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Critiques de Clifford D. Conner (9)
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Histoire populaire des sciences

Une histoire alternative des sciences qui rend hommage aux obscurs qui ont contribué à leur manière à la construction du savoir scientifique, on peut citer "les arpenteurs, les mineurs, les potiers, les pipiers, les verriers, les vitriers, les polisseurs de verre, les miroitiers, les lunetiers, les fabricants d’optique, les fabricants de perles et de verroterie, les facteurs de cors, les souffleurs de verre, les teinturiers, les pigmentiers, les vitrailliers, les émailleurs, les vernisseurs, les marchands de couleurs, les peintres, les décorateurs, les dessinateurs, les tailleurs de billes et de boules, les briquetiers, les tuiliers, les chaufourniers, les plâtriers, les constructeurs de fours, les porcelainiers, les creusetiers, les maçons, les tailleurs de pierres, les sculpteurs, les architectes, les cristalliers, les graveurs sur pierre, les joailliers, les serruriers, les armuriers, les couteliers, les rémouleurs et les forgeurs, les estampeurs, les pointiers, les fabricants d’outils, les fabricants de ressorts, les arbalétriers, les plombiers, les fondeurs de caractères, les imprimeurs, les chaudronniers et les fondeurs de cuivre, les horlogers, les fabricants d’instruments mathématiques, les fondeurs et les affineurs, les planteurs de canne et de tabac, les liniers, les dentelliers, les tisserands, les malteurs, les meuniers, les brasseurs, les boulangers, les vinificateurs, les distillateurs, …(p. 244) qui tous ont oeuvré anonymement.



Sur le plan de l'histoire des sciences, Clifford Donner se situe résolument dans le camp des empiristes, et sans doute de l'utilitarisme anglo-saxon contre le rationalisme de la science académique.

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Histoire populaire des sciences

S'inspirant de la démarche d'Howard Zinn pour l'histoire des Etats-Unis, Conner l'applique à l'histoire des sciences. Les grandes découvertes ne sont jamais le fait d'un seul, mais d'une foule d'anonymes qui ont apporté leurs expériences ou leurs observations, mais n'a pas été prise en compte, car l'histoire officielle préfère avoir des repères simples avec ses hommes exceptionnels. Très intéressant même si parfois la démarche est un peu artificielle.
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Histoire populaire des sciences

Traduit de l'anglais "A people's history of science" de Clifford D. Conner, ce livre donne une vision entièrement nouvelle de l'histoire des sciences. Vous ne trouverez pas une liste de découvertes et d’inventions avec le nom du savant qui en est à l'origine. Non, vous trouverez un inventaire des techniques, savoir faire et connaissances des métiers tels qu'ils se sont développés au fil du temps sous l’effet de l’ingéniosité et de l'inventivité des artisans, paysans, pécheurs, mineurs, sages-femmes, ...

Une histoire du peuple en action.
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Histoire populaire des sciences

Nul besoin d'être un scientifique pour se plonger et savourer cet excellent livre. Il suffit d'avoir du goût pour la vérité et la justice.
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Histoire populaire des sciences

Essai historique très intéressant, permettant de mettre en perspective l'histoire des découvertes et grandes inventions à la lumière des savoirs populaires accumulés au fil des siècles. Au travers des époques c'est la recherche quotidienne de solutions à des problèmes concrets se posant aux gens ordinaires et les échanges entre groupes humains, artisans, villages, guilde de métiers, qui a permis de constituer des savoirs expérimentaux et parfois même théoriques qui seront synthétisés, collectés par des hommes en position d'être entendus à leur époque, généralement des puissants ou tout du moins des personnes faisant partie ou proche des élites des sociétés.

Cependant, j'ai trouvé qu'au delà de l'apport documenté et historique, la thèse de Conner enfonce tout des même des évidences. Il me semble évident que tout actes humains, toutes réflexions, toutes pensées ne surgit pas du néant, comme une révélation mais est forcément le résultat de l'apport de milles idées, découvertes, échanges, essais accumulés au cours des années, des siècles précédents. Nous ne sommes que la résultantes de tout cela.

