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Critiques de D.H. Lawrence (303)
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L'Amant de Lady Chatterley

J'ai relu souvent ce chef-d'œuvre littéraire, d'une modernité probante, l'auteur n'oublie aucune personne, chaque caractère a son importance, rien n'est laissé de côté... A fortiori le mari floué, mais que son infirmité n' "excuse" pas forcément, oh non, bien au contraire.

Au-delà de l'aventure amoureuse de Lady Chatterley, et les conditions de sa rencontre avec son garde-chasse, c'est réellement le portrait de la société aristocratique anglaise, du rapport de force dans le couple également, décryptés subtilement dans ce roman qui m'avait énormément plu !





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L'Amant de Lady Chatterley

Il arrive quelquefois que des corps se reconnaissent et se rejoignent d'eux-mêmes, avant même que le coeur s'éveille, bien avant que l'intelligence ouvre un oeil. Ce fut la chance d'Oliver et Connie. Les corps ne mentent jamais. Ils savent. Et ces deux-là ont eu l'instinct de les écouter, et de suivre la voie lumineuse de leur Vérité propre. Les (longs…) développements socio-économiques qui étayent le récit de leur relation ne font que souligner la force qu'il faut parfois déployer pour vivre l'intégrité de son être. Magnifique. (Je recommande l’édition avec Pierre Nordon comme traducteur et préfacier.)
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Le serpent à plumes

Ce roman de D. H. Lawrence présente certainement les qualités que certains lecteurs ont défendu très justement ici.

Un portrait du Mexique dans les années 20 vu par les yeux d'une européenne, une réflexion sur la puissance vitale de la sexualité, un point de vue politique sur la place du catholicisme et du socialisme dans cette société à ce moment-là.

Mais, peut-être en partie en raison de la traduction, le roman paraît très daté.

La construction de l'intrigue manque de finesse et les rares événements se voient venir des dizaines de pages à l'avance. Les discussions sont interminables et ressassent, sans beaucoup avancer, les "arguments" sur la thématique la régénération physique et mentale apportée par une sexualité assumée.

Les hymnes du culte élaboré par le personnage masculin principal sont aussi longs que dénués de force poétique

Les personnages, qui sont des types au service de cette démonstration, ne suscitent aucune empathie et vont jusqu'à la caricature pour la femme de Don Ramon.
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Reading & Training: Sons and Lovers + audio..

Ce livre accompagné d'un CD est une adaptation du roman de DH Lawrence.

Ecouter certains chapitres de cette histoire tout en la lisant a constitué pour moi une expérience agréable pour améliorer ma compréhension de l'anglais.

Le complexe d'oedipe est traité de façon tout à fait plaisante dans ce récit.

Le jeune Paul ne parvient pas à nouer une relation amoureuse épanouie avec chacune de ses amantes à cause de sa relation fusionnelle avec sa mère, qui elle même n'a jamais connu d'amour heureux.
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Love / Femmes amoureuses

Trouvé en anglais dans une boîte à livres en vieille édition de poche Penguin Classics, défraîchie et gondolée... Rappelant indirectement que le roman a 100 ans. (Re) découverte d'un auteur lu dans ma jeunesse. D'emblée rien qui puisse donner envie de le lire... Et soudain, l'intensité et le luxe- et l'agacement-de la grande lenteur des descriptions (sentiments, décors, habillement, noirceur du pays minier et splendeur de la nature). Depuis un siècle les analyses sur le style , les voyages, les malentendus et les accusations de pornographe se sont amoncelées aurour d'un auteur "moderniste".

