Le détachement est malaisé pour l'enfant comme pour les parents : l'arrachement se fait de part et d'autre. Impressionnés par la force, l'élan de leur jeunesse, nous négligeons leur fragilité tout aussi réelle. De même que le mourant attend souvent la permission implicite de s'en aller - après une naissance, un diplôme, un évènement -, un être jeune espère la parole libératrice Pars d'ici, tu n'as plus besoin de moi, même si tu peux toujours compter sur moi.