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Critiques de Damien Eleonori (148)
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Storia 2020

Encore une initiative louable et utile que ce recueil de nouvelles dont les droits sont reversés à l'association Ela pour les enfants malades ( atteints de leucodystrophie) .



Dix sept auteurs de thrillers se sont essayés, avec plus ou moins de bonheur, à l'exercice suivant: revisiter les contes. Ceux-ci, dans leur forme originale, sont déjà souvent cruels et dérangeants: inceste dans Peau d'âne, cannibalisme dans le petit Poucet, crimes et abandons d'enfants, bref que du bien effrayant et malsain! Eh bien, certaines de ces nouvelles font dans la surenchère...



Mention particulière , à ce propos, pour " Dur à cuire" de Victor Guilbert, s'inspirant du bonhomme de pain d'épice, on plonge dans le gore... La première" La fille aux allumettes" est tout aussi poignante que le conte. Certaines ne m'ont pas tellement plu , par exemple celle de Jérôme Loubry, auteur que j'apprécie pourtant . D'autres ont un côté étrange envoûtant comme " L'arbre de glace" de Mo Malo. Et Nicolas Beuglet nous amuse bien avec " Sangdrillon"...



Mais qu'importe mon ressenti très inégal, d'une histoire à l'autre, ce qui compte avant tout, c'est la démarche accomplie à travers ce livre. En tout cas, cela m'a donné envie de lire un essai qui m'attend depuis longtemps" Psychanalyse des contes de fées " de Bruno Bettelheim...
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Storia 2020

Un recueil de nouvelles au profit de l'association ELA (Association européenne contre les leucodystrophies). 17 auteurs de thrillers ont détourné des contes populaires pour en faire des nouvelles noires. Comme toujours dans ce genre d'exercice, il y a du bon, et même du très bon, et quelques déceptions ; Globalement, le résultat est ici plutôt satisfaisant.



Mais c'est d'abord l'intention des auteurs, et le geste d'achat solidaire qui comptent. On ne peut donc jamais être totalement déçu !



- J'ai beaucoup aimé : Dur à cuire, de Victor Guilbert ; Le joyeux Noël d'Otto, de Thomas Enger ; Paradise, lost and found, de Christophe Dubourg

- J'ai bien aimé : La fille aux allumettes, de Roy Braverman & Ian Manook ; Nico le petit saint, de Damien Eleonori ; Blanche et les sept assassins, de Jérôme Loubry ; Au bois dormant, de Armelle Carbonel ; Once upon a time... in L.A., de Nicolas Duplessier ; Rouge, de Ivan Zinberg ; Les trois petits porcs, de Ludovic Miserole ; Le "Barbe-Bleue", de Vincent Hauuy ; Le tout petit Pousset, de Jacques Expert ;

- J'ai moins aimé : La peau que j'habite, de Johana Gustawsson ; L'arbre de glace, de Mo Malo ; Sangdrillon, de Nicolas Beuglet ; Boucle d'Aur, de Loraine Letournel Laloue.



Un livre à acheter sans hésitation.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Storia 2020



Je m’étais procuré ce recueil de nouvelles, ainsi que le suivant "Storia 2022", par sympathie pour la bonne œuvre pour laquelle leurs auteurs de ces nouvelles se sont engagés, venir en aide aux personnes frappées par la leucodystrophie, cette maladie génétique neurodégénérative terrible, sans vraiment me rendre compte de la qualité des textes que l’Association Européenne contre les Leucodystrophies, ELA, avait ainsi réussi à rassembler.



Disons-le d’emblée : les nouvelles sont tout à fait à la hauteur de l’idéal poursuivi. Ce sont autant de variantes originales de nos contes d’enfants, "il était une fois...".



