AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.88/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : West Hartlepool , le 17/01/1883
Mort(e) à : Édimbourg , le 30/11/1972
Biographie :

Sir Edward Montague Compton Mackenzie OBE est un écrivain britannique.

Né en 1883, fils de l’acteur Edward Compton et de mère américaine, Compton Mackenzie a eu une sœur actrice Fay Compton et un onde romancier, G. C. Compton.

Il fit ses études à Oxford, Magdalen College, et dès l’âge de dix-neuf ans, s’occupa activement de la Société dramatique d’Oxford. En 1907, il publia un recueil de poèmes. Son premier roman « The passionate elopement » est de 1911. Avec « Carnival », en 1912 (le roman a été traduit en français : Carnaval) il connut son premier succès.

En 1913 et 1914 il publia en deux volumes, « Sinister Street », (traduit sous le titre "l'impasse") que Henry James signala dans un article du supplément littéraire du Times.

En 1914 il se convertit au catholicisme. Pendant la guerre il servit aux Dardanelles où il fut blessé. Il travailla ensuite dans les services secrets et en 1917 est l’un des chefs de l’Intelligence Service dans le Moyen-Orient.

Après la guerre, Compton Mackenzie continua de voyager et d’écrire. Mais de 1931 à 1934 il fut lord Recteur de l’Université de Glasgow, il a fait de la politique, il a été directeur d'une revue spécialisée dans le disque et directeur littéraire du Daily Mail. Il a produit pour la radio de nombreuses pièces dans lesquelles il a fréquemment tenu un rôle. En 1947, il publia Whisky Galore (en français Whisky à Gogo) dont on fit un film où il interpréta un de ses personnages.

L'écrivain et dramaturge avait la passion des îles, séjournant longuement à Capri, puis louant les îles anglo-normandes de Herm et de Jethou, proches de Guernesey. Il a habité Herm de 1920 à 1923, puis Jethou de 1923 à 1931. Compton Mackenzie s'est ensuite retiré sur l'île de Barra en Écosse.

Dans "L'homme qui aimait les îles", D.H. Lawrence a fait le portrait d'un homme qui lui ressemble à s'y méprendre, au point que Compton Mackenzie a tenté d'empêcher la publication de cette longue nouvelle.

L’œuvre de Compton Mackenzie comprend plus de soixante volumes : romans, livres pour enfants, pièces, poèmes, nouvelles, essais, mémoires, biographies.

Ses principaux romans sont : les deux récits qui constituent la suite de Sinister Street : « The early life and aventures of Sylvia Scarlett » (1918) et « Sylvia et Michael » (1919) ; puis « poor relations » (1919) ; « the vanity girl » (1920) ; « the alter steps » et sa suite « the parson’s progress » (1922-1924) ; The old men of the sea (1924) ; Coral (1925) qui est
+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Compton Mackenzie   (7)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Fin de la préface d’André Maurois :

« La mode est aujourd'hui de dire que cette Angleterre n'est plus (et n'a jamais été) l’Angleterre véritable. Parce que les vieux manoirs sont abandonnés, faute de revenus, par les antiques familles ; parce que public schools et Universités doivent s'ouvrir à des classes nouvelles ; parce que la liberté des mœurs a enlevé une grande part de leur importance aux drames de l’adolescence, on affirme que l'Angleterre de Kipling, de Maurice Baring, de Compton Mackenzie n'existe plus. Quelques-uns vont jusqu'à dire qu'elle n'a jamais existé, tout cela est fort exagéré.

Si l'Angleterre a prodigieusement changé depuis le temps de l’Impasse, les qualités qui ont fait sa grandeur gardent tout leur prix. Michael n'est plus le prototype des jeunes hommes que l'on rencontre aujourd'hui à Oxford, mais ces jeunes hommes sont les petits-fils de Michael. L'éducation qu’ils reçoivent est moins étroitement classique. J’imagine que leurs maîtres ont une vue moins paroissiale du monde et de ses problèmes. La culture scientifique est à l'honneur, comme le montrent les prodigieux succès de l’Angleterre en physique, en biologie, en construction aéronautique. Et pourtant... »
Commenter  J’apprécie          320
Preface d’André Maurois (suite) :

Il faut ajouter que le monde ainsi révélé présente, en outre, un vif intérêt historique. La génération précédente de romanciers anglais : celle de Hardy, Bennett, Wells, Conrad et même Kipling, était surtout composée d'hommes qui s'étaient formés eux-mêmes, hors de la tradition classique de l'Angleterre. Ils avaient moins de culture que leurs successeurs, moins d'urbanité et, peut-être pour cette raison, plus de génie.

Ayant mené, avant la célébrite, des existences assez difficiles qui les avaient mis en contact avec des milieux pittoresques et divers, ils avaient consacré leur talent à décrire, l'un la vie aux Indes, l'autre celle des marins, un troisième celle des employés de commerce. Au contraire la génération suivante, celle de Maurice Baring et de Compton Mackenzie, est faite d'écrivains qui ont suivi la carrière normale d'un jeune Anglais de famille patricienne. La nursery, la public school, l'Universite, voilà les étapes de leur apprentissage. Ils y ont attaché une importance immense, peut-être démesurée. C'est une raison pour qu'ils les décrivent bien.

