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Citations de Colette Nys-Mazure (203)


Colette Nys-Mazure
Mystérieusement
fleurissent les arbres
loin du jardin
où leurs racines
n'en finissent pas de s'étreindre.

(" Feux dans la nuit")
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Colette Nys-Mazure
«J'aime beaucoup un poème japonais d'Issa, qui dit :

« En ce monde
« Nous marchons sur le toit de l'enfer
« Et nous regardons les fleurs. » ...»

[ Les ombres et les jours ]
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Colette Nys-Mazure
Délivrer les sources,
célébrer les silences
et leur ouvrir les ailes,
crier la vie muette, timide, désarmée,
ameuter les rêves,
marcher dans le fil du jour,
maintenir le coeur sur le cadran solaire,
divulguer l'amitié,
créer dans la torsion de l'être,
ravir le secret vital.
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Colette Nys-Mazure
Alanguie

C’est une femme lente, indolente sous le ciel, le bleu, l’ardeur du bleu. Un fruit de saveur ; pulpe soleilleuse. Une bouche mûre, cheveux d’herbe à faucher. Bras et jambes dans un feu de joie hâlée, fusante. Une femme abeille, de sucs alourdie. À lézarder sans fin dans le jour délirant. Une chair à étreindre. Languide, elle se dérobe.
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Elle n'écoute pas vraiment ce que je raconte et cela ne me déplaît pas car j'aime sa liberté, cette distance que je n'ai pas. Je n'arrête pas de faire attention à l'autre, de me faire du souci pour lui. Je me répète en vain la boutade de Lacan : "Si tu te mets à la place de l'autre, lui, où se met-il ?" (p.102)
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Colette Nys-Mazure
Mathématiquement tien


Deux paires de lunettes pour quatre yeux
Deux têtes sous le même bonnet
Un tandem  un ballon pour deux

Aucune semaine des quatre jeudis
Huit jours de congé
De grande vacances à l'infini

Dix pastilles à la menthe
Soudées au fond de nos six poches
Plus de vingt tours dans notre sac

Une seule parole

               À ce compte-là
               Combien vaut notre amitié ?
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Colette Nys-Mazure
Tu te replies
dans ce silence
cerné de musique
venue d'ancienne mémoire
tu te déplies tu te déploies
vers ces terres de longue souvenance
tu ploies sous l'afflux du temps
du sang secret
du saint empire d'enfance
d'outre-naissance
tu te relies
tu étreins tes racines

(" Feux dans la nuit")
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Colette Nys-Mazure
Je dis la beauté du monde toujours offerte,
Là, sous mes doigts, sous mes yeux.
La joie pudique et la fête sans lendemain.
L'espérance apprise,
La sève obstinée,
La chanson patiente.
Les instants d'éternité et l'éternité entrevue.
L'aventure inouïe d'un réveil ,
Le jaillissement de la création
Et l'invention de l'amour.
Le bonheur surpris et la mort apprivoisée.

Je ne maudirai pas les ténèbres.
Je tiendrai haut la lampe.

(" La vie à foison")
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Si nous étions présents à nous-même, si nous ne nous absentions pas en regrets ou en désirs, nous dilaterions notre existence, nous ne perdrions aucune parcelle de vie. Nous ne nous étonnons pas assez, nous ne nous émerveillons qu'occasionnellement. Histoire d'éveil et question d'usure.
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Une déchirure dans la voix
la rouille insidieuse
une nostalgie taisant son frisson
on va fermer l'été
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Colette Nys-Mazure
Parce que tu te tiens
au bord du jardin
de l'aube du jour
à chaque levée des ténèbres
tu sens que la vie t'emporte

Tu descelles la pierre noire
la lourde cécité des limbes

Tu repères
les signes ailés entre les feuilles
les voix éparses

La premiere lueur fête le vert
les couleurs imminentes

Quotidien
présent sans prix
unique magnifique fugace

Le chant s'est pendu aux branches du saule
il hante nos fenêtres

(" Le for intérieur ")
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Ce n'est pas la répétition des gestes et des mots, l'hallucinante succession des saisons qui nous usent mais notre absence à cette marche, notre défaut de présence à ce miracle continu. Faut-il avoir été dépourvu par le le fait de la guerre, d'une catastrophe publique ou privée, d'une maladie, d'un exil, faut-il avoir été sevré de cette nourriture quotidienne, de cet accord, pour en ressentir le prix ? Serait-ce une question de nature, d'aptitude innée au bonheur d'être ici, maintenant, de ne rien gaspiller ?
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La neige, en flocons solennels, honore la liturgie barbare des corps embrasés. Le duvet princier habille de silence la vérité des gémissements et des prières exaucées.

Sortie de la sphère des confusions, l’effervescence de chair accueille son apaisement. c'est une vaste chape descendue sur la braise, ses caresses navrées, ses étourdissements, ses redditions.
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La poésie comme planche de salut, oui ! Pas seulement ça, bien sûr ! Mais parfois dans les ressacs de notre existence, il est bien nécessaire de pouvoir nous raccrocher à des mots, des strophes en intime connivence. Lorsque taraude le mal d’être – le mien, celui d’un proche – susceptible de prendre des formes insupportables menant parfois à la névrose -, il est réconfortant d’entendre que des poètes sont passés par là, en sont sortis, vivants.
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Colette Nys-Mazure
Chant premier prémices
élan d'émoi au monde
silence frémissant
fragances à foison
sous les aisselles de l'aube
le regard s'ébroue
s'égare par le feuillage translucide
les verts luisent fragiles
et la main les désigne
des pivoines rutilent sous la rosée

(" Chant de feu")
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Le sacré

C'est quand tu es légère
Et pousse au vent
Le crépitement d'un
Feu de nuque

C'est quand
Je ne demande rien

Et que tu donnes

Lorsque tout est miracle
Ici

Et que je suis du doigt
Le cours de ta rivière

Michel Joiret
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Le tu auquel je recours volontiers lorsque j’écris un poème fait appel au lecteur et l’englobe dans ce nous fraternel, sororel :

Te ronge le désir
d’avaler des lampées de lumière
une envie d’apostropher le vent

Tu contemples cette aurore
aux couleurs singulières
et demeures enfant ravi à la fenêtre

Sur l’invisible portée
les trilles d’oiseaux
qu’enchante la clarté

Effleurer la peau du jour encore indécis
surprendre la danse de l’araignée
entre deux fils à linge

Rafler l’orage
le défier
et ne pas rendre de comptes

p. 166-167
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Comment vais-je oser me mettre à partir, affronter le dehors ou l’écriture ? Commencer : aventurer le premier pas, faire glisser le crayon sur le carnet avant de transposer sur l’ordinateur. J’y reviens quotidiennement :

À l’étroit de la nuit
Je me tiens en sursis
Respiration retenue
Mémoire en éveil
Et nos cœurs endoloris

Irruption cependant de la lumière
Dansant sur la crête
La clarté fait lever les yeux
éperonne l’avancée
J’arrive

p. 53-54
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La langue la plus belle
Est ton visage
A la lumière de la lampe

Tes cheveux montent
Dans le soir souverain,
Les draps nous occultent
La lune qui sourit.

Il m'arrive de ne plus
Me reconnaître
Quand se perd
Dans la saveur de toi
Mon corps
Transfiguré par toi.

Christophe Van Rossom
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La fièvre des mains mêlées dans les amoncellements de textiles sous les affiches alléchantes : « A moitié prix ». La hantise de rater l’occasion unique à des centaines d’exemplaires.
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