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3.41/5 (sur 130 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tunis , 1950
Biographie :

Colette Fellous est une écrivaine française. Elle effectue ses études secondaires au lycée Carnot de Tunis. Elle vit à Paris depuis l'âge de 17 ans. Elle suit des études de Lettres modernes à la Sorbonne et a étudié avec Roland Barthes à l'École pratique des hautes études de 1971 à 1975. Elle a créé et dirige au Mercure de France, la collection "Traits et portraits".

Colette Fellous est également productrice sur la radio culturelle française France Culture (émissions Nuits magnétiques de 1990 à 1999, puis Carnet nomade).

Elle reçoit le prix Marguerite-Duras en 2005 pour "Aujourd'hui".

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Vidéo de

Colette Fellous - Le petit foulard de Marguerite D.


Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Elle lit Rimbaud et le fait découvrir à son frère. (..)
Son frère la remerciera toujours de lui avoir montré le chemin des -Illuminations-, on dirait qu'il attendait la confirmation de ce qu'il éprouvait en secret. Cette lecture de Rimbaud a été une espèce de permission de s'engager, à choisir radicalement l'ailleurs. A s'inventer. (...)
" Pour la première fois, ces livres ouvraient une fissure dans mon bagne matérialiste et me donnaient l'impression vivante et presque physique du surnaturel; (..." (p. 44-45)
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Si on joue à écouter simplement les mots qui ont jalonné la vie de Camille, en mettant de côté tout ce qu'ils représentent, on ne peut qu'être sidéré. Avoir caché leur amour dans cette
" Folie" (**la Folie- Payen), c'est quand même curieux.Avoir commencé à travailler dans l'atelier de Rodin à " La Porte de l'Enfer", là encore, on se demande. (...)
On se demande si parfois les mots n'en savent pas davantage sur nous et sur ce que nous allons vivre, bien avant nous.Ils sont dangereux les mots.Ils nous précèdent, nous attirent, nous alertent, puis nous piègent (...)

( p.65)
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Mathias Morhardt lui sera fidèle jusqu'en 1898, quand il la verra rejoindre haut et fort le clan des antidreyfusards, c'est alors que leurs liens se distendront.Octave Mirbeau, qui l'avait toujours soutenue et admirée, s'éloignera d'elle à ce moment- là pour les mêmes raisons, Marcel Schwob également. Il ne faudrait pas oublier que, dans ces années-là, l'antisémitisme était très répandu et même ancré dans de nombreuses familles bourgeoises.De plus, Camille, qui n'avait pas de vraie conscience politique, a dû commencer, au moment de l'affaire Dreyfus, à développer des tendances paranoïaques et des crises de persécution, les juifs, les francs-maçons, les protestants, tout y passait, elle plongeait aisément dans d'extravagantes théories complotistes.

( ...)mais la requête de Mathias Mohardt auprès de Rodin pour instaurer la présence de Camille au musée Biron date de 1913, lorsqu'il apprendra qu'elle a été conduite à Ville- Evrard et qu'il en sera bouleversé, comme beaucoup d'autres écrivains, critiques et artistes dans Paris.

( p.43)
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Elle a dix-sept ans quand elle arrive à la Ville [Paris], on est en 1881, elle entre à l'Académie Colarossi, à Montparnasse, au numéro 10 de la rue de la Grande-Chaumière, une école qui avait ouvert en 1870 et qui était la seule à accepter les filles (elles devaient toutefois payer double), L’École des Beaux-Arts leur était encore interdite.
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Je dis je, mais c'est tu, nous, on, ils, vous, eux, qu'il faudrait dire.
(...)
Séville, Lisbonne, Venise, Livourne, Tunis, Paris. (...) Le seul fait d'être présent à un endroit et de porter silencieusement en soi l'histoire de ce lieu suffirait à faire trembler et scintiller le présent.
(...)
Il se peut qu'un unique tourment, toujours le même, déplacé, méconnu, soit au coeur de tous nos tourments, que tout ce qui a sur nous de l'effet n'ait qu'une seule cause.
(...)
(l’été)...protège un secret que lui seul sait tenir, il me fait avancer, me donne l'élan de vivre, de recomposer encore et toujours ce dont je crois avoir été témoin.
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"Ne parlez pas et travaillez comme vous faîtes." [Extrait d'une lettre de Rodin]
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Elle brise, oui, elle détruit ses œuvres, déchire ses dessins, brûle, injurie, supplie et recommence. Et à force de croire à son scénario et de le faire tourner en elle des milliers de jours et de nuits, elle se retrouve prisonnière et se fait disparaître à elle-même.
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Il est temps de flâner dans cette vie, dans le peu que je sais d'elle, et de ramasser ce que j'ai vu. C'est par exemple très facile de voir apparaître la lumière de ce lundi quand ma mère crie qu'il faut fermer les persiennes et qu'il faut faire très très vite, que dehors c'est la folie, qu'elle n'a jamais vu ça, c'est la première fois, il ne faut pas se montrer au balcon, cachez-vous je vous dis. Elle parle à mon père et à moi. Faites rentrer Catia et Bambino aussi, on ne sait jamais, il peut y avoir des coups de feu. C'est très facile de convoquer ce jour-là parce que le bruit de ces secondes je le vois courir encore sur ma peau, tellement vives, tellement brûlantes, comme brûlées d'hébétude".
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J'aime bien sûr rire et danser, dessiner des labyrinthes quand je suis au téléphone, prendre l'avion, courir, hurler des chansons idiotes, semer, planter, arroser, secouer le coeur des nigelles de Damas pour écouter leur chanson, manger du jambon cru aux figues fraîches, courir pieds nus dans le sable jusqu'à la mer, faire brûler du santal, rapporter des poteries de chaque bout de terre que je croise, croquer des amandes, faire l'amour, inviter mes amis à la maison et boire un peu de vin blanc dans la soirée.
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Un livre est une forme de conversation permanente, il est aléatoire, il dépend des saisons, des langues, des pays, de l’heure à laquelle il a été écrit, de l’âge qu’on a quand on le lit ou qu’on le bâtit, s’il y avait du soleil, si on était amoureux, si la fenêtre était ouverte et que la respiration des passants semblait venir jusqu’à nous, si on avait envie d’être seul ou au contraire si on avait voulu embrasser quelqu’un et qu’il n’y avait jamais eu la bonne personne à cette seconde-là.
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