AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Cristina de Amorim (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Saudade

1970. Ana vit au Portugal, pays qui vit la période la plus sombre de son histoire sous la dictature de Salazar. Elle est en couple avec Pedro, membre du parti communiste. Elle se retrouve enceinte et elle doit fuir le Portugal. Sans revoir Pedro, elle s'enfuit vers la France. Elle accouche d'une petite fille Gorete. Elle est, alors, recueillie par Mademoiselle Claudine, sa bienfaitrice. Elle décide de disparaître complétement de la vie de Pedro et vivre sa vie auprès de Gorete.



2001. Gorete est une jeune femme qui vit sa vie pleinement et librement. Tout bascule lorsque sa mère Ana est hospitalisée et que son cas s'aggrave. À partir de ce moment, Gorete va subir drames sur drames. Heureusement, sa rencontre avec Fernando va lui mettre du baume au coeur. Mais, elle va découvrir les mensonges, les non-dits, son histoire, ses origines, les secrets de sa mère... Elle décide de partir sur les traces de son père au Portugal, ce père qu'elle croyait mort...



Tout d'abord, je voudrais dire que je trouve la couverture de ce livre magnifique. Elle est d'ailleurs très représentative du roman. "Saudade" parle de liberté, d'amour notamment celui entre une mère et sa fille, de Saudade une mélancolie extrême, de perte, de deuil, de famille, de reconstruction... Entre passé et présent, entre grande Histoire et histoire romanesque, Cristina de Amorim nous offre un hymne au Portugal, à la renaissance d'un pays malgré des années sombres, une plongée dans Buenos Aires... Elle nous parle de musique, de littérature, de gastronomie, de Tango ou de Fado, de tout ce qui met nos sens en éveil. Le contexte historique est documenté et nous rappelle le devoir de mémoire. L'écriture est presque poétique, douce et nous emporte dans l'histoire de ces deux femmes que la vie ne ménage pas. C'est une histoire tendre, dépaysante, parfois triste, mélancolique et emplie d'émotions. J'ai vraiment beaucoup aimé ces parenthèses de lecture lorsque j'ouvrais mon livre. À découvrir!
Lien : http://auchapitre.canalblog...
Commenter  J’apprécie          221
Saudade

La terre s’ouvre sous les pieds de Gorete. Le cœur fragile de sa mère vient d’arrêter de battre. Elle a toujours été son centre, son univers, son seul parent. Elle a fui le Portugal et son dictateur, ses violences, ses peurs et ses trahisons, pour offrir un avenir meilleur à l’enfant qu’elle portait. Gorete n’imagine pas sa vie sans elle. Pourtant, le destin va mettre sur son chemin un amoureux, une histoire, un passé à éclaircir et le soleil d’un pays…



Le roman de Cristina de Amorim est une ode à la vie, à l’amour, aux couleurs d’un coucher de soleil, aux odeurs d’une promenade au cœur d’un quartier de Porto ou de Buenos Aires… C’est un voyage émouvant, une petite histoire au cœur de la grande. Suivre Gorete, Fernando, Ana et Claudine, c’est accepter de lâcher prise, et écouter, émerveillée, la douce musique du fado et du tango.



A l’image de cette histoire, l’écriture est toute en couleur, en odeur, en sonorité. Cristina de Amorim nous entraîne avec facilité au cœur d’un drame familial, ses secrets, ses trahisons et ses surprises. C’est aussi la laisser nous conter la Saudade, cette mélancolie joyeuse, ce doux chagrin, cette nostalgie envoûtante.



J’ai aimé ce voyage… J’y ai trouvé des personnages attachants, des femmes plus fortes qu’elles ne l’imaginent, des amours éternels et des familles au passé trouble. Laissez-vous surprendre, cueillir, attendrir… Prenez la main d’Ana et suivez-la, soutenez-la et rassurez-la. La vie est courte, mais elle peut être intense… colorée, rythmée et belle…
Commenter  J’apprécie          200
Une carte postale du bonheur

Ce livre m'a profondément déplu. Cette femme qui quitte son mari avec une séparation compliquée (impliquant viol), tombe dans une relation avec un pervers narcissique.



Elle a un enfant de son premier mariage qu'elle dit vouloir protéger, mais franchement cela ne semble pas être sa préoccupation principale.



Son apparence physique, sa silhouette semblent être ce qui l'occupe le plus. Elle fait du 38, vous imaginez...



Sans vouloir minorer sa souffrance et la dépression qu'elle traverse du fait de cette relation avec ce pervers narcissique, j'ai surtout pensé à ses 2 enfants (elle a un enfant avec son second compagnon).



Commenter  J’apprécie          150
Une carte postale du bonheur

Le personnage principal, Juliette est tombée sur un pervers narcissique et nous raconte avec sensibilité et humour sa terrible histoire. On ne tombe à aucun moment dans le coté larmoyant et l'auteure a su rendre l'histoire au plus proche du réel par des scènes de vie quotidienne, des événements... De charmeurs, ces hommes deviennent de véritables manipulateurs. Alors c'est simple de l'extérieur de dire "Ben ouvre les yeux cocotte!" mais ces personnes toxiques sont de véritables comédiens et savent très bien mettre sous emprise la personne qu'elle désire. L'amour n'est pas toujours rose et certaines relations sont plus complexes que d'autres. C'est une histoire qui prend au coeur car Juliette souffre mais les dommages collatéraux de cette relation vont être nombreux, je pense au petit Tom son fils. Bref, c'est un roman "vrai", une histoire racontée avec son coeur.



