A l'école, la maîtresse leur racontait beaucoup d'histoires ; les contes et légendes étaient ce qu'Adina préférait. D'après l'histoire, les saules pleureurs riaient autrefois. C'étaient des arbres sacrés, et ils étaient très prisés par les âmes en peine. En effet, ils avaient le pouvoir de communiquer leur joie à tous ceux qui s'approchaient d'eux pour leur confier leurs malheurs, et ils en absorbaient les peines. Mais un jour, la magie n'opéra plus : les saules avaient tant distribué de bonheur et ils s'étaient imprégnés de tant d'afflictions qu'ils n'eurent plus rien à communiquer que des soupirs, lourds silences chargés de regrets. A compter de ce jour, les saules-rieurs devinrent des saules pleureurs, mais à leur façon, ils continuaient de veiller sur les Hommes : si leurs branches, qui avaient autrefois caressé le ciel, s'étaient désormais affaissées, elles offraient à présent un abri de fortune pour les voyageurs égarés qui, comme Adina, cherchaient un ombrage pour y passer un moment.
« Cet enfant a fait de moi une maman, et une femme à part entière. Être mère, ça vous donne des pouvoirs insoupçonnés. C’est un trésor, et une richesse à la fois. C’est inexprimable parce que quelque part, ça a quelque chose de magique. »
— Elle reviendra, sache-le. Tu ne t’en rendras pas forcément compte tout de suite, mais elle fera son retour. Sache que la Douleur est sourde. Sourde et silencieuse. Il lui arrive quelquefois de s’éloigner, mais elle revient toujours, de façon ponctuelle. Elle est très lente, également. Il lui faudra du temps, mais elle finira par disparaître pour de bon… à une condition !
— Laquelle ?
— Ne tourne pas le dos à l’Adversité. Ne t’en fais pas, tu comprendras en temps et en heure.
-Si tu te sens utile, c'est déjà ça de pris... C'est important de s'aimer soi-même. Peut-être qu'en t'aimant toi-même, tu apprendras à aimer les Hommes comme moi je les aimes !
Il n'y a pas de Hasard ! C'est juste un placebo qui rassure les Hommes quand ils ne trouvent pas de raison logique aux évènements. Lorsqu'ils se retrouvent face à un concours de circonstances inattendu ou inexplicable, ils l'attribuent au Hasard, voilà tout ! Seuls les Hommes croient au Hasard. Te prendrais-tu pour un Humain ?
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-C'est la caractéristique première des humains. On l'appelle la contradiction. Les Hommes sont des éternels insatisfaits. Ils ne savent pas se contenter de ce qu'ils ont - ils peuvent souhaiter quelque chose pendant très longtemps, tu sais, mais aussitôt qu'ils ont obtenu cette chose, ils en veulent davantage.
Ce qui est important pour moi, ce n'est pas d'exister aux yeux des gens, mais d'exister aux miens.
-Un regard qui ferait pâlir d'envie toutes les aurores boréales. Dans tes yeux il y a... la lune et les étoiles. Les levers du soleil, les couchés du soleil, et... toutes les galaxies.
Un regard qui ferait pâlir d'envie toutes les aurores boréales. Dans tes yeux il y a... la lune et les étoiles. Les levers du soleil, les couchers du soleil, et... toutes les galaxies.
Mais je savais que je resterais. Pour elle. Parce que ses yeux étaient devenus ma maison. Et tant qu'ils ne s'éteindraient pas, alors j'existerais pour quelqu'un.