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Critiques de Cornelia Read (29)
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L'Ecole des dingues

Parler de notre société moderne avec des thèmes comme les écoles de redressement, les conditions de travail, les rapports entre collègues, la confiance, les sectes, le pouvoir, la drogue, le suicide, le tout emballé dans un polar savoureux avec une héroïne pleine de défauts mais charmante, est une sorte de défi. non ? Je sais ma fille, tu vas me demander, un brin moqueuse, où je vais chercher mes idées de lecture…. Mais tu vois prendre un livre au hasard et ne pas s’attarder sur un titre raté a du bon ; j’ai passé un excellent moment avec cette histoire pleine de bon sens même si ce dernier est bien caché sous l’intrigue. A recommander pour les gens qui ont de l’humour !
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L'enfant invisible



Une lecture à éviter...



On oscille entre le polar et le roman noir dans ce troisième volet des "aventures" de Madeline Dare. L'intrigue se passe à New York, dans les années 90. Le squelette d'un enfant, la cage thoracique défoncée, est retrouvé dans un petit cimetière à l'abandon. Madeline ne pourra pas passer à autre chose avant d'avoir compris ce qui est arrivé à ce petit ange que tout désigne comme une victime de maltraitance.



Rien ne m'a semblé crédible dans ce roman. Entre les dialogues qui sonnent faux, dans un monde où semble-t-il tout le monde s'interpelle à coup de "salope" et autre "garce", et le rapprochement quasi instantané et invraisemblable entre Madeline et la policière chargée de l'enquête, aucune situation ne m'a convaincue. On voit que l'autrice a tenté d'aborder plusieurs sujets graves allant de la maltraitance enfantine à la violence interraciale en passant par le monde des paradis artificiels mais rien n'a fait mouche.

Après m'être accrochée vaille que vaille pendant un tiers du roman, j'ai laissé tomber mon envie de m'immerger dans le récit. Au second degré, certains morceaux sont presque drôles tant le contenu est affligeant, tant dans le fond que dans la forme. Même le parallélisme entre l'enquête sur le meurtre du garçonnet et le passé refoulé de l'héroïne m'a semblé incongru. Et ce fut avec beaucoup de peine que je suis parvenue à la dernière page.



Bref, une lecture à oublier bien vite.
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L'Ecole des dingues

Je termine ma découverte de cette auteur par la lecture du tome 2 - on ne lit pas toujours les romans dans l'ordre que l'on veut, et c'est déjà bien que la bibliothèque ait eu les trois. Madeline a quitté le journal où elle travaillait, elle a dû aussi quitter Syracuse pour le Massachusetts. Ce n'est pas seulement à cause de la perte de son emploi qu'elle en ait là, Dean, son mari chéri, est lui aussi à la recherche d'un travail, et la crise est là. Oui, il y avait déjà une crise dans certains secteurs aux Etats-Unis, on l'a un peu oublié depuis. Madeline travaille donc comme professeur dans une école un peu spéciale, elle qui doit déjà se remettre d'avoir tué son cousin - en légitime défense.

Cette école est complètement dingue. A la lecture des cents premières pages du roman, il me paraît aberrant que l'on puisse confier ses enfants à une institution pareille. Les règles qui sont édictées ne le sont pas selon le bon sens le plus élémentaire, alors quand il s'agit de prendre soin d'adolescents extrêmement fragilisés, elles ne peuvent à mes yeux que faire empirer les choses. Que les parents soient démunis, je le conçois. Ils sont cependant extraordinairement absents de ce récit, effrayant tout de même leur enfant à distance. C'est quand on les voit apparaître que l'on comprend mieux certaines choses. Il en est qui sont réellement aimants, mais dépassés, absolument, par tout ce qui s'est passé, par la maladie psychique de leur enfant, et pensent que cette institution, du moins le visage que l'on veut bien leur montrer, est la dernière chance. D'autres ne savent pas montrer leur amour - ou trop tard. Les derniers, les pires, sont indifférents, et mettre leur enfant ici, c'est une manière de remiser les problèmes le plus loin possibles, un peu comme on jette un objet défectueux.

