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Citations de Cynthia Maréchal (62)


Il était content d’avoir transporté tant de gens heureux à la perspective de partir en voyage. Mais comme il avait déjà de l’expérience, il savait aussi que, parfois, au moment de leur retour au pays, ces mêmes voyageurs n’arboraient pas toujours des airs joyeux. Bien au contraire…
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Guillaume se sentit soudainement intimidé. Il sentait bien qu’il progressait vers quelque chose de périlleux. De toute évidence, cette femme n’avait pas froid aux yeux, et il semblait qu’elle était aussi transparente que son chemisier. Son attitude et ses mouve ments lascifs laissaient supposer des intentions qui allaient bien au-delà de la dégustation d’une simple bière. Guillaume s’interrogeait. Il imagina Jenny. En ce moment même, elle atteignait sans doute le bistro où elle retrouverait ce Damien. Cela le faisait bouillonner, il le reconnut. Il ouvrit le frigo d’un geste décidé et en sortit deux bouteilles de bière locale concoctée dans l’une des multiples microbrasseries qui pullulaient depuis quelques années au Québec. Guillaume et Jenny, soucieux d’écologie et attachés à leur coin de pays, faisaient des efforts pour acheter des produits locaux. D’une part, cela encourageait l’économie locale et, d’autre part, cette pratique était saine puisque l’achat de ces produits ne nécessitait pas de longs transports. C’était souvent plus cher, certes. Toutefois, en personnes avisées, Guillaume et Jenny savaient que dans la durée, tout le monde en sortirait gagnant. Mylène refusa le verre que Guillaume lui proposa et saisit sa bouteille. Ils levèrent leurs bouteilles ensemble et firent un toast. — À la bonne entente entre voisins, claironna Mylène. — À la bonne entente. En prenant sa gorgée à même la bouteille, la voisine ne quittait pas Guillaume des yeux.
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Les atomes crochus entre les deux voisins avaient fait que le brasier qui rougeoyait entre eux s’était transformé en embrasement fulgurant. Il n’avait fallu qu’une terrifiante araignée pour déclencher cette histoire sentimentale. Luc Rivest avait accouru pour débarrasser Marie-Josée de la bête, sans avoir aucune idée de l’issue de cet acte de solidarité. Depuis ce jour, la jolie veuve, qui n’accusait pas du tout la fin de sa quarantaine, vivait sur un nuage de bonheur. Toute la souffrance et la peine qu’elle avait vécues depuis le décès de son premier mari semblaient avoir été mises en berne, comme anesthésiées par ce nouvel amour.
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Les amoureux s’embrassèrent tendrement au début, puis leurs effusions qui s’étaient d’abord voulues affectueuses devinrent de plus en plus langoureuses. Ces étreintes firent monter le désir en eux. Dans son cas à elle, l’envie de procréer et de vivre une grossesse était si puissante que la peur d’un éventuel échec avait disparu. Quant à lui, il était déchiré entre l’envie de faire l’amour à Jenny et en même temps de la protéger de possibles souffrances. Bien entendu, ce fut le désir qui remporta la partie. Guillaume et Jenny firent l’amour sans plus hésiter, au creux de leur sofa confortable, en plein milieu du salon.
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Elle n’était pas une maniaque du travail, mais une amoureuse du travail. Elle retrouverait la chaîne de télévision au moment même où la saison des ouragans commençait dans les Caraïbes et sur la côte est américaine. La chroniqueuse météo ne se réjouissait évidemment pas du malheur des autres, mais elle appréciait le fait que ces aléas naturels ajoutent un aspect un peu plus international à son travail. D’ailleurs, dans les prochains jours, un ouragan de force 2 risquait bien de frapper le nord de la Floride de plein fouet. Étant donné l’omniprésence des médias, cette nouvelle faisait déjà grand bruit au sein de la population. Cependant, Sylvie savait que, au lendemain du passage de la tempête, on constaterait que rien d’aussi grave que ce que l’on avait prédit ne serait arrivé.
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La grande beauté de Sylvie, ainsi que son professionnalisme, lui aurait permis de décrocher la lune. Mais à l’époque, Sylvie Deslauriers était jeune, naïve, et elle n’était pas consciente de son énorme pouvoir de séduction et de persuasion. C’était pourquoi, lorsque sa conjointe lui manifestait sa reconnaissance pour cette intervention, Luc affectait un regard bienveillant. Mais au fond, il se sentait presque comme un imposteur. Luc avait aimé profondément sa partenaire de vie, il l’aimait toujours, mais la réalité avait bien changé depuis ces années : en effet, la marque du temps avait infligé à leur relation un profond sillon.
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On veut que vous tous, en cette nouvelle année, preniez la résolution de tout faire pour éviter toutes les petites chicanes et les conflits… Vous savez… ces petites chicanes et conflits qui se produisent depuis quelques années…
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À un moment ou à un autre, ils sont tous comme ça. Ils tiennent les femmes pour acquis !
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(…) le 14 février donnait à ces messieurs l’occasion de témoigner leurs sentiments à leur douce par divers moyens : une sortie au restaurant en tête à tête, un bouquet de fleurs, une boîte de chocolats, et autres tendres attentions. L’idée était de réaffirmer l’amour qu’ils éprouvaient à l’égard de leur blonde, de leur épouse ou d’une flamme, tout simplement.
