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Citations de Comtesse de Ségur (439)


C'est moi, dit-elle, qui suis cause de tout ce que tu souffres, mon pauvre Paul ! C'est pour que je ne sois pas punie que tu t'écorches plus encore que je ne l'avais fait dans ma colère. Oh ! chez Paul ! Comme tu es bon ! Comme je t'aime !
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Sophie était étourdie ; elle faisait souvent sans y penser de mauvaises choses.
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« Quoi ? qu’est-ce ? dit-il. Pourquoi empêche-t-on cet enfant de parler ? Pourquoi l’empêche-t-on de remuer ?

Madame Dérigny : — Vous dormiez, général ; j’avais peur qu’il ne vous éveillât.

Le Général : — Et quand je me serais éveillé, quel mal aurais-je ressenti ? On me prend donc pour un tigre, pour un ogre ? J’ai beau me faire doux comme un agneau, vous êtes tous frémissants et tremblants. Craindre quoi ? Suis-je un monstre, un diable ? »

Mme Dérigny regarda en souriant le général, dont les yeux brillaient d’une colère mal contenue :

Madame Dérigny : — Mon bon général, il est bien juste que nous vous tourmentions le moins possible, que nous respections votre sommeil.

Le Général : — Laissez donc ! je ne veux pas de tout cela, moi. Jacques, pourquoi empêchais-tu ton frère de parler ?

Jacques : — Général, parce que j’avais peur que vous ne vous missiez en colère. Paul est petit, il a peur quand vous vous fâchez ; il oublie alors que vous êtes bon ; et, comme en voiture il ne peut pas se sauver ou se cacher, il me fait trop pitié. »

Le général devenait fort rouge ; ses veines se gonflaient, ses yeux brillaient ; Mme Dérigny s’attendait à une explosion terrible, lorsque Paul, qui le regardait avec inquiétude, lui dit en joignant les mains :

« Monsieur le général, je vous en prie, ne soyez pas rouge, ne mettez pas de flammes dans vos yeux : ça fait si peur ! C’est que c’est très dangereux, un homme en colère : il crie, il bat, il jure. Vous vous rappelez quand vous avez tant battu Torchonnet ? Après, vous étiez bien honteux. Voulez-vous qu’on vous donne quelque chose pour vous amuser ? Une tranche de jambon, ou un pâté, ou du malaga ? Papa en a plein les poches du siège. »

À mesure que Paul parlait, le général redevenait calme ; il finit par sourire et même par rire de bon cœur. Il prit Paul, l’embrassa, lui passa amicalement la main sur la tête. « Pauvre petit ! c’est qu’il a raison. Oui, mon ami, tu dis vrai ; je ne veux plus me mettre en colère : c’est trop vilain.

— Que je suis content ! s’écria Paul. Est-ce pour tout de bon ce que vous dites ? Il ne faudra donc plus avoir peur de vous ! On pourra rire, causer, remuer les jambes ?

Le Général : — Oui, mon garçon ; mais quand tu m’ennuieras trop, tu iras sur le siège avec ton papa.

Paul : — Merci, général ; c’est très bon à vous de dire cela. Je n’ai plus peur du tout.
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Mon préféré parmi les livres de la Comtesse de Ségur. Souvenir d'enfance.
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L'action se déroule dans un château de la campagne française du Second Empire où Sophie habite avec ses parents M. et Mme de Réan. Curieuse et aventureuse, elle commet bêtise sur bêtise avec la complicité critique de Paul, son cousin, qui est bon et sa tante lui montre le chemin. Elle a pour amies Camille et Madeleine de Fleurville, des petites filles modèles qu'elle peine à imiter.
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–Tes petites amies sont bien bonnes de ne pas t’en vouloir. Sois indulgente et douce comme elles, chère petite, tu seras aimée comme elles et tu seras bénie de Dieu et de ta maman. (p.40)
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Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j'aie ma poupée.»
La bonne, au lieu de tirer et d'arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu'elle eût jamais vue. Les joues étaient roses avec des petites fossettes ; les yeux bleus et brillants ; le cou, la poitrine, les bras en cire, charmants et potelés. La toilette était très simple : une robe de percale festonnée, une ceinture bleue, des bas de coton et des brodequins noirs en peau vernie.
Sophie l'embrassa plus de vingt fois, et, la tenant dans ses bras, elle se mit à sauter et à danser. Son cousin Paul, qui avait cinq ans, et qui était en visite pour quelques jours chez Sophie, accourut aux cris de joie qu'elle poussait.
«Paul, regarde quelle jolie poupée m'a envoyée papa ! s'écria Sophie
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« Courage, mon ami, [dit le général Dourakine à Dérigny]. Je suis là, moi ; j’arrangerai votre vie comme j’ai arrangé celle de Moutier ; vous aurez vos enfants et encore du bonheur devant vous. » (p. 171, Chapitre 22, “La Noce”).
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Ce n’est pas pour te reprocher l’usage que tu as fait de ton dessert, ma chère enfant, que je t’adresse ces questions, mais pour m’assurer de ta bonne action. Je me doutais que tu avais porté à Léonce ce que tu enfournais si habilement dans ta poche. C’est bon et généreux à toi. Je n’ai pas voulu que tu fusses privée de ton dessert, et j’ai fait apporter ce qui t’en revenait. Mange-le, mon enfant, et sois toujours bonne et généreuse comme tu l’as été ce soir. Tu n’en seras pas toujours récompensée en ce monde, mais le bon Dieu, qui voit tout, répandra sur toi ses bénédictions et t’aidera de plus en plus à devenir meilleure.
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-Savez-vous, chère amie, dit enfin M. Gargilier, que j'ai presque envie de donner une leçon, cruelle peut-être, mais nécessaire, à cette petite sotte de Simplicie et à ce benêt d'Innocent ?
-Quoi ? Que voulez-vous faire ? répondit Mme Gargilier avec effroi.
-Tout bonnement contenter leur désir d'aller passer l'hiver à Paris.
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Sophie : Allez, monsieur, allez, je ne vous empêche pas.