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
Commenter  J’apprécie          101
Saudade

Saudade est un terme portugais n'ayant pas de traduction littéral en français, c'est un entre deux qui pourrait se définir comme une "épine amère et douce" et qui prend tout son sens à la lecture de cette histoire. Celle de Gorete qui va vivre de nombreuses épreuves et partir à la recherche de son histoire pour comprendre, se découvrir et guérir. 



Ce roman nous embarque de Paris à Porto en passant par Buenos Aires, nous voyageons à travers le monde mais surtout à travers le temps. Ce roman m'a permis de découvrir histoire du Portugal qui m'était méconnue et quel moment idéal qu'un séjour à Porto pour arpenter la ville et continuer à voyager avec ma lecture. L'histoire de Gorete m'a touchée en plein cœur, tout comme celle d'Ana. L'autrice dépeint avec précision ses personnages et leur sentiment. Sa plume est fluide, délicate, musicale. 



J'ai aimé voyagé avec ma lecture, elle m'a touchée et faite voyager. J'ai adoré découvrir l'histoire de ce pays au moment de mon voyage d'autant que Porto m'a réellement séduite. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
Commenter  J’apprécie          80
Saudade

Saudade, c'est un roman beau et touchant.

Saudade, c'est l'histoire d'Ana, qui a dû fuir sa famille et son pays, le Portugal, fuir la dictature de Salazar en laissant derrière elle son grand amour, Pedro. C'est aussi l'histoire de sa fille Gorete, qui grandit en France, aimée par sa mère et par Mademoiselle Claudine, chez qui Ana travaille en tant que "gouvernante".



Saudade, c'est avant tout un mot portugais qui n'a aucune traduction en français et qui symbolise ce sentiment qu'ont toutes les exilés portugais, cette mélancolie mêlée de rêverie et d'un désir de bonheur imprécis qui prend vie par des morceaux de guitare accompagnés de chants : le fado.



La saudade, c'est pour moi un des personnages principaux de ce roman fort et riche en émotions, car elle imprègne toutes les pages de ce récit tout autant que les personnages : Gorete, qui cherche à découvrir le passé de sa mère et ses mystères , Ana, qui reste attachée à son pays mais en parle peu, voire pas du tout, et passe certains soirs seule dans sa chambre à pleurer en écoutant Amalia Rodrigues, la plus grande chanteuse de fado.



En suivant ces deux femmes, vous voyagerez à Porto, à Buenos Aires, à Honfleur et à Paris, vous vous laisserez surprendre par l'amour charnel ou maternel, vous suivrez Gorete sur les pas de sa mère Ana, à la recherche de son passé. Vous serez touchés, par cette ambiance, ces chants, cette musique, ces femmes. Saudade est un roman sur la famille, le deuil, les secrets, un roman de femmes, et quelles femmes! Des femmes accueillantes, des femmes fortes et fragiles à la fois, des femmes qui ont soif de liberté, d'indépendance et d'amour.



Ce roman m'a beaucoup émue, beaucoup touchée.

J'ai dégusté chacun des mots que j'ai lus et chacune des phrases emplies de tant poésie et de rythme, j'ai aimé tous ces personnages hauts en couleur, vivants et aimants, malgré ce que la vie leur réserve.



C'est un roman riche en émotion et en sentiments, en histoire aussi (celle du Portugal des années 70), en musique (chaque chapitre s'ouvre sur un titre accompagnant le récit) et en littérature. J'ai également beaucoup appris sur ce que ressentent ces expatriés, ces hommes et ces femmes qui ont fui leur pays dans les années 70, comment ils ont tenu malgré la tristesse qui les envahissait.



La plume de l'autrice est magnifique et l'on sent l'affection qu'elle porte à ses personnages, l'amour qu'elle a pour Porto, la musique, la littérature, l'envie qu'elle a de nous insuffler un peu de saudade, et c'est réussi!

J'ai ressenti une grande mélancolie à la lecture de ce roman magnifique, triste et lumineux, qui continuera longtemps de me hanter.




Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
Saudade

C’est la première fois que je lis Cristina de Amorim et j’ai été charmée par cette lecture emplit de poésie, d’amour et de tendresse.

La sublime couverture de ce roman et son contenu résument bien à eux seuls ce qu’est la saudade : un mot propre au peuple portugais, empreint de poésie et qui exprime une mélancolie extrême, un manque, la nostalgie.

La saudade ne s’explique pas, elle se vit.  

Ce livre est l’histoire familiale terrible et bouleversante portée par Ana, cette toute jeune émigrée portugaise déracinée, arrachée à son amour, à son pays et par sa fille Gorete, qui trente ans plus tard repart sur ses traces en quête de vérité et de recherche d’identité.

Ces femmes m’ont profondément touchées par leur détermination, leur force, leur courage, leur résilience. Portées par leur amour, rien ne les arrête.  

