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Citations de Constance Debré (290)


Vous marchez sur nous, je ne sais pas si vous savez. Non je crois que c'est quelque chose que vous avez oublié. Vous vivez de nous, nous sommes le prix de ce que vous êtes, vous ne vous posez pas la question. Vous savez bien pourtant que toute chose a un prix, que c'est comme ça que marche le monde.
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Marcher vers le vide, voilà, c’est ça, ce qu’il faut faire, se
débarrasser de tout, de tout ce qu’on a, de tout ce qu’on connaît, et
aller vers ce qu’on ne sait pas. Sinon on ne vit pas, on croit qu’on vit
mais on ne vit pas, sinon on reste avec tout le bric-à-brac et on
passe sa vie à ne pas vivre.
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Ca ne plait pas à tout le monde, ca ne plait pas au monde que les coupables soient comme les victimes, ce que voudrait le monde c'est une race à part qui serait la culpabilité toute entière, ca se verrait dans le corps et l'âme, ca ne ressentirait rien un coupable. Ce que veut le monde ce sont des coupables qui ne lui ressemblent pas , qui lui disent que lui le monde n'est pas coupable, c'est à ca que servent les coupables.

(pp.42-43)
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C'est toute la laideur qui ressort, dans un crime un procès, celle qui est partout autour, celle de ceux qu'on appelle les témoins, qui n'ont rien fait qui ne font jamais rien, qui sont là les bras ballants, le coupable à côté c'est presque un saint.
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Un homme doit payer pour tous les hommes. Ca ne résout rien puisqu'il n'y a pas de solution mais ca doit advenir, on n'y peut rien, ni celui qui tue ni celui qui est tué.

J'ai tué la vieille mais j'aurais pu tuer n'importe qui comme j'aurais craché au visage de n'importe qui . Il n'y a pas d'innocents.


(pp.29-30)
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Contrairement à ce qu'il prétend, le capitalisme ne rémunère pas le risque. C'est pour ca qu'il le délègue. Il le délègue à ceux qui sont perdants avant d'être vaincus.

(p.58)
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Nous sommes le prix de ce que vous êtes.
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Constance Debré
Les aristos parlent comme ça. ils adorent. Moi aussi j'adore. Ce que vous ne pouvez pas entendre, c'est l'accent snob. Il paraît que je l'ai aussi. Peut-être que c'est parce qu'on se fait chier plus que les autres, nous les grands bourgeois, qu'on parle comme ça.
( p10)
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«  Je ne vois pas pourquoi l’amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours.
Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s’aimer.
Pourquoi on ne pourrait pas rompre .
Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’en foutre, une fois pour toutes de l’amour, de l’amour prétendu , de toutes les formes d’amour, même de celui- là , pourquoi il faudrait absolument qu’on s’aime » .
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Sacré ils disent sans savoir ce qu'ils veulent dire. Si c'était sacré ce ne serait pas comme ca que se passerait l'existence. Si c'était sacré on n'aurait pas la vie qu'on a. Si c'était sacré la vie on sentirait à quoi ca oblige. Ca obligerait tous les hommes tout le temps, le sacré, si la vie l'était comme ils prétendent.

(pp.50-51)
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A quoi tu penses quand tu nages? A rien. Je ne pense à rien.
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Vous ne tuerez point. Mère de toutes les lois, mesure de toute morale, de tout contrat, de toutes les règles, de tous les codes. Il n'y a pas de contrat qui vaille. Il n'y a pas de loi qui tienne. Vous ne tuerez point et pourquoi pas. On ne sait plus quoi en faire des hommes tellement il y en a. Où les loger, comment les nourrir, les occuper. C'est comme une maladie la vie humaine, une infection. Rien d'admirable dans le principe. Rien de glorieux dans l'application. Il faut voir l'usage qu'on fait des vies. Comment on traite les corps et les âmes, les siens ou ceux d'autrui. Il suffit de voir ce que ça raconte un homme, à quoi ça ressemble, il suffit de regarder, de regarder vraiment. Il suffit de voir les hommes quand ça parle ça rit ça bouffe ça baise ça crève, Comment ça se parle entre eux, les hommes les femmes les familles, ceux qui s'aiment prétendument, ceux qui s'aiment comme ils disent tout le temps. Il suffit de voir comme c'est laid, les hommes les femmes les riches les pauvres, les horreurs que ça dit, que ça fait un homme. Sacrées ces choses-là, dans le principe et dans l'application, à l'infiniment grand ou à l'infiniment petit, je ne vois pas, Le respect que ça commanderait, je ne vois pas. Je vois même le contraire si on regarde vraiment.
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Paul avait un an quand on s'est installés rue Descartes et cinq quand on en est partis chacun de son côté et lui coupé en deux.
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[...] la juge fixe le tatouage qui dépasse de ma manche, me demande pourquoi j'écris un livre et sur quoi, pourquoi j'ai parlé de mon homosexualité à mon fils, elle dit que ça ne regarde pas les enfants ces choses-là, elle dit qu'on ne parle pas de droit, là, qu'on parle de morale, que je peux comprendre, que je suis intelligente.
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Il est un personnage insignifiant. C'est le psychiatre qui le dit...

(p.73)
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[...] pourquoi il faudrait absolument qu'on s'aime, dans les familles et ailleurs, qu'on se le raconte sans cesse, les uns aux autres ou à soi-même. Je me demande qui a inventé ça, de quand ça date, si c'est une mode, une névrose, un toc, du délire, quels sont les intérêts économiques, les ressorts politiques. Je me demande ce qu'on nous cache, ce qu'on veut de nous avec cette grande histoire de l'amour. Je regarde les autres et je ne vois que des mensonges et je ne vois que des fous. Quand est-ce qu'on arrête avec l'amour ? Pourquoi on ne pourrait pas ? Il faudrait que je sache.
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Je ne conserve qu'un droit de visite, limité et encadré, médiatisé comme dit la justice. Une heure tous les quinze jours dans une association, un "espace rencontre" près de République,où des spécialistes de l'enfance assisteront aux rendez-vous entre Paul et moi, comme une mère sous crack ou un père qui cogne, et encore pas tous. [...] Je n'aurai pas d'audience avant deux ans. Deux ans c'est mille ans. Deux ans c'est jamais.
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Il faudrait s'intéresser à tous les actes qui mettent dans un état spécial qui font qu'on arrête de penser.
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Ce monde d'égalité et de justice, ce monde de délicatesse et de bon goût, ce monde d'intelligence et de livres, votre monde, qui ne sera jamais le nôtre, celui en dessous duquel nous vivons, celui qui se nourrit de nous.

(p.122)
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En vrai un juge dit à un petit garçon qui sera un homme mon fils que sa mère est coupable parce que son père tout-puissant le décide. Qu’elle n’est pas vraiment une mère puisqu’elle n’est pas vraiment une femme puisqu’elle n’aime pas vraiment les hommes. Que l’endroit est toujours du côté du plus fort et que la liberté n’est qu’une farce.
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