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Citations de Cristina Campos (29)


Elle n’avait jamais goûté les lèvres d’un homme, mais chaque baiser sur la joue, chaque frôlement sur sa peau éveillaient en elle des sensations inédites. Des sensations physiques, comme si son âme descendait de son cœur à son bas-ventre, se diffusant peu à peu dans ses parties intimes. Cette sensation se promenait dans son corps et elle tentait de ne pas respirer trop fort, s’efforçant de lui cacher le plaisir inconnu que diffusait sa présence en elle.
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Dans cette petite maison en pierre perdue au milieu des montagnes, tout semblait en vie. A quelques kilomètres, dans sa demeure de marbre, tout semblait mort.
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Le pouvoir. Tout se ramène à ça. Quand on n’a plus le pouvoir, on ne vaut plus rien.
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Ne me vouvoie pas, s’il te plaît, ça me fait me sentir encore plus vieille. Je n’ai jamais eu l’impression d’être de nulle part. J’ai voyagé dans le ventre de ma mère pour fuir l’Allemagne dans les années 1930, j’ai grandi en Argentine parmi la colonie d’immigrants allemands de Buenos Aires et… ensuite, quand j’ai eu vingt ans, mes parents m’ont envoyée étudier à Heidelberg, une belle ville étudiante, toute petite, où j’ai passé huit ans. Je suis tombée amoureuse d’un musicien et je suis restée en Allemagne. Mais l’Argentine me manquait et je l’ai convaincu de partir à Buenos Aires. Je suis passée d’un endroit à l’autre toute ma vie.
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Toujours ensemble. Travailler dans des conditions toujours extrêmes, comme chaque chose dans la vie, était plus facile en compagnie de l’amour.
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Marina pensa à quel point l'enfance marquait l'âge adulte. Comment se déroulait la vie d'adulte d'un orphelin ? Un enfant sans enfance était un adulte sans vie.
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Par la présente, je soussigné María Dolores Molí Carmona, manifeste ma volonté de faire un testament et désigne comme héritières de la totalité de mes biens Marina Vega de Vilallonga et Anna Vega de Vilallonga.