Paul : Ah, bah ! Tu boudes sans savoir pourquoi. Au revoir, à dîner, mademoiselle grognon.

Sophie : Au revoir, monsieur malappris, maussade, désagréable, impertinent.

Paul, fait un signe moqueur : Au revoir, douce, patiente, aimable Sophie !
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Il faisait froid, il faisait sombre; la pluie tombait fine et serrée; deux enfants dormaient au bord d'une grande route, sous un vieux chêne touffu: un petit garçon de trois ans était étendu sur un amas de feuilles; un autre petit garçon, de six ans, couché jeunes; un autre petit garçon, de six ans, couché à ses pieds, les lui réchauffant de son corps; le petit avait des vêtements de laine, communs, mais chauds; ses épaules et sa poitrine étaient couvertes de la veste du garçon de sis ans, qui grelottait en dormant; de temps en temps ps un frisson faisait trembler son corps : il n'avait pour tout vêtement qu'une chemise et un pantalon à moitié usés; sa figure exprimait la souffrance, des larmes à demi séchées se voyaient encore sur ses petites joues amaigries. Et pourtant il dormait d'un sommeil profond; petite main tenait une médaille suspendue à son cou par un cordon noir; l'autre main tenait celle du plus jeune entant; il s'était sans doute en dormi en la lui réchauffant. Les deux enfants se ressemblaient, ils devaient être frères; mais le petit avait dû souffrir ni du froid ni de la faim comme son frère aîné.
Les pauvres enfants dormaient encore quand, au lever du jour, un homme passa sur la route, accompagné d'un beau chien, de l'espèce des chiens
du mont Saint-Bernard.
....
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RAME : — Moi content si jeune Maîtresse content; mais moi penser à ce pauvre Moussu Jacques. Lui tant aimer petite Maîtresse. Lui malheureux, pauvre Moussu Jacques!

(Casterman, p.168)
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Je me jetai sur l'herbe et je pleurai, non pas comme les hommes qui versent des larmes, mais dans le fond de mon coeur; je pleurai, je gémis sur mon malheur, et pour la premières fois, je me repentis sincèrement.
"Ah si j'avais été bon! Si, au lieu de vouloir montrer mon esprit, j'avais montré de la bonté, de la douceur, de la patience!"
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Sophie baissa la tête et s'en alla tristement dans sa chambre ; elle dina avec la soupe et le plat de viande que lui apporta sa bonne, qui l'aimait et qui pleurait de la voir pleurer. Sophie pleurait son pauvre poulet, qu'elle regretta bien longtemps.
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"Ma chère petite, ta générosité a racheté la faute de ta sœur et effacé la punition. Je lui pardonne à cause de toi, et vous allez manger toutes deux des croquettes, du raisin et des pêches que j'ai fait apporter."
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Camille et Madeleine riaient de voir Marguerite courir d'un jouet à l'autre, ne sachant lequel prendre, ne pouvant ni tout tenir, ni tout regarder à la fois, en poser un puis le reprendre, puis le laisser encore, et dans son indécision, rester au milieu de la chambre, se tournant à droite, à gauche, sautant, battant des mains de joie et d'admiration.
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Sophie aimait les bêtes : elle avait déjà eu un POULET, un ÉCUREUIL, un CHAT, un ÂNE ; sa maman ne voulait pas lui donner un chien, de peur qu’il ne devînt enragé, ce qui arrive assez souvent. « Quelle bête pourrais-je donc avoir ? demanda-t-elle un jour à sa maman. J’en voudrais une qui ne pût pas me faire de mal, qui ne pût pas se sauver et qui ne fût pas difficile à soigner. »
MADAME DE RÉAN, riant. – Alors je ne vois que la tortue qui puisse te convenir.
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Trop de commentaires ont été faits sur ce récit de l'enfance de Sophie Rostopchine, du neuneu pour petite fille à rubans roses jusqu'au pédoporno sado-masochiste (Pauvert). En fait, il faut bien reconnaître que cette jeune princesse russe a été une enfant maltraitée, par un père indifférent et trop absent et une mère dévote et puritaine.
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À ma petite-fille Élisabeth Fresneau
Chère enfant, tu me dis souvent: Oh! grand-mère, que je vous aime! vous êtes si bonne! Grand-mère n'a pas toujours été bonne, il y a bien des enfants qui ont été méchants comme elle et qui se sont corrigés comme elle. Voici des histoires vrais d'une petite fille que grand-mère a beaucoup connue dans son enfance ; elle était colère, elle est devenue douce ; elle était gourmande, elle est devenue sobre ; elle était voleuse, elle est devenue honnête ; enfin, elle était méchante, elle est devenue bonne. Grand-mère a tâché de faire de même. Faites comme elle, mes chers petits enfants ; cela vous sera facile, à vous qui n'avez pas tous les défauts de Sophie.
Comtesse de Ségur,
née Rostopchine
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