Alors oui, les amateurs de polar pur et dur pourraient dire que l'enquête policière, comme les meurtres, arrivent tard, et que la pauvre Maddy est encore dans de beaux draps. Certes. Mais l'on peut généreusement s'interroger sur l'état émotionnel des professeurs de cet établissement, tous incapables de réagir, tous perdus ou presque dans des thérapies hallucinantes, dans lesquelles les professeurs s'auto-flagellent mutuellement - pour cacher ce qui se passe depuis des années dans cet établissement ? Madeline a déjà été combattive dans le passé, elle le sera encore dans ce récit. Son tort ? Pas seulement être arrivée au mauvais moment - reste à déterminer pour qui - mais de se retrouver au coeur d'une intrigue qui est née bien des années auparavant.

L'école des dingues - un livre poisseux.
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L'enfant invisible

Bon,voyons voir. En fait J'ai envie de vous dire: circulez il n'y a rien à voir. Ce livre est classé comme polar mais C'est presque de la fausse représentation. Il y a deux façons de classer ce livre: la première façon serait de le mette dans la catégorie "chick lit" et dans ce cas on peut lui donner une meilleure note, ou dans la catégorie polar et là C'est foutu. On a une intrigue inexistante, le coupable est vite identifié, noyée dans un papotage sur les amies de l'héroïne, un procès à la fin qui n'est pas trop mal . Il y a aussi des invraisemblances comme une enquêteur qui fait copin copin instantanément avec celle qui a trouvé le cadavre et la tient au courant de l'évolution de l'enquête, une procureure de l'état qui fait presque la même chose, il n'y a aucun rebondissement aucun "thrill" et quand il y en a C'est dans la vie de Madline ou dans la vie de son imbuvable amie Astrid.



Ce qui rend ce roman un peu plus sympathique C'est l'humour grinçant de l'héroïne. Un humour assez particulier qui nous fait sourire. Ce que je ne comprends pas C'est que l'éditeur Actes Sud ait classé ce livre dans sa série Actes Noirs. Mais peut-être était-ce la seule façon d'en vendre quelques copies. Cet opus est le troisième volet des aventures de Madeline Date et je ne pense pas lire Les deux premiers. Heureusement je n'ai pas payé ce livre l'ayant emprunté à la bibliothèque.
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L'Ecole des dingues

C’est par ce second roman traduit en France que je découvre cette auteure américaine. Sans avoir lu le premier roman de la série « Champs d’ombre », je comprends que Madeline Dare a fui son passé criminel et a accepté un boulot dans une école grâce à l’intervention d’une amie. Cette école est un nouveau départ pour elle mais aussi pour les élèves la fréquentant car il s’agit d’une école privée pour élèves à problèmes !

Alors que le titre m’avait amusé, ainsi que la dédicace de l’auteure à ses élèves, les 80 premières pages ne m’ont pas accrochée. La phase d’exposition des personnages et de l’école est longue, on a l’impression que l’intrigue ne sera jamais posée et que l’auteure s’est amusée à réaliser une galerie de portraits de personnages loufoques sans profondeur. J’ai persévéré et brusquement la seconde partie avec le suicide de deux jeunes élèves happe le lecteur, Madeline ne croit pas au suicide et décide de comprendre ce qui se passe réellement dans cette école aux méthodes d’auto-analyse ridicules et aux interdictions nombreuses. Chaque soir des réunions se tiennent entre les enseignants, le directeur Santengelo et l’équipe médicale et chacun y va des reproches qu’il adresse aux autres dans l’intérêt de servir au mieux l’école et les élèves ! Mais ne serait-ce pas plutôt une façon pour le directeur de tenir en étroite surveillance son équipe !

Madeline décide donc de mener une enquête d’autant plus qu’elle est accusée du meurtre des deux jeunes…à cause de son passé mais également de nombreuses preuves l’accusant !

Quant à la troisième partie, le lecteur la dévorera d’une traite car l’étau se resserre sur Madeline ! L’auteure y fait référence à des faits réels de l’actualité américaine …mais chut, je ne peux pas vous en dire plus !

