Le troisième tome de "Sur les berges du lac Brûlé" est maintenant en librairie! Colette Major-McGraw nous en dit plus sur l'intrigue captivante qui met fin à sa populaire trilogie.
Les enfants étaient toujours curieux d’entendre ces adultes raconter mille et une histoires d’une époque qui leur paraissait si lointaine. Ils appelaient ça «le bon vieux temps», celui durant lequel les gens n’avaient pas d’électricité, pas de toilette dans la maison et surtout pas de téléviseur. Les jeunes ne pouvaient concevoir que ces personnes aient vécu toutes ces années sans les nouvelles technologies.
C’était dans sa nature de prendre les devants. Elle voulait réserver une place avec une belle luminosité pour son oncle et sa mère. Elle savait que les personnes âgées détestaient les endroits sombres où ils ne voyaient rien dans leurs assiettes.
J’ai jamais pensé qu’un jour la vie me réserverait un si beau cadeau. La première fois où je suis entrée ici, j’ai senti que c’était le bonheur qui avait construit cette maison-là et que c’était une femme de cœur qui l’habitait. Je vous connais pas tous beaucoup, mais j’apprécie chacun d’entre vous. Je vous remercie pour la confiance que vous m’avez témoignée quand je suis entrée dans la vie de Raoul. Avec lui, j’apprécie non pas chaque jour, mais bien chaque minute qu’il me reste à vivre.
Dominique se souvenait très bien d’une époque de son adolescence où son sens de la répartie lui avait valu quelques réprimandes. Elle ne se formalisait donc pas du ton employé par l’adolescente. Elle entreprit alors de leur donner ce qu’elle avait acheté en pensant à eux dans ses tournées de magasinage. Aujourd’hui, c’était un bracelet et des boucles d’oreilles pour Noémie. Pour Bruno, elle avait choisi un casse-tête et un jeu de dominos.
Contrairement à d’autres personnes âgées, il restait un peu en retrait et ne partageait pas ses impressions avec ses voisins entre deux mélodies. Sa surdité l’empêchait de bien saisir les conversations quand trop de gens étaient présents. Si on lui adressait la parole, il répondait souvent par un léger signe de tête, acquiesçant tout simplement et évitant alors d’engager un dialogue.
Nos jeunes sont contents quand leur grand-mère vient faire un tour, mais ils sont maintenant adultes et ont une vie bien à eux. On a parfois de la misère à les avoir tous en même temps pour un repas de famille! Pour les amis, je suis d’accord avec toi. Ta mère est une femme sociable, mais tous les gens qu’elle connaît dans son milieu lui manqueraient!
Contrairement aux us et coutumes, Rita et Raoul n’échangèrent pas d’anneaux, mais bien leurs chapelets, qu’ils avaient si souvent égrenés pour implorer le Tout-Puissant de leur apporter la force et le courage.
Dans un monde où la religion était malmenée, ils souhaitaient ainsi en conserver les outils qui leur avaient été si utiles au fil de leur vie.
C’est pas toujours facile d’être le plus jeune dans la famille et surtout de pas comprendre pourquoi les adultes agissent comme ils le font. C’est eux autres qui devraient être les grands et, des fois, on dirait le contraire.
C’est encore un enfant et il doit vivre des moments comme celui-là pour se remémorer des bons souvenirs plus tard. On dirait que toi, tu sais pas ce que c’est que d’avoir du plaisir. T’es sérieux comme un pape!
Quand ton père nous a quittés, j’aurais aimé mourir avec lui. Ça faisait si mal! Avec le temps, c’est moins douloureux, mais c’est une blessure qui guérit jamais au complet.