AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Cynthia Fleury (376)


Connaître, c’est se souvenir, au sens aussi où connaître c’est choisir ce que l’on n’oubliera pas.
Commenter  J’apprécie          90
L’éducation est un enseignement de la séparation, de cette aptitude à produire un jour une autonomie, consciente de son interdépendance, mais consciente de sa solitude réelle. Ce jeu subtil de l’apprivoisement de la distance, de la coupure, de la symbolisation, autrement dit ce qui permet de couper sans faire disparaître, ce qui permet de maintenir la présence de ce qui est d’absent, c’est bien cela qui est déficitaire dans le ressentiment.
Commenter  J’apprécie          80
La haine de l'autre est dialectiquement liée à la haine de soi, du moins quand il y a ressentiment, au sens où la jalousie, l'envie, le sentiment de n'être pas reconnu à sa juste valeur, l'injustice ressentie, tout cela donne à l'individu une mésestime de lui-même dont il renverse la noirceur en la dirigeant contre un autre, jugé usurpateur. Pour cette raison, les hommes du ressentiment haïssent ce qu'ils nomment de façon péjorative l'"intellectualisme", soit cette intelligence qui décrypte le manque de sincérité, et le simulacre que représente leur prétendue "authenticité".
Commenter  J’apprécie          80
L'ouvert : quand j'ai lu cela, à la fin de l'adolescence, j'ai compris qu' était là un salut, peut-être le mien. Certains s'étonneront sans doute qu'une personne ne croyant pas en Dieu puisse se soucier du salut de l'âme. Qu'est-ce, l'âme, si ce n'est une magnifique fiction, celle inversée de Dieu peut-être, une idée que l'homme se fait de lui-même, de n'être pas uniquement matière. Je l'ai souvent écrit, l'âme, il n'y a que la vie des autres et ce qu'ils retiennent de nous pour tenter de prouver quelque chose de cette histoire. Le salut de cette affaire-là me taraudait tôt, alors que je n'ai aucun goût pour la réalité humaine. Je suis née homme malgré moi ; si j'avais pu choisir, j'aurais pris la tangente d'emblée, serai restée poussière ou alors quelque chose qui vole, même peu… non rien, j'aurais préféré le rien qui peut se donner l'illusion du tout, cela aurait eu un panache plus gracieux. Savoir que Rilke est passé par là, et tant d'autres, à quelque chose de grave , comme une trace d'humanité partagée, une faiblesse commune qui n'est pas honteuse.
Commenter  J’apprécie          80
Le sentiment d'absurdité de la vie n'est pas le symptôme d'une pathologie, mais une disposition à la vérité, non altérée par l' illusion que les notions mêmes de "sens", de "finalité" peuvent provoquer. (...) L'absurdité est le chemin même offert à l'homme, comme matière à sublimation. "Les psychothérapeutes qui osent refiler une volonté de sens aux millions d'hommes qui traînent leur existence dans des bureaux, ou des usines, ou, en tant que chômeurs devant les écrans de télévision ne valent pas mieux que les hommes d'Etat recommandant aux affamés une volonté d'être rassasiés et leur faisant croire que cette volonté constitue déjà une moitié de pain avec laquelle, s'ils le voulaient vraiment, ils pourraient se rassasier sur le champ."
Commenter  J’apprécie          80
Il n'y a pas de lendemains à la violence, la fureur ne sait nullement construire le jour suivant.
Commenter  J’apprécie          70
Floran Augagneur : Agir dans (nos représentations sociales de) la nature / Chapitre 23 : Écologie et psychologie sociale – extraits.

Contrairement à d'autres courants politiques, comme le marxisme, qui tente de faire du matérialisme historique une science applicable au vivre ensemble, l'écologie, affirme Georges Canguilhem (1974), « ne nous dit rien – et n'a rien à nous dire – des choix implicites ou explicites qui orientent les pouvoirs de décision ». Le philosophe critique la récupération d'un discours scientifique, celui de la science écologique, par un discours politico-idéologique sur la nature. Pour lui les idéologies politiques qui se réclament de l'écologie scientifique ne peuvent que la desservir.
...