Mais lire D. H. Lawrence à une époque ou les humains- dans la rue, au restaurant, dans les transports- ont souvent la tête penchée vers de petits boîtiers lumineux et extra plats peut produire un plaisir intense... Passé un agacement initial pour tant d'introspection... Laquelle finit par nous séduire. À lire comme une ethnographie condensée de l'analyse des sentiments amoureux chez les femmes et les hommes, mais aussi de la perception du monde.
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L'Amant de Lady Chatterley

Ce livre publié en 1928 a fait scandale à sa sortie. Une lady qui a un amant. Après plusieurs mois de relation elle se fait repérer par 1 domestique. Et au fur et à mesure de sa relation avec son amant elle l'aime de plus en plus et déteste son mari.

Elle part en vacances seule à Venise sur les conseils de son mari. A son retour elle décide de divorcer. Son mari accepte.

J'ai beaucoup aimé ce livre avec beaucoup de suspens et de tensions.
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L'Amant de Lady Chatterley

extraordinaire bouquin, que j'ai eu bien du mal à lâcher ce matin pour "faire autre chose",

absolument rien à voir avec les films "érotico-guimauve" qui en ont été tirés, c'est souvent le cas, mais là c'est flagrant !

une analyse époustouflante de la psychologie de tous les personnages, un style acéré, percutant, impitoyable, bouleversant ... je regrette vraiment de ne pas l'avoir lu plus tôt !

mais je l'ai acheté d'occase et il est tout jauni, ce qui fait très mal aux yeux, je vais voir si je peux le trouver neuf.... mais ça m'étonnerait car comme tant de merveilles de la littérature, ce n'est plus demandé, donc plus ré édité , mais qui sait ?

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L'Amant de Lady Chatterley

D.H. Lawrence nous livre un roman sensuel, au travers de la passion de Lady Chatterley et du garde-chasse.



Mais pas que, il parle également du rapport des classes sociales qui se trouvent remis en question après la première guerre mondiale



C'est une œuvre sensible, extrêmement bien construite.
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L'art d'aimer : Les plus belles nuits d'amo..

J’ai reçu ce petit livre dans mon calendrier de l’Avent, j’étais donc curieux de le lire. L’art d’aimer, Les plus belles nuits d’amour de la littérature, est regroupe des extraits de textes connus parlant de désir et d’amour.



J’ai été agréablement surpris par cette lecture, déjà, hormis Les Mille et Une Nuits, tous les autres textes je les ai découverts. Ensuite, cela m’a fait plaisir de découvrir ces extraits de grands noms de la littérature pour moi qui lis peu, voir pas du tout, de classique.



Dans ces textes, plus ou moins érotiques, nous découvrons le désir, le désir amoureux, le désir physique, le désir de l’interdit. C’est magnifiquement bien écrit, cela éveille les sens et fait battre le coeur.



Désirer une personne, faire l’amour lorsque les sentiments amoureux sont partagés, est une expérience merveilleuse qui est ici retranscrite en mots.
Lien : https://readlookhear.blog/20..
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Le Renard & autres étreintes mortifères

Été 1918, deux femmes amies, trentenaires, March et Banford, tiennent comme un seul homme une ferme isolée en Angleterre, résolues à travailler seules sans toutefois se tuer à tâche. Banford, fragile et cérébrale, entretient principalement le foyer tandis que March, androgyne, musculeuse et mélancolique, comme éternellement absente, abat le plus gros des tâches quotidiennes sans se plaindre. Accablées par la perte de leurs poules, elles guettent le renard responsable, déterminées à lui faire son affaire. Mais le jour où March réussit enfin à l’apercevoir, croisant son regard, son âme trébuche et sombre. Incapable de le tuer comme de l’ôter de ses pensées, elle redouble d’efforts pour ne plus y penser mais l’inoubliable sauvage la convoque jusque dans ses silences. Un jour qu’un soldat de dix ans leur cadet s’invite à la ferme, March est foudroyée à l’instant, persuadée qu’il est le renard. Henry, chasseur dans l’âme, veut March et entreprend de la chasser jusqu’à l’obsession : elle sera sa possession. Dès lors, l’harmonie entre les deux femmes fissure puis rompt. Banford, témoin humiliée craignant l’abandon, rejette de toutes ses forces l’intrus qui s’obstine et March, confuse et discrète jusqu’à la disparition, oscille entre la reddition résignée et la détermination à rester éveillée de cet empire de combustion lente qu’elle peine à saisir, sans hâte ni intervention.