La plume de Cristina m’a fait voyager entre Paris, le Portugal et l’Argentine. J’en ressors avec de la musique et des paysages plein la tête et une envie folle de découvrir le Portugal, son fado, Porto et ses ruelles, le Douro, ce magnifique pont Ponte Dom Luis I de la couverture.  

Tout comme la saudade, ce roman ne s’explique pas, il se vit ! 

N’hésitez plus, plongez dans cette histoire et ses secrets et laissez vous emporter par la belle plume de Cristina.
Commenter  J’apprécie          70
Une carte postale du bonheur

Ne vous fiez surtout pas à cette couverture rigolote et à ce titre qui sonne très feel-good ! Une carte postale du bonheur n’est absolument pas ce genre de livre, bien au contraire. Le sous-titre donne le ton !



Juliette n’est plus heureuse dans sa vie. Elle saute le pas et quitte enfin son mari. Soulagée, elle veut prendre du temps pour elle, et pour son fils. Mais c’est sans compter sur l’apparition de Thomas dans sa vie, le début d’une lente descente aux enfers.



Tout va très vite, dès le début de leur relation. Thomas insiste pour déjeuner avec elle tous les jours. Il profite de sa situation instable de jeune divorcée, qui n’a plus de repère. Petit à petit, il l’éloigne de toute relation sociale, amicale, et même familiale. Dans le même temps qu’il lui montre son « amour », il lui fait des petites remarques concernant son physique, ses kilos qu’il estime en trop. Il surveille tous ces faits et gestes. Il la rabaisse en toute circonstance. Elle n’est plus maîtresse de sa vie. Et même lors de leur rupture, Il ne cesse d’avoir une grosse influence sur elle.



"« -Ah non. Cette fois-ci tu n’allaiteras pas ! Tu te mettras au régime c’est tout. Tu ne feras pas partie de ces femmes qui se laissent aller sous prétexte qu’elles sont enceintes.

[…]

-Alors, nous sommes bien d’accord, bébé. Dans un an, tu seras comme aujourd’hui. Point barre.

Et sinon ? ne puis-je m’empêcher de penser. Sinon quoi ?"



Les chapitres s’enchaînent, la lecture est fluide, on a tellement envie de voir Juliette se sortir de ce piège. Mais toutes les excuses sont bonnes pour pardonner, et les mensonges pour cacher la situation pleuvent. Juliette minimise tout et ne dit pas tout à ses proches. Peu elle s’enferme dans cette relation-prison. Le choix d’insérer certains chapitres relatant les points de vue d’autres personnages comme le fils de Juliette ou ses amis nous montre la difficulté pour l’entourage d’agir face à ce genre de situation.



"Cela ne lui ressemble pas. Ce type ne lui correspond tout simplement pas. […] Il y a quelque chose qui me dérange chez ce type, je ne saurais exactement dire quoi. Je lui réponds par un message d’encouragement et de méfiance.

Camille : Veinarde. FAIS GAFFE A TOI !"



La seule volonté de la personne sous influence ne suffit pas, et les conseils avisés de ses proches non plus. On est impuissant face à la destruction à petit feu de la personne qu’on affectionne. Et le pire dans tout ça est peut-être l’image que donne le pervers narcissique aux personnes extérieures à son couple. Il cache bien son jeu et il est souvent quelqu’un d’apprécié ! Du moins au début…



"Il possède une véritable force de persuasion, voire une aura de leader qui ne laisse personne insensible."



Que cette histoire est difficile ! Surtout quand on sait que l’auteure s’est grandement inspirée de sa propre vie… Même si par moment, on a envie de secouer Juliette, de lui dire : « Mais réveille toi ma vieille, ce mec n’est pas pour toi, tu n’es pas heureuse, ni épanouie ! Regarde toi, tu n’es plus que l’ombre de toi-même ! » Mais on se rend compte que rien n’est aussi simple quand on est au contact d’un pervers narcissique. Et que dire, et comment agir quand des enfants sont impliqués…



Malgré tout, Cristina de Amorim garde toujours son sens de l’humour. Son héroïne Juliette a beaucoup d’autodérision. Un peu de légèreté détend parfois l’atmosphère et fait baisser la tension pendant quelques mots.



Un livre à lire, un livre coup de poing, mais aussi un livre qui donne l’espoir de s’en sortir aux victimes de pervers narcissiques. Et surtout, ce livre incite à être vigilant aux personnes qui nous entourent. Parce que les pervers narcissiques ne sont pas aussi rares qu’on pourrait/voudrait le croire et que les dégâts peuvent être irréparables. Ou qu’il est parfois trop tard.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
Commenter  J’apprécie          70
Saudade

En tant qu'amatrice de sagas familiales et historiques je ne pouvais que me réjouir de découvrir Saudade (2022), le deuxième roman de l'autrice franco-portugaise Cristina de Amorim (1977) après Une carte postale du bonheur (2018) que je n'ai pas lu. Malheureusement, ce sixième roman sélectionné pour le Prix littéraire du LàC fut un flop monumental.



Si la quatrième de couverture évoquant une jeune femme en quête de ses origines, des secrets de famille et le devoir de mémoire envers les victimes de la dictature de Salazar semblait prometteuse, mon enthousiasme fut de très courte durée.



