La Maison aux miroirs de
Cristina Caboni et
Marie Causse aux éditions Pocket
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[..] le parfum est quelque chose qu'on ne choisit pas .
Le parfum est le sentier . Le parcourir signifie trouver l'âme qui est la vôtre .
Elle le respira encore et ce fut comme une explosion de fleurs. Pétales de rose partout, un cœur fleuri, des rires, des jeux autour d'une fontaine, sous le soleil, dans un jardin d'agrumes, une légère brise tiède et le parfum des citrons. Et puis la nuit, humide, obscure, animale. Un bois enveloppant, soudain, et un pré d'argent, sous les pâles rayons de la lune. Jasmin, iris. L'amour, mais pas la douceur de l'amour, pas de murmures, aucune concession. Et puis un brusque jaillissement, sensuel, presque hypnotisant. Un récit dense, déchirant, douloureux. (p 455)
- Le soleil ? quel est le parfum du soleil, Elena ?
Elle ferma les yeux un moment, cherchant les mots justes.
- Il est sans limites, chaud, tendre. Il est comme un nid, un berceau accueillant. Il s'insinue, en laissant en même temps la plus grande liberté. Le soleil accompagne les parfums. Prends le jasmin, à l'aube son parfum est plus intense, différent de celui, léger, de midi, mais après le crépuscule, quand le soleil n'est plus qu'un souvenir, la fleur exhale son âme véritable. On ne peut les confondre, ce n'est possible. (p 31-32)
C'était peut-être la chose qu'elle avait faite le plus, se souvenir : de mots, d'instants, de séquences entières. C'était comme s'ils avaient toujours té là, attendant qu'elle se décide à les prendre en considération, qu'elle soulève le voile du passé. Ils étaient familiers, exempts de cette légère stupeur qui accompagne les nouvelles découvertes et qui laisse un sentiment de prudence et de crainte.
Mais elle connaissait, ou plus exactement, reconnaissait tout. (p 325)
Quand elle revint, elle huma de nouveau le parfum, vérifia la formule qu'elle avait notée sur son carnet, et inclina la tête. Puis elle fut traversée d'un tourbillon d'émotions : déchirement, désir, passion, douceur. Elle s'assit lentement, ferma les yeux et savoura chaque nuance de ce parfum, la laissa glisser sur sa peau, pénétrer son âme. Il n'était pas quelconque, il était séduisant, il suscitait des sensations profondes. (p 454)
- Je pense qu'il est normal de tenir à ses racines, à son passé. Regarde ma mère. Elle a détesté cet endroit de toute son âme et maintenant elle ne parvient pas à s'en séparer. On paraît ne pas faire attention à ce qu'on possède, on en arrive même à le haïr. Et puis quelque chose change. Au fond, la vie n'est qu' une question de perspective. (p 119)
Les livres sont comme ça, chacun y voit une petite part de lui. Ils peuvent être des réponses à des questions qui nous tourmentent, et même à celles que l'on ne s'est pas encore posées. Les livres ont un immense pouvoir.
- Une chose à la fois. Il ne faut pas que tu penses à tout. C'est trop difficile si tu fais comme ça. En revanche, si tu affrontes une chose à la fois, ça devient sinon simple, du moins faisable. (p 209)
- Il sent la pluie, le froid, mais aussi le soleil. Les mots pensés, les longs silences et la réflexion. Il sent la terre et les roses ... (p 102)
Même visage délicat, même nez fin. Elles étaient absolument identiques ! Iris aurait juré se trouver devant un miroir.