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Critiques de Clifford D. Simak (383)
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Demain les chiens

Demain les chiens se présente sous la forme de huit épisodes, de huit sections d'un ensemble plus vaste. (Rappelons qu'à une certaine époque, il était fort difficile de faire publier de la science-fiction, que les auteurs arrivaient parfois à glisser ici ou là, dans une revue pulp, une nouvelle ou un texte court. Ça n'est que plus tard qu'on demanda aux auteurs de réunir leurs textes pour les éditer sous forme de romans. D'où ces formes parfois assez bâtardes, aux sutures imparfaites, qu'on nomme, paraît-il des " fix-up ". Ici, je ne sais trop comment nommer ces tronçons, en tout cas, pas huit nouvelles ni huit contes car chacun d'eux n'aurait aucune raison d'être, s'il était séparé des sept autres.)



L'autre raison de ce fractionnement est peut-être à rechercher dans le fait que la narration est censée se dérouler sur quelque chose comme 12000 ans (un peu plus, un peu moins, on n'est plus à cela près). On imagine assez qu'il est difficile de suivre un même personnage sur une période aussi longue.



C'est pourtant ce qu'essaie de faire l'auteur, Clifford Simak, (de façon assez poussive et tirée par les cheveux d'après moi) en nous faisant suivre différents représentants d'une même famille (les Webster) et un robot à la longévité surnaturelle (surartificielle devrait-on plutôt dire) nommé Jenkins.



Ce faisant, l'auteur s'embarrasse (et nous embarrasse au passage) de sortes de présentations avant chaque tronçon narratif, qui seraient censées être des commentaires effectués par des chiens à propos des événements relatés, dont ils se demandent s'ils sont ou non légendaires, et si l'humanité a bel et bien existé ou si elle n'est finalement qu'un mythe.



Ces passages, ces sutures maladroites, ces bourrelets cicatriciels, m'ont profondément ennuyée et n'apportent selon moi, absolument rien à l'ensemble, surtout pas de la crédibilité. Pour le reste, je trouve que le fond de l'ouvrage est intéressant : l'auteur nous interroge sur l'humanité et ses travers, lesquels travers sont, selon lui, absents ou largement atténués chez les autres animaux, notamment les chiens.



Selon lui encore, les robots créés par les humains sont plus moralement acceptables que les humains et leurs fameux travers : les robots se contentant d'agir pragmatiquement et " scientifiquement ".



Que l'humain soit bardé de défauts et relativement infréquentable en tant qu'espèce, ça je suis bien prête à le reconnaître et à m'engager dans le même sens que l'auteur. En revanche, que " l'humanité " des animaux ou des robots soit recommandable, là, j'éprouve quelques doutes.



Commençons par les machines. Cela tombe bien car en ce moment, on est en plein remplacement des humains au travail par des machines, et l'on peut dire sans grand parti pris que les réponses des robots sont parfois totalement inhumaines car elles ne tiennent pas compte des cas particuliers.



Si votre orientation universitaire est pilotée par une machine, faut-il espérer qu'elle soit plus " humaine " que dans le cas d'un dialogue humain avec les différents intéressés (universitaires et étudiants) ? Si votre praticien (médecin, avocat, etc.) est une machine, est-ce à dire qu'elle sera vis-à-vis de vous plus humaine, plus compréhensive de votre situation particulière ? Je n'en ai malheureusement pas l'impression.



Venons-en maintenant au cas des chiens (ou de tout autre animal). La notion d'intérêt particulier est-elle absente dans les prises de décisions de ces animaux ? Ne sont-ils capables de tromperies ou de dissimulations ? On sait que des animaux aussi éloignés de l'être humain que le corbeau ou le poulpe ont déjà des aptitudes effrayantes dans ce domaine. Alors qu'en serait-il des chiens, des orques ou des singes ? (Celles et ceux qui ont déjà vu le raffinement de cruauté d'un groupe d'orques chassant le phoque sur un morceau de banquise savent de quoi je veux parler.)



En somme, je partage le constat de Clifford Simak sur la désespérante cruauté, l'égoïsme, la mesquinerie parfois de l'espèce humaine mais, contrairement à lui, j'ai du mal à croire que le reste vaille beaucoup mieux.



Il nous dresse le portrait d'une humanité finissante qui, par paresse, par couardise, par manque d'ambition positive préfère toujours la facilité et s'en va finir, soit sous forme de grosse patate extatique sur le sol de Jupiter, soit en hibernation permanente dans des gros bocaux hermétiques.



Les humains ont eu le temps de faire don de la parole aux chiens, qui se révèlent de bien meilleurs voisins pour le règne animal et qui créent une société harmonieuse, où tout il est bien, où tout il est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Franchement, j'ai un peu de mal avec cela.



L'auteur nous barbouille également d'une espèce de pseudo philosophie, dite de Juwain, qui serait une sorte de sens empathique universel et surdéveloppé, censé favoriser les relations de tous envers tous (les hommes exceptés car trop viscéralement maléfiques comparés aux autres).