Comme toujours sensuelle, magnétique et si finement perspicace, la prose de D.H. Lawrence étreint et caresse, pousse dans tous les retranchements avant de toucher précisément ce point où tout être même le plus récalcitrant s’ouvre et se rend dans un évanouissement charnel. Cependant, comme tout tragique le sait bien, répondre à sa nature n’est pas anodin et se résout le plus souvent dans le sang. À moins que, et c’est tout le chef-d’œuvre de ce court roman (ou longue nouvelle), regardant le large, on ne lui préfère le vent du doute à jamais suspendu, trouble océanique derrière tous les yeux qui malgré les emprises les plus puissantes refuseront de se fermer complètement.
Lien : https://pamelaramos.fr/se-re..
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L'homme qui aimait les îles

Trois îles, de plus en plus petites, que le héros de D.H. Lawrence, Cathcart, va successivement habiter, dans sa quête de solitude, de silence et d'horizon maritime à contempler.



Curieusement, il commence par une île où il envisage d'implanter une petite colonie humaine avec régisseur, garçons de ferme, gouvernante, maçon, charpentier. Il est le Maître, bienveillant, se rendant compte assez vite que la bienveillance n'est pas perçue comme telle. Il en vient à désirer quitter l'île qui engloutit son argent en travaux dont la vanité lui apparaît peu à peu à mesure que croît son insatisfaction.



Alors, une deuxième île où il s'installe avec un vieux charpentier, un jeune homme, une veuve et sa fille qui l'amène malgré lui vers le sexe de façon "automatique" dit Lawrence. Grossesse, mariage, naissance, insatisfaction pour Cathcart, il est temps de songer à une nouvelle île où il partira seul.



Dans la troisième île, sa préoccupation est le silence, perturbé pour lui par des moutons qu'il fait embarquer par un navire dès que l'occasion se présente. Reste un chat et c'est encore trop, il disparaît de lui-même. Puis vient la neige qui engloutit tout sous des mètres, maison, collines, rochers, île tout entière et peut-être, qui sait, la mer... La neige serait-elle pour Cathcart une Moby Dick imprévue?



Tout au long de cette jolie et attachante nouvelle, les réflexions métaphysiques de Cathcart procurent au lecteur de nombreuses opportunités de réflexion. Sur la nature, d'abord, avec ses fleurs variées au printemps, fleurs que Cathcart souhaite identifier à tout prix dans l'indifférence de ceux qui l'accompagnent. Sur l'homme, la femme, leurs besoins l'un de l'autre, "automatiques" ou sentimentaux. Sur la solitude et l'écoute du silence dans le mugisement perpétuel de la mer, ce silence bruyant qui ne semble pas perturber Cathcart.



Que d'idées, de sentiments et d'interrogations exprimés par Cathcart durant ses séjours îliens, accompagnés par Orion, Sirius et la mer. Chaque lecteur a tout loisir de réfléchir au sens des choses, à l'importance qu'il leur accorde, aux livres -- Cathcart les fait suivre d'île en île car il lui sont indispensables -- , en lisant et relisant des extraits de ce très beau texte du fabuleux D.H. Lawrence.