J’ai pensé que l’auteure de ce roman était quelqu’un de jeune, car le style est alerte, les partie dialoguées sont nombreuses, les personnages hors normes comme les jeunes les apprécient et j’ai découvert que Cornelia Read venait d’un milieu rigide et avait le physique d’une personne de la petite cinquantaine ( je n’ai pas trouvé de biographie mais uniquement quelques photos sur le net)



Un lien pour les anglicistes ou anglophones :



http://www.corneliaread.com/index.html





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L'enfant invisible

Madeline Dare, rejeton sans fortune d'une vieille famille de Long Island, éduquée dans un milieu snob et privilégié, végète comme rédactrice pour le journal local et, d'une manière générale, déteste Syracuse, trou perdu où elle doit vivre souvent seule puisque son mari s'absente régulièrement sur des chantiers au Canada.

Par la suite elle deviendra professeure dans un étrange collège privé. Son mari adoré ayant perdu son boulot, elle doit accepter un poste de professeur d'histoire dans un établissement privé pour adolescents à problèmes. Madeline a quitter son trou de Syracuse et la voilà dans les monts Berkshire, Massachusetts, après quelques ennuis avec la justice (elle a quand même abattu un homme) !

  Dans ce troisième volet en retrouve notre héroïne à New York où elle est journaliste. Madeline Dare découvre par hasard le cadavre d'un très jeune enfant, Tony. Rapidement, les soupçons se tournent vers la mère et son compagnon, et le procès de l'horreur s'ouvre. Dans l'atmosphère fiévreuse du New York du début des années 1990, sur fond de tensions sociales, de lutte antidrogue et de violence interraciale, Madeline va devoir affronter des vérités douloureuses. Quel que soit le prix à payer pour cela.

La mort de Tony et le procès des parents sert de fil conducteur au roman.

 Cornelia Read  dresse ici un tableau sans concession du New York jeune et intellectuel dans les années 90. Une jeunesse désenchantée, à la recherche d'un emploi stable, dans une société en crise.

Elle en profite pour égratigner les milieux conservateurs et bourgeois où  souvent le manque de culture est remplacé par l'argent parfois facilement gagné.

Avec Madeline Dare, son héroïne sympathique, curieuse et dynamique, Cornélia Read nous propose une intrigue parfaitement maîtrisée. Elle manie avec brio un humour ravageur qui mettent en relief ces fait divers sordides qu'elle explore.

Une auteur à découvrir ou à redécouvrir.
Lien : https://collectifpolar.com/
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L'enfant invisible

Si vous n’avez pas le moral, si vous êtes même très déprimé(e) alors ce livre vous enfoncera encore plus !

Prenez le sujet, tout simplement : alors que Madeline, l’héroïne fétiche de Cornelia Read, aidait des amis à désherber un vieux cimetière, elle trouve le cadavre d’un enfant. Il ne s’agit pas d’une tombe qui aurait été profanée, ou d’une famille trop pauvre pour payer des funérailles, non, il s’agit d’un enfant qui a été assassiné, sûrement même torturé avant de mourir.

Oui, nous saurons qui a tué. Ce qui ne veut pas dire que justice sera faite – nous le verrons dans la seconde partie du roman, au cours d’une partie que je qualifierai de « thriller judiciaire ». Avocat et procureur savent comment agencer les faits pour obtenir une condamnation – ou pas. Le sort des enfants n’est pas à envier, quand les adultes cherchent simplement à vivre leur vie, à survivre parfois, mais surtout, à servir au mieux leurs intérêts. Je ferai court : les enfants sont toujours les perdants.

Quant à Madeline, je l’apprécie toujours modérément, et le milieu dans lequel elle évolue pas du tout. Sa soeur a la tête sur les épaules (ouf) mais ses amies sont de grandes enfants perdues, qui ont elles-mêmes des amis, des petits amis et des conjoints imbuvables. Elles sont le plus souvent incapables d’assumer quoi que ce soit ou qui que ce soit. Ne parlons pas de leurs opinions, dont le racisme ne se cache même pas. Bref, un portrait tout sauf flatteur de l’Amérique des années 90.