Les robots, et au premier rang desquels Jenkins, sont des humanoïdes privés des deux principaux défauts des humains : d'une part, ils ne sont pas (ou faiblement) mortels et d'autre part, ils font passer l'intérêt général avant le particulier.



Bon… pourquoi pas… Mais dans l'ensemble, même si je reconnais des qualités à l'ouvrage, je me sens un peu déçue. La narration est très artificielle, les Webster se retrouvent d'une génération à l'autre (et que les mâles, bien entendu) avec des caractéristiques similaires (il suffit de regarder les tempéraments de n'importe quelle lignée de rois pour se faire une opinion là-dessus), jouant tous des rôles majeurs dans le devenir de l'humanité. Idem pour le robot bienveillant qui est opérationnel pendant des milliers d'années… Je reste un peu sur ma faim, mais ça n'est bien entendu que mon chien d'avis, c'est-à-dire, très peu de chose.
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Demain les chiens

"Tout être doit garder un souvenir du passé, quelque chose à quoi il puisse se raccrocher, qui soit un héritage et une promesse."

Demain les chiens, de Clifford Simak.



Une réflexion qui renvoie, à la niche et dos à dos, (comme des chiens...de faïence ?) les 3 philologues canins:Tige, Bounce et Rover, qui se souvenaient de la race humaine.

Car il y avait un os: l'homme avait disparu de la Terre.

-Dans son livre "Le Mythe de l'Homme", Bounce demande : « Si l'Homme avait suivi une autre route, n'aurait-il pas pu, avec le temps, connaître un aussi grand destin que le chien?



Un roman où on peut découvrir comment les "Websters" ( des humains) ont décliné, puis comment les chiens ont appris à parler et à lire, comment les mystérieux mutants ont influencé le cours de l'histoire, pendant que les robots, comme Jenkins, ont veillé sur le monde...

Et à la fin des fins, ce que les chiens ont découvert que les hommes n'avaient même pas entraperçu:

« Car un Dieu ( un Webster ) ne peut pas se tromper. »



C'est ce que nous racontaient, tous les soirs, entre chien et loup, les vieux cabots à nous, jeunes chiots un peu fous de croire à l'existence d'une autre espèce intelligente...

"Tous les soirs, avant d'aller se coucher, ils discutent des hommes. Ils s'assoient en cercle et l'un des plus âgés raconte un des récits qu'ils se transmettent de génération en génération. Puis ils restent là à s'émerveiller. À espérer. "



Car, là bas très loin de la Terre, les hommes avaient renoncé. La planète Jupiter a permis aux humains de devenir "autre chose, dans un autre corps, et qui leur fait virtuellement basculer dans une sorte de Paradis comparé à l'existence humaine normale "(Le paradis ).Au prix de la survie de l'humain en tant qu'espèce, car l'Homme adopte alors le corps d'une créature autre, capable de vivre dans l'atmosphère de Jupiter…

- " Je ne peux pas y retourner( quitter Jupiter) dit Sultan le chien

– Moi non plus, dit Fowler l'homme.

– Ils me rechangeraient en chien.

– Et moi en homme. "



..." Alors, vous devrez reprendre le flambeau et mener le rêve à son terme. Vous devrez agir comme si vous étiez humains."

– Nous, les chiens, on fera ça, lui promit le chien Nathanaël qui frétillait de la queue.



Pensez comme on aurait pu aller plus loin, plus vite, s'il avait existé deux races pensantes, intelligentes, à travailler ensemble ( les chiens et les hommes). "Parce que, comprenez-vous, les deux races ne penseraient pas de la même façon. Elles pourraient confronter leurs idées. L'une penserait à quelque chose que l'autre avait oublié."
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Demain les chiens

Ce n'est pas une révélation, je suis plutôt hermétique à la SF. Non, que je n'aime pas, mais surtout parce que, la plupart du temps, je n'y comprends rien. Pour peu qu'on y traite d'ufologie ou de technologies avancées et, là, je suis totalement larguée.

Mais mon amie Sara, adepte du genre, ne comptait pas me laisser sur cet a priori et m'a mis ce livre dans les pattes.



Chacun des huit contes est précédé d'une note en introduction dans laquelle le remplacement de l'homme sur Terre par une civilisation canine - secondée par de gentils robots, dont le fabuleux et bienveillant Jenkins - est un fait établi.

Et même si j'avoue n'avoir pu contenir un petit sourire en coin en lisant que d'éminents philosophes ou chercheurs portaient le nom de Skip, Voyou ou Tige, les deux ou trois premières pages ont suffit à ce que j'intègre parfaitement la situation.



Nous voici donc, nous, humains, réduits à l'état de mythes et légendes sur lesquels les intellectuels canins émettent de nombreux doutes quant à l'existence réelle. Légendes qui, néanmoins, émerveillent les chiots lorsqu'elles leur sont contées à la veillée.

