Les choses les plus importantes sont souvent les plus simples. C'est leur grande simplicité même qui fait qu'elles nous échappent.
- Des créatures ? Quel genre de créatures ?
- Je ne sais pas. Je ne les ai jamais vues. Mais mon papa dit que lui, il les a vues. Il a dit qu'elles étaient trop décomposées pour qu'on puisse dire à quoi elles ressemblent.
- Ça me rappelle le genre d'histoires horribles que les adultes racontent aux enfants pour les obliger à obéir. Des fables.
Peter savait que si on se mettait à réfléchir trop longtemps, on ne faisait rien, ou pire, on prenait la fuite.
Peter comprit que discuter avec ces trois vieillards était peine perdue, autant essayer de débrouiller une grosse pelote de fils pleine de nœuds. C'était le genre de chose qui pouvait rendre fou, aussi fou que ces trois-là. Ils avaient peut-être été sages en leur temps, mais maintenant ils étaient aussi fous que des chapeliers.
La vie est plus importante que l'argent (…).
Hors du musée, [Peter] se sentait comme une pièce de puzzle qu'on aurait rangée dans la mauvaise boîte, mais à l'intérieur, il avait la sensation d'être à l'abri de tout.
Le problème avec les mythes et les contes de fées, (…) c'est qu'il est presque impossible de savoir s'ils sont vrais ou faux. C'est une question de foi. Si vous croyez très fort en quelque chose, alors cela est suffisant pour en faire une vérité.
Lorsque la bibliothèque était fermée et que le gardien de nuit s'était endormi dans son grand fauteuil, les étagères s'animaient. Des portes et des apparaissaient au dos des livres, des lumières s'allumaient, des voix s'échappaient d'entre les pages.
Par une porte dérobée il conduisit Peter dans un jardin chinois. Le garçon n'avait jamais rien vu de plus beau. Une brise légère faisait frémir des arbres délicats. Leurs fleurs tombaient dans des bassins d'eau limpide où des poissons nageaient en silence.
Une caille chinoise picorait la terre entourée d'une nuée de papillons aux couleurs éclatantes. Peter aurait bien aimé prendre le temps de s'arrêter pour admirer ce merveilleux jardin. Mais le vieil homme poursuivait son chemin.
Il se glissait le long d'étagères contenant des ouvrages ayant visiblement beaucoup servi : histoires de cow-boys, livres en braille étrangement silencieux, plans de cités perdues.