Ce premier "Storia" comporte 17 nouvelles d’auteurs réputés, comme Ian Manook et le Norvégien Thomas Enger, et d’autres moins célèbres et connus et compte 410 pages, avec en annexe une brève biographie des auteurs participants et une courte note explicative sur les missions de l’ELA et ses réalisations, notamment au niveau de la recherche médicale.



Apprécier une nouvelle est bien entendu essentiellement une histoire de goût personnel et, si l’ensemble des nouvelles est de qualité remarquable, cela n’empêche naturellement pas qu’on aime l’une plus que l’autre des 17 proposées.



La nouvelle qui m’a touchée le plus est celle de Roy Braverman et Ian Manook "La fille aux allumettes". Une histoire certes particulièrement triste, mais racontée avec une telle empathie et talent que l’on réalise qu’il s’agit d’une perle littéraire rare.



Une nouvelle étonnante est celle de Nicolas Beuglet "Sangdrillon" , une interprétation alternative de la comptine merveilleuse de Cendrillon.



L’auteur norvégien, Thomas Enger, nous surprend avec l’histoire d’un vieux protecteur de forêt et le vol catastrophique d’un sapin de Noël.



Damien Eleonori, qui selon le fondateur d’ELA, Guy Alba, a joué un rôle majeur dans la réalisation de "Storia", rend un hommage à l’amitié sincère entre gosses dans "Nico le petit saint".



Jérôme Loubry a situé sa nouvelle, qui forme une variante dramatique de "Blanche Neige", à Amsterdam. Tandis que Victor Guilbert nous offre une version étrange du "Petit Bonhomme de pain d’épices" et Armelle Carbonel une version personnelle de "La Belle au bois dormant".



Je ne vais pas résumer d’autres variantes de contes populaires, tels "Le Vilain Petit Canard", par Christophe Dubourg, "La Belle et la Bête " par Alice Morgane et "Barbe Bleue" par Vincent Hauuy, ..., mais juste signaler que la nouvelle d’Ivan Zinberg "Rouge" d’après "Le Petit Chaperon rouge" est bizarrement inspirée par une affaire réelle, celle du monstre de Montmartre, Thierry Paulin (1963-1989), qui entre 1984 et 1987 a tué 21 vieilles dames.



Ce recueil m’a tellement plu que j’ai hâte de commencer la suite "Storia 2022".

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Phobia

Phobia est un recueil de nouvelles noires, dont l’achat de chaque exemplaire permettra de reverser 1 € à l’association ELA qui lutte contre les leucodystrophies. A 5 petits euros le recueil, c’est déjà une bonne raison de l’acheter.



Phobia, sorti en poche chez J’ai lu, regroupe 14 textes d’auteurs de polars et de romans noirs qui ont offert leurs talents à cette belle cause. Et du talent, il y en a ! Entre plumes reconnues et auteurs à découvrir, c’est un florilège vraiment varié de nouvelles mettant en scène les phobies, des plus classiques aux plus singulières !



Aucune raison de se priver, donc. Cette lecture en vaut vraiment la peine. De quoi se faire plaisir et faire plaisir autour de soi ! Poussez la porte de vos peurs les plus profondes et découvrez les textes de :

Nicolas Beuglet, et son aventure au bout de soi-même

Jean-Luc Bizien, et son mini polar à l’américaine

Armelle Carbonel, et son récit gothique

Sonja Delzongle, et son récit étoilé

Damien Eleonori, qui débute comme une peur d’enfant

Johana Gustawsson, et son histoire sombre et glauque à souhait (écrite durant sa grossesse, la précision est intéressante)

Nicolas Koch, et son intrigue chiffrée

Mickaël Koudero, et sa plongée dans l’enfer de la guerre

Chris Loseus, et sa rock star mordante (hommage au King)

Ian Manook, et son dialogue digne des meilleurs Audiard

Eric Maravélias, amour à mort

Maud Mayeras, la différence poussée à bout

Olivier Norek, la télé-réalité poussée à bout…

Niko Tackian, et son histoire de matou.