L'écologie politique a le souci, non pas de la nature mais de rendre aux humains les rênes de l'agir « dans la nature ». Deux variantes en forment la dialectique : l'une représentée par l'école française (Moscovici, Gorz, Illich...) et l'autre par l'école allemande (Jonas, Anders, Beck...). Ces deux polarités s'accordent sur l'origine du problème : l'autonomie de la rationalité instrumentale et le mécanisme automatique du progrès. Là où ces deux écoles ont divergé c'est sur le rôle de la science dans la manière d'y répondre.
...

La psychologie sociale n'est pas une psychologie marxiste, qui affirmerait la primauté du social. Ce n'est pas non plus une addition de psychologies individuelles. Elle est bien autre chose. Cette discipline a pour vocation de devenir une anthropologie du monde contemporain. C'est une science de l'irrationnel, son objectif est de comprendre « pourquoi les hommes font des choix irrationnels et les optimisent, malgré tout ce qui devrait les en dissuader » (Moscovici 2000a : 210). Elle a pour objet d'étude, comme matière première, ce que précisément le mouvement écologique devait porter en son sein : la connaissance et le sens commun.

Le désenchantement du monde, la grande opération de rationalisation, est une gigantesque opération d'élimination. Car rationaliser ne signifie rien d'autre qu'éliminer. Eliminer les valeurs religieuses, les symboles, les traditions, la croyance, la subjectivité. « Il existe une solide croyance selon laquelle la pensée scientifique doit remplacer la pensée profane et la tradition populaire. En d'autres termes, la diffusion et la socialisation de la science visent à remplacer et à éliminer la connaissance profane et toutes les formes communes de connaissance. Cette croyance hante également le marxisme et le libéralisme, ainsi que les pratiques d'aujourd'hui en matière d'éducation, qui semblent former le prérequis de la rationalité moderne » (Moscovici 2013 : 22). Tout ce qui est considéré irrationnel est exclu, condamné, diabolisé, considéré comme le reliquat d'une époque révolue. « Je pense que l'on peut parler d'une rationalité obtenue par des négations successives de sociabilités vivantes et dont les stigmates sont dénoncés au cours de la glaciation progressive des valeurs et des sentiments collectifs » (Moscovici 2015). C'est ainsi que notre époque se singularise par la possibilité de prononcer le verdict de mort et de pronostiquer la fin de tout.
La fin de l'histoire, la fin de la société, la « fin de l'homme » (Fukuyama)... Les marxistes « étaient convaincus que la connaissance spontanée devait être dépouillée de ses irrationalités idéologiques, religieuses et populaires, et remplacée par une vision scientifique de l'homme, de l'histoire et de la nature » (Moscovici 2013 : 237).

Quant à la position libérale, « l'objectif était de transformer tous les hommes en scientifiques, de les amener à penser de manière rationnelle. Paradoxalement, dans le même temps, chacun considérait la diffusion de la connaissance scientifique sous la forme d'une science publique et populaire – la vulgarisation de la science – comme une dévaluation et/ou une déformation de cette connaissance » (Moscovici 2013 : 237). De Machiavel à Marx, de Diderot à Auguste Comte, dans l'époque moderne la connaissance commune est synonyme de carences et dysfonctionnements. Les héritiers des Lumières partagent tous l'espoir que le savoir scientifique viendra progressivement corriger les erreurs du savoir populaire, jusqu'à son remplacement total par l'ultime vérité. ... En conséquence, « le surnaturel, écrit Maupassant (1881), baisse comme un lac qu'un canal épuise ; la science à tout moment recule les limites du merveilleux ». L'idée persiste que cette élimination du merveilleux finira par faire « place nette » pour une société enfin moderne, libérée des illusions qui lui font confondre la réalité avec les ombres obscures de la caverne. Mais pour Moscovici (1995) c'est tout le contraire : « c'est en renonçant à faire place nette que l'on parvient à traduire la science en une croyance et un sens commun partagés, à transformer les structures actuelles de la raison en une seconde nature, inconsciente, susceptible d'agir comme des passions collectives et des normes morales ». La science se diffuse donc dans le sens commun mais ne l'élimine pas ni le remplace.
...

