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Citation de ElGatoMalo


Le général avança jusqu’à la porte qui donnait dans l’appartement des enfants, et les fit tous entrer ; puis il alla vers la porte qui communiquait à la chambre de sa nièce, l’entr’ouvrit et lui dit à très haute voix :

« Ma nièce, j’ai amené les enfants dans leurs chambres ; je vais leur envoyer les bonnes, et je ferme cette porte pour que vous ne puissiez entrer chez eux qu’en passant par le corridor.

Madame Papofski

Non, mon oncle ; je vous en prie, laissez cette porte ouverte ; il faut que j’aille les voir, les corriger quand j’entends du bruit. Jugez donc, mon oncle, une pauvre femme sans appui, sans fortune !… je suis seule pour les élever.

Le général

Ma chère amie, ce sera comme je le dis, sans quoi je ne vous viens en aide d’aucune manière. Et, si pendant votre séjour ici j’apprends que vous avez fouetté, maltraité vos enfants ou vos femmes, je vous en témoignerai mon mécontentement… dans mon testament.

Madame Papofski

Mon bon oncle, faites comme vous voudrez ; soyez sûr que je ne… »

Tr, tr, tr, la clef a tourné dans la serrure, qui se trouve fermée. Mme Papofski, la rage dans le cœur, réfléchit pourtant aux six cent mille roubles de revenu de son oncle, à sa générosité bien connue, à son âge avancé, à sa corpulence, à ses nombreuses blessures. Ces souvenirs la calmèrent, lui rendirent sa bonne humeur, et elle commença sa toilette. On ne lui avait pas interdit de faire enrager ses femmes de chambre : les deux qui étaient présentes ne reçurent que sottises et menaces en récompense de leurs efforts pour bien faire ; mais, à leur grande surprise et satisfaction, elles ne reçurent ni soufflets ni égratignures.
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