L'ensemble est vraiment bien ficelé. Très riche, tant par la réflexion qu'il suscite que par ses personnages très touchants, qu'ils soient hommes, chiens ou robots. Seules, les fourmis, quelque peu schizophrènes ne m'ont pas été sympathiques.



Il y aurait beaucoup à dire sur ce livre, surtout quand - on ne le sait qu'à la toute fin - Simak dévoile son état d'esprit lorsqu'il a rédigé ce roman.

Mais je n'ai pas l'intention de faire une thèse car je l'ai lu comme Simak espérait qu'on le lise : "Si mes idées d'alors transparaissent trop, j'ai échoué en tant que conteur. Or, j'ai pour seule prétention d'essayer de toutes mes forces d'être un bon conteur."



Passionnant ! Absolument passionnant. Et, "You know what ?", comme disait Droopy, je l'ai beaglement aimé, nom d'un chien !
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Le dernier cimetière

Un roman assez étrange, ou l'auteur a énormément joué sur les personnages. Les robots sont plus humanisés que les êtres de chair et de sang.

L'auteur a t'il essayé de retranscrire une théorie de l'évolution sur ces êtres de métal ?



J'aime la façon qu'à l'auteur d'amener les choses et ses idées... Même si le rythme de lecture n'est pas fait pour moi. Je préfère un rythme plus soutenu.



Je viens sur le tard découvrir ce superbe auteur de SF, et je vais continuer tranquillement mon voyage dans l'univers de Simak.
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Demain les chiens

Un recueil de nouvelles estampillé Science Fiction et dont les narrateurs seront des chiens, plutôt original et intrigant.

Ce recueil a de plus la particularité que toutes ces nouvelles sont reliées chronologiquement et possèdent toutes des éléments récurrents qui seront la famille "Webster", "Jenkins" le serviteur et les chiens bien sûr, ces ingrédients me feraient d'ailleurs plus penser aux huit chapitres d'un même livre si l'on considère la filiation des récits sur plus de 10 000 ans.

Dans l'art assez difficile qu'est la nouvelle, l'auteur se révèle excellent même si du coup le contexte et le fil rouge reste le même, l'homme et le chien sans oublier les robots.

Un récit qui va aborder le sujet de la destiné de l'homme et de son utilité finalement, un récit philosophique teinté de mélancolie et de regrets, un récit qui se veut avant tout une réflexion sur le sens de la vie, ici nous aurons le point de vue profondément humaniste et désabusé de l'auteur, si vous devez lire ce recueil vous comprendrez que sa conclusion est sans appel.

Pour conclure j'ai bien aimé ce voyage dans l'avenir que nous propose Clifford D. Simak, bien aimé le cheminement philosophique et bien aimé aussi cette piqûre de rappel, nous ne faisons que passer...
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Demain les chiens

Une oeuvre incontournable que je ne découvre qu'aujourd'hui.



Demain les chiens est un recueil de nouvelles écrites entre 1944 et 1947 et publiées dans le fameux pulp Astounding Science Fiction de John W. Campbell. Il faut y ajouter la nouvelle conclusive écrite en 1951 et publiée ailleurs, et un court texte hommage écrit en 1971. Le recueil en lui-même fut publié en 1952. Les nouvelles se suivent et on y retrouve sensiblement des personnages communs. Chaque nouvelle est précédée d'une courte introduction où des intellectuels chiens donnent leur avis sur la nature réelle ou fantaisiste des « contes ».



Le titre est un peu trompeur : l'homme a une très grande place dans ces récits. C'est la fin de sa civilisation à laquelle on assiste, en commençant par la fin de la civilisation urbaine, à notre époque à peu près. Les avions privés permettent de loger loin de son lieu de travail (comme notre télétravail) et l'idée forte est que si on supprime les villes, il n'y a plus de cible pour les armes nucléaires. Les hommes se dirigent donc vers une civilisation plus rurale, chacun isolé dans un grand manoir avec des serviteurs robots, un peu à la manière du roman d'Asimov Face aux feux du soleil. Les hommes sont vus essentiellement à travers une famille, les Webster, qui au fil des générations finira par devenir le nom commun pour désigner l'homme.



Je ne vais pas détailler tous les thèmes balayés par ce recueil, juste vous en donner un avant-goût. C'est avant tout un recueil de temps très long ; les millénaires se succèdent en quelques ellipses. Les hommes disparaissent, lentement, sans bruit, mais d'autres choses les remplacent : les robots, les chiens qui vont développer leur propre civilisation et l'étendre à tous les animaux (il y a un côté Jean de la Fontaine dans la splendide nouvelle Ésope). Il y a aussi des mutants humains, une forme de vie sur Jupiter qui joue un grand rôle, des mondes parallèle et… j'arrête là, je vous laisse la surprise du reste.