María Dolores Molí Carmona

A Palma de Majorque, le 10 janvier 1984
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Es extraño llamar a una hija Dolores, es como llamarla angustia o melancolía.
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La vie n’est pas juste pour grand monde. Marina le savait bien, elle qui avait passé dix ans à regarder le sort s’acharner sur les personnes les plus fragiles de la planète. Ce courrier, ce refus d’agrément, tenu dans ses mains tremblantes, était une injustice insignifiante comparée à ce qu’avaient vu ses yeux, et elle en était tout à fait consciente. Pourtant, elle ressentit
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Seulement, la vie, on le sait désormais, n’est pas comme on veut qu’elle soit, mais comme elle est, et ces plans n’étaient pas ceux de la fille d’Imelda qui, amoureuse de son brave vendeur de pain ambulant, se contentait de l’existence qui lui était échue. En revanche, il avait une chose dont la fille d’Imelda était certaine, et qu’elle devait à sa mère : jamais elle n’abandonnerait l’enfant qu’elle portait comme l’avait fait Imelda avec elle, car c’est ainsi qu’elle l’avait vécu.
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Sa fille était tellement sûre d’elle concernant son avenir ! Anna la contempla presque avec admiration. À quatorze ans, pour sa part, elle était encore dans les jupes de maman. Elle s’habillait avec les vêtements que lui achetait sa mère, mangeait ce que lui préparait sa mère, sentait le parfum de sa mère et c’était encore sa mère qui lui brossait les cheveux tous les soirs. C’était un autre temps, mais, quand même, quelle différence entre ces deux relations !
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Elle ne vit plus une petite fille qui faisait un caprice. Elle ne vit plus une ado rebelle. Elle vit une femme exprimant un désir. Une personne à part entière, et non un prolongement de la vie de sa mère. Elle songea que si Anita avait l’occasion, à cet instant même, de prendre le Lord Black pour traverser l’Atlantique, elle le ferait les yeux fermés. Sans hésiter une seconde. Elle ne serait pas lâche comme elle-même l’avait été. Elle se rendit compte que sa fille était une femme bien distincte d’elle, sur tous les plans. Connaissait-elle véritablement Anita ? Non en tant que progéniture, mais comme la femme qu’elle était ?
Voyant ses compagnes de classe passer comme si Anita n’existait pas, elle prit conscience du courage de sa fille. C’était peut-être le moment de la regarder comme une jeune femme de quinze ans dotée de ses propres aspirations. Une femme qu’il fallait commencer à respecter, et pas seulement à chérir et protéger ainsi qu’elle l’avait fait jusque-là. Une femme, oui, qui désirait partir.
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Je vois pas à quoi ça peut me servir de savoir ce qu’est une équation au second degré ou une racine carrée. Parce que, merde, maman, ça sert à quelque chose dans la vie, les racines carrées ?
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Anna se souvint d’un récit biblique que leur avait lu la professeure de littérature de San Cayetano. L’histoire de Samson et Dalila. Samson, héros à la grande force physique, craint des Philistins et désiré par les plus belles femmes. Sa force résidait dans sa longue chevelure, secret qu’il avait toujours gardé jusqu’au jour où une belle Philistine nommée Dalila avait croisé son chemin. Elle avait réussi à le rendre amoureux et, fou d’elle, il lui avait dévoilé son secret. Cette nuit-là, quand Samson dormait, Dalila lui avait coupé sa chevelure et l’avait livrée aux Philistins. Armando, comme Samson, avait cessé d’être le mec puissant et admiré de tous ; il ressemblait à présent à un Samson défait et demandant grâce. Anna ressentit de la peine pour son mari. Malgré tout, elle éprouvait de la compassion pour lui. Ce qu’elle ne s’imaginait pas, c’était que le rôle féminin de cette histoire biblique existait également dans la vie d’Armando.
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Son membre était comme une batte de base-ball. Il l’avait admiré, fier, à quelques dixièmes de seconde de l’orgasme, puis avait posé les mains sur les fesses de sa femme pour les séparer, puis, levant la paume droite, un dernier coup avant de l’enfiler avec rage. Alors qu’une larme coulait sur la joue de son épouse, il avait joui comme un porc.
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Armando n’était pas de ceux qui jouissaient les premiers, cela allait de soi, les dames d’abord. Donner du plaisir à une femme, c’était un truc de winner.
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marquait l’âge adulte. Comment se déroulait la vie adulte d’un orphelin ? Un enfant sans enfance était un adulte sans vie. Qu’est-ce qui attendait Naomi si elle n’était pas adoptée ? Sans amour, sans caresses, sans personne qui la berce le soir, toujours sans personne. Marina fut envahie par le chagrin, mais s’efforça d’ôter cette pensée de son esprit et de s’endormir entre ces quatre murs étrangers qui, pourtant, lui appartenaient.
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Anna se sentait de plus en plus heureuse, de plus en plus amoureuse de son jeune pêcheur… Mais une chose lui pesait, l’empêchait de se donner tranquillement au premier amour de sa vie : sa certitude que jamais sa mère n’approuverait une relation avec un garçon comme lui. Jamais.
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Effleurant ses lèvres, il avait attendu, tranquillement, qu’elle entrouvre la bouche et laisse entrer sa langue. Sans se presser, avec délicatesse, il avait savouré chaque nouveau recoin qu’il découvrait dans cette bouche tant désirée, promené sa langue sur ses dents, ses gencives puis, lentement, joué avec la langue d’Anna. Il était ressorti. Les yeux clos de son amie, sa bouche entrouverte en demandaient davantage. Il l’avait embrassée plus fougueusement, elle lui avait rendu son baiser et, pour la première fois, cédé à l’amour de celui qui resterait pour toujours l’homme de sa vie.
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Antonio, pour sa part, aurait pu faire preuve de son humour caractéristique, car c’était un type drôle doté d’une gouaille de rue, ou plutôt de mer, et ce ne sont pas des mots en l’air : il n’avait jamais lu un livre de sa vie, raison pour laquelle il avait arrêté ses études à quatorze ans. Mais il était rapide et faisait rire ses copains, petites amies et proches avec facilité. Grâce aux lèvres qu’il avait reçues à sa naissance, il obtenait plus de succès que tous ses collègues.
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