C'est l'angle et la thèse de Conner qui le démontre très bien mais au fil des pages devient un peu répétitif.

Par ailleurs, Conner dit lui même en fin de volume : "les idées scientifiques ne sont pas des agents historiques autonomes, (...) la grande idée est dans l'air du temps elle avait des antécédents et n'attendait plus que d'être enfin reconnue. Si tel individu hors du commun n'avait pas agencé la dernière pièce du puzzle, un autre n'aurait guère tardé à le faire à sa place. (...) glorifier les idées de (Newton) ne fait pas avancer la compréhension historique : c'est l'apparition de ces idées à un moment particulier et en un lieu particulier qu'il faut expliquer" (p463 Ed Point Seuil), or c'est de mon point de vue ce qu'il manque à cet essai. Conner est focalisé sur l'origine des idées, des expériences, des savoirs en oubliant bien souvent d'analyser le contexte social, psychologique, philosophique, sociétal, politique, ou lorsqu'il en parle il effleure les sujets sans réellement les creuser.

Donc pour qui s'intéresse aux technologies, à la science, mais également et surtout à l'histoire de l'humanité, ce livre reste intéressant mais pour celui qui cherche à comprendre l'enchaînement des évènements et la compréhension de pourquoi ici et à ce moment, l'essai de Conner reste un peu faible.
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Histoire populaire des sciences

Ce livre balaye des tonnes de préjugés et son maître mot est: Who did the work?

L'auteur y démontre que de tous temps, depuis la préhistoire jusqu'à l'ère actuelle des nouvelles technologies, la "raison d'état" a confisqué les racines des découvertes, monopolisant les connaissances en volant les travaux élaborés pendant toute leur vie par une foule de savants polyvalents restés dans l'anonymat.

Dans un regrettable constat, Cooner rétablit les faits occultés car la production des savoirs a toujours été subordonnée à la recherche de profit. Il dénonce l'élitisme scientifique, le leurre de la neutralité des sciences, les conflits d'intérêt de l'économie de marché qui étouffent la démocratisation des savoirs, et cela depuis la nuit des temps, de l'homo-sapiens jusqu'au gaspillage et à la gabegie des labos de recherche.

Dans ce passionnant pavé découpé en longues périodes pluriséculaires, l'auteur réhabilite la moitié de l'humanité - les femmes - dont les vies sont plus souvent retenues dans les contes de fées que dans les livre d'Histoire. Connor démontre qu'à la naissance de l'humanité, chez les chasseurs-cueilleurs, même si les rôles étaient plutôt répartis entre les hommes à la chasse et les femmes à la cueillette, cette dernière activité avait une importance primordiale car la sélection des végétaux qu'elles choisissaient nécessitait déjà une observation, une expérimentation, un savoir qui allait vers l'aube de la première pharmacopée.

Tout au long de l'ouvrage, il nous rappelle comment le rôle des femmes a été perpétuellement dénigré, des sages-femmes par les obstétriciens, aux femmes revendiquant: "notre corps nous-mêmes", sans parler des horreurs abominables que subirent les "guérisseuses" aux plantes médicinales qui périrent sur des bûchers car soi-disant "sorcières" possédées par Satan.

Avec un immense respect, une patience infinie et magnifiquement argumentée, Connor ressuscite tous les métiers oubliés de ces travailleurs opiniâtres et autodidactes qui ont tiré leur époque vers le progrès et dont la postérité a englouti les efforts dans le mépris de l'oubli en laissant de grands savants usurper avec habilité le grain de leurs observations et le capital de leur vie d'expérience... Et on nous enseigne donc la géométrie de Thalès, le théorème de Pythagore, la République de Platon, la physique d'Aristote, en passant par Galilée, Newton, Darwin, vous connaissez le chapelet des prestigieux découvreurs!