Les représentations sociales se forment par des influences, des allers-retours entre la délibération scientifique et l'expérience ordinaire. Il existe donc un décalage entre une théorie scientifique et sa représentation et ce serait une erreur de croire qu'elle est due à l'ignorance du public. Le marxisme, la psychanalyse, la génétique ou la relativité, toutes ces théories ont connu une diffusion et une métamorphose analogues. Notre comportement et nos opinions sont influencés par la pression qu'effectuent nos représentations sociales sur notre jugement individuel et ce afin de maintenir un ordre social stable. Cela correspondrait « à une exigence plus profonde de la société, cherchant à se prémunir contre des changements brusques et des mouvements intempestifs d'opinion » (Moscovici 2000a : 228). Les possibilités d'action, de transformations et de créations sont donc à rechercher du côté du pouvoir des minorités actives, dans le rapport entre la conformité (l'ordre majoritaire) et l'innovation (l'influence minoritaire).
...

Comment soulever les foules ? Quel est le ressort de l'action collective ? C'est la passion, bien sûr ! Mais bien que nous le sachions, nous continuons de penser qu'il suffit de faire une démonstration rationnelle pour faire agir. « Prouvez ! Et nous croirons » s'écriait Condorcet. En réalité, nous devrions plutôt dire : « Prouvez que nous pourrons en tirer un avantage ! et nous croirons »...
...