Je penserai à lui d'une manière différente chaque fois que j'arpenterai le sentier du littoral à Bandol au bord duquel il séjourna de novembre 1928 à mars 1929, face à l'Ile Rousse qui n'a pu l'inspirer puisque ce livre a été publié quelques années avant cette étape varoise de son auteur. Je relirai toujours à chaque passage la plaque évoquant son passage dans cette maison qui n'existe plus.
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L'Amant de Lady Chatterley

Publié à Florence en 1928 faute de pouvoir le sortir en Angleterre, L'amant de Lady Chatterley écrit par D.H Lawrence laisse présager le scandale... Imaginez une lady au début du xxème s. commettre l'adultère sur demande de son époux handicapé et impuissant. La raison ? La filiation pardi ! Bien que le sujet soit sulfureux pour l'époque, ce n'est pas tant l'adultère qui est ici réprimé, mais les scènes explicites et l'individu choisi pour mener à bien cette mission...Oliver Mellors, le garde chasse du domaine. Scandale !

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Car si Constance Chatterley à l'aval de son époux pour assurer la périclité de leur famille, il ne s'agit pas de choisir n'importe qui. Baronnet, Clifford Chatterley a un rang à tenir et Constance la responsabilité de s'y soumettre physiquement et sans sentiment s'il vous plaît. Un acte charnel mécanique pour espérer, un jour, entendre les cris d'un enfant. Lady Chatterley va non seulement entamer une relation physique intense et secrète avec Mellors, mais pire encore, lui céder son cœur.

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l faudra attendre 1960 pour que l'Angleterre découvre enfin ce roman à la sensualité palpable et s'effrayer d'un tel scandale. En effet, Constance découvre non seulement une sexualité "sauvage" et épanouie où les corps sont comparés aux saisons et évoluent au rythme de la nature, mais partagent également la fougue de l'esprit politique de Mellors. S'affrontent alors deux visions, deux rangs de l'Angleterre : l'aristocratie à la classe ouvrière, l'industrialisation effrénée versus une vie simple en accord avec la nature.

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Au-delà d'une histoire d'amour charnelle, D.H Lawrence nous livre donc une fine analyse sociétale de l'Angleterre traumatisée par la Première Guerre Mondiale, et y révèle une scission sociale.

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Bien que dans l'ensemble le roman soit agréable à lire, j'y ai lu des clichés homophobes, racistes et antisémites qui m'ont laissés un peu bouche bée. Ces réflexions somme toute sporadiques, m'ont toutefois un peu gâché ma lecture.

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Du roman je connaissais les grandes lignes de son histoire et du scandale soulevé sans toutefois l'avoir lu. Il m'a fallu attendre d'être tenté par la version cinématographique de Netflix pour me donner enfin envie de me plonger dans ce classique.



Subjugué par une volupté débordante, cette version m'a totalement embarquée. Le jeu des acteurs, les décors, la beauté de la campagne anglaise et les magnifiques scènes de sensualité portées par une nature reine m'ont totalement séduite. Édulcoré, le film fait l'impasse sur toute la première partie du roman pour se consacrer à l'histoire d'amour entre Constance et Oliver. Il met ainsi de côté la quête du plaisir de l'héroïne auprès d'un premier amant, oublie parfois les aspects racistes, antisémites et homophobes (que le film aurait eu l'occasion de dénoncer dans un vent de modernité), mais conserve toutefois la confrontation sociale et évidemment le scandale de moeurs.



Me reste donc a visionner toutes les autres versions qui sont, tenez-vous bien, au nombre de cinq (sans compter celle de Netflix).



Préférant lire les romans avant de me plonger dans leurs adaptations ciné, j'ai cette fois-ci fait l'inverse et heureusement finalement !
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Love / Femmes amoureuses

Des personnages aux réactions et émotions incompréhensibles pour moi - on passe du calme à la haine, à l'envie de se soumettre, à l'amour puis à l'envie de tuer en deux phrases.

Une homosexualité masculine "cachée" omniprésente (cette scène de lutte où Gérald et Birkin "semblaient enfoncer leur chair blanche de plus en plus profondément dans l'adversaire comme s'ils eussent voulu n'en plus faire qu'un") en même temps qu'un dédain perceptible pour les corps féminins.