L’enfant invisible, un roman dur et douloureux, de bout en bout.
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Champs d'ombres

Ce n'est pas un polar palpitant. Le lecteur doit lui-même y mettre toute son imagination pour trouver de l'empathie envers les personnages principaux.

Pour une fois, en ce qui me concerne, je pense pouvoir y trouver plus d'intérêt quand ce sera une oeuvre cinématographique.

Une fois la dernière page tournée, j'ai apprécié le titre de ce livre.
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L'Ecole des dingues

J'avais beaucoup aimé "champs d'ombres", et me réjouissais de retrouver le personnage de Madeline Dare (on l'aime bien Madeline, qui jure, carbure au café, fume, conduit pied au plancher et, cerise sur le gâteau, est follement éprise de son géant blond de mari).

Mais pour le reste cornelia, qu'est ce que tu nous as fait là ?

Des ados qui trainent déjà un vieux mal de vivre, s'alimentent au prozac, pratiquent l'auto-mutilation et suivent des thérapies menées par des psys qui feraient bien de se faire soigner ...

Le tout sur une toile de fond pas très claire, mélange peu heureux d'institut spécialisé pour gosses (de riches) à problèmes, de gourou parternaliste, d'encadrants louches hativement reconvertis... bref, on ne sait pas trop où tout cela mène et on s'ennuie ferme.

Et puis, sans crier gare, un final en feu d'artifice d'où jaillit un tas de révélations tardives, maladroites et peu crédibles.

Une erreur de ''casting" ...
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Champs d'ombres

Un bon roman policier où l'action se situe à Syracuse, ville de l’Amérique profonde, un peu perdue, et dans laquelle Madeline se sent très isolée malgré son job de journaliste.

Elle qui a vécu dans un milieu familial snob où l’éducation et la culture étaient primordiaux.

Jusqu'au jour où on lui remets deux médailles de militaires dont une sur laquelle est inscrit de nom de son cousin.

Personne qu'elle adore et qu'elle ne peut imaginer comme le meurtrier des deux jeunes filles auprès desquelles ont été trouvées ces médailles.



A partir de là le roman s'enchaine de recherches en recoupements. Madeline veut comprendre et découvrir qui ont été les auteurs de ce crime qui s'est déroulé presque 20 ans auparavant.



Écriture limpide et bien rythmée, l'action s'enchaine, sans s'emballer et les rebondissements créent une bonne intrigue.



La fin est juste un peu rapide, le puzzle s'imbrique en quelques lignes.





CORNELIA READ Edition Actes noirs - Actes sud
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L'enfant invisible

L'enfant invisible est un roman, à mes yeux, intégrant plusieurs genres ; ce qui m'a parfois un peu perdue.

Nous avons une intrigue, douloureuse avec le squelette d'un enfant retrouvé dans un cimetière abandonné. Enfant qui a été battu a mort et certainement maltraité toute sa vie. Les détails donnés au cours de l'enquête, durant le procès sont difficile à lire.

Nous suivons en parallèle le quotidien de l'héroïne, qui a trouvé le squelette du petit garçon. Et là, j'ai l'impression de basculer dans un autre roman. J'ai du mal avec les "salopes, putes, connasses" et autres noms charmants pour parler de gens qu'on apprécie. Alors peut-être est-ce le quotidien d'un bon nombre de personnes mais je suis étrangère à tout cela et j'ai vraiment eu du mal à franchir ces échanges qui rendent le tout surréaliste, comme si l'auteure en faisait trop.

Ensuite, j'ai eu du mal à croire aux relations entre plusieurs personnages ; le couple qui n'a pas pris vie dans mon esprit, cet homme restant vraiment trop à l'écart de la vie son épouse, l'amitié entre cette dernière et la flic .. celle-ci qui donne des détails sur l'enquête dès le début alors que c'est impossible. Les amitiés, rendez-vous survolés, qui n'apportent rien, à l'intrigue tout d'abord et qui rendent le roman assez long.