Ce temps long donne une impression d'inanité de ces formes de vie qui s'agitent le long de leurs dizaines d'années d'existence. Tout cela à quoi bon ? Mais Clifford D. Simak décrit tout ceci avec une extrême douceur. La violence en est quasiment bannie, et en tout cas hors la loi. Malgré la situation précaire des « websters », le sentiment dominant la lecture est très feel-good.

Le texte de Simak intégré à la fin du volume avoue que le recueil est surtout le rejeton de la désillusion de l'auteur quant à l'espèce humaine. Car Simak est effondré par la puissance des armes nucléaires qui montrent le bout de leur nez. En même temps c'est une forme d'utopie, sans volonté d'anticiper véritablement le futur.

Mon édition contient enfin une postface de Robert Silverberg qui reprend brièvement la biographie de l'auteur et l'importance colossale de ce recueil dans la SF.



Une question cependant n'est pas abordée, et c'est bien dommage : que sont devenus les chats ?

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Les fleurs pourpres

N'offrez pas de fleurs pourpres, ne cueillez pas de fleurs pourpres, ces fleurs que vous ne connaissez pas! (comme le "Buddleia", plante enivrant les poissons!)

Dans son milieu originel, le Buddleia ( aux fleurs violettes ou pourpres) pousse en milieu montagneux, en Chine (Authentique).





Une barrière invisible a isolé Milville, du reste du monde. Aucun être vivant ne peut le traverser... Les habitants du village pensent que c'est à cause de l'armée, ou "d'une expérience d'une université"...

Brad parle à Nancy de son enchantement aux contact de fleurs pourpres.

- Un léger parfum qui montait de la terre...

Son père avait découvert ces jolies fleurs, les avait repiquées, et en avait offert au voisinage. Des plantations de Fleurs pourpres dans tout Milville! Stiffy Grant, un alcoolique notoire, débite des choses sans queue ni tête;

- La Bombe, la Bombe, il faut que tu les en empêches !





De l'autre coté de la barrière, la police, les services secrets et l'armée veulent éradiquer la zone, en lançant une bombe atomique. Le général Billings est d'avis d'empêcher une éventuelle invasion... Mais la barrière invisible se déplace et, juste après, tombe de la grêle!

- Non, ce sont des graines venant de nulle part, ... de l'espace!

"La barrière en glissant, avait labouré le sol et préparé les semailles..."





"Un pas, un seul et le soleil disparut, les maisons s'évanouirent. " Dans ce lieu hors du Temps, seulement des Fleurs pourpres et... Tupper, le simple d'esprit de Milville...

-" Elles peuvent se transformer en n'importe quelle plante, en légumes, en fruits, en arbres...

Et soudain, par la bouche de Tupper, les Fleurs parlèrent à Brad... Des Fleurs extra-terrestres, des aliens ?





Combien de Terres conquises... de Terres nues, privées de toute vie capable de rivaliser avec les Fleurs?

Une Terre sans fleurs? Avec seulement des Fleurs pourpres... couleur sang ? Brad ne pourra pas offrir de fleurs à son amie Nancy.





Le "Buddleia", échappé des jardins, s'est naturalisé et est devenu envahissant en Nouvelle Zélande, en Australie et en Norvège. En France, aussi! Cette plante exhale un parfum agréable et n'est pas toxique pour l'homme (pas encore?)

Une espèce invasive, empêchant d'autres plantes d'occuper leurs...terres., et les repoussant.

Des plantes aliens ?

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Au carrefour des étoiles

Wallace, sur qui le temps n'a pas d'emprise, vit en hermite dans une ferme. Il est le détenteur d'un énorme Secret... En tout cas certains s'interroge sur sa personne.



Un roman de SF très joli, axé sur les belles descriptions des personnages, des paysages.



Le roman se déroulant lors de la guerre de sécession, l'auteur se positionne et se questionne sur le progrès technologique, sur la guerre, et sur l'humanité.



Un roman avec une atmosphère particulière. Une écriture simple, sans fioritures, mais efficace.. un peu comme le personnage principal.



J'ai beaucoup apprécié ce roman, grâce à sa simplicité et a sa justesse.



Un auteur que je découvre grâce au billet de Pavlik,mais je pense assurément essayer d'en apprendre plus sur l'auteur et son œuvre.
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Demain les chiens

Demain les Chiens, un livre rouge ?



Ce recueil de nouvelles est composé de huit "contes" qui constituent, pour les Chiens, la légende narrant la chute de l'Homme et l'avènement de la race canine, et plus généralement, des animaux, sur Terre. Chacun est précédé de commentaires résumant les théories des Chiens experts de la question. La plupart s'accordent pour dire que l'Homme est un être mythique, qui n'a jamais existé. D'autres, minoritaires, pensent qu'il a représenté la race dominante de la Terre pendant des siècles, voir qu'ils pourraient être à l'origine de la civilisation canine.