Autant le dire tout de suite : pour moi rien ne va dans ce roman. Ni le fond, ni la forme. J'ai été très rapidement gênée par le manque de profondeur caractérisant les chapitres se déroulant dans le passé. L'autrice se contente en effet d'enchaîner de façon très factuelle les phrases et les paragraphes en mentionnant dans les très grandes lignes un certain nombre d'événements et de personnages historiques mais sans jamais développer quoique ce soit. Il en résulte quelques pages très superficielles dénuées de toute atmosphère et finalement d'intérêt.



Quant aux chapitres au présent, ils sont répétitifs et ennuyeux à souhait. La narration à la deuxième personne du singulier n'est guère convaincante -Gorete s'adresse à sa mère dans le coma- et la romance entre la narratrice et son Argentin censé n'être qu'un coup d'un soir est très simplette et d'un ennui abyssal.



En ce qui concerne le style, Saudade est truffé de mots portugais et contient une liste interminable de références littéraires, musicales ou encore cinématographiques qui, jetées par-ci par-là, n'apportent strictement rien au roman. Au contraire, elles ne font que le rendre très agaçant et à en souligner, au fond, sa superficialité. A cette avalanche de références s'ajoute un usage excessif de figures de style souvent poussives ou encore incompréhensibles (« nuits et jours se sont chevauchés dans l'urgence du sablier infernal qui ne cesse jamais de nous cueillir » / « allongée derrière lui dans le creux de l'opacité ») qui alourdissent inutilement le texte et contrastent par ailleurs singulièrement avec la vulgarité de certains mots (« baise », « baiser »). Enfin, la référence explicite (nominale) et tout sauf subtile à Rose et Jack (rappelez-vous: la buée et la main) pour décrire les ébats sexuels de Gorete et son Argentin que l'autrice compare -en plus!- avec « le vent [qui] se lève [et] les branches des arbres décharnés [qui] s'agitent dans la nuit » fut la goutte de trop. Celle qui a fait déborder le vase ou, pour rester dans le thème, celle qui m'a fait quitter le navire avant le naufrage.



Si je n'ai certes lu qu'un tiers du roman, je persiste et signe : Saudade manque cruellement de profondeur et ne convainc ni par le fond ni par la forme. Je suis consciente de la sévérité de mon avis mais je ne peux malheureusement pas écrire autre chose.



A lire également sur le blog.


Lien : https://livrescapades.com/20..
Commenter  J’apprécie          60
Saudade

Saudade... ce mot qui n'a aucune traduction littérale... Ce mot qui est intrinsèque à chaque portugais, à chaque enfant d'immigrés, à chaque personne reliée de près ou de loin au Portugal...

Ce mot qui contient à la fois toute la beauté et les joies du Portugal mais aussi toute l'histoire et la tristesse de ce pays...

Ce mot qui est empreint de nostalgie et de bonheur...





Pour moi, ouvrir Saudade, ça a été ouvrir ma boîte à souvenirs.. ceux de mon enfance, de ces étés passés avec mes (arrières-) grands-parents... de cette joie de les retrouver et de cette déchirure de les quitter...

Ouvrir Saudade, ça a été ouvrir mon cœur... et donc pleurer... beaucoup pleurer ! Pleurer sur mes souvenirs et certains regrets mais surtout pleurer sur les vies de Gorete et d'Ana... cette mère et cette fille unies par un amour incommensurable, infini et absolu mais aussi par des secrets... Et qu'il peut être douloureux de découvrir certains secrets...

J'ai pleuré sur Fernando, cet homme de conviction et d'amour... cet homme qui m'a fait penser au mien... et petit clin d'œil car c'est le prénom de mon papa ;-)

J'ai pleuré sur cette histoire, sur cette mise en avant de ce pays à l'histoire que finalement je connais mal...

Mais j'ai aussi pleuré devant la beauté de la plume de l'autrice.... entre sensibilité et poésie, elle manie les mots avec beaucoup de talent.. entre références littéraires, roman historique et histoire familiale, Saudade est un Grand roman.

Saudade, c'est un roman qui donne envie de voyager ...

voyager dans mes souvenirs mais ça vous l'avez déjà compris ;-)

voyager dans la littérature... toutes ces références m'ont donné envie de réouvrir certains livres de mes bibliothèques !

voyager dans les rues de Porto, dans ces ruelles pavées remplies d'Histoire et d'histoires...

voyager au creux des émotions, de celles brutes qui vous bouleversent, vous chavirent, qui vous font autant sourire que pleurer...



Merci Cristina de Amorim pour ce merveilleux roman, pour cette émouvante histoire si joliment contée... pour ce partage de l'histoire du Portugal.



Petit conseil : lire ce roman attablé à un café le long du Douro avec vue sur le Ponte Dom Luis avec un pastel de nata en guise d'accompagnement ne fera que décupler le plaisir de cette lecture !
Commenter  J’apprécie          61
Saudade

Saudade par Cristina de Amorin, Éditions Kaplume



Années 70, le Portugal est gouverné par le dictateur Salazar. Ana , enceinte, doit fuir le pays et est recueillie à Paris par Mademoiselle Claudine.

Dans les années 2000, Gorete, la fille d'Ana, va être frappée par plusieurs drames coup sur coup . Elle va partir à la recherche du passé de sa mère et par la même occasion le sien...