J'ai eu envie de connaitre la fin de cette intrigue et je n'ai pas quitté ce roman mais l'enrobage tout autour de ce tragique évènement est trop touffu et encombrant. Heureusement, l'humour de l'héroïne m'a donné à plusieurs reprises le sourire ce qui rend l'oeuvre beaucoup plus supportable.







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Champs d'ombres

Que diable allait-elle faire dans cette galère ? Nous sommes à la fin des années 80 et Madeline est une jeune femme un peu en rupture avec son milieu d’origine. Milieu aisé, wasp, qui survit grâce à des mariages d’argent – si ce n’est que sa mère a fait le choix d’un mariage d’amour, ce que Madeline a choisi également. Dean est ouvrier, part au Canada pour gagner sa vie, régulièrement et Madeline effectue un travail de journaliste très pointe, rédigeant des articles tels que « quel boisson chaude pour un hiver froid ? » Et là, boum, la mouche dans le lait : on découvre les plaques d’identification de son cousin préféré sur les lieux où un crime sanglant s’est déroulé vingt ans plus tôt. Soyons honnête : les plaques ont été découvertes depuis quelque temps déjà, elles n’ont jamais été remises à la police. Pourquoi ? Madeline se met alors en tête d’innocenter son cousin préféré.

Soyons honnête, elle l’a vu sept fois dans sa vie, et elle ne l’a pas vu depuis des années. Il n’empêche : au milieu d’une famille hautement imbuvable, c’est lui qu’elle préfère. Elle enquête, oui, mais à la manière d’une journaliste, doublée d’un membre de la famille, jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il faut aussi penser aux deux jeunes victimes qui n’ont jamais été identifiées. La seule chose dont elle se rend compte c’est qu’elles ne devaient pas être de la région parce qu’elles étaient coiffées à la dernière mode – impossible d’être à la dernière mode dans ce coin perdu en 1969. En 1988, époque à la quelle se passe l’intrigue, non plus. Une jeune femme blonde, une jeune femme brune se tenant par la main, et deux couronnes de roses, voici les faits. Elles ont été égorgées, et l’on n’a jamais trouvé qui avait agi ainsi.

Madeline enquête, à décharge plutôt qu’à charge, et cherche aussi qui, dans cette inquiétante galerie de personnages a pu commettre le meurtre. Si je puis me permettre cette expression, elle croise des personnes gratinées : Egon, l’ancien nazi, Schneider et Dégueulette, sa petite amie (je vous laisse deviner l’origine de son surnom), un dessinateur un peu parano… Ses amis ne sont pas en reste, et Ellis est un sacré personnage également. Seul Dean, son mari, réellement amoureux, bosseur, sort du lot, parce qu’il pense avant tout à protéger à sa femme, mais qu’il ne peut être présent, lui qui bosse quasi-constamment, et loin.

Alors oui, il faut attendre les deux tiers du roman (presque) pour que l’intrigue prenne une tournure inattendue. Et pourtant, si Madeline n’avait pas été la narratrice subjective, il est sûrement des faits qui auraient attiré l’attention avant – puis, on obtient les réponses que des questions que l’on pose. Des petits faits, comme les cailloux du petit Poucet semés au bord de la route, qui peuvent alerter un lecteur, qui se dirait qu’il est des faits troublants, dans cette famille, des décès – violents – et un abyssal manque d’amour maternel. D’ailleurs… je n’ai pas trouvé Madeline très sympathique, même si elle veut vraiment que justice soit rendue pour tous ces morts. Parce que Madeline, au fond, reste la fille de sa mère, qu’elle n’a jamais eu vraiment le courage d’envoyer paître ceux qui lui gâchent la vie, y compris dans son métier, qu’elle est elle-même si névrosée, si habituée aux névroses des siens qu’elle ne se rend même pas compte quand la névrose se métamorphose en quelque chose de bien pire.

Un polar sans vrai suspens, si ce n’est celui de découvrir quand l’héroïne comprendra ce que le lecteur a compris depuis très longtemps.
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L'enfant invisible

Humour décapant et noirceur sans espoir!



