Corinne Albaut

En fait, je suis tombée complètement par hasard sur cet ouvrage en rangeant les étalages de ma médiathèque et je comprends maintenant pourquoi mon prédécesseur l'avait rangé dans la littérature adultes et non pas dans le coin réservé à la Jeunesse tant cet ouvrage est dur.



Mélie se dit souvent qu'elle a deux mamans réunies dans la même personne : l'une qu'elle appelle "maman rose" quand cette-ci est gentille avec elle, chose qui n'arrive que très rarement et l'autre qu'elle surnomme "maman noire". C'est cette dernière qu'il l'effraie car elle apparaît trop souvent à son goût. Certes, devant les autres, la mère de Mélie peut sembler être une mère normale, aimant sa fille et étant fière d'elle mais Mélie sais que dans ces moments-là, sa mère joue la comédie. Non, Mélie le sait pertinemment : sa mère ne l'aime pas. Quelle mère digne de ce nom ne pourrait pas aimer sa fille ? Cela est absurde mais notre héroïne sait que, ne se contentant pas de ne pas l'aimer, celle-ci la haït. Pour quelles raisons ? Elle l'ignore et son père ne voit rien ou plutôt devrais-je dire, fait semblant de ne rien voir. Pourquoi ? Sauver les apparences devant les autres ? A quoi bon ? Mélie se referme de plus en plus sur elle-même, inventant mille incantations pour que sa "maman rose" fasse de nouveau son apparition sans plus jamais disparaître mais en vain. Le pire dans tout cela, c'est que Mélie ne peut se confier à personne. C'est sûr, on la prendrait pour une folle mais pourtant, si elle avait raison. Qui pourrait-être capable d'entendre cela ?



Un roman poignant, extrêmement fort mais que je ne conseillerais certainement pas à mon jeune public car relativement traumatisant. Une écriture fluide et légère pour un sujet si peu banal et surtout dans lequel le lecteur ne peut pas ne pas se mouvoir d'un sentiment d'empathie envers l'héroïne et s'indigner avec elle de cette injustice que la vie lui a faite. A découvrir et à faire découvrir !

Le développement durable est expliqué aux enfants sous la forme de 4 récits.

Le plus intéressant, à mon avis, est le scénario catastrophe dans la ville de Modernis, une ville occidentale de notre époque.



L'auteur, Blandine Pluchet, nous décrit les conséquences d'une grosse tempête de neige sur une population citadine particulièrement matérialiste. Des problèmes se posent. Que faire sans électricité, sans essence et sans eau courante?

Deux familles sont comparées: la famille Conso et la Famille Eco. Les inconvénients de cette situation sont ressenties par la famille Conso tandis que la famille Eco le vit très bien. Pourquoi?

C'est ce que ce que deux enfants que tout sépare, Dylan et Zoé, un dans chaque famille, vont nous faire découvrir.



Blandine Pluchet prône visiblement, comme le militant Pierre Rabhi, la sobriété heureuse. On ne peut plus continuer à vivre comme cela dans les villes (pollution et gaspillage). Alors il faut développer les énergies renouvelable (l'éolien, le solaire), arrêter de gaspiller l'eau (filtrage de l'eau de pluie et toilettes sèches!) et l'essence (transports en commun, covoiturage, vélo).



Mais, en 2009, il ce ne sera pas facile de faire adhérer ce nouveau mode de vie à tout le monde.



Son récit catastrophe termine cependant sur une note positive. De cette situation problématique sont nés la solidarité et l'amitié.



Cette histoire - même si elle peut paraître parfois caricaturale et je pense qu'il faut cela pour les enfants de cet âge - m'a semblé un excellent support pour évoquer les problèmes liés à l'environnement.

Tout d'abord, j'adresse un grand merci à Babelio à travers l'opération Masse Critique et à Samirediteur pour m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce court roman jeunesse.

Basile trouve sur un banc du square où il attend sa maman après l'école, un mystérieux cahier bleu. Ne voyant personne dans le parc, il emporte ce cahier et commence à le lire. Il s'agit d'un journal intime qui, aussi étrange que cela paraisse, lui est destiné. Il est écrit par une certaine Angèle. Ne connaissant personne de ce nom, Basile commence l'enquête pour découvrir l'identité de sa correspondante. Elle ne lui donne que peu d'indices sur elle et une consigne précise "ne lire qu'une page du journal par jour". Poussé par la curiosité, Basile a pourtant hâte de savoir pourquoi Angèle l'a choisi lui et pas un autre...