Cristina de Amorin nous fait voyager dans le Portugal de Salazar où il ne faisait pas bon d'être opposant . Mais elle reste dans le soft, les tortures subies ne sont pas trop décrites. Nous les supposons.

Le voyage ne s'arrête pas au Portugal. Nous traversons l'atlantique pour visiter également l'Argentine, pays qui a aussi connu la dictature.

Gorete est une jeune femme attachante. J'ai pris plaisir à voyager à ses côtés.

Les autres personnages ont bien leurs places au sein de ce récit. Ils sont sympathiques.



Saudade est un beau roman que je vous conseille de lire. Cela vous permettra de découvrir la signification de ce mot.



Je remercie grandement @the-book-trotters officiel ainsi que @cristina_de_a de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Commenter  J’apprécie          50
Une carte postale du bonheur

Par définition, "le pervers narcissique est un véritable comédien. Prêt à tout pour séduire, il commence généralement par afficher son masque le plus attirant. Ce n?est qu?une fois que le charme a opéré qu?il dévoile un visage nettement moins engageant, passant alors de la séduction à l?humiliation, de l?altruisme à un égocentrisme extrême."

Il devient toxique.



Le livre de Cristina de Amorim en est une parfaite illustration. Dès que j'ai commencé à faire connaissance avec Thomas, une image m'est de suite venue à l'esprit : celle d'une araignée, qui, fil après fil, tisse sa toile autour de sa proie, jusqu'à la rendre si épaisse que sa victime ne pourra plus s'en défaire.



Ne vous fiez pas à la couverture qui pourrait laisser penser à une histoire légère... Vous voilà bien loin d'imaginer ce qui vous attend au fil de ces pages... Vous allez vous saisir d'un pavé dans tous les sens du terme. L'ouvrir c'est ne plus le lâcher. le lire, un piège assuré !



"Il y a d'ailleurs un mot que nos voisins Portugais ont forgé pour exprimer cette mélancolie de la terre natale : Saudade."



Juliette pourrait être n'importe quelle femme. Mais c'est Elle. Ne jamais dire "ça ne m'arrivera pas" parce que personne ne sait. Après quelques années de mariage, son couple ne tient plus, son histoire n'est plus ce qu'elle était ; c'est la rupture. Non sans mal, une telle épreuve ne peut être vécue sans laisser une empreinte en elle, comme sur son petit garçon Tom.



"Je tais ma souffrance par la résilience."



C'est précisément dans cette faille que Thomas va s'engouffrer pour atteindre Juliette, au c?ur déjà meurtri.

Il va lui sortir le grand jeu. Les grands cadeaux, les beaux mots... et petit à petit, il installera son emprise sur elle. Mais Juliette ne s'en rendra pas compte de suite, elle croit en l'amour. Il l'isole de ses amis, s'immisce et se mêle de tout, ses tenues, son physique... Mais ce quelque chose qui les unit, aveugle Juliette... même si parfois elle s'interroge sur certains petits points. Il l'appelle sans arrêt... l'étouffe. Il doit tout contrôler. Il doit la contrôler.



"Juliette, c'est cette copine que l'on a tous envie d'avoir : toujours de bonne humeur, jamais à court d'idées, dynamique, à l'écoute et super-maman. Un concentré de bonnes ondes."



Mais Juliette change. Elle s'éloigne de tous, elle se transforme en une autre femme que plus personne ne reconnaît... même sa propre famille.

Thomas obtient toujours ce qu'il veut, il sait s'y prendre. Un beau jour, de cette relation, naît un joli petit Maxence. Son fils. A lui.



"Après la séduction, vient naturellement la mise sous emprise."



A force de scènes répétitives, de crises sans sens ni justifications, elle commence à détecter un comportement étrange, anormal. Depuis la naissance de Maxence, Thomas n'a d'yeux que pour lui. Juliette est de plus en plus victime de brimades, de remarques déplacées, qui se suivent et se ressemblent... Jusqu'à l'altercation de trop qui fait tout basculer.



"Je lui mens, je me mens. Dans mon mensonge subsiste sans doute, peut-être, une infime tentative d'y croire, de renouveler l'espoir, bien que très fragile, de former une famille heureuse, de prouver à tous que je ne me suis pas trompée."



La descente aux enfers plaque Juliette au sol. La vie ensemble n'est plus possible, la séparation s'impose. Mais Juliette a tellement envie d'y croire, espérer qu'une vie familiale est encore possible. Et pourtant...



"Ma vision du bonheur est viciée, comme si quelqu'un me l'avait volée."



Est ce vraiment possible ? Où est donc l'amour qu'elle a si souvent lu dans ses livres préférés ?



"Si je devais choisir entre livres et chaussures, je pense que je finirai par choisir les livres tout de même... Ils nous offrent une forme de liberté que personne ne peut nous enlever. Liberté qui n'appartient qu'à nous. Je m'y réfugie souvent pour fuir la réalité."



"Une odeur indescriptible de papier, le doux parfum des mots imprimés, flotte dans l'air."



Juliette s'effondre, se métamorphose... Elle touchera le fond. Cette emprise malsaine la détruira. Sa raison d'être et de vivre, ce sont ses enfants... Elle est prise au piège dans les mailles du filet de cet imposteur, tantôt de coton, tantôt d'acier... Toute une technique méthodique pour anéantir et faire perdre pied. Se mettre en avant au détriment des autres, sans aucun scrupule.... quitte à faire passer Juliette pour une folle...



