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Critiques de Corine Jamar (102)
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On aurait dit une femme couchée sur le dos

Cet enfant qui ne veut pas venir, c'est le narrateur, qui attend que Samira soit en paix avec ceux qu'elle est persuadée avoir trahis et avec elle-même. C'est lui qui raconte l'histoire de ses parents et des gens qui l'entourent, ce qui, au début est un peu déroutant, parce que l'on peut se perdre dans les personnages qui, en plus d'être nombreux sont nommés par leurs prénoms certes, mais aussi parfois par la future fonction qu'ils exerceront auprès du narrateur (père, mère, oncle, grand-père, ...) ; si l'on ajoute des flashbacks pas forcément clairement annoncés -mais on les repère en avançant dans le paragraphe-, on est dans un ouvrage qui demande un peu d'attention ; l'auteure demande un réel effort à ses lecteurs pour ne pas se perdre dans les tours et détours de son histoire. Et puis, le pli pris, on se dit que finalement, c'est pas mal une auteure qui se dit que les lecteurs sont intelligents (surtout quand on a réussi à s'y retrouver, sinon, on doit se dire qu'elle est trop compliquée) ! Je vous conseille donc de prendre un peu de temps à lire les premières pages, de ne pas les passer trop vite, pour pouvoir bien se repérer et apprécier à sa juste valeur cet ouvrage.

Corine Jamar dresse un beau portrait de Samira, cette femme particulièrement aimable avec la clientèle, toujours prête à rendre service, une femme forte aux yeux de tous qui fait tourner le restaurant. Mais Samira est avant tout une femme qui doute. D'elle, de la force de l'amour d'Eleftheris -sa jalousie n'en est que plus forte-, de l'amitié, de sa capacité à enfanter, de tout. Coupable de trahison, elle vit les épreuves qui suivent comme des sortes de réparations du mal qu'elle a commis. Malgré l'amitié qui la lie à Walter le vieux chef opérateur de Zorba le Grec, venu finir sa vie en Crète, malgré la reconnaissance par son travail apprécié de tous -la cantine ne désemplit plus-, malgré l'amour d'Eleftheris, Samira n'est pas en paix.



Au début du bouquin, j'avais un peu peur, ça me paraissait confus comme je le disais plus haut, et puis, les charmes de l'écriture et de la Crète sont venus et ne m'ont pas quitté jusqu'au bout, jusqu'à l'ultime phrase, simple et qui sonne comme la fin d'un conte philosophique, vous savez comme la célèbre "il faut cultiver son jardin", comme une philosophie de vie : "C'est drôle comme souvent dans la vie, on obtient ce qu'on veut au moment où ça nous occupe moins l'esprit, au moment où -comme aurait dit Claudie avec ses mots de psy- on lâche enfin prise." (p.212) Entre les deux, Corine Jamar donne à aimer ou au moins à découvrir la Crète, c'en est presque une incitation à y aller illico, mais attention, pas dans ces grands hôtels détestables dans lesquels on ne voit rien du pays et qui ont détruit une partie de la beauté des sites, non, chez les autochtones, les écouter parler de leurs pays, de leurs traditions. Elle parle beaucoup de la nature, de la mer, des montagnes, de la forte relation des Crétois avec leur environnement naturel : "C'est étrange, cette différence qu'il y a entre l'homme et la nature. Même quand la nature fait du mal aux hommes, que la mer les engloutit dans une tempête, que les arbres frappés par la foudre les écrasent, que la montagne les précipite dans un ravin, même quand elle se met en colère, la nature reste belle, et pas l'homme. La laideur qui déforme les traits du visage haineux du meurtrier est peut-être la punition que lui infligent les dieux. Une marque d'infamie." (p.101) Je rebondis sur cet extrait, parce que l'autre grand thème de ce livre est l'omniprésence des dieux grecs anciens qui guident les personnages ou expliquent les faits. Alors rassurez-vous rien de totalement mythologique là-dedans, j'avoue mon inculture crasse en la matière -et oui, encore une lacune, je vais finir (si ce n'est pas déjà fait) par passer pour un véritable crétin- si Corine Jamar invoque le nom des dieux, elle explique toujours leurs rôles et comment ils viennent en aide aujourd'hui à Samira et aux autres. Zorba est aussi un apport important : malgré la difficulté l’échec, il chante et il danse le sirtaki -d'ailleurs saviez-vous que cette danse fut créée pour ce film ?-, gardant ainsi une certaine folie, une fraîcheur, un lâcher prise et l’on rejoint ici le final du roman qui en plus d’inciter à voyager en Crète –à force je vais demander aux éditeurs de me payer des séjours dans les pays que décrivent leurs auteurs- donne envie de revoir le film.
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On aurait dit une femme couchée sur le dos