J'ai choisi ce roman jeunesse sur Masse Critique car j'ai été attirée par le mystère que la 4ème de couverture entretient. Ce livre d'une soixantaine de pages est très vite lu, l'histoire est fluide et se comprend très bien. J'ai eu une petite surprise avec le dénouement qui m'a surprise et que j'ai trouvé particulièrement émouvant, je ne m'y attendais pas, je le reconnais. Malgré le thème de fond grave, le ton n'est pas triste. Je pense que l'histoire peut plaire à de jeunes lecteurs qui peuvent s'identifier au personnage principal Basile. Pour moi, ce roman s'adresse à de jeunes lecteurs en fin de primaire ou en tout début de collège, c'est une histoire pour les garçons et pour les filles indifféremment.

C'est un roman poignant, même violent dans certains passages car il décrit les conditions de vie des esclaves, et notamment de Betty, jeune africaine arrâchée à sa famille pour être vendue et persécutée par son jeune maître. On s'attache à la destinée des personnages : Betty, son mari César, esclave comme elle et leur fils Liberté. Ce dernier incarne la volonté et la détermination de Betty et Oscar. Si eux sont esclaves, ils se font la promesse que leur fils sera libre un jour. Et l'on suit leurs périples et les tragédies de leurs vies sur plusieurs générations avec passion.

Le fil rouge de cette histoire est important et permet d'adoucir le récit : il s' agit de la musique, quelques notes de blues le long du Mississipi. Cette musique que César invente pour son fils grâce au violon qui ne le quittera plus m'a profondément émue.

Un court roman sur le plaisir de la lecture ou comment un cahier en interpellant directement Basile, le héros va le happer, l'hypnotyser, le hanter pour découvrir Angèle. Puis dans un second temps, le récit nous confronte au passage de la lecture intime à la surprise de découvrir que nous ne sommes pas le seul à faire cette expérience. Bien ficelé, ce court roman sera sans nul doute à conseiller aux jeunes lecteurs hésitants pour qu'ils plongent dans l'envie d'en savoir plus. Il est parfait pour des prix Littéraires, il est d'ailleurs déjà sélectionné par le jury des écoliers de Livrefranche.

O-gôh est un enfant de la préhistoire. Il vient d'être accepté par les chasseurs. Après la cérémonie qui consiste en la découverte de la grotte aux peintures, il part avec les hommes de la tribu pour trouver de la viande. Mais la chasse est périlleuse et les dangers nombreux... Il faut affronter les animaux mais aussi le tonnerre ou encore le feu...



Un récit agréable et facile à lire qui réussit à combiner connaissances sur le monde de la préhistoire et aventure. Les informations font parties intégrantes du récit. On devine le rôle de chacun, homme ou femme, ou encore l'importance du silex tout en cheminant dans l'histoire. Les personnages sont vivants et les rebondissements nombreux. L'écriture tend à nous introduire dans le langage et la pensée de l'époque. Une réussite.




Lien : http://0z.fr/ZTqce

Un joyeux Noël est un joli petit livre animé sur le thème de Noël.

Les saynètes présentées rappellent des cènes du passé. Le texte est décliné de manière poétique en jouant sur les rimes.



C'est ludique, bien fait, agréable à regarder et à manipuler. C'est l'occasion de faire parler les plus petits et de développer leur sens de l'observation.



Encore un livre animé du milieu des années 90, dans la tradition de ce qui était proposé à l'époque.



Cerise sur la gâteau : la petite musique à fredonner.



Plaisant et agréable à faire découvrir aux enfants. Mais aussi pour le plaisir des yeux des plus grands.

Formidable recueil qui a accompagné la petite-enfance de mes bambins. Les 101 comptines, réparties en quatre catégories (pour les bouts de chou / pour chaque heure de la journée / pour bouger / pour vivre ensemble) sont parfois inégales, mais à vrai dire beaucoup sont devenues des "classiques" à la maison.

Qu'est-ce qu'on a pu rire avec "pique et croque", "Javotte la marmotte" et surtout "Timothée", notre chouchou absolu, a-do-rable avec des enfants autour de 18 mois ! "soufflent les vents" à table quand c'est trop chaud, "c'est ainsi" pour ritualiser le coucher, le square, les sportifs, les outils... pour enrichir son vocabulaire...

Je me rends compte que ce livre est une mine d'or qui a contribué à éveiller mes fils, mais a surtout permis de créer du lien au quotidien.

Je recommande vivement.

Basile attend chaque soir sa mère un quart d'heure sur un banc du square. Il y passe son temps à lire.