"La seule ivresse qui m'habite est celle de la tristesse."



Cristina, toi tu sais combien ton histoire m'a frappée, combien de fois j'ai eu envie d'hurler pour réveiller Juliette et la sortir de ce cauchemar. Tu as su très justement retranscrire cette pression qui monte qui monte, crescendo, le piège qui se referme, l'emprise qui s'installe, sournoisement, jusqu'à l'emprisonner. En tant que lectrice, plus j'avançais dans ma lecture, plus j'etouffais. Une montée en puissance totalement maîtrisée et majestueusement orchestrée. J'ai aussi beaucoup ri car, par petites touches justement dosées, l'humour trouve malgré tout une place dans ce récit déconcertant, que j'ai eu tant de mal à refermer...

Cristina, je te décerne un gros coup de c?ur littéraire.

Lisez le, ce livre est une bombe !



"L'amour, c'est comme la brume du matin au réveil... avant que le soleil ne se lève. Ça tient un instant et puis ça s'évapore. Rapidement. L'amour est une brume qui disparaît à la première lueur de réalité."
Lien : https://littelecture.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50
Une carte postale du bonheur

J’avais très envie de lire « Une carte postale du bonheur » et en même temps, j’en avais presque peur… Peur car j’ai malheureusement rencontré un pervers narcissique tout comme Cristina De Amorin et je voulais pas que ma lecture soit difficile… Mais ce ne fût absolument pas le cas, bien au contraire. Les mots de Cristina ont raisonnés en moi avec bienveillance et cela m’a fait du bien de lire une histoire que je connais par cœur…



Cristina De Amorin n’a pas écrit une histoire larmoyante, elle a juste raconter comment une femme jolie, intelligente, censée, a pu se faire avoir par un homme dont la personnalité se résume à la manipulation de l’autre, des autres. Juliette est sensible, aimante, une meilleure amie et elle est une proie facile pour cet homme qui règne sur tous et il se donne les moyens pour ça: il trouve la faille de Juliette et s’engouffre pour mieux l’attraper. Car oui, le fonctionnement du pervers narcissique est toujours le même: trouver la faille de l’autre, et jouer de cette faille afin que la personne se sente rien sans lui…



L’auteure a très bien su raconter le calvaire de Juliette, pourquoi elle réagit comme ça, pourquoi elle n’arrive pas à se défaire de l’emprise de Thomas, pourquoi elle ne voit rien contrairement à ses amis, sa famille… Elle livre avec justesse la descente de Juliette: descente physique, psychique, émotionnelle, relationnelle; mais aussi sa force qui la porte afin de pouvoir s’en sortir. A aucun moment de ma lecture, je n’ai jugé. A aucun moment, j’ai pensé que Juliette était idiote de se faire avoir comme ça. Peut-être parce que je connais tout cela mais je crois surtout que c’est grâce à l’écriture de Cristina. J’ai visualisé Juliette, Thomas, Camille, les parents; ils étaient là devant moi!! Et j’ai été, encore une fois, d’accord avec Juliette concernant les mères (encore un point commun!)
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
Commenter  J’apprécie          50
Saudade

Portugal, dans les années 1970.

Alors qu’elle est enceinte, Ana doit de quitter le Portugal et laisser derrière elle l’homme qu’elle aime. Elle rejoint la France où elle va être accueille par Madame Claudine. Cette femme libertine va prendre soin d’elle et de sa fille Gorete.



Les années ont passé. Gorete est maintenant une jeune femme accomplie et indépendante. Mais ce bonheur fragile va être perturbé par plusieurs drames.



Gorete va être amenée à s’interroger sur son histoire et ses origines. Qui est son père ? Pour quelles raisons sa mère a-t-elle dû fuir le Portugal ?



Autant de questions qui vont venir la bouleverser…



Je tiens à remercier Cristina pour sa confiance et pour m’avoir offert la possibilité de découvrir « Saudade ».



J’avais été émue par son premier roman « Une carte postale du bonheur ». C’est avec beaucoup de curiosité et d’impatience que j’attendais son nouveau livre.



Si la thématique est très différente, sa plume reste toujours aussi sensible et touchante.



Les premières pages du livre ont même pu être éprouvantes. Il est question de la perte d’une maman. Alors forcément ça secoue.



Ensuite il est beaucoup questions de racines, de liens familiaux… Des sujets profonds qui questionnent et qui sont traités avec une grande sensibilité.



J’ai refermé ce livre émue et avec l’envie de partir découvrir le Portugal.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
Commenter  J’apprécie          40
Saudade

UN ROMAN ENIVRANT ! COUP DE CŒUR ❤️



Plusieurs drames vont frapper l'existence de Gorete, une jeune femme libre et indépendante et vont l'inviter à en apprendre plus sur son passé et ses origines. Elle va alors découvrir ses débuts tumultueux dans la vie, quand sa mère Ana, enceinte a été chassée du Portugal. La dictature de Salazar a fait des dégâts, mais il y a eu de belles rencontres, dont celle de Claudine, qui l'a recueillie en France...

De Buenos Aires à Porto, Gorete va peu à peu découvrir son histoire familiale, ce qui va avoir un bel impact sur son existence...