Plusieurs passages amoureux ou érotiques associés à des images d'enfants, ce qui m'a fortement dérangée - souvent c'est en parlant de la femme, parfois c'est en parlant de l'homme qui est comparé à un enfant têtant sa mère (seriously).



Et au milieu de tout ça, trois pages que j'ai trouvées d'une beauté dingue, quand Birkin jette des cailloux dans l'eau pour faire éclater le reflet de la lune (chapitre "Clair de lune").



Je me demande aussi si la traduction, qui date de 1949, n'est pas en cause. Des choix de traduction faits à cette époque qui ne seraient pas les mêmes aujourd'hui ? Il faudrait lire en anglais pour voir, mais je n'ai pas du tout envie de me replonger dans ce texte.
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L'Amant de Lady Chatterley

~ Choc des corps & des classes ~



Un amant manuel de la terre, solitaire & rude qui s’oppose a un mari intellectuel, civilisé & homme de lettres, un choix pas si simple !



Lawrence raconte l’éveil des sens d’une femme délaissée, coincée dans son corps, dans ses vêtements & dans sa classe sociale, mais pas que !



Peut-on concevoir l’amour comme un lot de consolation ? L’amour ne console de rien, c’est juste l’allumette qui fout le feu !



C'est une histoire à lécher le soir, à frôler la folie, à vouloir que la vie soit à la hauteur du désir. 

C'est une histoire de lèvres trempées de sentiments, d'yeux plein de soleil, de pluie battante & d'étrange paix.

C'est une histoire de voix, de foi, de mains serrées, de corps nus, d'âmes pénétrées, d'équilibre, d'allégeance, de douleur et de danger.

C'est une histoire d'horizon, de profondeur, d'âme sœur, de guérison, de passion, de douceur, d'absolu, de mensonges, de désespoir, d'orgasmes, de larmes, d'amour fou, de blessures, de vie renversée, de rendez-vous manqués, d'obsession, de fusion, d'incompréhension, de bordel, de volonté, de choix, de jugements, d'épuisement, de vérité, de tremblements, d'amour brut, de nœuds, de pluie & d'infini.



« Je travaille toujours à la même chose : rendre la relation sexuelle authentique et précieuse au lieu de honteuse. Et c’est dans ce roman que je suis allé le plus loin. Pour moi, il est beau, tendre et frêle comme le moi dans sa nudité. » Lettre de Lawrence à Nancy Pearn.



Lawrence nous offre aussi une critique détaillée de la bourgeoisie anglaise, et des luttes de classes sociales, je suppose que c'est beaucoup plus pour ça que ce classique fit scandale & fût longtemps interdit !!



J'ai regardé, touché, lu les mots de Lawrence, rien de sulfureux, ni de choquant, il y a juste de l'émerveillement !
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L'Amant de Lady Chatterley



Constance est mariée à Clifford Chatterley. L’homme qui est revenu de guerre est paralysé et totalement dépendant. Elle va tomber sous le charme d’un certain Oliver Mellors. Forte attirance réciproque…



Tout d’abord comment ne pas succomber au charme anglais !!!!

Un roman rempli de sensualité, de volupté… un roman torride, brûlant, charnel, passionnel… Quel plaisir que de se plonger dans ses pages … et surtout traîner car je ne voulais vraiment pas le terminer !!!!

Et maintenant, le film !!!!
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L'Amant de Lady Chatterley

J'ai d'abord été agréablement surprise par les premières pages du roman car D.H. Lawrence dresse le portrait d'une Angleterre minière, rongée par l'industrialisation. Il aborde ensuite sans tabou le droit qu'ont les femmes de ressentir du plaisir et de s'abandonner à la passion amoureuse. Cela me semble être une prise de position courageuse pour un homme de cette époque. Il ne me semble pas avoir perçu ces deux aspects dans les adaptations cinématographiques. Par contre, la suite du roman m'a profondément ennuyée. La passion amoureuse entre Lady Chatterley et le garde-chasse est décrite sans aucune subtilité, crûment et je trouve que cela dessert complètement le propos. La fin du roman m'a donné l'impression de lire un mauvais vaudeville voire du Barbara Cartland.
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L'Amant de Lady Chatterley

Clairement je suis passée à côté de la version symbolique du roman qui est un des plus connu de l’auteur.

