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Citation de Matel


Le problème réside dans le poids prédominant que les intérêts privés prennent sur l'intérêt général. Comme l'écrit le site gouvernementale "Vie publique", dans la conception française, "L'intérêt général ne résulte pas de la somme des intérêts particuliers, il dépasse chaque individu et il est en quelque sorte l'émanation de la volonté de la collectivité des citoyens. Cette conception exprimée par Jean-Jacques Rousseau dans "Du contrat social", à fortement influencé l'histoire juridique française qui considère que "la loi est l'expression de la volonté générale" (art. 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789). En conséquence, il ne peut être envisagé que des groupes d'intérêts particuliers puissent tenter d'influencer l'auteur de la loi, c'est à dire les parlementaires." Or c'est exactement ce qui continue à se pratiquer comme nous avons pu le constater en France lors de la Convention citoyenne pour le climat. Alors que 150 citoyens tirés au sort avaient été missionnés par le gouvernement pour élaborer des mesures permettant au pays de tenir ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre (à l'époque -40% d'ici à 2030 par rapport à 1990), que le président de la République s'était engagé à transmettre ces mesures "sans filtre" au Parlement ou au Français pour Référendum, les mesures formulées sous forme de texte de loi produit par les citoyens ont été majoritairement modifiées (et amoindries) avant d'être envoyées au Parlement. Un grand nombre d'entre elles n'ont jamais été transmises. Selon un rapport produit par l'Observatoire des Multinationales, "Les propositions des "citoyens", avant même de pouvoir être examinées au Parlement, ont été l'objet d'une violent offensive de lobbying. Les principaux secteurs industriels concernés - automobile, aérien, agrochimie, publicité - ont mobilisé tous les leviers d'influence à leur disposition, en public et dans l'ombre, soutenus par une large coalition de conservatismes et d'intérêts établis". Cette enquête semble corroborée par des révélations des quotidiens "Le Journal du dimanche" et "Le Canard enchainé" pointant le travail de sape du Medef sur la reconnaissance du délit d'écocide (dont l'ambition a été drastiquement limitée en un délit de pollution qui n'a rien à voir avec la définition de l'écocide), et celui du lobby de la publicité sur les mesures visant à règlementer leur secteur.
(p.53-54)
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