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2.25/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1976
Biographie :

Damien Aubel est né en 1976. Il vit et travaille à Paris où il est critique littéraire et cinéma pour le magazine Transfuge. Il aime penser que la littérature reste une pratique magique qu’elle échappe ainsi à l’esprit de sérieux. Possessions est son premier roman.

Source : https://inculte.fr/auteurs/damien-aubel/
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Le ciné en liberté octobre 2017 .
Le ciné en liberté. Chaque mois le magazine Transfuge propose une table ronde ciné animée par Oriane Jeancourt Galignani, rédactrice en chef, avec la participation de Damien Aubel, François Bégaudeau, Frédéric Mercier et Sidy Sakho, critiques cinéma. Ce mois-ci, The Square de Ruben Östlund, le Redoutable de Michel Hazanavicius et Faute d'amour de Andreï Zviaguintsev.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C’était trois jours à peine après le cocktail-somnifère, où, malgré ma mauvaise volonté, mes réticences grommeleuses et ma mine déchue d’abstinent des pratiques hygiéniques quotidiennes les plus élémentaires, j’avais quand même su, à l’issue des laïus, rond-de-jamber dans les règles. Serrage complaisant de mains. Curiosité hypocrite : « Vraiment ? Le même cours sur Platon depuis vingt-cinq ans ? J’admire tant de fidélité. » Intérêt jésuite pour les détails matériels : « Et donc, pour réserver le grand amphi, le saint des saints [rires complaisants], il faut déposer une demande combien de temps avant ? »
J’étais bel et bien comme eux : un esprit servile et faux qui ne vit plus de la seule vie qui vaille, celle de la vérité – sa vérité, divine.
Pire, même : j’étais descendu tellement bas, avais si bien manié la bassesse que j’avais flatté la marotte du père de L*** et du chenu collègue platonicien, en faisant mine de me passionner subitement pour le musée d’histoire locale. Lequel, m’avaient-ils appris, était une émanation de l’immémoriale Société savante du cru, dont les statuts imposaient une proportion de dignes universitaires au sein du « comité de surveillance », ou toute autre dénomination staliniennement ronflante. Un quota qu’ils se trouvaient tous les deux remplir, et une position qui leur avait permis d’acquérir, je cite, un « sublime » vase grec (figures noires, fond rouge, sujet indéterminé, un quelconque banquet). Le récit des tractations et des négociations qui avaient abouti à l’acquisition du « joyau » s’était étalé sur plus d’une vingtaine de minutes, empâté par les quelques coupes de mauvais champagne qu’ils descendaient avec la satisfaction de l’empoisonnement capiteux bon marché et à la grande impatience, observais-je, de L***, manifestement déjà maintes fois rassasiée de cette épopée au petit pied.
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Un but qui n’avait rien d’anecdotique.
Que PF voulait littéralement essentiel.
Mais, avant de s’expliquer, il allait nous imposer une petite promenade.
Je devais seulement réaliser plus tard, trop tard, que, pour le coup, ce n’était pas seulement littéralement qu’il nous faisait marcher.
Mais la lucidité n’est accordée qu’aux dieux, et je ne m’étais pas encore initié à moi-même – n’étais alors divin qu’en puissance.
Donc, aveugle, je marchais moi aussi à la suite de celui que je croyais être éclaireur, guide, maître.
Agile, étonnamment, étant donné son âge, et cet étrange corps disparate (membres arachnoïdes, buste-bloc pesant comme une borne) où semblait collée sa tête comme une pièce rapportée, à la façon de ces statues remontées de bric et de broc par des antiquaires faussaires, PF avait sauté du banc. Et d’un petit trot saccadé que nous avons tous ridiculement emboîté, il avait gagné le grillage qui marquait la fin du quai, agrippé ses mailles de métal et, simiesque et vif, grimpé l’obstacle. Arrêt et rotation au sommet, geste d’incitation vers nous, bond à la fois souple et inélégant, il avait atterri de l’autre côté. On le voyait déjà avancer parmi les touffes d’herbe rase, les entrelacs de ronces et les plaques-sangsues de boue qui bordaient la gare, avant de s’enfoncer dans le bois qui la cernait.
Araignée, singe, PF était un bestiaire à lui tout seul, et nous, qui répétions docilement, mécaniquement son parcours, non sans accrocs, littéraux, aux manteaux de C et d’A, nous étions sa couvée de poussins – gauches et dociles.
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Ce qui intéresse vraiment le journaliste
Comment AD a « lu » le monde de travers. Comment, pourquoi, il l’a perçu totalement déformé. Plié à ses visions délirantes. Comment AD s’est détourné vers un monde qui lui est propre, voilà ce que le journaliste aimerait bien comprendre, et comment il l’a projeté sur tout ce qu’il voyait, faisait.
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