"- Personne n'a pris la défense de ce gamin tant qu'il était en vie. Il faut que quelqu'un le fasse maintenant.

- Je sais.

- Tiens bon.

- Promis.

- Simplement, évite de nous faire tous tuer, d'accord?

- je ferai de mon mieux.

- On ne t'en demande pas plus.

- Oui.

- Tu as fini de dégueuler?

- J'espère.

- Alors brosse-toi les dents. Et reviens te coucher."



Cet extrait est, pour moi, vraiment représentatif de l'atmosphère qui règne dans ce roman noir, tant dans sa forme que dans son contenu: beaucoup de dialogues incisifs, d'échanges entre les personnages du livre; Un humour féroce, irrévérencieux, cynique ; Mais une sensibilité, une empathie viscérale envers les problèmes qui peuvent toucher l'humain. Un cri du coeur déchirant contre la barbarie, et l'injustice qui règnent en ce bas monde. Dans L'enfant invisible, on retrouve bien sûr le personnage fétiche de Cornelia Read, la pétillante et désarmante Madeline Dare, qui vient de s'installer à New York avec son mari Dean. Le couple partage un petit appartement avec une amie, Sue, et Pagan, la soeur cadette de Madeline. Une atmosphère digne d'un épisode de Friends. C'est le côté sympa, léger du roman.



Mais la dure réalité reprend vite le dessus. Nous sommes au début des années 90, les fortes tensions communautaires et raciales menacent l'équilibre du pays, héritage du reaganisme qui a creusé les inégalités sociales et accentué la pauvreté. Le taux de criminalité atteint des niveaux records, notamment à New York. La drogue dure est présente dans toutes les strates sociales, dans tous les quartiers. D'ailleurs Madeline et sa tribu ne sont pas en reste, bien au contraire! Dans ce contexte tendu, Madeline va découvrir par hasard le cadavre abandonné d'un enfant noir de trois ans. Une plongée abyssale dans la maltraitance infantile.



Ce que j'ai aimé dans ce roman finalement très noir, malgré son aspect parfois décalé, c'est que l'auteure nous fait passer par tous les stades de l'émotion humaine: joie, rire, colère, tristesse, stupeur, indignation. Même si la colère et l'indignation finissent par prendre le dessus sur tout le reste. Les cent dernières pages du livre sont éprouvantes, Cornelia Read nous obligeant à regarder en face l'intolérable. Sur la forme, le style d'écriture de l'auteure est à la fois simple et sophistiqué, mais plein d'énergie et de vitalité. Mélange de comédie grinçante anticonformiste et de roman noir social, tour à tour hilarant et d'une noirceur sans espoir, L'enfant invisible est le roman le plus abouti, le plus puissant de Cornelia Read.
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L'Ecole des dingues

Juste après avoir achever le précédent opus "Champs d'Ombres" qui ne m'avait pas convaincu et laissé perplexe, j'ai voulu enchaîner sur ce deuxième titre... qui m'a laissé la même impression...

C'est vrai que le personnage principal de Madeline est trés attachant, mais ce la n'arrive pas vraiment à compenser les 2 gros défauts du roman : l'intrigue est longue, voire trés longe à se mettre en place, il attendre les 2/3 du romain pour que cela devienne passionnant.

Et puis il y a également un problème de crédibilité avec la description de cette école et du personnel je trouve ... au moins le titre est bien choisit c'est sûr !!



Pour autant c'est vrai qu'il y a quelque chose d’intéressant dans l'ambiance .. je tenterai peut-être un 3e essai en espérant trouver dans l'intrigue et le dénouement un peu plus de subtilité...
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L'Ecole des dingues

Soucieuse d’acquérir d’autres romans de ma collection préférée du moment, j’ai opté pour L’école des dingues, de Cornélia Read. Je ne savais pas que l’héroïne, Madeline Dare, était déjà au centre du roman Champs d’ombres. Je ne savais pas encore qu’on la retrouverait dans un troisième roman L’enfant invisible. Heureusement (vu que j’ai commencé par le second), chaque livre peut se lire individuellement des autres, même si une chronologie est quand même suivie par l’auteur.