La Crète : des paysages idylliques où Samira a choisi de s’installer avec ses amis Claudie et Fred, désireux tous les trois de se construire une nouvelle vie. Un destin incarné par une cantine sur la plage de l’Akrotiri et l’amour d’Eleftheris pour Samira. Par la fin de leur amitié également…



S’intégrant dans ce nouveau décor, devenant une hôtesse appréciée de tous, Samira sent peser le poids des remords et de la culpabilité ; le temps passe et le bonheur garde un goût âpre…



La famille d’Eleftheris, fortement marquée par des traditions qui semblent immuables, ajoute au malaise de Samira. L’amitié qu’elle noue avec Walter le chef opérateur de Zorba le Grec, ne suffit pas à lui redonner le sourire. Comment parvenir à goûter pleinement à cette existence simple et douce ?



Dans un paysage de carte postale, Corinne Jamar donne la parole à l’enfant de Samira et d’Eleftheris, celui que les dieux leur refusent pour leurs fautes anciennes : il raconte la vie de cette petite communauté de la péninsule d’Akrotiri, régie par les traditions et la nature. Il nous y décrit quelques caractères forts et fiers parmi les insulaires et des personnalités comme Walter, à la recherche de ciel bleu, d’oubli et de joies simples.





En marge de ces personnages attachants, la Crète joue un rôle non négligeable, mélange de nouveauté et de tradition, imposant sa loi à tous. Les mythes et tragédies grecs ne sont pas révolus : ils nous rappellent que rien n’est acquis et apportent une touche dramatique à ce récit dépaysant et sensible.


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Mermaid Project, tome 1

Romane est policière à Paris. Ce serait banal si elle n'était pas la seule blanche au sein du commissariat. Vers la fin du XXIème siècle, le monde a changé. Les pays émergents d'aujourd'hui sont devenus les nations fortes. Tout cela ne serait rien si un grand groupe industriel, où le frère de Romane travaille, était mêlé à une histoire de manipulations génétiques. En effet, suite à une lettre anonyme reçut par un couple annonçant que leur fille décédé n'est pas dans le cercueil, ils vont voir Romane. Celle ci enquête et découvre que l'affaire est plus complexe que prévu. L'affaire lui est retirée et est transmise à un autre service. A sa grande suprise, elle reprend l'affaire et part à New york avec un officier des services de renseignements.



Le scénario de Léo et Jamar nous emmènent vers une approche futuriste et alternative de ce que le monde pourrait être demain. Quant au thème de la génétique, c'est un sujet qui va bien avec les phénomènes de climat et d'évolution de l'Homme. Le dessin de Simon nous propose sa vision du futur. Je trouve que le moderne et l'ancien se marient bien : aucun changement dans l'habitat, juste des apports technologiques, le moyen de déplacement est très écolo. C'est un bon policier que les auteurs nous offrent.

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Mermaid Project, tome 1

Une belle bd policiere dans le futur. L'histoire est prenante, originale. Un message recue par une policiere sur un accident survenu dans un entreprise qui se livre à des experience top secrete. L'enquete policiere nous fait voyager des etats unis en europe. Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu une si bon thriller sous forme de bd.
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Mermaid Project, tome 1

« Mermaid Project » est un thriller d’anticipation imaginé par Léo (Aldébaran, Betelgeuse, Antares) et Corine Jamar et dessiné par Fred Simon.