On s’amuse à comparer nos préférées ? Mon tiercé personnel : Manook / Mayeras / Gustawsson.
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Storia 2022



Paru le même jour que le dernier 13 à table, ce recueil de nouvelles n'inclue que des auteurs de la grande famille du noir et du polar. Il s'agit du troisième dont les droits seront reversés à l'association ELA ( Association Européenne contre les Leucodystrophies ) après Phobia paru chez J'ai lu en mars 2018 et Storia 2021 paru aux éditions Hugo poche il y a un an. Une façon de faire une bonne action, de sensibiliser les lecteurs à ces maladies infantiles ( elle se déclinent sous de multiples formes ) et de se faire plaisir puisque des recueils de cette qualité, même si vous boudez les nouvelles en règle générale, je n'en n'ai pas lus souvent.

Mais avant de passer au contenu je vais peut-être parler de cette maladie, même si des familles le font beaucoup mieux que moi au travers de leur vécu, sous forme écrite ou de vidéo accessible par un flashcode en fin d'ouvrage. Confirmant que les aides de l'association parrainée par Zinedine Zidane va certes en grande partie à la recherche mais également aux familles : le budget requis en matériel médical adapté est en effet extrêmement onéreux.



Le témoignage ému d'une mère s'interrogeait sur la faculté du gouvernement à dégager des fonds abyssaux lorsqu'il a fallu s'adapter au covid 19, rechercher un vaccin, aider les entreprises. Et à ne rien faire pour elle ou son fils de dix ans hospitalisé à domicile, ayant perdu toutes ses facultés motrices, devenu aveugle, mettant des couches. Il entend encore, mais c'est provisoire. Et pourquoi est-il dans cet état presque végétatif, aux portes de la mort, alors que tout allait bien à la naissance ? Parce qu'il a hérité de mauvais gènes.

Moins d'un enfant par jour naît en France avec cette pathologie qui ne sera détectée au plus tôt qu'au bout de quelques mois, souvent après plusieurs années. Cette maladie neurodégénérative, on peut désormais en ralentir les effets destructeurs via des effets cliniques, des structures adaptées. Quelques années de gagnées avec la chair de votre chair que vous n'aimez que davantage pour son courage. Mais au final ses premiers pas seront du passé quand ramper deviendra son unique moyen de déplacement, ses premiers mots ne seront plus que des borborygmes, et une paralysie totale finira par vous l'ôter avant l'arrivée de la grande faucheuse.

Votre vie sociale en souffrira, le regard d'inconnus sera souvent gêné, parfois déplacé. Pour se faire des amis il faut taire son quotidien et simuler une joie de vivre sans trop mentionner les visites aux hôpitaux et les batteries d'examens qui rythment votre quotidien. Parce qu'il ne faut surtout pas mettre mal à l'aise nos interlocuteurs.



Il est devenu coutumier de donner une thématique désormais aux recueils de nouvelles. Je ne sais pas qui a instauré cette mode. Des textes courts sont commandés pour figurer dans une anthologie particulière. Les noms des auteurs sont probablement plus vendeurs que la qualité des textes. Cela dit, ça n'est pas non plus inintéressant de voir comment peut se décliner un même sujet, certains écrivains en profitent pour sortir de leur zone de confort et surprendre leurs lecteurs. Mais la qualité est rarement régulière. On lit frénétiquement un petit bijou d'inventivité et après on se fait chier comme un rat mort. C'est peut-être pour ça que les nouvelles n'ont pas toujours l'accueil qu'elles mériteraient.

C'est à nouveau Damien Eleonori, auteur de la mort n'existe pas, qui réunit de nombreux auteurs pour faire parler de cette association ELA. le premiers des thèmes proposé était la phobie, les contes de fée dans une version détournée et plus moderne l'année dernière, et j'ai beaucoup aimé celui-ci : Les auteurs doivent se mettre en scène dans une anecdote, un fantasme, un cauchemar. Quasiment tous les narrateurs et narratrises seront donc les écrivains eux mêmes qui vont entraîner le lecteur dans d'insoupçonnés délires.

