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3.64/5 (sur 52 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bricquebec , 1919
Mort(e) le : 14/09/2014
Biographie :

Jacques Delarue est un résistant et ancien policier français.

Ouvrier aux usines Renault de Boulogne-Billancourt en décembre 1935, il est mobilisé dès la déclaration de guerre, mais reste sur place jusqu'au début des hostilités.

Incorporé, il est maintenu sous les drapeaux durant la "drôle de guerre" et ne doit sa démobilisation qu'à la réussite du concours de gardien de la paix en 1942.

Il intègre la Police Régionale d'État à Limoges et s'engage rapidement dans les services de renseignements des MUR (Mouvements unis de résistance). Il est reçu en février 1944 au concours d'inspecteur national, mais, arrêté par la police française, il est incarcéré à Limoges jusqu'à la Libération.

Réintégré dans la Police, il est appelé en décembre 1945 à la direction centrale de la Police judiciaire, à la sous-direction des affaires intéressant la sûreté intérieure de l'État.

Il participe à la liquidation des séquelles de l'Occupation (réseaux allemands, Gestapo, crimes de guerre).

Cette affectation est le point de départ de son travail d'historien: elle lui a permis de consulter de nombreux documents restés secrets.

Il enquêtera aussi le 16 février 1957 dans l'affaire de la villa des Sources, devenue centre de torture du groupe Georges Watin dit « la boîteuse », participant le 22 août 1962 à l'attentat du Petit-Clamart ; et dressera un procès-verbal sur les conséquences de l'affaire du Bazooka, attentat commis le 16 janvier 1957 contre le général Raoul Salan, alors commandant de la 10ème région militaire à Alger, mais Jacques Delarue ne séjournera que 3 à 4 semaines en Algérie en février 1957.

Il est l'auteur de l'Histoire de la Gestapo (1962), de Trafics et crimes sous l'Occupation (1968) et de l'OAS contre de Gaulle (1994).
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Delarue
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Gestapo française.


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Le nazisme est né du complexe de la défaite. Quand l'Allemagne dut s'avouer vaincue en novembre 1918, ses militaires refusèrent d'admettre cette défaite qu'ils pensaient ne pas avoir méritée.
Les cadres traditionnels de l'armée impériale allemande, dominée par la caste des officiers prussiens cultivaient depuis toujours les habitudes et les sentiments militaristes qu'ils développaient jusqu'à l'hypertrophie. Se considérant comme les seuls maîtres de l'Allemagne et des peuples de serfs qu'ils persistaient à y voir, ils ne purent accepter l'idée de leur capitulation et en tirer des enseignements. Ils commencèrent à répandre la version d'une armée invaincue mais victime d'une trahison. Ils oubliaient de dire qu'en novembre 1918 les troupes allemandes avaient encore 184 divisions en ligne, mais n'en avaient plus que 17 de réserve et 2 fraiches seulement, alors que les alliées (en) alignaient 205, mais disposaient de 103 divisions de réserve dont 60 fraîches, que les renforts américains venaient grossir chaque jour.

742 - [Le Livre de Poche n°2392, p. 15-16]
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Les crimes des nazis ne sont pas ceux d'un peuple. La cruauté, le goût de la violence, la religion de la force, le racisme féroce, ne sont l'apanage ni d'une époque, ni d'une nation. Ils sont de tous les temps et de tous les pays.
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Cette jeune république, enfantée dans le désastre, devint très vite la bête noire des militaires qui remâchaient l'amère saveur de la défaite et commençaient à parler de trahison.
(...)
(les militaires) avaient constitués de curieuses formations, les " corps-francs", les "groupes de combat", sorte d'armées personnelles ne reconnaissant d'autres chefs que l'officiers qui les commandait. Ces groupes réduisirent les tentatives locales d'insurrection, prenant ainsi une hypothèque sur le régime, quand ils formèrent peu après les cadres de la nouvelle armée.
En même temps, les militaires découvrirent la politique, ou ce qu'ils crurent être la politique, et créèrent une sorte de service d'action psychologique qui organisa des "cours de pensée civique". L'un des animateurs de cette institution fut le capitaine Ernst Roehm.
Au début de l'été 1919, un nouveau Bildungsdoffizier sortit de ces cours. Il s'appelait Adolf Hitler et venait d'y recevoir les rudiments de la future doctrine nationale-socialiste. Tout a été dit sur le rôle déterminant des militaires allemands dans la naissance du nazisme. Alliés à certains industriels, ils créèrent ou soutinrent les groupuscules qui partageaient les idées antidémocratiques, prônaient le militarisme, relançaient l'antisémistime qui avait alors complètement disparu.

747 - [Le Livre de Poche n°2392, p. 19-20] Préambule
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(Hitler) avait compris que le pouvoir lui appartiendrait à condition de le conquérir dans la légalité, c'est à dire en usant de la force, mais entourée d'artifices; en violant la loi, mais à l'abri de solides complicités, en feignant de jouer le jeu de la démocratie, mais en la minant de l'intérieur.
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Dès le 22 juin 1933, une instruction signée de Goering enjoignait aux fonctionnaires de surveiller les paroles et les actes des employés de l'Etat et de dénoncer ceux qui critiqueraient le régime. On obtenait ainsi une sorte d'auto-surveillance puisque chacun espionnait ses voisins et était espionné par eux. Et pour garantir le fonctionnement de ce système de délation, la circulaire de Goering précisait que le fait de renoncer à faire des rapports de dénonciation serait considéré comme un acte d'hostilité à l'égard du gouvernement !
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Ces monstres furent le plus souvent des hommes comme les autres, avec des côtés presque attachants. Leur destinée a changé de cours le jour où l'hitlérisme leur a donné une nouvelle "morale" en substituant à leur propre conscience une soumission totale au dogme nazi. C'est alors la dictature d'un "gang", le régime de la force brutale, la fin du droit le plus élémentaire.
L'être humain est un fauve dangereux. En période normale, ses instincts mauvais demeurent à l'arrière-plan, jugulés par les conventions, les habitudes, les lois, les critères de la civilisation. Mais que vienne un régime qui non seulement libère ses impulsions terribles, mais en fasse des vertus, alors du fond des temps le mufle de la bête réapparait sous le masque fragile du civilisé, déchire cette mince écroce et pousse le hurlement de mort des temps oubliés.
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le bon dieu ne bois ni ne
manger rien de personne,
mais il paye ceux qu'il doit.
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On vit plusieurs fois cette scène atroce: le SS se suspendant aux jambes du condamné et donnant des secousses, ou le frappant du poing, ou avec l'échelle, quand le malheureux était agité de spasmes. Les SS achevèrent à la mitraillette ou au pistolet ceux qu'ils trouvaient trop lents à mourir. (p.385)
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La population française avait, dès sa naissance ,jugé la L.V.F. à sa juste valeur .Elle avait d'instinct compris que c'était la propriété ,la"chose" des occupants et regardait avec mépris et sévérité les hommes qui apportaient leur aide à l'entreprise.
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