Ce premier volet invite à suivre les pas de Romane Pennac, une inspecteur dans le 8ème, à Paris, qui se retrouve mêlée à une intrigue mêlant problèmes familiaux, multinationales sans scrupules et recherches génétiques dépassant les limites de l’éthique. L’originalité de cette enquête policière qui mène le lecteur de Paris à New York est qu’elle se déroule dans un univers futuriste où les rapports de force entre les communautés se retrouvent totalement inversés. Suite à des problèmes environnementaux sérieux, tels que le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources naturelles, les transports motorisés ont quasi disparus de la surface de la Terre et les blancs se retrouvent dominés par les peuples du Sud.



Le scénario de ce thriller sociologique et écologique est certes très linéaire et fort classique, mais l’héroïne est très attachante et plutôt intéressante. Le résultat est un premier tome particulièrement dense et un récit efficace et prenant. La mise en images de Fred Simon est d’une grande lisibilité, mais peut-être un brin trop sobre/classique pour parvenir à se placer au diapason de l’univers futuriste imaginé par les auteurs.



Une excellente surprise !
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Les replis de l'hippocampe

Alors que Salomé, sa fille autiste fête ses 18 ans, Calista apprend que son mari Cyril la trompe avec la même femme depuis la naissance de Salomé. Le séparation est inévitable.

A travers ce récit, Calista, la narratrice, nous fait part du sacrifice de sa vie pour se consacrer à sa fille, mais est ce vraiment un sacrifice ?

Il sera donc question de l'amour au sens large, l'amour du partenaire, l'amour filial et l'amour de soi ; de la place de chacun des membres au sein d'une famille ; de l'autisme et du comment vivre avec.

C'est un très beau livre qui ne tombe ni dans le pathos ni dans le sordide mais rend plutôt hommage aux femmes qui se battent sur plusieurs fronts par amour ainsi qu'à la vie.
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Les replis de l'hippocampe

Salomé est atteinte d'une infirmité motrice cérébrale, suite à un accouchement qui s'est très mal passé. Salomé fête ses dix-huit ans. Le même jour sa mère, Calista, apprend que son mari, Cyril, le père de Salomé -et de Théodora leur cadette- la trompe depuis dix-huit ans avec la même femme.



Calista l'oblige à quitter la maison et le couple. Puis, elle se met à écrire un roman, celui de cette période compliquée, faisant des parallèles entre l'accompagnement de tous les instants de Salomé et l'adultère de Cyril, tentant de comprendre l'un à travers l'autre ou comment elle aurait pu découvrir l'un grâce à l'autre.



Évacuons tout de suite, ce que j'aime moins dans ce livre : des longueurs ou répétitions, des choses que j'ai eu l'impression de lire et relire, mais pour contrebalancer cette sensation, l'épreuve traversée par Calista est douloureuse et elle a beaucoup à expulser, à dire. Dix-huit années de retenue. Dix-huit années avec Salomé quasi seule tant Cyril s'absentait pour son travail et pour sa maîtresse. Et une réflexion permanente sur le couple en général et sur le couple lorsque celui-ci est parent d'une enfant handicapée.



Ce que j'aime beaucoup maintenant et qui compense très largement les lignes ci-dessus, c'est le style : direct, des phrases courtes, simples qui vont droit au but. Ça rend le roman dynamique, absolument pas plombant alors que le thème pourrait le laisser croire, mais Calista, même si elle a des moments d'abattement se relève toujours avec une envie inébranlable. Elle ne tait rien, contrairement à Cyril, tout est dit dans son roman, ses questions, ses actions, ses remarques les plus intimes la concernant elle ou Salomé. Elle se livre totalement. "Les souvenirs se cachent dans les replis de l'hippocampe, siège de la mémoire. Calista essaie de les extraire, elle tire fort, et plusieurs fois, comme la gynéco avec la ventouse, il y a dix-huit ans. Ceux qui sortent, elle les réanime. Ils se remettent lentement à respirer, tenant à peu près debout. Elle fait avec. Elle lit que marcher rapidement pendant quarante minutes trois fois par semaine, en balançant bien les bras, favorise la mémoire, des études le démontrent. Elle s'y met. Au moins le temps d'écrire ce livre." (p.51) Et la manière d'écrire, avec ses allers-retours, ses images, ses comparaisons entre le handicap de Salomé et la trahison de Cyril, l'humour parfois désespéré, parfois plus vache voire assez méchant et totalement assumé donne un ton réaliste. J'ai eu l'impression de lire une version romancée de situations vécues. Calista ne juge pas beaucoup, elle aligne les faits qui parlent d'eux-mêmes, elle s'emporte et se raisonne, puis ne raisonne plus du tout. Les médecins et notamment la gynéco qui l'a accouchée ne sont pas tant accablés et pourtant, il y a matière à le faire. Cette gynéco n'en sort pas grandie, le contraire eut été étonnant, mais Calista ne s'attarde pas sur cette colère et préfère garder son énergie à s'occuper de Salomé qui lui en demande tant.