Le résultat des courses est bien entendu qu'à défaut de naître une cuiller en argent entre les lèvres... mieux vaut, vue l'idéologie raciste fruit du colonialisme européen, naître blanc, homme, "caucasien", occidental, riche, c'est à dire du côté "dominant" révisionniste qui sut effacer les origines séculaires de découvertes en astronomie, architecture, algèbre, chirurgie, issues des civilisations chinoise, arabe, mésopotamienne, phénicienne, amérindienne, etc... ou tout simplement des couches plébéiennes peu honorables et donc indignes de l'intérêt de leur propre société.

Ce livre, paru en anglais en 2005 sous le titre: A People's History of Sciences - Miners, Midwifes and "Low Mechanicks" - Nation Books, New-York, est un bouquin à offrir à tous les adolescents qui bachotent, pour remettre à leur juste place tant d'idées reçues qui les intoxiquent!
Lien : http://chevre-feuille.fr
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Histoire populaire des sciences

Livre extrêmement intéressant, simple à lire. On y apprend que les figures de la science et de la philosophie qu'on met en valeur à l'école n'ont pas été apportées que des bonnes choses à la connaissance et à la société. On y a apprend comment s'est mis en place le culte de l'élitisme dans la société occidentale, toujours d'actualité, et les liens plus que controversés entre la science actuelle et le capital. A lire d'urgence !
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Histoire populaire des sciences

Dès le préambule, l'auteur nous présente son parti pris : le peuple, celui qui gratte la terre et sue, c'est lui le vrai découvreur des sciences.

Les scientifiques que l'Histoire à retenu ne sont que des privilégiés paresseux ("oisifs" selon l'auteur) qui n'ont fait que "piller" les connaissances empiriques du peuple.

Et d'ailleurs, d'après lui, sans les travailleurs, il n'y aurait pas de découvreurs. Quelle bonne blague ! Qu'il cite donc quel ouvrier a inspiré Einstein lors de ses travaux sur la relativité ?

L'auteur fait semblant d'oublier que sans les théoriciens et les lettrés, il n'y aurait pas de transmission des découvertes à toutes l'humanité.

Là où une "découverte" empirique va mettre 200 ans à se transmettre au pays voisin, une théorie admirablement décrite et prouvée va illuminer l'humanité entière quasi instantanément.

Peut-être que l'auteur, dans son idéologie, souhaiterai tirer tout le monde vers le bas, vers l'illétrisme et le prosaïque, puisque les l'intellect et l'abstraction ne sont pas à la portée des plus modestes.

Quelle idiotie d'opposer les intellectuels (porteurs de tous les défauts) aux manuels (parés de toutes les vertus) !

On se croirait dans un mauvais discours Léniniste qui insultait la bourgeoisie bêtement, sans discernement.

Et quelle hypocrisie de la part de l'auteur, intellectuel lui-même, bien content de vivre grassement de ses productions littéraires.

Très déçue par ce livre que je me faisais pourtant une joie de lire.





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Histoire populaire des sciences

Une histoire des sciences qui s'attache à réhabilité l'importance des "petits", ceux qui on fait progresser la science dans l'ombre depuis la nuit des temps. Les grands noms de l'histoire des sciences ne seraient pas grand chose sans les artisans, commerçants, navigateurs et tous ces corps de métiers qui vivaient la science par l'expérimentation bien loin des "purs" penseurs.



Un livre essentiel pour rappeler que le progrès scientifique est souvent venu d'en bas. Les élites scientifiques au mieux ignorait le savoir populaire, au pire le combattait expliquant ainsi ces longues périodes de stagnation scientifique.



La science appartient à tout le monde et chaque nouvelle avancé est autant le mérite de son inventeur que de tous ceux qui l'ont précédés, aidés, côtoyés. Un réquisitoire parfait contre la brevétisation à outrance de notre époque.
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