Alors il existe, aux antipodes la pensée jonassienne, « une méthode écologiste, qui n'est ni prophétie, ni militantisme, ni bourrage de crâne. C'est le dégel d'une pensée assommée et le réveil de sensations anesthésiées, c'est la conversion des consciences à un monde familier auquel on ne faisait plus attention, qu'on ne voyait plus à force d'habitude » (Moscovici 2002a : 31-32). Tout comme la psychologie sociale, l'écologie doit avoir comme objectif de s'appuyer sur le sens commun, elle doit « rendre visible ce que les autres ne savent plus voir, faire sentir ce à quoi ils ne sont plus sensibles ». Elle se trompe et s'appauvrit en s'abritant derrière l'autorité scientifique. « Un des ressorts de base de l'influence minoritaire, c'est qu'au départ, les gens disent que c'est utopique » (Moscovici 2000b). Ils trouvent cela absurde. Ils la tournent en dérision. Puis les utopies deviennent la norme. Parfois elles échouent ou n'ont pas d'effet apparent. C'est précisément le signe de leur efficacité.
Commenter  J’apprécie          70
S'il n'y a pas "effondrement" de l'autre, vécu seulement comme partie adverse, rivale, concurrente, il y a risque d'effondrement de soi-même, car l'homme du ressentiment est un "moi" inexistant, très infantile, à l'intelligence émotionnelle fébrile : il ne peut envisager un monde où les singularités peuvent coexister. Si quelque chose est donné à l'un, c'est que forcément cela lui est ôté, à lui, qu'il est victime de cet ordre-là. Il ne peut pas admirer autrui. Il peut seulement jalouser ou envier ; et cela provoque en retour son propre effondrement psychique.
Commenter  J’apprécie          70
Dans un autre éditorial, celui du 6 mars 1953, il [Fanon] rappelle que l'homme doit pouvoir voyager dans le temps, assumer la continuité du passé, du présent et du futur, avoir de la mémoire en somme et l'espoir d'un avenir. Celui qui ne réussit pas à manier les trois dimensions sera sans nul doute plus vulnérable qu'un autre en matière de santé psychique. Je préfère pour ma part parler des trois dimensions du temps, que sont le chronos, l'aiôn et le kairos, qui me paraissent plus précises concernant la dialectique du temps et du sujet, à savoir comment un sujet met en danger son individuation, et donc l'entreprise de désaliénation ou de décolonisation de son être, s'il n'est plus à même de pratiquer les trois dimensions temporelles qui lui permettent de s'insérer dans le monde, la mémoire et l'oeuvre. Un sujet, s'il ne manie pas les trois dimensions, peut se sentir "restreint" dans sa capacité d'être sujet, et donc en souffrance. La menace du ressentiment peut se jouer dans la faillite d'un temps dialectisé : le chronos, c'est le linéaire, l'histoire, la continuité, ce qui me précède et me suit, la possibilité de voir une capitalisation, une pierre après l'autre. Cette inscription dans le temps est nécessaire mais, exclusive, elle enferme dans un sentiment d'écrasement par le temps, car le temps passe, file, est plus fort que soi. Alors, il faut l'aiôn, ou le sentiment de suspens et d'éternité - un peu de temps à l'état pur, comme le souligne Proust. Un aiôn qui est l'autre nom possible de la sublimation, la stance, l'arrêt au sens de la maîtrise et de la plénitude et non au sens de l'empêchement. Là, le sujet tient, respire, profite d'un présent inaltérable, et qui lui donne le sentiment de dépasser sa finitude ou celle d'autrui. Et puis, il y a le kairos, l'instant à saisir, la possibilité, voire le droit pour chacun de faire commencement, de faire histoire : l'action du sujet provoquant un avant et un après, si peu différenciés soient-ils. Tenter le kairos, comme un droit et un devoir du sujet. Dès que le sujet renonce à tenter le kairos, quelque chose s'obscurcit en lui. Nous l'avons vu, l'homme du ressentiment est précisément cet homme qui ne se relie plus à ces trois dimensions : son présent est jugé inacceptable, preuve de l'injustice qu'il subit ; son avenir devient inexistant et souvent son passé renvoie à une illusoire nostalgie, très fantasmatique, qui n'a rien à voir avec l'idée de mémoire, plus factuelle, qui, même si elle est toujours un récit, n'en demeure pas moins un vécu, susceptible de constituer une assise, un socle pour le sujet.
Commenter  J’apprécie          71
Le ressentiment est un délire victimaire, délire non pas au sens où l’individu n’est pas victime – il l’est potentiellement –, mais délire parce qu’il n’est nullement la seule victime d’un ordre injuste. L’injustice est globale, indifférenciée, certes elle le concerne mais la complexité du monde rend impossible la destination précise, l’adresse, de l’injustice.
Commenter  J’apprécie          70
L’amer, la mère, la mer, tout se noue – la mère, c’est aussi le père, c’est le parent, c’est l’en-deçà de la séparation, ce dont on ne veut pas se séparer, ce qui ne prend sens qu’à l’aune de la séparation, ce qu’il faudra devenir soi-même, parent pour d’autres, qu’ils soient les enfants propres ou pas, parent au sens où l’on assume un peu de la nécessité de la transmission.L’amer, il faut l’enterrer. Et dessus fructifie autre chose. Aucune terre n’est jamais maudite éternellement : amère fécondité qui vient fonder la compréhension à venir. Enterrer ou affronter l’amer, la question est sans réelle importance : en clinique, avec les patients, nous faisons l’un et l’autre, l’un après l’autre, l’un malgré l’autre ; là aussi, il y a toujours du reste, comme si l’incurable se maintenait, mais des stances1 où la santé de l’âme se redresse existent. Et l’enjeu pour l’analysant est de les démultiplier.
Commenter  J’apprécie          70
Ils sont nombreux les prince actuels à revendiquer leur courage.