Ce roman est d'une vivacité folle, d'une force peu commune. Corine Jamar raconte le quotidien des parents d'enfants porteurs de handicaps, plus ou moins sévères. 80% des couples ne résistent pas, la mère se retrouvant dans la très grande majorité des cas à assumer l'enfant dans sa vie de tous les jours : les couches, les repas, les colères, les cris inexpliqués, les recherches de centres, les allers-retours, ... Tout cela elle le dit sans détour, ajoutant la situation de séparation du couple, un moment toujours délicat après vingt ans de mariage et l'écriture du roman.



Tout cela est fort bien fait et les passages d'un thème à l'autre se font au détour d'une phrase, parfois dans la même sans que cela ne gêne. Excellent roman qui permet de comprendre -de loin- le quotidien des parents d'enfants handicapés et qui continuent à vivre pour eux aussi. Le tout emballé dans une écriture directe qui m'a ravi.
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Les replis de l'hippocampe

Même si dès la première page on sent la colère de l'auteur face à la révélation d'un long adultère, ce roman transpire l'amour de la première à la dernière ligne.

L'amour pour sa fille aînée de très grande dépendance dont le handicap ouvre la mère sur le monde fabuleux du fonctionnement du cerveau, l'amour pour sa seconde qui sème lumière et légèreté sur la famille, l'amour pour le mari infidèle. L'amour de la vie, tout simplement.

Et malgré la lourdeur des situations à traverser, l'écriture est drôle et légère.

À lire!…
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Les replis de l'hippocampe

Un livre sensible, touchant et drôle, on y trouve une profondeur sans pathos, des colères et des joies, tristesse et humour, révolte et amour. Une belle lecture.
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Mermaid Project, tome 2

Un album très riche en action qui se focalise sur la mystérieuse société Algapower. Romane en apprend un peu plus sur son passé d’orpheline et se découvre de vrais talents d’espionne. Un bon développement pour une histoire plaisante accompagnée par des dessins sympathiques.
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Mermaid Project, tome 4

Algapower fuit vers les eaux internationales pour pouvoir continuer tranquillement leurs expériences. Romane et son collègue les suivent grâce à l'aide des dauphins. Une romance nait entre eux. Le suspense est toujours présent car on ne sait pas encore le pourquoi de ces expériences. Il y a aussi de nombreux rebondissements.
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Mermaid Project, tome 3

De plus en plus de suspense, dans cette série ! Les personnages que je trouvais un peu fade au début, me plaisent mieux. Romane et El Malik débarquent à Rio où ils continuent leur enquête sur Algapower. Les documents retrouvés leur apprennent que Romane, sa sœur, son frère et tous les enfants de l'orphelinat d'où ils viennent ont été les cobayes d'expériences génétiques.
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Mermaid Project, tome 2

Dans ce deuxième volet, Romane, poursuit son enquête, aidée par le dauphin qui communique, réussit à pénétrer dans l'entreprise Algapower en remontant une canalisation d'égout.
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Mermaid Project, tome 1

Dans le futur, après une grave crise économique, nous suivons l'enquête d'une jeune flic, à Paris puis New-York où le corps d'une femme décédée a été échangé avec un autre corps. Cette femme travaillait dans une entreprise transformant des algues en méthane. Cet album est distrayant.
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Mermaid Project, tome 1

