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Citations de Condie Raïs (26)


Mais soyons réalistes, on vit à une époque de fainéants. Parce que pour celui qui n'a pas peur de se baisser, il y a toujours des choses à faire pour les légumes. Des trucs utiles. Pour ne pas dire indispensables. Comme retourner la terre avant les premières gelées, par exemple.
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"Ne cherches pas la Vérité dans les réponses que tu peux attendre, mais dans l'ordonnance de tes propres questions"...
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Qui aurait envie de vivre dans une cité ouvrière de nos jours ? Rien que le mot, tiens, ça les fait fuir. Ça doit venir de l'étymologie : "L'ouvrier est celui qui travaille de ses mains".  Tu connais ça, hein, t'as tout lu Marx, et bien d'autres trucs encore... Alors les types imaginent une cité où tout le monde se balade la tronche tartinée au cambouis, l'échine brisée par les années de turbin, le regard glauque du prolo qui vient d'écluser sa paye au bistrot, je t'en passe.
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-Et elle m’a pris à part pour m’expliquer comment il fallait écrire. Elle m’a dit que l’important, c’était de se laisser guider par son intuition, de jouer avec les mots. Et que c’est le lecteur qui devrait faire sens avec… - Faire sens ? – Oui, oui, c’est ça, c’est bien ce qu’elle a dit. Et elle m’a conseillé de partir de mon quotidien. De me laisser aller et de penser à des petites choses, puis de procéder par association d’idées. – Des petites choses ? – Oui, comme le papier toilette par exemple. Vous voyez ? – Très bien. Je vois très bien.
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Vous devez en revanche assister au discours du chef d'établissement. Non pas qu'il ait quoi que ce soit d'intéressant à dire - j'ai dit "assister", pas "écouter" - mais il s'agit de ne pas se faire mal voir dès le début. Donc installez-vous vers le fond de la salle et profitez-en pour consulter vos mails ou surfer sur Facebook. Mais après tout, vous étiez étudiant il n'y a pas si longtemps, donc ça devrait être dans vos cordes...
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On sait bien que les Dalton passent l'essentiel de leur temps à mijoter des mauvais coups, et ce qui reste à les réaliser, dans la limite de leurs pauvres moyens intellectuels. Aussi, les gamins, les chiens, ainsi que tout ce qui possède un instinct fondé sur la survie change de trottoir à la vitesse grand V dès que la bande se profile à l'horizon.
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La cité ouvrière, c'était un peu la cité idéale, pour des petites gens comme toi et moi. Le Paradis sur terre. La belle vie, quoi.
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Eh bien un nullard dénué de la moindre once de talent peut vendre des millions de livres, tandis qu’un surdoué peut passer sa vie sans le sou.
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Qui me respectaient, donc. Non pas parce que j'étais écrivain, ça, on n'en avait strictement rien à foutre. Mais parce que j'avais vendu deux millions et demi d'exemplaires d'une daube d'environ six-cents pages qui racontait les aventures d'une nana qui avait perdu la mémoire pour on ne savait quelle raison – l'explication arriverait en toute logique dans le troisième volume – mais qui avait pour elle un très joli minois et une sacrée paire de nibards. Tant et si bien qu'elle avait attiré l'attention d'un jeune et beau milliardaire.
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Parce qu'il existe en ce bas monde un calvaire bien pire qu'accoucher d'un roman, une épreuve plus terrifiante encore que de se colleter avec une histoire, des personnages et de porter tout ça à bout de bras pendant des mois, pour ne pas dire des années. Je lui souhaitais d'être de taille à porter cette croix qu'elle s'était collée sur le dos. Vivre avec un écrivain
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En revanche, décernez les notes les plus médiocres aux élèves issus de familles modestes, monoparentales et dont la profession des parents est moins glamour. Faites néanmoins quelques exceptions, totalement au hasard (...) mais veillez tout de même à mettre en valeur les "minorités visibles", histoire de ne pas vous encombrer d'un éventuel faux procès. (...)
De cette façon, vous contribuerez à votre échelle à une juste reproduction sociale, celle-là même qu'entretient l'Éducation Nationale depuis une bonne quarantaine d'années.