A parler rupture et parler vrai.

Et pourtant, on voit bien qu'il ne s'agit pas de cela. Que cette affiliation au courage est une bouffonnerie. Ou plutôt la très sure partition d e l'histrionisme politique.Une parfaite mise en scène de la non exemplarité politique.

En effet, rime avec l'entropie et les travestissements des principes démocratiques qui forment l'histoire contemporaine de la démocratie, la contre-exemplarité du leader politique. (p.121)

Le grand moi décomplexé à la place du surmoi.
Commenter  J’apprécie          70
Le courage est sans victoire.

Sans victoire, d'une part, car il ne parvient jamais à écumer le reste de la morale. Il y a toujours un à faire et donc un acte courageux ne saurait être clos.

Et d'autre part parce qu'il y a souvent au bout de l'acte courageux un échec. (p.105)
Commenter  J’apprécie          70
Il y a des mensonges qui sauvent les êtres et les âmes.
Commenter  J’apprécie          61
Discerner suppose du temps, de la patience, de la prudence, un art de scruter, d’observer, d’être à l’affût : on discerne en retenant son souffle, en devenant plus silencieux, en se faisant voyant et non voyeur, en disparaissant pour mieux laisser la chose observée se comporter naturellement. Discerner suppose de se retirer là où le sujet ressentimiste se vit comme premier protagoniste de l’affaire
Commenter  J’apprécie          60
Le défi que tout régime politique doit tout simplement relever est celui de la cohérence.
Commenter  J’apprécie          60
L'opération (virtuelle ou réelle) qui consiste à mettre en présence des communautés culturelles différentes, ou encore à éffacer leurs frontières physiques, ne permet plus d'instaurer entre elles le dialogue. Bien au contraire, plus les distances géographiques se réduisent, plus les distances culturelles s'accroissent - jusqu'à provoquer des conflits entre communautés.
Commenter  J’apprécie          60
Cynthia Fleury
"Le ressentiment c’est une rumination. Il faut savoir l’accepter pour la dépasser ensuite comme un moment négatif.”
Commenter  J’apprécie          60
Il y a des failles auprès desquelles il n'est pas bon de rester car, tel un abîme, elles aspirent, attirent par l'ampleur de leur vertige. Il ne faut pas se croire plus fort que l'on est. Devant ses névroses, il faut rester humble, courageux, certes, mais humble. Il y a des combats qu'il est préférable de ne pas mener, non pour s'agenouiller, mais pour en mener d'autres, avec une chance de victoire plus forte.
Commenter  J’apprécie          60
L'art courageux de vouloir


Qu'est-ce que vouloir si ce n'est déjà manifester une certaine forme de courage ? Car vouloir ce sera affronter le passage au pouvoir.
Vouloir n'est pas de facto pouvoir. Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir.
Ou plutôt si. Il suffit. Le territoire immense de la volonté s'ouvre, tel un abîme. L'enjeu est clair. Le courage, ce sera déjà vouloir.
Décider de vouloir. Simplement cela.

" Le vouloir comme l'amour, commence par lui-même : initiative prévenante, il commence par lui-même et revient à lui-même. " disait Vladimir Jankelevitch.
Tel est la clé du commencement. Le courage est affaire de commencement parce qu'il est l'une des plus sûres manifestations de la volonté.
.....
Vouloir, ce serait en ce sens "commander" à soi-même d'agir.
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Cynthia Fleury (657)Voir plus

Quiz Voir plus

L'inconnu du donjon d'Evelyne Brisou-Pellen

Comment se prénomme notre jeune héros?

Guilhem
Garin
Trousse quelquechose
Torticolis

20 questions
420 lecteurs ont répondu
Thème : Garin Trousseboeuf, tome 1 : L'inconnu du donjon de Evelyne Brisou-PellenCréer un quiz sur cet auteur

{* *}