La Saudade, un mot empreint de poésie. Propre au peuple portugais, il n'existe pas d'équivalent dans les autres langues. Il exprime un sentiment doux-amer, une mélancolie extrême ou nostalgie.

Saudade, ce roman n'aurait pas pu s'appeler autrement.



Que je t'ai aimée, Saudade ! Dès les premières phrases, j'ai été bercée par la magnifique plume de Cristina de Amorim. Sensuelle, délicate, et emplie de références musicales et littéraires, elle m'a fait voyager. J'ai appris sur l'histoire du Portugal (que l'on sent chère à l'autrice) à travers Gorete et l'histoire de ceux et celles qui l'ont précédée.



Saudade, c'est un roman sur la nostalgie du temps qui passe, sur la douleur laissée par l'absence de ceux qui ne sont plus. Sur des destinées de femmes charismatiques, entre peines et joies.

J'ai été touchée par Gorete, par ses drames, sa résilience, sa force. Et malgré les drames, ce roman est rempli de lumière.



J'ai refermé ce roman le sourire aux lèvres, le cœur lourd aussi. Difficile de quitter ces personnages auxquels je me suis tant attachée. Et surtout cette plume si belle et empreinte de poésie. On sent que ce roman a été écrit avec le cœur et les tripes. Que cette saudade à été vécue, incarnée.



Les nombreuses références musicales ont fait chanter mon cœur et mon âme. Une magnifique histoire qui donne envie de danser, de partir découvrir Porto, de vibrer et surtout d'aimer.



Une merveilleuse parenthèse pleine d'authenticité que je recommande grandement ! ✨️



J'espère que vous êtes tenté.e.s? 😇







Commenter  J’apprécie          40
Saudade

Une plume authentique et délicate.

Une plume affirmée et brûlante.

Une histoire lumineuse.

Une histoire de résilience et de force.



C'est écrit avec les tripes, c'est écrit avec le coeur. Dans une retenue toute douce de mélancolie et de saudade.



J'ai le coeur lourd en refermant ce livre.

C'est fou dans quel état ces mots, ses mots et l'histoire de Gorete, Fernando, Ana, Pedro, G., Claudine, Gabriel, Edgar, m'ont retourné le coeur, m'ont ému !



J'ai dû faire régulièrement des pauses dans ma lecture pour reprendre mes esprits et ne pas vivre littéralement ce roman.



Malgré quelques passages assez redondants et parfois longuets, c'est un livre à découvrir absolument. Une plume.

Un hymne pour tout ces hommes et ces femmes. Un hymne pour tout un pays et un pan de son histoire.



Des personnages et leurs histoires. Attendrissants. Qui nous chamboulent, nous plongent dans un état mélancolique presque dépressif d'espoir et d'amour.



Et enfin, cette sublime couverture qui a fini de me convaincre de lire et de vivre ce voyage !
Commenter  J’apprécie          40
Saudade

{LECTURE 2023-131} Saudade de Cristina de Amortim chez Kaplume



La terre vient de cesser de tourner pour Gorete, comme le cœur de sa mère qui vient de cesser de battre. Son monde s'écroule avec la disparition de celle qui a été son pillier depuis sa fuite enceinte du Portugal à l'heure de la dictature, la violence. Pourtant, le destin a décidé de continuer à la choyer à travers la recherche de ses origines...



Il y a un mois, j'étais au Portugal... Et la plume de Cristina m'y a renvoyé. Ce roman est émouvant, rempli de couleurs, de quartiers de Porto à Buenos Aires. On vit un retour aux sources tel une promenade au coucher de soleil. Gorete redécouvre son passé. On est émerveillé par cette immersion olfactive, sonore. On lit tous sens en éveil.



Les mots sont ronds et gourmands. L'auteur dépeind ce drame familial avec ses secrets, ses trahisons. Elle nous raconte la saudade avec douceur, chagrin mais aussi une certaine nostalgie. Ses personnages sont vrais et terriblement attachants. Des femmes emplies d'une force sans limite. Des personnages intenses et hauts.en couleur.



La grande histoire au cœur de l'histoire d'Ana et Gorete. Le voyage vaut clairement de prendre le temps de savourer chaque mots.



Bref, un voyage aux émotions multiples à vivre dans le lâcher prise.



Merci @thebooktrotteuses



Commenter  J’apprécie          30
Saudade

Très beau voyage entre Paris, Porto, Buenos Aires et la Normandie que nous offre ici l’auteure aux accords du fado et du tango mêlés.



Des personnages attachants, des faits historiques dans ce Portugal des années 70 pas si lointain, l’écriture est fluide et retranscrit joliment l’histoire de cette famille, devrais-je dire de ces femmes, Ana, Claudine, Gorete.



Gorete vient de perdre sa mère, Ana, qui avait fui son Portugal sous la dictature pour donner à son enfant une vie stable et sereine en France. Gorete, à l’amour incommensurable pour sa mère, se plonge dans l’histoire de sa famille, ses secrets et ses trahisons. Résilience et sororité sont au rendez vous de ce beau récit !



Je ne connaissais pas la « saudade », ce sentiment de nostalgie du pays empreint de musicalité et poésie. C’est parfaitement retranscrit ici.