Paradoxalement les Chiens sont peu présents tout au long de l'ouvrage et il faut attendre les trois derniers contes pour qu'ils occupent le devant de la scène. Les huit nouvelles sont reliées entre elles par la présence des membres d'une même famille, les Websters, qui occupent une place importante dans la légende et finissent par devenir mythique. L'ensemble se lit donc quasiment comme un roman. Demain les Chiens possède le charme suranné des productions sf de l'âge d'or (les années 1950) mais sans être excessivement ancré dans son époque. Ainsi, il a acquis une forme d'intemporalité qui en fait, à mon sens, un classique du genre. Ceci tient, en grande partie, au fait qu'il ne développe pas d'aspects technologiques trop marqués ; le monde décrit par Simak surprend par son aspect bucolique et rural et on sent qu'il aimait la nature et les grands espaces. Le ton est mélancolique, parfois désabusé. Pour autant les développements technologiques ou expérimentaux sont évoqués (voyages interstellaires, mondes parallèles, robots) mais uniquement pour servir son propos.



L'auteur n'était sans doute pas un grand optimiste quant à l'avenir de l'humanité et les valeurs mises en avant tout au long de l'ouvrage sont surprenantes au regard du contexte de sa rédaction et de la nationalité de Simak (américaine). En effet, on peut dire que chaque peuple qu'il nous présente les caractérise et il ne fait pas de mystères quant au message, voir à l'avertissement, qu'il souhaite nous transmettre. Les Chiens incarnent la fraternité et les valeurs humanistes qui, pour l'auteur, font tant défaut aux Hommes. Les robots (très anthropomorphisés, représentés essentiellement par le personnage de Jenkins) servent de "mains" aux Chiens qui en sont dépourvus et représentent le travail, noble et salutaire, au service de la communauté. Néanmoins, ils n'ont pas d'imagination. Les Mutants, enfin, sont des hommes qui ont évolué, développant une espérance de vie accrue et des capacités psychiques et intellectuelles supérieures à l'homme. Mais cette évolution a un prix puisqu'ils perdent leur instinct grégaire, ne recherchant que leur bonheur personnel : pour Simak ils sont le mur vers lequel nous fonçons de façon inconsciente. Quant à l'Homme, il est imparfait et inconstant dans ses aspects positifs et l'auteur lui reconnait comme vertu principale sa capacité à éliminer les problèmes qui lui barrent la route, malheureusement souvent de façon violente. Bref, Simak voit dans l'individualisme une menace vitale pour la survie de notre espèce et valorise la communauté et le travail comme outil de construction de sa Fraternité des Animaux. D'où ma question, Simak un communiste qui s'ignore ?



En résumé, Demain les Chiens est un recueil très agréable à lire, dont la force du message reste d'actualité et l'ambiance très particulière qui s'en dégage lui confère une forte identité. Je ne mets pas cinq étoiles car je trouve que les deux premières nouvelles sont un cran en dessous des autres.



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Demain les chiens

Vous vous êtes déjà dit que la Terre s'en sortirait beaucoup mieux si les chiens étaient au pouvoir? Alors ce livre est pour vous. Il est dans le Top 5 de mes livres de SF préféré. C'est aussi l'une des plus belle plume du genre, en plus d'être une lecture étonnement apaisante.



Demain Les Chiens est l'une de ces hybrides qui peut se lire comme un roman, un recueil de nouvelles, ou un livre de contes.



Le narrateur du livre est un chien, un universitaire du futur travaillant sur la plus vieille littérature de la Terre. Ces contes, qu'ils connaissent d'abord par la tradition orale ont tous comme point en commun : La présence d'humain.



Qu'est-ce qu'un humain? Il y a autant d'hypothèse qu'il y a de chercheurs sur le sujet : Beaucoup. Certain pense que ce sont les dieux vénérés par les chiens primitifs aux croyances irrationnelles. D'autres croient que ces mythes contiennent certaines vérités historiques.



Ainsi donc, chaque nouvelle du recueil est d'abord présenté dans un court article académique par la narrateur canin. Il y met ses hypothèses sur la signification de certains termes comme "tondeuse" et autre jargon ancien aujourd'hui oublié.



Les nouvelles sont présentées de la plus ancienne à la plus récente.



Les plus vieilles, nous prévient le narrateur, sont tellement incompréhensibles qu'il a hésité à les ajouter au recueil, mais il a décidé de les ajouter quand même pour les valeurs historiques et leur exotisme linguistique. (Il s'agit des nouvelles se déroulant dans un futur proche, avec pas ou peu d'élément de SF.)



Les plus récentes sont, au contraire, très familières pour le lecteur canin. Pour nous par contre, elles deviennent de plus en plus SF au fur et à mesure que l'on comprend ce qui est arrivé à la Terre, et que les chiens développent leurs propres sciences, incompréhensibles pour l'esprit humain.
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Demain les chiens

Les chiens se racontent des histoires sur les hommes mais sont-ils bien certains que ces derniers ont existé ?

Si oui, les hommes habitaient dans des cités qu’ils ont désertées pour vivre dans des habitats espacés, ce qui était rendu possible par les hélicoptères personnels. Ce serait encore eux qui auraient doté les chiens de la parole.