Parce qu'il est bien connu que les auteurs de romans noirs ne sont pas bien dans leur tête.

Et c'est ainsi que nous retrouvons quelques uns de nos auteurs préférés, et quelques inconnus également, dans des mises en abîmes où ils incarnent un jumeau virtuel, lui même écrivain, racontant ses déboires avec son éditeur, mettant un point final à son roman, en plein salon du livre avec ses lecteurs. Certains prennent plaisir à jouer les monstres, d'autres préfèrent parler de leurs proches ou encore de leurs souvenirs.

Certains par contre n'ont pas vraiment joué le jeu, incarnant juste n'importe quel personnage lambda, se contentant de lui donner leur prénom ou de parler de lui à la première personne du singulier. Ce qui ne veut pas dire pour autant que sa nouvelle était ennuyeuse.



L'une de mes préférées a été celle du Québecois Hervé Gagnon. Son alter ego, un auteur répondant au nom d'Edgard Wagner, est abasourdi en entendant aux informations que Blanche Neige et les sept nains allait être interdit sous toutes ses formes, le film portant préjudice aux personnes de petite taille. Alors Edgard se met à rédiger un long pamphlet libérateur en se posant des questions humoristiques sur ce qu'ont devrait interdire par mesure de tolérance, pour ne heurter personne. Retirer Obélix et le père noël qui pourraient offusquer les obèses ? Ne plus vendre les chaussures par paire par respect pour les unijambistes ? Si le bikini est aujourd'hui considéré comme sexiste alors la burka peut-elle être le symbole de la libération de la femme ?

"On réécrit Barbe bleue pour cause de violence conjugale ?"

Et son discours n'en finit pas de parler de toutes les minorités, de tous les courants sexuels si nombreux qu'il n'y comprend plus rien, et ce qui en ressort avec un humour acide c'est que la tolérance ne se demande pas pour tout et à n'importe quel prix, et qu'il ne faut pas rendre l'homme blanc hétérosexuel responsable de tous les maux.

Je l'ignore mais j'emets l'hypothèse qu'Hervé Gagnon a été probablement énervé après les accusations de racisme à l'encontre d'Annie Cordy, d'Hergé, ou d'Agatha Christie qui s'était appuyée sans aucune arrière-pensée sur une vieille comptine de 1869 quand elle rédigea les dix petits nègres. Ou encore des accusations de pédopornographie complètement infondées auprès d'un de ses confrères écrivain, Yvan Godbout, dont le livre Hansel et Gretel avait été interdit provisoirement.



Ils sont deux à rêver du prix Goncourt dans ce recueil.

D'abord il y a Victor Guilbert, persuadé qu'Urinoirs pour dames fera un très bon titre pour le prochain prix et qui, sous l'effet de psychotropes, écrira frénétiquement l'histoire de Solange, dame-pipi à l'aéroport de Roissy, pleinement épanouie par son métier, sa vocation. Il apprendra parallèlement que son richissime voisin n'est autre que Guillaume Musso, et se mettra en tête de lui voler son manuscrit. Quiproquos et sourires garantis !

Si vous l'ignoriez, Fred Mars, auteur de la lame mais aussi de nombreux manuels de sexologie, et Mö Malö, auteur bien français de polars nordiques, ne font qu'un. Mais ils se dissocieront dans "Le point G" et accueilleront à leur table Emma, romancière de livres érotiques, afin de réunir leurs talents respectifs pour régiger le futur Goncourt à six mains. Ce qui est bien sûr formellement interdit. Arriveront-ils à écrire le texte parfait sous une seule identité ?

Là encore, un texte qui détend, à lire avec beaucoup de second degré. Mais on y apprend aussi plein de petites choses sur le Goncourt.