Mais voilà qu'un soir, il y a un compagnon qui l'attend sur un banc : un journal intime.

Il lui est destiné, écrit par une certaine Angèle qui pose toutefois une condition : il ne doit lire qu'une page par jour.

Va-t-il respecter sa volonté ? Va-t-il chercher à retrouver Angèle ?

Un court roman bien écrit. Une idée de départ originale qui est bien exploitée tout au long du texte.

De l'amitié, de la tendresse et la vie, dans sa réalité parfois difficile.

Voici un premier roman agréable pour les vacances.

Cyril jeune garçon est triste il se sent délaissé depuis que sa petite sœur est née. Pendant les vacances il va trouver un chien et tout de suite une amitié se créer.

Mais à qui est ce chien ? Comment en parler à ses parents ?

Il annonce à ses parents qu'il a trouvé un chien et il veut le garder. Or, les parents lui expliquent qu'il doit avoir un propriétaire du coup ils partent à la recherche du maître du chien, mais pas de nouvelles...

Et, un jour ils vont recevoir la visite d'un éventuel propriétaire, coup de massue pour le petit Cyril.

Que va-t-il faire ? Est-ce bien le propriétaire ?



Le texte est simple, facile à comprendre dès l'âge de 7-8 ans. De plus, les illustrations de Mathieu Sapin apporte une touche agréable et drôle lors des passages tristes.

Ce texte bien que fictionnel appelle au devoir de mémoire. En effet, les éléments historiques sont denses et d'une grande justesse. La psychologie des personnages est habilement traduite. Le style est limpide et sans fioritures. Ce roman dégage un fort degré d'intensité émotionnelle. Il dénonce l'esclavagisme des 18ème et 19ème siècles, à savoir l'exploitation des Noirs dans les plantation du Sud des Etats-Unis, via la « Traite des noirs ».

Basile est un grand lecteur. Tous les jours, en attendant que sa mère vienne le chercher du collège en voiture, il lit ses romans d'aventure.

Mais un jour, sur son banc habituel il remarque un cahier bleu qui semble avoir été oublié. Curieux, il l'emporte chez lui et découvre qu'il lui était adressé.

Angèle lui a écrit ce journal rien que pour lui et lui demande de ne lire qu'une page à la fois. Basile se prend au jeu et va découvrir jour après jour un petit peu plus de la vie de cette fille qu'il n'a jamais vu.



Ce court roman est très bien mené, on se prend au jeu tout comme Basile et on aime en savoir plus sur Angèle. Le thème de la découverte de l'autre et de l'amitié est très courant mais le traiter de cette façon là marche très bien. On se rend compte que des amitiés peuvent naitre grâce à des points communs qui n'auraient peut être jamais été découverts si l'on ne se fiait qu'à l'apparence ou si l'on ne sortait pas de notre zone sociale de confort.



Bref un petit roman qui se lit très vite, qui aborde des sujets déjà lus mais qui a le mérite d'être très bien écrit.

A partir de 9 ans en lecture autonome.



Merci à Babélio et aux éditions Samir de m'avoir fait découvrir ce livre grâce à la Masse Critique.

On retrouve ici des fables africaines, orientales, grecques et latines ou encore française. La grande partie parle d'animaux, a qui il arrive de drôles d'histoires heureuses ou non selon le continent. Parfois une petite morale est ajoutée ce qui facilite l'explication aux enfants. Dans son ensemble le livre est très intéressant pour s'éveiller un peu à la culture des autres . Des illustrations agréables mais pas toujours simples a interpréter pour les jeunes enfants accompagnent chacune des fables.

Récit très court et à la fois tellement complet sur les conflits mère-fille, mais pas seulement : c'est très subtilement que l'auteur aborde les troubles de la mère qui perturbent l'enfant déjà très jeune. Enfant qui va chercher des explications logiques pour elle : "Méli a deux mamans. (...) Tantôt rose et gentille, tantôt noire et méchante. Il s'agit donc sûrement de deux personnes, deux soeurs jumelles, qui se partagent l'éducation de Méli".

Ce roman est très abordable par les jeunes ados car très clair mais pas trop dur non plus. Et le plus important, c'est qu'il démystifie les psys et donne, sur une fin ouverte, un message d'espoir.

Une langue qui chante, avec des rimes rigolotes pour faire entrer nos petits bouts dans le monde fascinant de la poésie, une poésie adaptée à leur imagination.

J'ai bien aimé ce roman pour diverses raisons.