Mais ce ne sont sans doute que des contes pour chiots.

Huit délicieuses nouvelles parues en 1952 aux États-Unis.

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Demain les chiens

Dans un lointain futur, les chiens se racontent de vieilles légendes qui parlent de l'homme... A-t'il réellement existé, ou n'est-il qu'un être imaginaire ?

Les légendes sont sous forme de 8 nouvelles qui se suivent chronologiquement sur une période de 10 000 ans, avec le commentaire d'un chien, sorte d'érudit de la race canine, en introduction. Cela rend le rythme du roman un peu monotone, un peu haché, mais qui, avec un final bien imaginé, prend toute son ampleur en nous laissant une forte impression.

Le point fort de ce roman, c'est d'avoir imaginé une vision de l'évolution de l'espèce humaine originale et qui tient la route, même si elle n'est pas forcément plausible, pleine de réflexions indirectes sur notre société : peut-on créer un monde sans guerre, sans crime, que se passe-t'il si la survie n'est plus une préocupation de la vie ?... et une quantité d'autres thèmes chers à la science-fiction.

Trop souvent, quand les anticipations qui n'appartiennent pas à la catégorie dystopie se penchent sur l'évolution dans un avenir lointain de notre espèce, on tombe dans le délire sous acide ou le scientifique bancal (c'est cependant valable pour de nombreuses dystopies). Clifford D. Simak réussit la prouesse de présenter une évolution qui nous parle, qui nous pousse à la réflexion, qui nous tient en haleine, avec des chiens, des ours, des écureuils... qui parlent, sans jamais tomber dans le grotesque et le puéril.
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Demain les chiens

J'ai eu envie de relire ce livre plus de 20 ans après une première lecture dont je n'avais plus aucun souvenir si ce n'est celui d'avoir à l'époque beaucoup aimé....

Et la magie est toujours là. Dans un style sobre et abordable Simak reprend nombre de thèmes chers à la SF ( robots, conquête spatiale, amitiés extra-terrestres.....) mais il prend une route bien plus novatrice et étonnante pour au final nous livrer une œuvre humaniste, touchante... Des contes racontés le soir au coin du feu par des Chiens alors que l'homme est devenu un mythe dont discutent les savants et penseurs canins pour déterminer s'ils ont ou non existé.... Un homme qui a disparu de la surface de la Terre.

Simak nous relate donc, les différentes étapes de cette extinction de notre race en mêlant réflexions philosophiques, questionnements sur les bases de nos sociétés et remise en cause de nos fondamentaux, le tout avec un vrai talent de conteur et une grande habileté à entretenir le suspens....



« Cette série fut écrite en réaction contre le crime massif et la guerre, mais aussi comme une sorte d’accomplissement de mes aspirations personnelles. J’y créais un monde que j’aurais voulu vrai. J’ai fait les chiens et les robots à l’image des gens avec lesquels j’aurais aimé vivre. Et le point capital est celui-ci : ce sont des chiens et des robots parce que jamais les humains ne pourront être cette sorte de gens ». Clifford D. SIMAK

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Demain les chiens

Une lecture sans trop de plaisir, d'un texte pourtant de qualité ,c'est ainsi que je résumerais mon expérience de cette lecture qui dresse un univers fonctionnel d'un point de vue romanesque avec des contextes crédibles.

C'est une fresque de huit nouvelles qui partent de notre passé récent pour nous amener ultimement dans un très lointain futur. Ces nouvelles ont une forte unité. Elles sont un peu comme l'ensemble des différents sarments qui font un fagot de bois.

On est dans des contes qui ont une tonalité SF plus ou moins marquée , c'est selon. Ils font tous ensemble , une véritable histoire du futur.

Les chiens principalement, les robots aussi ont pris la place de l'homme dans cet univers. L'homme s'est semble-t-il, transcendé en devenant autre chose dans les parages du système solaire profond. Les êtres humains sont un mythe désormais et c'est le moyen de parler sur l'homme « cet inconnu »…

L'auteur est désabusé par son époque qui est baignée par : le souvenir de la deuxième guerre mondiale , la transition des fascismes en Europe vers le communisme stalinien et pour finir le risque intense de destruction nucléaire absolue de la terre avec la guerre froide. Ces textes furent écris entre 1944 et 1952, une époque formidable. C'est de l'ironie sauvage, simpliste et facile de ma part (sourire) , comme certains passages de ce roman ? (hum ! ). C'est une lecture agréable qui a du sens , avec laquelle je n'ai pas accroché pourtant .La thèse de cette suite de nouvelles n'est pas aussi convaincante que la motivation de l'auteur à nous brosser ce futur sans l'homme, constitué de nombreux questionnements, est compréhensible et légitime. L'encre de cette publication était d'ailleurs à sèche que 10 ans plus tard plus précisément , que le monde passait à un cheveux de l'autodestruction nucléaire ( Cf la crise des missiles de Cuba)…

J'ai buté sur un seuil ( les chiens ), je dirais. Un peu comme dans un accident sur une route verglacée ,j'ai glissé .Les nombreux signes d'une éloquence stylée ne m'ont pas aidées à me rattraper aux branches.