Cette histoire parle de Romane Pennac agent de police d'un Paris délabré. Romane se voit confiées des enquêtes sans importance, jusqu’au jour ou un couple vient au commissariat pour parle de la mort de leur fille , ils vont lui dire qu'il on reçu un mot anonyme disant que se n'est pas leur fille qui est dans le cercueil mais quelqu’un d'autre , ... cette enquête va la mener jusqu'à New York dans l'entreprise algapower où travail le frère jumeau de Romane ; mais cette enquête n'est pas si facile pour Romane car là bas rien ne va se passer que comme elle l’avait pensé …

Ce livre est destiné plus particulièrement aux enfants et adolescents entre 7 à14 ans qui aime lire un livre d’enquêtes énigmatiques. les auteur de se livre s’appelle Leo et Corine Jamar . Le dessinateur Fred Simon .

Les dessins sont très beaux. Le livre emploie un vocabulaire familier que les enfanst peuvent très bien comprendre. Dans ce livre il y a 48 pages. J'ai beaucoup aimé car il y a du suspense. Le livre que j'ai lu est le premiers d'une series de 4 livres qui sont aussi à lire, bien sûr.Ce livres porte principalement sur la mort de cette jeune femme, il y a énormément de suspense ce que je trouve très bien.

Je pense que Romane est une jeune femme très discrète qui est un peu curieuse, elle doit se montrer aussi très forte car dans la police il doivent. Mermaid project est une série de BD qui a commencé en 2012. Romane est un personnage très captivant, elle est aussi très peureuse et ne suporte pas de voir des gens morts.

Maëva, 405
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On aurait dit une femme couchée sur le dos

Samira a tout pour être heureuse. Pour fuir un vie difficile auprès d'un père autoritaire qui voulait qu'elle prenne sa suite dans le restaurant familial, elle s'est exilée. Ella a pris son envol avec un couple d'amis, Fred et Claudie et leurs enfants, direction le soleil de la Crète. Elle est tombé aussitôt amoureuse de l'île, de cette nature encore sauvage, de la mer et de la plage protégée par cette montagne dont la forme rappelle celle d'une femme couchée sur le dos. Elle y a trouvé l'amour dans les bras d'Eleftheris, un fier pêcheur crétois. Les deux couples vont s'installer là, non loin de la plage sur laquelle a été tourné le film Zorba le Grec. Ils vont y installer une cantine, un petit restaurant de plage. Les débuts sont difficiles, les clients rares, Samira se voit dans l'obligation de demander à Claudie et Fred de partir, ils ne peuvent vivre tous de la cantine. Ce restaurant, elle en est la cuisinière, l'âme. Cette trahison la mine, l'empêche d'être complètement épanouie alors que les affaires s'améliorent. Un soir, elle est témoin d'un meurtre,qu'elle décide de taire pour ne pas blesser son mari. Le couple vaque à ses occupations mais Samira est rongée de l'intérieur, elle ne peut pas être heureuse. Elle est soutenue par Walter un allemand installé sur l'île, ancien chef opérateur sur le film Zorba le Grec. Vieux sage bienveillant, il va prendre pour elle la figure du père.







Le coeur de ce roman bat, vibre au rythme de celui de la Crète. L'île en est le décor, l'âme, un personnage à part entière. Le roman se lit comme une tragédie grecque dans son déroulement. Le lecteur est le témoin de la faute ( la trahison, le meurtre caché) et de ses conséquences. Samira est persuadée que tout ce qui lui arrive de négatif est lié à ses actes, que c'est une sorte de punition des dieux omniprésents sur cette terre mythique. On assiste à son long chemin vers une éventuelle rédemption. Le décor de la Crète est primordial, ce soleil, la mer, la montagne, les éléments parfois rudes qui forgent le caractère, l'âme crétoise, sa fierté, son indépendance. Une Crète dont l'équilibre, comme celui de Samira est menacé, en passe de perdre son caractère sauvage sous les assauts des bétonnières des promoteurs.