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À trente-cinq ans, Pauline trouvait qu'elle était un peu âgée pour encore se faire appeler "ma puce" par son père. Mais elle comprenait que, pour les parents, leurs enfants restaient toujours des enfants.
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La Ville Lumière n’était pas comme à Montréal où, d’un simple signe de la main, on arrête un taxi. Carole et Réjean apprirent très vite qu’à Paris, ce n’est pas la façon de héler un taxi. Au contraire, il s’agissait de s’acheminer vers un espace appelé « tête de taxis », que l’on peut repérer à une espèce de borne à peine visible ; là, deux ou trois voitures attendent les clients. Mais lorsque les intrépides voyageurs québécois sortirent de la station Port-Royal, ignorant cette façon de faire, ils se mirent à faire de grands signes aux taxis qui passaient dans la rue… au compte-gouttes ! Bien entendu, aucun chauffeur ne s’immobilisa pour les prendre à son bord, puisque cela supposait de recevoir une amende salée en cas de flagrant délit.
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En fait, elle scrutait surtout l’homme dont la physionomie lui semblait familière. Cela relevait du plus grand des hasards, surtout sur un paquebot fréquenté par des voyageurs venant d’un peu partout sur la planète. Mais lorsqu’elle tendit l’oreille, elle fut convaincue de connaître cet individu, car elle reconnut très clairement sa voix. Elle ne l’avait pas reconnu tout de suite parce que ce comédien, car c’en était bien un, avait plutôt été célèbre dans les années 1990.
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Ces jeunes quinquagénaires, devenus amoureux comme des adolescents, avaient décidé de se marier et de fêter cela en effectuant une belle croisière de deux semaines dans les Caraïbes. Sans hésiter, avec l’accord de sa nouvelle épouse, Luc avait réservé une des luxueuses suites offertes sur le pont supérieur du paquebot d’une compagnie très réputée. Le coût de cette gâterie était prohibitif, mais il n’y avait pas lieu de tergiverser : après tout, ils célébraient leur voyage de noces !
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L’homme, assez grand, aux cheveux poivre et sel, dissimulait mal sa bedaine sous son ample chemise hawaïenne. Sébastien avait l’impression de l’avoir déjà vu. Sa conjointe, qui semblait avoir plus ou moins le même âge, avait clairement dû être une très belle femme dans sa jeunesse, car sa beauté attirait encore les regards. Sébastien l’épiait avec admiration depuis son rétroviseur. Elle s’en aperçut et baissa la tête, intimidée.
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La jeune femme, dans son énervement, avait peut-être oublié quelque chose et elle n’avait pas ses clefs. Il se rendit à la porte et ouvrit sans vérifier par le judas qui cela pouvait bien être, persuadé que c’était sa conjointe. Il fit presque le saut en constatant que c’était la voisine avec sa chevelure écarlate qui se trouvait devant lui. Elle lui fit un sourire comme s’ils avaient toujours été les meilleurs amis du monde.
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Pour certaines personnes, la rentrée des classes était accueillie avec soulagement. Cela signifiait le retour à la normale. Enfin ! Mais, pour Guillaume Phaneuf, cela voulait dire qu’il devrait se déplacer dans une circulation accrue, voire pénible. Or, il ne pouvait y échapper : les déplacements faisaient partie de son travail puisqu’il se rendait sans cesse à la rencontre de ses clients. Non seulement il devait traverser le pont Jacques-Cartier matin et soir, mais il devait également sillonner la Rive-Sud, à savoir son territoire, à longueur de journée.
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Pascal se berçait d’une illusion pour gagner du temps. Peut-être que le grognon voisin penserait que c’était lui-même qui avait percé la toile en la retirant. Mais c’était bien mal connaître Gingras que d’imaginer un tel scénario. Cet incident allait avoir des conséquences… encore plus grandes que Pascal aurait pu l’imaginer.
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Cette période de l’année était toujours pour Catherine une façon de mesurer l’écoulement du temps. Elle avait la nette impression que les années se succédaient à un rythme de plus en plus accéléré à mesure qu’elle avançait en âge. Il n’y avait pas encore lieu de s’en inquiéter. À trente-six ans, elle avait encore beaucoup de temps devant elle. Mais tout de même, elle n’en avait plus vingt !
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Catherine se souvenait qu’à l’époque où elle était une petite fille, personne ne gardait les élèves pendant qu’ils mangeaient. Les enfants, leur boîte à lunch à la main, s’installaient où ils voulaient dans la cafétéria, et prenaient leur repas dans une tranquillité relative. Après, ils sortaient tous pour aller jouer dans la cour d’école.
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Marcel Cadieux, comme la plupart des hommes, avait horreur du magasinage, mais il savait qu’il devait se plier de bonne grâce à cette corvée d’achats, qu’il jugeait néanmoins souvent intempestive. Avait-on besoin de tant de choses ? Pendant que sa femme fouinait dans les allées remplies à craquer de vêtements féminins, lui se dirigeait dans le rayon des hommes et choisissait quelques habits. Lorsqu’il avait les mains pleines, il allait montrer le tout à sa femme. Ginette approuvait ou rejetait chacun des articles.
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