Nous sommes en 1989, dans le Massachusetts. Madeline a un peu moins de 30 et vit depuis peu dans cet état avec Dean, son mari sans emploi. Elle, elle vient justement d’être embauchée par l’école fondée par le Docteur Santangelo. Cette école est spécialisée dans l’éducation des adolescents à problèmes. Les élèves y sont étranges, violents, fugueurs… D’abord motivée par le salaire particulièrement bon, Madeline finit par s’attacher aux élèves qui y sont plus ou moins prisonniers et se lie d’amitié avec certains profs. Par la suite, elle s’inquiète également du comportement et des règles imposées par Santangelo qui règne en gourou sous tout ce petit monde. Lorsque deux ados sont retrouvés morts, Madeline fait partie de ceux qui ne croient pas au suicide…mais plutôt au meurtre. Elle décide d’enquêter.



Madeline Dare n’est pas une héroïne pas très politiquement correcte. Elle jure à tout bout de champs, elle conduit comme une dingue, elle carbure à la clope et au café… Inutile d’avoir lu le premier roman pour comprendre qu’elle a fuit un passé un peu compliqué… Et inutile d’être bien intelligents pour comprendre qu’elle est encore tombée sur un endroit pas très très recommandable.



Il faut dire que l’auteur en fait des tonnes pour nous prouver à quel point l’école Santangelo est flippante : un directeur étrange, qui se promène avec une cape et qui n’a qu’un but dans la vie : apprendre à piloter son hélico. Des profs aussi dégénérés les uns que les autres. Des rapports entre collègues assez terribles. Des locaux pourris. Des horaires de folie. Une cantine pas forcément chaleureuse. L’ambiance est pesante, les locaux sont glauques, on sent qu’un mystère plane. Il faut également souligner la diversité des thèmes qui y sont évoqués et qui concernent la psychanalyse, les sectes, les écoles de redressement, le suicide des adolescents… Tout ça tout ça. L’histoire et la culture américaine y sont également évoquées, par ci, par là.



Le style de l’auteur est vif, plaisant et suffisamment incisif pour nous fournir une galerie de personnages particulièrement intéressante. J’ai aimé Madeline mais j’ai également apprécié le portrait de Lulu, sa grande copine ou celui de Dean, son géant de mari ou même celui de Sookie, la psy que Madeline compare à un gros labrador… Les dialogues, nombreux, sont également très savoureux et nous permettent de plonger la tête la première dans cet univers particulier.



Pour ce qui est de l’intrigue et surtout du dénouement… j’avoue que je n’ai pas d’avis tranché. Le suspens est bien mené jusqu’au bout mais certaines critiques manquent en avant le manque de cohérence des dernières pages. A la lecture, cela ne m’a pas choquée. Il faut dire que je gobe souvent tout ce qu’on me raconte alors je me suis dit « pourquoi pas » ? A quoi bon chipoter. Il est vrai que Cornélia Read mélange pas mal de choses dans ce roman, une diversité qui, apparemment, gêne certains.



En somme, j’ai vraiment apprécié cette lecture et ai avalé ce roman en très peu de temps (3 jours au maximum). A présent, j’ai juste hâte de lire les deux autres afin de retrouver Madeline dans d’autres aventures !
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L'Ecole des dingues

Mon petit test chez les éditions Actes Sud





J'avoue mon côté totalement girly, je fonds toujours pour les couvertures d'Actes Sud. Et lorsque j'ai été au Salon du Livre 2013, j'ai fait la razzia. Me disant qu'il fallait que je lise d'autres choses que Millenium dans leur collection. Parce qu'un bon thriller, même s'il n'est pas exceptionnel, le style un peu scandinave, tout ça, cela me tentait mais grave de chez grave.



Et donc, L'Ecole des dingues de Cornelia Read fut beaucoup emprunté dans mon entourage, et quand enfin je l'ai retrouvé dans mes mains, j'ai décidé de le prendre et de le lire tranquillou pendant mes pauses midi au boulot.