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La règle est simple : réservez les meilleures notes aux enfants de cadres sup' et de parents issus de professions libérales. Ils ont fait de bonnes études, il y a donc toutes les chances pour que leurs enfants soient mieux éduqués et mieux suivis dans leur scolarité – en outre, ce genre de parents est le plus enclin à s'adresser à votre hiérarchie pour vous emmerder, parce qu'ils sont les plus sûrs d'eux.
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Renoncez à tout commentaire négatif. Un élève n'est pas mauvais, il possède une marge de progression, quel que soit son niveau. Une copie n'est pas mal écrite, l'expression est perfectible. Des connaissances ne sont pas lacunaires, elles sont en cours d'acquisition.
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J'ai adoré Proust. Je ne comprends pas que la plupart des gens le trouvent chiant. D'ailleurs, lorsque le psy m'a demandé ce que j'en pensais et pourquoi j'avais aimé ses romans, j'ai répondu en toute franchise :
"Parce qu'il explique super bien que tous ses contemporains sont des tarés, des pauvres cons ou des fils de pute."
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Mes contemporains sont malheureux, que voulez-vous. Malheureux en couple, malheureux au travail, dépressifs en toute circonstance. Et menteurs, aussi. Geignards et menteurs. Ils ont tout ce qui leur faut, passent le plus clair de leur temps à acheter des trucs complètement (...) futiles, mais il faut tout de même qu'ils se plaignent. Et qu'ils mentent. À eux-mêmes, aux autres, ça n'a pas d'importance.
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Les cinglés, ce sont les autres, tous ceux qui supportent une vie entière consacrée à un boulot abrutissant, écrasés par une hiérarchie de vicelards, en attendant quoi ? Le week-end avec les gniards chez les (...) beaux-parents ? Les vacances d'été à Palavas-les-flots au milieu de hordes de fous furieux capables de poireauter des heures sous un cagnard épouvantable pour une place de parking minable donnant sur une plage dégueulasse et bondée où il faudra littéralement se battre pour étaler un misérable rectangle de serviette ? La retraite ?
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Pour le reste, j'ai repris mon petit business avec les hommes et ça ne me réussit pas trop mal. Je traverse les mois et les années sans avoir à me casser le dos à mettre des saloperies en rayon pour que des hordes d'hystériques satisfassent leurs besoins les plus compulsifs, je n'ai jamais eu à supporter les humeurs d'un connard de petit chef, sans parler des avances sexuelles plus ou moins explicites conditionnant le renouvellement d'un quelconque CDD, les horaires décalés, les remarques vachardes des collègues de bureau ou leurs jérémiades, les joies du RER et du métro, les apéros entre potes après le boulot, etc. Bref, j'ai le privilège d'être totalement préservée de deux choses qui transforment à coup sûr la vie de la plupart de mes contemporains en Enfer sur terre : un travail et une vie sociale.
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On m'a présentée aux gens des services sociaux et là, bingo, ils ont prononcé le mot magique : "émancipation". C'était la décision du juge et ça signifiait que je pouvais faire absolument tout ce que je voulais. Ils m'ont ensuite parlé d'aide sociale, d'aide au logement, de tout un tas de choses auxquelles ma condition d'orpheline me donnait droit. Je pouvais même rester dans l'appartement où nous vivions avec ma mère, le coût du loyer était entièrement couvert par la solidarité nationale. J'ai remercié la France et j'ai commencé par virer toutes les affaires de la défunte aux encombrants.
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Alors j'ai continué à jouer la gentille fille, bien dans sa peau et pleine de bonne volonté. Quand il m'a demandé si la cigarette ne me manquait pas trop, j'ai répondu que c'était un peu difficile, mais que [...] c'était une bonne chose, après tout, c'était une belle occasion pour arrêter, non ? Je pense avoir fait mouche, parce que dès le lendemain, on m'a autorisée à me balader dans le parc. La faux-jetonnerie, il n'y a pas mieux dans la vie pour obtenir des choses. Ça et le mensonge, bien entendu.
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Lorsque je rentre à la maison, ma génitrice cuve toujours sur le canapé et la télé est encore en marche. Je vérifie qu'elle respire toujours, qu'elle ne s'est pas étouffée dans son vomi ou que son cœur n'a pas lâché, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
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