Moi je me suis ennuyée à mourir avec ces amants. J’ai trouvé la vie de cette femme d’une tristesse terrible. L’adultère ici ne m’a pas du tout fait rêver. Tant pis.
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L'Amant de Lady Chatterley

Ce livre en Angleterre a créé un scandale lors de sa publication qui fut suivie de procès du fait des "multiples" scènes sexuelles décrites, du vocabulaire jugé graveleux et "cerise sur le gâteau" :vu la relation amoureuse entre une lady et un homme ouvrier - ici garde- chasse - ce métier étant pourtant très respecté dans ce pays où la chasse à courre est la passion des rois et reines.

Je me suis plongé dans cette relecture d'un texte de qualité, au style littéraire parfait mais cependant pour moi assez lent
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L'amazone fugitive

« L’Amazone fugitive » D.H. Lauwrence (Stock 150p)

Cinq nouvelles, qui ont toutes comme point commun de mettre en scène des femmes en quête de leur indépendance par rapport à un homme, avec plus ou moins de constance, parfois, mais pas toujours, pour le meilleur.

J’ai particulièrement apprécié :

- la première, la plus longue, qui donne le titre au recueil. Une femme jeune, belle, est mariée depuis dix ans à un homme sans doute honnête et brave, mais assez rustre, tout tourné vers la gestion de ses mines qui périclitent et de son ranch. Elle s’ennuie, s’étiole, dans ce début du XXème siècle au Mexique, elle rêve de grand large, de liberté, d’autres valeurs qu’amasser de l’argent, plus proches de la nature. Elle fugue à cheval, en quête d’une tribu mythique d’indiens sauvages. Elle les trouvera, sans s’étonner vraiment de ce qui l’attend…

- la troisième, « Soleil », la plus belle, teintée d’une sensualité toute camusienne. Une femme neurasthénique retrouve sa liberté corporelle et sa vraie nature en s’exposant nue au soleil, avec son jeune enfant, dans un paysage de rêve en Méditerranée, loin de son mari.

-J’ai un peu moins gouté l’humour macabre et décalé de « Sourire », et les deux autres nouvelles m’ont laissé assez froid.

Sans doute faut-il s’attendre à cela, lorsqu’on lit un recueil de nouvelles, le côté inégal du plaisir. Au moins est-ce vite lu, il en restera deux belles traces sans doute.

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Le serpent à plumes

Le serpent à plumes/D.H.Lawrence

Kate Leslie est irlandaise. Belle femme aux chairs épanouies, elle a presque quarante ans. Cheveux bruns et yeux couleur de noisette, elle affecte un air paisible et quelque peu distant. En vérité, son grand charme, c’est cette sérénité hautaine. Veuve de son second mari James Joachim Leslie, son grand amour après avoir divorcé du père de ses deux enfants, un fils de vingt et un an et une fille de dix neuf ans qui vivent auprès de leur père, elle se rend au Mexique avec son cousin poète américain Owen, la quarantaine, et leur jeune ami Villiers, américain lui aussi.

Nous sommes dans les années 1920. Kate a beaucoup de mal à supporter le pays et ses péons buveurs de pulque dans un premier temps. Le groupe loge dans un petit hôtel, le San Remo d’où l’on peut voir le Popocatepetl, le volcan géant couronné de neige, et sa jumelle l’Ixtaccihuatl.