D'abord le personnage de Badi est vraiment un personnage peu commun, qui essaye de voir toujours les choses de façon positive, étant consciente que dans son malheur, il peut y avoir encore pire et pourtant il lui arrive beaucoup de choses très désagréable. Ce qui est vraiment impressionnant c'est le courage, la force de caractère dont elle fait preuve en essayant de toujours prendre les choses en main pour contourner sa situation.



L'esclavage est vraiment bien expliqué, on est presque à la limite du documentaire tant l'aspect historique est bien développé. Le commerce triangulaire et la vie dans les plantations sont vraiment au coeur de ce récit ainsi que l'abolition de l'esclavage.



Le roman est raconté avec un point de vue externe. Au début, j'ai trouvé que cela mettait à distance le personnage principal puis au fil du récit j'ai trouvé que cela laissait plus de place aux autres personnages, qu'ils soient positifs ou négatifs, montrant bien la diversité des situations.



La dernière partie du roman m'a vraiment beaucoup plu car je me suis demandée comment allait évoluer les personnages et j'ai trouvé la fin vraiment émouvante.
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Cyril vient d’avoir une petite sœur et se sent délaissé par ses parents dans la maison de campagne où il passe ses vacances. Mais voici qu’un chien fait son apparition dans le jardin et se révèle un copain idéal. Les parents finissent par apprendre son existence et accepter sa présence. Cyril fait aussi la connaissance de la jeune Clémentine et de son chien Boléro. La vie serait vraiment belle si une famille, au demeurant fort peu sympathique, ne venait réclamer le chien trouvé. Mais le vrai propriétaire n’est pas encore identifié…



Ce chien perdu, recueilli, puis retrouvé tisse des liens autour de lui et inspire toutes sortes de sentiments révélant les humains qui le côtoient : revendication de propriété, présomption, complicité, sincérité, attendrissement… Il arrive à point nommé pour sortir de l’ennui et de la solitude aussi bien un petit garçon qu’une vieille dame. On reconnaîtra en lui toutes les qualités qui rendent ce compagnon si précieux pour bien des êtres humains. Par ailleurs, la limpidité du style sert un texte dont rien n’échappera aux jeunes lecteurs amis des animaux.


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Ingénieuses comptines pleines de charme, aussi légères que le vent de la mer... Les jolies illustrations donnent envie d'ouvrir et rouvrir souvent ce recueil, pour le plaisir de lire et relire ces comptines...

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Vais-je me servir de ce petit livret pour conjurer le mauvais sort et chasser toutes les créatures maléfiques que nous croiserons ?

Edité par Acte Sud, dans Les petits Bonheurs, ce grimoire renferme vingt-sept comptines qui racontent les ogres, les monstres, l’astre lunaire, les sorcières, les squelettes, les loups-garous, les vampires et toutes autres bestioles horribles…



« Le web



- Dis-moi, écran magique,

Suis-je la plus laide ici-bas ?

- Sorcière maléfique,

Surfe sur le web, tu verras

Des petites horreurs

Qui sèment la terreur.

A côté d’elles, ta laideur

Compte pour du beurre ! »



La farandole des mots chantent les peurs et dédramatise les hantises des enfants. Narrée sur le ton d’une confidence ou sur un air mélodieux, le comique des scènes les fera sourire. Des légendes, des fabliaux, content parfois le ridicule et la tendresse.

Chaque enfant a une épouvante… fantôme, araignée, monstre, croquemitaine… Il le retrouvera dans une comptine et domptera ses frissons ; un monstre peut être mignon, un vampire peut être charmant et la citrouille, même grimaçante, n’est qu’une citrouille !



« A chacun son monstre



Pour Thomas,

Des monstres velus

A doigts crochus.

Pour Laura,

Des monstres gluants

A grandes dents.

Pour Nicolas,

Des monstres à écailles

Qui sentent l’ail.

Et pour moi ?

Des monstres à poils doux

Pour leur faire des bisous. »



Le monde de la nuit et leur folklore sont illustrés superbement. Les dessins sont doux, colorés et expressifs.



Je remercie après plus de douze ans l’auteur et son illustrateur. Nous avons aimé le lire et le relire, le soir au coucher, bien à l’abri sous l’édredon. Je garde précieusement ce petit livre qui détient de bons souvenirs…

De spéculoos en tresse des elfes, de yaourtine en tarte Tatin, un tour d’Europe en 31 desserts gourmands, facilement réalisables par des enfants assez jeunes accompagnés d’un adulte. En complément, quelques idées de friandises et de décoration pour Noël, Halloween ou un anniversaire.