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Note moyenne 4.16 /5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1955
Biographie :

Colette Poggi est une Indianiste-sanskritiste, spécialiste d’Abhinavagupta et du shivaïsme du Cachemire.
Elle mène des recherches sur le shivaïsme du Cachemire et les philosophies de l’Inde depuis le début de ses études universitaires à Aix -en-Provence en 1977 ; elle aborde alors deux cursus : littérature et civilisation germanique d’une part, études indiennes et sanscrit d’autre part.

Aujourd'hui, elle enseigne la pensée religieuse et philosophique de l’Inde dans divers centres universitaires à Lyon, Montpellier, Marseille, ainsi que le sanskrit.

Elle intervient également au Musée Guimet (Arts asiatiques) de Paris. Dans le cadre de ses recherches sur le shivaïsme du Cachemire elle a soutenu un premier doctorat en 1986 (Aix-Marseille) publié en 2000 aux Éditions des Deux Océans sous le titre "Les œuvres de vie selon Maître Eckhart et Abhinavagupta", traitant notamment de l’Art comme voie de libération, puis un second doctorat en Philosophie comparée (Paris IV Sorbonne, 1994) présentant la traduction d’un texte philosophique d’Abhinavagupta (X-XIe siècle), paru aux éditions du Cerf, dans la collection Patrimoines sous le titre "La Voie de la Reconnaissance intérieure dans le Shivaïsme du Cachemire". Elle est aussi l'auteure de "Le Sanskrit, Souffle et Lumière : parole sacrée, langue de connaissance" (Almora, 2012).
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Bibliographie de Colette Poggi   (16)Voir plus

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Les termes Dieu, divin, diurne, dies en latin dérivent de la racine sanskrite DIV qui signifie resplendir, rayonner.
Ainsi, nommer Dieu, le divin (deva en sanskrit) équivaut à évoquer la luminosité de l’Energie divine, un point source inconnaissable (Brahman), tel le soleil d’où émane une infinité de manifestations divines, les rayons solaires.
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Chanter un chant nouveau
Danser le pinceau à la main
Semer des graines de lumière
Pour la paix du monde.
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En écho, la philosophie de la grammaire nous permet de percevoir, au travers des phrases ou versets, plusieurs niveaux de parole paśyantī-madhyamā-vaikharī, correspondant à la triade citée ci-dessus, intégrant les degrés intérieur, médian et extérieur. Selon le shivaïsme du Cachemire non dualiste, tous trois sont sous-tendus par un niveau plus subtil encore appelé Parole suprême, de l’ordre de l’ineffable. De plus, la théorie indienne du sens suggéré (vyañjana) vient ici nous rappeler que le sens déborde toujours le cadre verbal qui le véhicule, de là découlent l’infinie potentialité d’interprétations, la capacité de renouveler la compréhension d’une proposition qui semblait définitive. La route est libre pour celui qui aspire à la découverte.
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Considéré du point de vue de l’auditeur ou du lecteur, le texte-trame est perçu par les sens indriya, analysé rationnellement par l’organe mental manas, inspiré par l’intellect intuitif buddhi, et articulé dans une forme verbale. Du point de vue de l’auteur, le processus de composition procède de la structure inverse buddhi-manas-indriya.
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La connaissance est vivifiée par l’énergie de la conscience (vimarśa) et celle-ci n’est autre que l’énergie d’action.
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- sattā
Sattā, la réalité n’est ni tangible, ni objet de pensée, cependant sans elle rien ne serait.
De même que les reflets cachent la paroi du miroir, les phénomènes du monde se mouvant sans cesse, comme des ombres sur un mur, occultent le fond qui permet leur apparition. Sat est le participe présent du verbe être en sanskrit, AS : « étant », de là : présent, réel, vrai, vertueux. Sat-tā exprime le fait d’être, au présent. On ne peut que s’y accorder, non pas la saisir, car elle ne peut être « objet ». C’est à partir de la conscience du Soi, ou de Soi, que se réalise cette expérience: « Tant que l’on n’a pas une parfaite conscience de Soi, le Soi non reconnu n’a pas une connaissance irrécusable des choses » rappelle Abhinavagupta dans le Kramastotra.
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Par le pratique du souffle, on brasse cette mer intérieure, on la rend plus homogène, plus harmonieuse.
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Colette Poggi :
« Ce livre se compose se trois parties où sont recueillis les propos d’Eva Ruchpaul, que j’ai regroupés en trois rubriques : le corps, le souffle, la conscience. De cette conversation au long cours qui s’est déroulée sur deux années, j’ai gardé les passages les plus significatifs au regard de sa conception du yoga et de sa transmission. Toujours improvisés, nos échanges sur les approches indiennes du yoga ou sur sa vie, ont su garder au fil des mois une saveur buissonnière. En terme musical, (son domaine de prédilection), c’est l’impromptu qui suggérerait au mieux le ton de cette conversation libre
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Par le hatha-yoga, tout homme peut modifier la couleur de sa mer intérieure,...
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- ātman
Le Soi, ātman, essence de l’être, est mis en lumière dans les Upaniṣad (VIIIe av. J.- C.). Cette dimension profonde, immanente, touche à l’universel: elle en cela supra- individuelle dans le sens où elle n’est ni limitée par un sentiment égocentré ni « encapsulée » dans la carapace individuelle. Elle est par nature non-distincte de Brahman, l’absolu. Qu’il s’agisse de l’ ātman ou du Brahman, la traduction couramment utilisée d’absolu ou de soi, ne restitue pas la nuance de vie, de dynamisme, impliqué dans ces termes sanskrits. Pour brahman, la racine BṚH bṛṃhayati, croître, faire accroître, suggérant une arborescence infinie en laquelle viennent s’inscrire l’univers et ses formes variées.
De même, le nom masculin ātman a pour racine le verbe AN, respirer, vivre, se mouvoir, ce qui met en relief l’énergie inhérente de cette réalité intime diversement appelée principe de vie, âme individuelle, essence. Dans le Shivaïsme du Cachemire, en continuité avec les antiques Upaniṣad ; il est conçu comme Conscience-énergie, de même nature que en sa plénitude, et de ce fait nommé « le danseur », en analogie avec Śiva-Naṭarāja. Sa nature est vie, vibration, conscience universelle.
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