Mon séjour au Canada n'avait pas été marqué par la gastronomie de ce pays et c'est le moins que je puisse dire. J'ai adoré ce pays mais pour d'autres aspects. Il est parfois difficile de faire mieux que l'art culinaire français.
On va avoir droit à un auteur Cyril Doisneau qui fait un carnet de chroniques culinaires en passant par la boisson, la pâtisserie ou les grands plats. On va entrer dans les établissements de Montréal que cela soit de simple brasserie ou d'établissements plus prestigieux.
J'avoue avoir apprécié certains passages mais cela reste tout de même assez léger dans l'ensemble. Bon, au moins, on ne fera pas une indigestion.
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C'est d'abord l'éditeur qui a retenu mon attention (La Pastèque, c'est la maison d'édition de Rabagiati); puis le nom de l'auteur me faisait aussi un clin d'œil (porter Doisneau comme patronyme, n'était-ce pas donner une garantie sur la qualité des images fournies). J'étais loin de me douter du rapport entre cette BD et celles de Rabagiati nommé plus haut. Il faut dire que le livre que j'avais entre les mains était dépourvu de son bandeau qui aurait encore plus certainement encore attiré mon attention. Tout est dit justement dans ce bandeau: "Dans les coulisses de Paul à Québec, le film", une sorte de reportage en BD sur le tournage. Je n'ai pas vu le film mais j'ai lu, avec ravissement, (presque) toute la collection des Paul et je dois dire que 31 jours de tournage sur Paul sont aussi rafraîchissants que Paul lui-même: le dessin relativement simple sans coloriage n'est pas sans rappeler celui de Michel Rabagiati et celui d'un autre Québécois, Guy Delisle. Je ne connaissais pas cet auteur, Cyril Doineau; je me promets d'aller fureter à la bibliothèque pour me faire une idée sur ses autres productions.
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Critique réalisée dans le cadre de Masse Critique. Merci à Babelio et aux Editions de La Pastèque
« Le Havre New-York » est l’histoire de deux amis, ouvriers au Havre dans les années 60, qui veulent changer de vie et se sortir de leur misère. Ils décident de se faire embaucher à bord du « France » qui va bientôt appareiller pour cinq jours de traversée jusqu’à New-York. Un sera mécano, l’autre cuisinier. Une fois à bord, ils sont grisés par la nouveauté mais harassés par leur nouvel emploi dont ils ont bientôt assez, rencontrent une chanteuse célèbre, désertent et font la traversée en sa compagnie, dans une ambiance chaotique et débridée.
Je ne suis pas une habituée des BD, et c’est avec une grande curiosité que j’ai attendu celle-ci. J’ai très peu de références, ce qui n’est ni un avantage ni un inconvénient, mais je dois dire que je suis spontanément peu attirée par ce genre littéraire. Cette nouvelle tentative ne m’a guère convaincue.
L’histoire est sympathique, enlevée, cocasse par instants. Les personnages sont des petites silhouettes que j’ai parfois confondues car le trait est assez flou. Certains aspects du récit m’ont franchement ennuyée, comme tout l’aspect mécanique, l’hommage aux voitures de l’époque. Par ailleurs, le personnage de la chanteuse est assez banal. C’est une référence à une chanteuse très connue que je ne nommerai pas pour ceux qui liront la BD, mais sans angle de vue bien précis. On ne sait si c’est un hommage ou juste un petit clin d’œil. Ce n’est pas très important, mais cet aspect s’est ajouté à ma petite frustration.
Principalement, ce qui m’a dérangée est le dessin, ce qui est assez embêtant s’agissant d’une BD. Une question de confort : les cases sont parfois toutes petites, et même avec mes lunettes, je devais faire des efforts pour en déceler les détails. Au bout d’un moment, cela m’a fatiguée, et j’ai cessé d’en faire et survolé bien des dessins. Par ailleurs, je suis très sensible aux couleurs, et toutes les planches sont d’un bleu gris triste et morne. C’est parfois joli, je comprends que ce soit un parti-pris stylistique, mais je n’ai pas été séduite, plutôt rebutée.
Je manque sans doute d’expérience de lectrice de BD pour apprécier ce qui peut-être est une originalité parmi les œuvres contemporaines, et d’un œil exercé pour en déceler toutes les subtilités. J’ai terminé ma lecture monotone, distraitement, et je me demande encore si je suis passée à côté de quelque chose ou simplement si je ne suis pas faite pour lire des BD
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