Si quelque écrivain de l'an 2000 désire savoir ce qu'était Oxford en 1900 ou 1910, il devra lire l'Impasse.
Commenter  J’apprécie          270
Preface d´André Maurois (suite) :

Pour un Français, il y a l'intérêt additionnel d'étudier un monde entièrement différent du sien. Les années d'apprentissage, pour nous qui sommes, en France ... ce fut essentiellement l'histoire de nos premiers contacts avec les idées et les œuvres, plus tard l’histoire de la découverte des sentiments. Beaucoup de jeunes Français ont été surtout préoccupés par le besoin d'ajuster leur foi et leurs désirs. Le jeune Anglais de la génération Compton Mackenzie attachait, nous montre ce roman, assez peu d'importance à ses études. Oxford était alors une ville où l'on allait passer quelques années, pour se faire des amis utiles et pour apprendre à vivre comme un gentleman. On y trouvait quelques scholars érudits. Michael, le héros de l’Impasse, n'est pas l'un d'eux. Il aime la lecture ; il est fort capable de goûter un poète ; mais ce qui compte à ses yeux comme aux yeux de ses amis, dans cet Oxford enchanteur, c'est la formation du caractère par une vie en commun, isolée du monde réel.
Commenter  J’apprécie          250
Préface suite :

Pas de jeunes filles à Oxford en ce temps-là. Pas de femmes, hors quelques jours de festivités. D'où une inexpérience totale et de dangereuses surprises quand ces adolescents, ivres de vertus viriles et chevaleresques, se trouvaient soudain catapultés dans un univers où l'autre sexe reprenait tous ses droits. La tragédie qui ruine les illusions de Michael est plus totale, plus douloureuse que celle d'un héros de Balzac ou de Stendhal. Fabrice ou Julien, Rastignac et Rubempré, même jeunes, sont défiants ; ils ne croient guère à la vertu des femmes. Michael entre intact, angélique, dans un monde affreux. La leçon est brutale.
Commenter  J’apprécie          240
Preface d’André Maurois (suite) :

Ford Madox Ford ne s'était pas trompé. Le livre a duré.. Quand un roman montre cette vitalité ... on peut penser qu'il est en train de devenir un classique et de prendre place, avec la modestie qui convient, à côté de l’Éducation sentimentale, de Pères et enfants, de David Copperfield, peut-être de Swann, ce qui amène le lecteur à se demander pourquoi cet ouvrage a, plutôt que tel autre, gagné sa niche au porche de nos cathédrales littéraires. Car l'Impasse n'attire pas l'attention par la nouveauté de la technique, comme Swann ; ni par l'originalité du milieu, comme Pères et enfants. Le livre est remarquable, au contraire, par son extrême simplicité. Il coule tout uniment, avec lenteur, et nous conte la jeunesse d'un Anglais comme il y en eut certainement des centaines à Oxford, entre 1900 et 1914. Pourtant c'est un fait qu'il nous touche et nous retient, nous qui ne sommes pas Anglais et qui vivons dans un monde bouleversé par deux guerres révolutionnaires. Pourquoi ?

Je crois que les qualités de forme y jouent leur rôle... Rien ne conserve mieux les œuvres d'art que la forme, et c'est un premier point. Mais il y a autre chose. L’Impasse appartient à l'espèce, très nombreuse, des romans d'apprentissage. J'entends par là ceux qui prennent un héros dès l'enfance, le font progresser dans la vie et nous invitent à découvrir le monde par ses yeux, comme nous le fîmes en notre propre adolescence. De quoi Wilhelm Meister est un exemple illustre, mais aussi A la recherche du temps perdu. Comment on passe de l'Age des Noms à celui des réalités mystiques, c'est tout le sujet de Proust et c'est celui de la plupart des beaux romans. Voyez le Rouge et le Noir et les Illusions perdues.
Commenter  J’apprécie          220
Préface d’André Maurois :

Voici un roman écrit, entre 1912 et 1914, par un auteur alors jeune, puisqu'il était né en 1883. Le livre avait été, à sa publication, accueilli avec estime, voire avec enthousiasme, par des critiques de la génération précédente comme par des contemporains du romancier. Le grand Edmund Gosse, si bon juge de la littérature anglaise de son temps — et de la nôtre — avait alors fait don à Compton Mackenzie, honneur insigne, d'un exemplaire de « Du côté de chez Swann », en lui disant : « II me semble discerner dans votre roman quelque chose de la même veine, bien que les deux livres soient tout à fait différents. » Henry James, Américain anglicisé, homme de goût exigeant, lui écrivait qu'il avait « émancipé » le roman anglais. Ford Madox Ford, critique de la même generation que Compton Mackenzie, osa conclure son article par cette phrase : « II est possible que l’impasse soit une œuvre de réel génie, un de ces livres qui ne demeurent pas seulement l'ornement d'une saison littéraire. »
Commenter  J’apprécie          220

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Compton Mackenzie (15)Voir plus

Quiz Voir plus

Oscar et la dame Rose

Qui a écrit ce livre?

Eric Shmitt
Eric-Emmanuel Shmitt
Emanuel Shmitt
Jean Voyage Shmitt

10 questions
282 lecteurs ont répondu
Thème : Oscar et la dame rose de Eric-Emmanuel SchmittCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}