« - Mais quand vas-tu construire ton fameux violon ?
Il répondait invariablement :
- Plus tard.
- Pourquoi plus tard ? De quoi as-tu peur ?
- Oh, je n’ai peur de rien.
- Eh bien alors, qu’attends-tu ?
Antonio esquissait un sourire et ajoutait, presque pour lui-même :
- Mes épicéas.
Francesca grognait, soufflait, et quittait la pièce en déclarant :
- Je n’ai pas trois enfants, mais quatre !
Antonio ne tentait pas de la retenir. Il hochait seulement la tête pour lui donner raison.
- Quatre enfants, admettait-il. Comme les cordes d’un violon. » pp. 156-157