On aurait dit une femme couchée sur le dos est un roman passionnant qui se lit d'une traite. Un roman qui traite des thèmes universels de la faute, de la culpabilité, de la rédemption dans le cadre même des tragédies antiques. Un roman dépaysant par les somptueux paysages décrits, entre mer et montagne. Les personnages sont touchants, portés par l'âme de l'île.Un roman à la construction originale puisque le narrateur en est le fils de Samira et d'Eleftheris, ce fils qui refuse de montrer le bout de son nez tant que Samira n'est pas en paix. Une belle découverte.





"C'est étrange cette différence qu'il y a entre l'homme et la nature. Même quand la nature fait du mal aux hommes, que la mer les engloutit dans une tempête, que les arbres frappés par la foudre les écrasent, que la montagne les précipite dans un ravin, même quand elle se met en colère, la nature reste belle, et pas l'homme. La laideur qui déforme les traits du visage haineux du meurtrier est peut-être la punition que lui infligent les dieux. Une marque d'infamie."
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Mermaid Project, tome 1

De la bonne BD de science fiction, comme je les aime, évasion garantie.
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Mermaid Project, tome 1

une enquête, du suspense, de l'aventure, c'est intriguant et très bien ! Ca donne envie de lire la suite !
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Mermaid Project, tome 2

Après un premier volet très prometteur, voici donc la suite de ce thriller d’anticipation imaginé par Léo (Aldébaran, Betelgeuse, Antares) et Corine Jamar et dessiné par Fred Simon.



Si le tome précédent invitait à suivre les pas de Romane Pennac, une inspecteur dans le 8ème, à Paris, qui se retrouve mêlée à une intrigue mêlant problèmes familiaux, multinationales sans scrupules et recherches génétiques dépassant les limites de l’éthique, l’enquête policière se transforme maintenant en mission secrète. Accompagnée de son équipier El Malik, du Capitaine Lamon des Forces Spéciales de l’ONU et de l’étonnant dauphin Delph, la jeune femme participe en effet à une intrusion dans les laboratoires d’Algapower.



De la découverte du sort réservé à la femme disparue du tome précédent aux plans obscurs de la surpuissante multinationale, en passant par les origines de la jeune inspectrice, l’intrigue avance à grands pas. Si le scénario de ce thriller sociologique et écologique demeure certes très linéaire et fort classique, le contexte original continue de séduire. Suite à des problèmes environnementaux sérieux, tels que le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources naturelles, les transports motorisés ont quasi disparus de la surface de la Terre et les blancs se retrouvent dominés par les peuples du Sud. Au fil des pages le lecteur continue de découvrir des bribes de cet univers futuriste où les rapports de force entre les communautés se retrouvent totalement inversés. De New York à Paris, en passant par Rio de Janeiro, ces informations concernant le futur de notre monde constituent l’un des attraits de cette saga.



L’autre point fort se situe au niveau des personnages avec notamment une héroïne très attachante, qui dévoile des capacités en combat rapproché plutôt étonnantes. Si cette suite privilégie un peu plus l’action, les auteurs prennent tout de même le temps construire leurs personnages et de développer la relation entre une Romane émotive, qui apporte beaucoup de fraîcheur et d’humanité au récit, et son collègue.



La mise en images de Fred Simon est d’une grande lisibilité, très efficace, mais peut-être un brin trop sobre/classique pour parvenir à se placer au diapason de l’univers futuriste imaginé par les auteurs. Le sort qu’il réserve aux grandes villes de notre planète est par contre assez intéressant à découvrir.
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Donne-moi la main, Arthur

Voici un livre que j'ai acheté au hasard d'une brocante pour mon petit garçon qui porte le même prénom que le protagoniste. Je n'en attendais pas grand chose mais j'ai été plutôt agréablement surprise.

Le sujet est plutôt intriguant : un petit garçon refuse se quitter sa paire de gants de boxe. Ses parents se retrouvent démunis face à cette situation.

Au final, c'est une belle lecture et un moyen intelligent (voire poétique) d'aborder la gestion de la colère et de la contrariété. Je recommande.
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