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Citation de GeorgesSmiley


Cindy était anéantie. Une larme coula sur sa joue. Le réalisateur réagit encore plus vite que moi. Dix millions de téléspectateurs purent la voir rouler jusqu'à la commissure de ses lèvres. C'était désormais à moi de jouer. Je me hâtai de combler la dizaine de mètres qui séparait mon pupitre de celui de la malheureuse. Je la pris dans mes bras et l'étreignis longuement. Vague d'émotion dans le public et chez les téléspectateurs. Cindy s'était légèrement désaxée. La caméra mobile, portée à l'épaule par un cadreur, entra en jeu et s'approcha de nous. J'avais la tête dans ses cheveux laqués et permanentés. C'était juste ignoble. Je me concentrai, fermai les yeux. En deux ou trois clignements je parvins à les humidifier. Ca n'échappa pas à la mobile. Ca n'échappa à personne. Après un baiser très appuyé, je décidai qu'il était temps de se séparer. Je lui tins la main jusqu'au sas qui symbolisait la sortie. J'effectuai deux pas de côté et la fis applaudir par le public sans oublier de lui rappeler qu'elle ne partait pas les mains vides. La chaîne lui offrait un séjour d'une semaine dans un club de vacances bas de gamme que je décrivis comme un véritable palace. Un dernier adieu et il était temps de passer aux choses sérieuses.
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