Je n'ai pas aimé et pi sétout !

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Au carrefour des étoiles

Au carrefour des étoiles (Way Station, 1963) a reçu le prix Hugo en 1964. C’est le deuxième livre que je lis de l’auteur et il m’a donné très envie de poursuivre mon exploration de son œuvre.



Les anciennes éditions (avec les pages jaunies et les couvertures parfois rebutantes) ne font pas toujours envie. C’est donc une bonne chose qu’il existe des rééditions avec, pour ce roman, une nouvelle traduction de Pierre-Paul Durastanti.



C’est l’histoire d’Enoch Wallace un vétéran de la guerre de Sécession. La guerre est finie depuis longtemps, mais lui semble traverser le temps sans vieillir. Quel mystère se cache sous cette apparente immortalité ? Un coup d’oeil à la 4e de couverture vous en dira plus qu’il n’en faut! Évitez donc de la lire si c’est possible.



Enoch est un personnage vraiment intéressant et son point de vue sur les choses l’est aussi. Sa tâche l’amène à faire des rencontres d’êtres fort différents mais il n’a aucune difficulté à les apprécier au-delà de leur apparence et des différences culturelles. Simak nous propose une belle leçon de tolérance.



La menace d’une nouvelle guerre est au centre des préoccupations de l’époque (guerre froide) et cela se ressent assez fort. Plus qu’une guerre, les gens d’alors redoutaient l’apocalypse nucléaire.



Un beau roman que je vous recommande.











Challenge SFFF 2021

Challenge ATOUT PRIX 2021

Challenge mauvais genres 2021
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Demain les chiens

"Ou peut-être, n’y avait-il eu d’abord que le ruisseau à truites. Le ruisseau et les arbres et les prés, le petit mur de pierre où chaque matin s’accrochait la brume qui montait de la rivière. Peut-être le reste était-il venu plus tard, peu à peu, avec les années d’association familiale, jusqu’à ce que le sol se fût imprégné de quelque chose qui était presque, presque mais pas tout à fait, la tradition. Quelque chose qui faisait de chaque arbre, de chaque pierre, de chaque motte de terre, un arbre, une pierre ou un peu de terre Webster. Cela faisait un tout."



Ce livre, qui aurait pu tout aussi bien s'appeler "Demain les humains", "Demain les robots" ou même "Demain les fourmis", est resté le plus connu des titres de Clifford D. Simak, auteur de SF américain, né en 1904. En parallèle à son travail de journaliste, il écrit, dans les années 1930, des textes de SF qui ne rencontrent d'abord qu'un accueil très mitigé.



C'est dans le pulp "Amazing Stories" que seront publiées les nouvelles qui forment ce recueil, grâce au flair, si l'on peut dire, de John W. Campbell, qui repère avant tout le monde ce talent. Mais la route sera longue : Simak ne sera reconnu pour "Demain les chiens" qu'à près de 40 ans.



Autant le dire tout de suite, j'ai beaucoup aimé cette suite de nouvelles, malgré quelques faiblesses narratives. D'abord parce que Simak me semble être avant tout un humaniste. Il est sceptique de nature sur le progrès que peut apporter la science. Et il ne se fait pas d'illusion non plus sur la nature humaine, même si c'est avec bonhomie, avec tranquillité même.



Son Eden personnel est à rechercher du côté de son enfance, passée en pleine nature. Il en reste d'ailleurs un ton élégiaque lorsqu'il aborde ce lieu unique, protégé par les robots et les chiens, qu'est la maison Webster... Une sorte de refuge à l'abri du temps et de la folie des hommes...



Il m'a semblé voir comme un lien de parenté entre son univers et celui de Ray Bradbury.



Cette éditions comporte une neuvième nouvelle, pas présente dans toutes les éditions, "Epilogue" écrite en 1976.
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Les visiteurs

Les Visiteurs (The Visitors) est un roman de Clifford D. Simak d'abord paru en feuilleton en 1979 dans la revue Analog. Il nous offre ici un roman captivant d'invasion extra-terrestre.



L'histoire en quelques mots : des caisses noires géantes arrivent sur Terre pour manger des arbres. Totalement ignorés, les humains se demandent s'il s'agit d'une invasion ou de quelque chose d'autre.



Ce que j'ai aimé c'est avant tout l'absence de tout « artifice hollywoodien ». L'intrigue avance tranquillement avec d'un côté les journalistes et de l'autre la Maison blanche et sa clique (j'ai trouvé qu'ils étaient tous un peu trop honnêtes). Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Beaucoup de questions, beaucoup d'hypothèses mais comment communiquer avec les Visiteurs pour obtenir des réponses ?