Autre auteur aux multiples identités, avec lesquelles il va d'ailleurs jouer tout en s'amusant avec le lecteur, Ian Manook et Roy Braverman, son alter ego qui écrit désormais des thrillers à l'américaine. Lui va voir son appartement se remplir peu à peu des personnages issus de son imaginaire alors qu'il est en pleine crise de la page blanche. Et ses personnages ont des exigeances. Blanche par exemple en a assez de se faire défoncer le cul dans une scène mièvre que l'auteur n'a de cesse de réécrire. Son amant se rebelle également et exige un twist dans lequel il tomberait amoureux d'un homme d'église, même s'il n'y en n'a pas le moindre dans le livre en cours.

Paradoxalement, l'auteur se défend ainsi : "C'est moi qui décide de qui vit et qui meurt dans mes romans", autrement dit il est le seul maître à bord.

Mais il explique aussi en conférence de presse que "Ce sont mes personnages qui décident de mes romans." Encore une nouvelle totalement barrée d'un auteur qui s'en donne à coeur joie en donnant vie à ses personnages.

Marlène Charine choisira une formule approchante puisqu'un soir trois de ses personnages récurrents ( Tombent les anges et Inconditionnelles sont publiés chez Calmann Levy ) prendront corps sur la banquette arrière de son véhicule et auront eux aussi des exigences, notamment de faire partie de son quotidien comme des personnes à part entière. Mais comment les présenter à sa famille ?



Quelques uns ne s'éloigneront pas de leur terrain de jeu favori et resteront dans le polar, au sens large du mot.

C'est le cas de Damien Eleonori qui va mettre en scène un double interrogatoire, celui du couple Barent interrogé par un commandant suite à la disparition d'une jeune femme à proximité de leur domicile, peu après y avoir été invitée. Mais où est donc l'auteure dans tout ça ?

Même question dans la nouvelle "dernière limite" de Ludovic Lancien, où il est question d'un cauchemar onirique dans lequel Lucie croise le jeune Adam dans un état de putréfaction avancé, qui la maudit avant de s'enflammer sous ses yeux. Elle se verra également dans un cimetière s'arracher les ongles pour creuser dans la terre sous laquelle repose le corps de sa mère. Et ainsi se succèdent les épisodes anxiogènes de Lucie, enfermée dans son imaginaire infernal.

Et Angelina Delcroix, qui a été criminologue et psychothérapeute, reprend le temps de son histoire sa casquette de psy. Parmi ses patients, Maxine, seule au monde et qui manque cruellement de confiance en elle. Alors que la déontologie l'interdit, Angelina va nouer un lien très fort, presque amical, avec cette femme. Elle se sent également responsable parce qu''il semblerait qu'un autre de ses patients, peu avenant, peut-être psychopathe, les ai pris pour cibles Maxine et elle.



Les salons littéraires et les fans perturbés serviront de terrain de jeu à Barbara Abel, Amélie Antoine et Salvatore Minni.

Sous forme d'anecdotes, les trois auteur(e)s se souviennent de rencontres un peu particulière.

-"Comment une si charmante personne peut-elle imaginer des trucs pareils ?" Nous rigolons souvent, mon amie et consoeur Karine Giebel et moi, de cette phrase récurrente qui semble nous définir comme deux monstres déguisés en romancières cordiales et sympathiques - écrit Barbara Abel, souvent en compagnie de la Varoise et du farceur François-Xavier Dillard dans les salons. Un jour elle fera la rencontre plus originale d'une lectrice prénommée Bérénice et de fil en aiguille, les deux femmes se rendront compte que l'imagination littéraire de l'une coïncide avec la vie bien réelle de l'autre. Leurs prénoms, celui de leurs conjoints, leurs professions et bien d'autres détails encore. Et connaissant Barbara Abel, pas toujours tendre avec ses personnages, la lectrice veut s'assurer qu'il ne va rien lui arriver de grave. Comme si sa vie était dictée par la Belge. Alors ? Simple coïncidence ? Piège ? Et dans le cas contraire quelles concessions faire sans dénaturer son style ? Un petit bijou !