L’épisode de la corrida en préambule à Chapultepec lui laisse un goût amer, mais sa rencontre avec Don Ramon Carrasco, un érudit, et Cipriano Viedma, un général, qui lui dévoilent le côté fascinant du Mexique où règne une violence explosive mais aussi un charme et une magie incontournables, la conduit à quitter Mexico et le microcosme occidental pour rejoindre les rives d’un lac hors du temps dans la région de Guadalajara. C’est lors d’une invitation à un thé à Tlacolula chez une amie, Mrs Norris, veuve d’un ambassadeur à Mexico, que la rencontre décisive a lieu. Dès le premier abord, Kate et Cipriano s’observent et pour Cipriano en extase, Kate recèle le mystère.

Le voyage vers le lac Sayula est organisé avec l’aide de Don Ramon, éminent historien et archéologue. C’est là que vécurent les dieux dont Quetzalcoatl, le serpent à plumes qui de tout temps a exercé une fascination sur Kate. Owen parti, Villiers reste encore quelques temps afin d’accompagner Kate jusqu’au lac. Le voyage se fait d’abord en train puis en bateau au milieu d’une foule nombreuse.

Villiers reparti, Kate choisit d’habiter une maison confortable avec une dépendance où loge Juana qui tient le rôle de cuisinière et fait le ménage. Sayula est une petite localité avec une plage fréquentée le dimanche par les commerçants de Guadalajara.

Rapidement, Kate découvre l’effroi d’habiter seule et les nuits sont troublées par des bruits suspects. Le pays n’est pas sûr et les voleurs sont légion. Ezequiel, le fils aîné de Juana va donc monter la garde devant sa porte la nuit avec une arme à l’épaule.

La visite de Don Ramon et de son épouse Doña Carlotta est annoncée : ils possèdent une hacienda au bord du lac.

C’est à Sayula selon Don Ramon que doit ressurgir Quetzalcoatl, le dieu serpent, régénéré après une longue absence. Et c’est Ramon lui-même, qui se sent l’âme d’un prophète, qui va s’employer avec détermination et l’appui de tout un groupe d’hommes et de femmes qui lui sont dévoués, à édifier l’Église de Quetalcoatl. Il lui va falloir détruire Jésus et la Sainte Vierge, les symboles du catholicisme implantés au Mexique depuis des siècles. Kate renonçant à ses valeurs se fond peu à peu dans le culte des Indiens de Quetzalcoatl et de Huitzilopochtlii, dieu de la guerre et du soleil qui va être incarné par Cipriano, - et va jusqu’à danser avec eux les danses rituelles. Ce qui donne à penser à Don Ramon que Kate pourrait bien entrer au panthéon de Quetzalcoatl, car pour lui il ne peut y avoir de dieux sans femmes, une déesse Itzpapalotl ou Malintzi incarnée par Kate.

Une ambiance de conspiration et de mystère lié aux superstitions règne dans la région avec le sentiment d’un danger imminent. Don Cipriano incite Don Ramon à prendre le pouvoir et devenir président. Mais ce n’est pas le but avoué de Don Ramon…

Dans ce roman qui passe pour être un des deux chefs d’œuvre de Lawrence avec L’amant de Lady Chatterley, est illustrée la philosophie de la fusion totale qui habitait l’auteur, cette unité pure et ces forces qui conduisent à voir avec l’âme et avec le corps. Le retour aux croyances primitives et au paganisme antique est la seule voie selon lui pour échapper au déclin spirituel.

Il faut bien reconnaître que pour un européen, il y a de quoi être dérouté par le côté ésotérique et légendaire parfois un peu nébuleux de la croyance. Ce premier roman de Lawrence, vaste épopée sensuelle et mystique, peut de prime abord déconcerter le lecteur non averti. J’ai trouvé que l’auteur s’est quelquefois un peu trop attardé sur les hymnes religieux reproduits in extenso de façon répétitive. Intéressante et brillante par contre est la description du Mexique dans les années 1920.

Le plus grand bémol concerne la traduction dans le Livre de Poche qui n’est pas au niveau.









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