Tout d'abord, la couverture est magnifique, j'adore le rendu donné. Quant à l'objet livre en lui même, tout vous met en condition pour que votre lecture soit détendue, que le livre se transforme en page turner, avec l'aide de l'auteure bien entendu.





Un petit séjour dans l'école des dingues



Et donc, me voici en train de découvrir Madeline qui se retrouve prof dans une école franchement chelou. Ses élèves sont perturbés, les profs encore plus et la psy du coin est réellement inquiétante. Le titre n'est vraiment pas donné, on se demande si c'est notre héroïne qui n'est pas folle ou si c'est l'endroit en lui même qui ne soit pas vraiment inquiétant.



Quand survient un meurtre, après avoir posé l'ambiance du lieu qui m'a déjà bien fait flipper, on tente une enquête auprès d'un milieu de barges. Bref, l'auteur vous embrouille au maximum pour que vous puissiez ne pas vous douter de ce qui va se passer. C'est bien tourné. Pas une enquête de folie attention mais c'est parfait pour poser vos neurones et vous mettre dans une ambiance un peu particulière.



En bref : j'ai bien aimé l'enquête. Je n'ai toujours pas lu la saga dans l'ordre (le tome 1 est dans ma PAL quelque part). Mais j'ai passé un très bon moment. Une expérience à renouveler pour le plaisiiiiiiir
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L'enfant invisible

New-York, années 1990. Madeline fait la connaissance de sa cousine, et lui propose de l'aider à débroussailler le cimetière familial. Lors de ce chantier volontaire, notre héroïne découvre dans une petite chapelle le squelette d'un très jeune garçon. Bien malgré elle Madeline va se trouver mêlée à l'enquête. Ce sera l'occasion pour elle aussi de soulever des zones d'ombre de son passé...



Plus que l'intrigue elle-même (même si elle est bien menée et qu'on reste accroché au récit), ce polar m'a surtout plu pour son ambiance : l'atmosphère urbaine de New-York dans les années 90, le contexte social et multiculturel, et ses personnages : Madeline, généreuse et pleine d'humour grinçant, ainsi que l’officier de police au fort caractère. A mesure que l'enquête avance, on apprend à mieux connaître les personnages et les détails de leur vie privée, on voit que l'auteur leur donne une vraie densité. A retrouver dans deux autres romans puisque Madeline est devenue un personnage récurrent dans l’œuvre de Cornelia Read.
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Champs d'ombres

Déçue par ce polar, je n'ai pas accroché, histoire un peu fouillie et on a vite fait de repérer le coupable ...
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L'Ecole des dingues

Je ne connaissais pas Cornelia Read et son Ecole des dingues est plutôt une bonne surprise.





Ce n'est pas le roman du siècle, mais l'auteure y instaure un climat de suspense, de pression, une ambiance malsaine où tout le monde semble avoir des soucis psychologiques, analysée et sous emprise de psychotrope, que l'on a du mal à lâcher le livre.



on se retrouve avoir un esprit légèrement pervers puisque l'on poursuit la lecture pour voir comment tout se petit monde va déraper, quel mal va surgir dans cette communauté. D'ailleurs ce serait le point négatif du roman, on s'attend à ce que cela aille un peu plus loin, on reste un peu sur notre faim sadique.





Ce talent, peu de romanciers l'ont, et en certains points il m'a fait penser à celui Stephen King où l'horreur surgit le plus simplement possible là où on ne l'attend pas.
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L'enfant invisible

Je n'ai pas du tout apprécié ce prétendu polar qui n'en est pas un, puisqu'il n'y a pas vraiment d'intrigue. Le personnage principal est une caricature de petite bourgeoise qui se croit intelligente avec son humour second degré qui ne m'a d'autant pas fait rire qu'on comprend immédiatement que c'est censé être de l'humour. La vie hors enquête du personnage n'apporte rien, si ce n'est des pages et des pages que l'on tourne par acquis de conscience du lecteur intégriste qui considère qu'il faut lire jusqu'au bout un roman. J'ai craqué vers la trois centième page et j'ai terminé en lisant en diagonale. A mes yeux ce roman est loupé.
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