Amélie Antoine nous relate quant à elle son quotidien avec son conjoint et leurs enfants, ainsi que ses angoisses qui perturbent son comportement et la rendent agressive, invivable.

Elle a en effet reçu l'inquiétant message "Souviens-toi l'été dernier" dans sa boîte aux lettres. Ou plus précisément "Je sais ce que tu as fait. Il est temps de payer." Même chose sur messenger. Un véritable harcèlement. Et ça n'est pas le premier puisqu'un fan obsessionnel ( je précise ici quand même que ça n'était pas moi ) se rendait à chaque salon pour la rencontrer et passer du temps avec elle où que ce soit, imprimait chacune de ses photos disponibles sur internet ou ailleurs après l'avoir fait agrandir. D'abord flattée, elle a ensuite appréhendé chacune de ces rencontres. Est-ce qu'il serait de retour ? Quel secret cache Amélie ? En dépit d'une fin un peu convenue encore une réussite que cette nouvelle où la Lilloise nous confie un peu de son quotidien, tout en nous livrant une autre facette d'elle-même.

Monsieur Concerto. C'était le nom d'un des principaux personnages du roman Claustrations de Salvatore Minni. Qui vient de finir de rédiger son troisième "one-shoot". Ses romans ne sont pas destinés à avoir de suite ou d'enquêteurs récurrents. Lui aussi reçoit d'inquiétants courriers. "Tu sais ce que j'attends de toi."

Jennifer est une fan, et quand il la rencontre à un salon du livre elle est particulièrement insistante : Elle veut retrouver ce fameux Concerto dans un prochain livre. Et l'auteur a beau lui expliquer que ça ne sera pas le cas elle continue à insister lourdement. Victime de vandalisme, Salvatore Minni se demande forcément si tout ne serait pas lié.



Passé, présent et futur : Trois choix pour des auteurs qui incarnent leur propre personnage dans des versions légèrement différentes.

Ainsi Vincent Radureau, entré au service des sports de Canal + en 1992, se souvient d'un des premiers matchs qu'il a commenté. Lady Diana était encore en vie, le tunnel sous la Manche toujours en cours. Et ce jour-là à Manchester s'affrontaient les deux équipes de la ville ( City et Chelsea ). Y jouait alors un petit français du nom d'Eric Cantona. Et le journaliste également auteur de deux romans noirs raconte dans une version peut être un peu exagérée comment il a failli arriver en retard en négligeant le décalage horaire ... et en étant poursuivi par des hooligans dont il avait percuté la voiture en oubliant un instant de quel côté on roulait en Angleterre. Pas alléchant dit comme ça mais au final on a un véritable petit thriller.

Petite scène de famille au présent pour Nicolas Druart ( L'enclave, Nuit blanche, Jeu de dames ). Il incarne son propre rôle de papa d'une adorable fillette de trois ans à qui il va acheter un tipi à la brocante, elle qui adore jouer aux indiens. Et ce malgré les avertissements du vendeur qui ne voulait pas mettre l'objet réputé maléfique en vente. Pas la nouvelle majeure du recueil.

Guillaume Ramezi se projette quant à lui en 2049 où il sera en mission spatiale, et bientôt le premier homme à mettre le pied sur mars. Si du moins tout se passe comme prévu.



Les deux dernières nouvelles, signées Mathieu Parcaroli et Ophélie Cohen, ont trait à la violence conjugale. Et on peut vraiment les rapprocher à plus d'un titre.

L'un commence par un meurtre, le second par un enterrement dans le jardin.

Tous les deux racontent l'escalade dans l'horreur.

