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Citation de flolabbe


La brise le mordit comme pour le sommer d’accélérer le pas. Lucas fit le vide à l’intérieur de lui afin de se préparer à cette dure journée. Le centre-ville se dessina devant lui. L’odeur des pâtisseries qui s’échappait de sa boulangerie favorite termina de le ramener à la réalité. Son estomac grommelait en quête de quoi tenir la distance, lui qui était mis au supplice depuis la nouvelle fatidique. Il succomba et acheta son traditionnel chausson aux pommes avant d’arriver rue des Carmes, devant la petite bâtisse ocre des années quarante qu’il affectionnait. Son cocon. L’endroit où il pourrait tenter de faire le ménage dans ses pensées obscures.
La nostalgie le rattrapa en pensant aux soirées passées ici avec sa mère. Un rien suffisait à creuser le vide béant causé par sa disparition.
Il ne fit pas attention à la personne qui l’observait, à quelques mètres de là. Une fois dans le hall, Lucas sortit machinalement son jeu de clés et ouvrit sa boîte aux lettres. Il ne pouvait plus ignorer son courrier plus longtemps. L’oeil hagard, il découvrit pêle-mêle des publicités pour des restaurants japonais et indiens, pour des kebabs, une liste des numéros d’urgence pour le département de la Loire-Atlantique, ainsi qu’une enveloppe qu’il devinait être sa quittance de loyer pour le mois de septembre. Il remarqua un bout de papier coincé entre deux tracts publicitaires. Il commença à le mettre en boule par réflexe, avant de remarquer les mots écrits en grosses lettres rouges.
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