Une belle écriture ponctuée de poésie (Pessoa, Eluard…) et de paroles de chansons qui nous emmènent tout au long de l’histoire.

Commenter  J’apprécie          30
Saudade

A chaque vacance, une destination phare, et à chaque destination phare, un roman phare. Je l'ai trouvé à la dernière minute, sous les conseils de Laurianne, une lectrice bretonne.

J'ai donc lu, dans le vent du Portugal, au son du Fado, un Porto Tonic à la main, et un Pastel de nata dans la bouche : Saudade, de Cristina de Amorim.

Pour l'anecdote, je m'étais essayé à lire José Saramago mais mes amis portugais, tous sans exception, me l'avaient déconseillé, encore hantés par leurs lectures scolaires.

Mais revenons à Saudade. Saudade, ce mot quasiment intraduisible en français, qui désigne, plus que la nostalgie ou le spleen, le sentiment de manque, et l'espoir, malgré tout, de retrouver ce manque. Ce manque absolu. S'il est intraduisible en français, il l'est tout à fait en musique, avec le Fado, ces mélodies où pleurent les guitares.



Bref, revenons vraiment au roman, cette fois-ci.

Dans les années 70, sous la dictature de Salazar, Ana tombe amoureuse de Pedro. Mais le jeune homme est opposant au régime et vit dans la clandestinité. Se fréquenter est dangereux, mais les cœurs amoureux bravent tous les interdits et tous les dangers. La jeune fille se retrouve enceinte, rejetée par sa famille et reniée par la famille de Pedro. Les clans font alliance pour expédier Ana en France, loin de Pedro, loin de ses racines.



La vie d'Ana se construit désormais en France où elle trouve une place de domestique chez Claudine, une riche parisienne. Gorette naît sur cette terre d'exil et grandit, heureuse, dans ce petit appartement de bonne, juste au-dessus de celui, luxueux, de Claudine, chez qui elle aime passer du temps. Si sa mère ne veut jamais aborder le Portugal avec elle, elle vit entre le Fado d'Amalia Rodriguez qu'Ana écoute inlassablement et enchante ses larmes, et la culture française, empruntée dans les romans de la généreuse Claudine. Elle s'épanouit sans ce père dont elle ne doit pas parler. Le Portugal est à la fois la terre sacrée et la terre qui les a répudiées.



Déchirée à la mort de sa mère, Gorette décide de se lancer dans sa quête portugaise pour y déterrer ses racines avortées. Son coeur brisé va, peu à peu, se regonfler par son histoire d'amour inattendue et par les découvertes qu'elle fera à Porto.



Saudade est un roman où le Portugal est le personnage principal et les autres protagonistes, Ana, Pedro, Gorette ou Fernando sont à la merci de son Histoire sociale et politique. Les guitares portugaises pleurent le saudade avec le sourire d'Amalia Rodriguez au coin des lèvres.



Mon coup de coeur des vacances, assurément !
Lien : http://bibliza.blogspot.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Saudade

Parfois, des livres se mettent sur notre chemin alors que ce n'était pas prévu.

Une amie libraire a organisé au début du mois une séance de dédicace avec Cristina de Amorim que je suivais de loin. J'ai découvert une belle personne, ce fut un très beau moment d'échanges et je me suis bien sûr procuré son roman. J'ai eu très vite encore de le lire et j'ai été extrêmement touchée par cette histoire et émerveillées par la plume de Cristina.



Je dois dire que je ne m'attendais pas à lire un roman d'une telle qualité. Pourtant, j'y ai trouvé tout ce que j'aime :

- une histoire de vie, celle d'Ana partie du Portugal pour fuir la dictature alors qu'elle est enceinte et celle de Gorete, sa fille.

- la découverte d'une culture, d'un pays, le Portugal et sa Saudade, cette mélancolie mêlée de joie et de tristesse

- un pan de l'Histoire, la dictature portugaise de Salazar qui dura de 1933 à 1974, date de la Révolution des Oeillets

- une qualité littéraire indéniable, quelle plume envoûtante

- des références musicales pour couronner le tout avec une chanson proposée au début de chaque chapitre. J'ai ainsi lu en musique, ce qui est rare, mais là chaque chanson donnait une atmosphère au chapitre correspondant.



Saudade, c'est une histoire d'amour entre un peuple et son pays, ce sont ces gens déracinés qui retournent passer l'été chez eux, ce sont ses enfants nés sur une autre terre mais qui ont la saudade dans leurs veines, ce sont ces personnes qui désirent être enterrées au pays qu'elles ont quitté.



Lorsqu'Ana décède, sa fille Gorete va découvrir un pan de son histoire familiale à travers des cahiers écrits par sa mère. Pour pouvoir les déchiffrer, elle va apprendre le portugais et essayer de comprendre le passé de sa mère et qui est son père .



Après cette lecture, je n'ai qu'une envie : découvrir le Portugal et en particulier Porto. Et vous savez quoi ? Ce sera chose faite en octobre prochain, on cherchait justement une destination pour partir en amoureux fêter nos 20 ans de mariage ❤ , elle est toute trouvée !
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Cristina de Amorim (96)Voir plus

Quiz Voir plus

Romans d'Alexandre Dumas

Compléter le tire: "Le …..…. de Bragelonne "

duc
comte
vicomte

10 questions
20 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature françaiseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}