Des gens travaillaient la terre. Et l’on distinguait des habitations, des maisons basses, ovales, de chaume vert. Une route toute blanche serpentait dans la campagne, jusqu’à la rivière. Des animaux, d’aspect étrange, tiraient lentement des charrettes. Il y avait une ville sur la berge la plus proche. Un ensemble de maisons plus rapprochées. Une ville ! Cela ressemblait à un village primitif. On aurait pu croire à quelque tribu indienne égarée. Les paysans étaient vêtus de couleurs vives, des bœufs aux larges cornes tiraient lentement leurs petites charrettes. Le calme village s’étirait le long de la calme rivière. Pittoresque et primitif. Alan devina que ce n’était pas le retour à la barbarie, mais la décadence. La civilisation, ayant atteint son sommet, avait décliné pour aboutir là.
Dans son époque. Qui prêterait attention sans sourire à ce conte fantastique ? Il pensa aux autres siècles. Mais aller à travers eux pour trouver de l’aide, des armes et des hommes, semblait vain. Il serait un étranger, il arriverait dans une étrange civilisation avec son incroyable histoire pour tout bagage. Peut-être serait-il emprisonné, ou au mieux, considéré comme fou.
Les mammifères étaient déjà apparus, la fin des grands reptiles approchait. La nature avait fait une erreur et s’empressait de la corriger. Les géants, handicapés par leur immense taille, leur grosseur et leur cerveau stupide, étaient acculés dans la lutte pour la vie. Des créatures plus petites existaient, des êtres plus agiles de leur corps, plus intelligents. Elles s’adaptaient mieux à l’environnement. Elles vivaient, se développaient. Encore quelques minutes devant les fenêtres… et la défaite des reptiles géants était consommée. Les mammifères se développaient et devenaient plus grands, plus hauts. Le lémur était né, puis les anthropoïdes, singes presque humains dans cette jungle luxuriante.
Le Rayon Fantastique vous présente la science-fiction
Qu'est-ce que la science-fiction ? Comme son nom l'indique, un mélange de réalité et d'imagination. C'est l'aventure de demain ...
Je vous ramène, dans le temps, presque au commencement de la vie sur la terre. Puis j’aurai plusieurs arrêts à faire. De simples arrêts jusqu’en l’an 1664, où nous nous arrêterons un peu plus longtemps. Nous resterons presque toute la nuit. Étrange monde que celui de 1664. » Il ricana. « C’est pour m’approprier, je l’espère, un petit trésor. Or et bijoux. L’argent, comme vous le savez, est une puissance. »
L’image était claire maintenant. Chacune des teintes était intense et identifiable. C’était des tons profonds et qui reproduisaient parfaitement la nature. On aurait dit que ce que nous étions en train de contempler n’était pas une image, mais le ciel étoilé lui-même.
J’ai une clé pour monter sur le toit. Personne n’a le droit d’y aller, et, en dehors de moi, personne n’y est jamais monté. Je suis bien trop intelligent… Une clé pour ouvrir la cage de Barbe-Bleue, on n’entre nulle part. Une clé pour entrouvrir sa cage.
Ce qui est évident est évident. Et ce n’est pas clair. Rien ne se fait jamais à la lumière. À partir du toit, on peut tout voir, puisqu’on regarde de haut en bas. On y voit tout l’intérieur…