Dans le cadre de la programmation spéciale consacrée à la maladie d'Halzheimer ce mercredi 21 septembre sur France 2, Colette Roumanoff et son entourage expliquent à Frédéric Lopez leur combat pour apporter un autre regard sur la maladie.
C’est un polytechnicien qui prend une puce. Il lui dit « Saute ! » Elle saute. Il lui coupe les pattes. Il lui dit « Saute ! » Elle ne saute pas. Il note sur son carnet : « Quand on coupe les pattes à une puce, elle devient sourde. »
C’est ainsi que l’intelligence, quand elle ignore le ressenti, peut arriver à affirmer et à prouver à peu près n’importe quoi.
La bienveillance est un parfum qui se perçoit de loin.
Être heureux ne signifie pas que tout est parfait, cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections.
Aristote.
Si on a opéré la conversion du temps et pris l’habitude de vivre au jour le jour, si on sent que le temps est compté, il devient précieux et on ne peut plus faire n’importe quoi de ses journées. Alors il y a des chances pour que l’on se regarde soi-même avec bienveillance et qu’on aménage sa vie à son goût.
La grande plaie de la vieillesse comme de la maladie d’Alzheimer est la passivité obligatoire et forcée infligée à nos aînés. C’est une double peine, car les capacités diminuent d’autant plus vite que l’on ne s’en sert pas.
Le patient Alzheimer est voué au présent et à l’essentiel. On a beaucoup à apprendre de lui, nous qui sommes toujours entrain de fuir dans un passé reconstitué sous des discours fallacieux ou dans un avenir incertain qui reste le lieu privilégié d’un bonheur insaisissable.
Alzheimer nous a déjà remariés un millier de fois. Après des années, nous ne savons toujours pas où nous allons, ni de quoi demain sera fait, mais nous vivons intensément le présent.
Ce que tu es crie si fort que je n’entends pas ce que tu dis.
Proverbe chinois.
Dans l’océan des difficultés de la vie, la ligne du bonheur se confond toujours avec une ligne d’horizon qui s’éloigne sans cesse.
Le patient Alzheimer a un cadeau à nous faire chaque jour, si l'on sait le recevoir ; celui de nous aider à investir notre énergie dans le présent, ici et maintenant, un présent dégagé des ombres du passé et des rêves du futur, un présent qui a le goût délicieux du bonheur...