Tout le monde aimerait bien se convaincre qu'ils sont venus en paix…



A la fin J'ai beaucoup aimé cela ainsi que le parallèle entre



Très bon moment de lecture.









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Challenge mauvais genres 2022
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Dans le torrent des siècles

Le premier Simak que je lis, et on y retrouve, avec plaisir tout ce côté merveilleux propre à l'âge d'or de la science-fiction.



Mais ici, l'auteur ne se contente pas de nous décrire un héros doté de pouvoirs extraordinaires dans un monde futuriste. Il nous raconte l'histoire d'un homme qui est né humain, comme des milliards d'autres, et qui demeure, et demeurera éternellement humain, quoiqu'il soit capable de faire et quoiqu'il découvre.

Mais toute l’ambiguïté est tout de même là. Il reste humain dans sa personnalité, son imperfection, ses défauts de caractère, sa naïveté. Mais pourtant il s'éloigne volontairement du reste de l'humanité afin de se battre pour quelque chose de plus grand, de plus profond, de plus important que tout ce que l'Homme a pu concevoir.

Simak s'attaque également au thème de la religion, tout en se défendant bien et clairement de le faire pourtant. Il verse dans l'ironie contradictoire là-dessus. Le héros est présenté, ou plutôt se présente comme une sorte de messie malgré lui. Il est question d'un livre quasi-sacré qu'il doit écrire, ou bien l'a-t-il déjà écrit, qui peut s'apparenter à La Bible mais en encore plus puissant et vertueux. Et Simak ne perd pas l'occasion, si belle, de montrer à quel point on peut interpréter un texte sacré de la façon dont on le désire, pour défendre sa propre cause. Le détournement de la religion est finalement un phénomène qui, malheureusement ne s'est pas encore démodé.

Autre thème du livre, et qui m'a énormément fait penser à La tour de verre de Robert Silverberg, c'est la place des androïdes dans la société, et leur combat pour l'égalité de leurs droits. C'est moins approfondi que dans le bouquin de l'ami Robert, mais ça n'en demeure pas moins une des clés principales de l'intrigue.



Ce roman véhicule un magnifique message de paix et d'harmonie. Quelques passages peuvent sembler un peu trop naïfs, mais au final l'auteur ne se trompe pas sur la noirceur et la mesquinerie de tout ce qui émane de l'espèce humaine.



Et même la fin, que je vous laisse découvrir, nous file une bonne claque supplémentaire.
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Demain les chiens

Un classique de la science-fiction qui se présente comme une série de légendes qui se sont transmises dans le monde des chiens. Ces histoires racontent qu’il y avait autrefois des hommes, des « websters » qui vivaient avec les chiens, mais comme tous les mythes, les conteurs ne savent pas quelle part de vérité ils contiennent…



Je n’ai pas envie de vous résumer ce qui s’y passe, je pense qu’un des charmes de cette lecture est de le découvrir peu à peu, de s’interroger, de s’en étonner…



Pour vous donner le goût de lire ce livre, même si vous n’êtes pas adeptes de S-F, sachez qu’il ne s’agit pas de grandes explications scientifiques ou de combats épiques. À travers les événements de la vie des hommes, des chiens et des robots, ce sont des images fortes et de jolies réflexions sur ce qu’on appelle la civilisation.



Sans lourdeur, on voit le monde à travers des personnages comme ce vieil homme, triste devant son quartier qui se dépeuple et sa communauté qui se défait, ou cet autre devenu agoraphobe à force de toujours rester chez lui, ou encore ces « sauvages », échappés de la dépendance à la technologie, ou même ce vieux robot qui traverse le temps, mais conserve les valeurs de ses créateurs.



Demain les chiens, pour assister à une triste fin du genre humain…



(Petit bémol d’époque, la S-F était alors exclusivement masculine. Tous les personnages importants sont masculins…)

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Les enfants de nos enfants

Clifford D. Simak est un auteur que j'apprécie beaucoup. Je fouine sur les sites de livres d'occasion pour trouver tous ses livres traduits en français. Ce roman publié en 1974, fait partie de mes dernières acquisitions.



Un dimanche matin, des tunnels s'ouvrent un peu partout dans le monde. En sortent, des milliards de gens venus du futur. Ils fuient une invasion extra-terrestre. Ils ont résisté pendant 20 ans à l'envahisseur, mais le temps est venu d'opérer un repli stratégique.



Comme dans « Les Visiteurs » (1980), les personnages principaux sont des journalistes et l'équipe de la Maison blanche. Simak en donne déjà une image très positive et, à mon sens, pas trop crédible.



J'ai bien aimé sa vision utopique du 25e siècle et la réaction des habitants du 20e siècle. La cohabitation va rapidement devenir problématique mais les gens venus du futur ont un plan. Les choses se corsent quand un alien déboule d'un des tunnels, une créature terrifiante qui se reproduit comme une bactérie.



La résolution du problème est un peu trop facile et la fin est risible mais dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture.



Pour info, la 4e de couverture m'a un peu induit en erreur.











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Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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