilogie aussi déroutante que fascinante. Une force mystérieuse attire des enfants vers la décharge de Coldharbour. Là se trouve la Rugissante, être dévorant « plus vaste que le monde » qui se nourrit d’enfants, mais une frontière invisible empêche les adultes de rentrer dans Coldharbour et de protéger les jeunes égarés. Chaque enfant va se découvrir un don ou devoir subir des transformations pour lutter contre la terrible ogresse.. La richesse de l’univers imaginaire, la complexité des personnages et leur parcours dans ce monde apocalyptique font de ce roman fantastique un conte envoûtant. Les enfants subissent des mutations profondes très violentes, mais cette souffrance les conduit aussi à la découverte d’une nouvelle identité. Le récit se construit autour de ces métamorphoses où chacun réalise peu à peu le rôle qu’il devra remplir dans ce combat. Ainsi, Thomas, celui qui réunira cette première génération d’enfants mutants, va découvrir son étrange pouvoir : « la beauté ». Il va également permettre à Milo de se transformer en enfant d’argent dont les ailes protectrices seront l’ultime rempart contre la Rugissante. Entre symbolique enfantine et terreur, ce roman s’adresse à de jeunes lecteurs à l’esprit curieux et au cœur bien accroché. Rozenn Muzellec