"Pour tout et surtout pour rien, il me frappait, m'injuriait, me rabaissait." ( Parcaroli )

"Où que 'aille, il allait. J'étouffais mais je ne pouvais pas le quitter." ( Cohen )

Dans les deux on retrouve le cheminement habituel du pervers narcissique qui prive sa victime de liens extérieurs. Les amis disparaissent.

Les auteurs ne sont pas vraiment présents. L'auteur de "Le cri des corbeaux" a été témoin au mariage qui s'annonçait pourtant heureux. Quant à Ophélie Cohen, elle raconte une histoire à la première personne du singulier mais cette nouvelle ayant remporté un prix et clôturant le recueil, j'imagine qu'il faut la voir comme un cadeau aux lecteurs.

Et dans les deux cas, il ne s'agit pourtant pas de la violence domestique au sens où on l'entend habituellement. En particulier le couple dans "Lui et moi" signé par l'auteure d'Héloïse. Encore deux écrits de qualité.



Et c'est d'ailleurs le cas, honnêtement, des trois quart de ce recueil, il n'y a que quatre ou cinq textes qui n'ont pas remporté ma totale adhésion mais ils ne m'ont pas non plus ennuyé pour autant. Et c'est vraiment très rare une telle homogénéité sur cinq cent pages et dix-sept nouvelles. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs connus mais il ne suffit pas de commander des histoires aux dix écrivains les plus vendus pour assurer la valeur d'une anthologie. Bien au contraire.

Si vous êtes convaincu de ne pas aimer les histoires courtes, trop souvent déçu, accordez leur une dernière chance avec Storia 2022. Au pire des cas vous aurez fait une bonne action.

Son seul défaut au final c'est que si vous avez déjà comme moi un an de lecture devant vous, vous allez avoir envie de découvrir encore d'autres auteurs.

Avouez qu'il y a pire comme reproche.



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Phobia

Comme d'habitude avec ce genre de bouquins il y a du bon et du moins bons une de mes nouvelles préférées et celle de Jean-Luc Bizien que je n'ai encore jamais lu mais qui m'a donné très envie de le lire j'ai d'ailleurs déjà certains de ces livres sur ma liseuse.



J'ai surtout fait cette achat pour la bonne cause qui est derrière et pour découvrir de nouveau auteur car il y en a autant de connu que de moins connu pour moi dans ce recueil.



Un thème intéressant qui est la peur et on voit pour les écrivains toutes sortes de peur et de situations différentes il y a bien évidemment la peur des petites bestioles mais d'autres peur évoquées sont plus originales.



Mentions plus pour moi pour celles de Johana Gustawsson, Jean-Luc Bizien et Chris Loseus.



Un agréable moment picoré trois par trois.
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Storia 2020

J’ai une affection particulière pour les nouvelles. Alors quand un aussi joli plateau d’écrivain du thriller et du roman noir est réuni, ça ne peut que donner envie !



Les voilà rassemblés autour de la thématique de la réécriture de contes.



Et les droits sont reversés à l’association ELA qui lutte pour les enfants atteints de leucodystrophies.



Allez, je vous donne mon top 3, sans hésiter : Mo Malo pour son histoire originale et profonde / Ian Manook aka Roy Braverman pour son récit touchant, à l’image de sa très belle fin / Nicolas Beuglet pour m’avoir fait rire comme rarement dans mes lectures.



Et vous ?


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La mort n'existe pas

Cette lecture pour le moins déroutante m'a beaucoup plue ! J'ai été emportée par l'histoire et par ce savant mélange des genres. Le thriller flirte ici avec le fantastique et l'ésotérisme.



C'est la structure de ce roman qui en fait toute la particularité. Point de longue description, mais de constants allers-retours entre passé/présent et entre plusieurs réalités.



Les scènes sont imbriquées les unes dans les autres. Et les éléments des unes répondent aux questions des autres.

En effet, de subtils détails nous permettent de faire rapidement les liens, pour mettre petit à petit en place les pièces de ce machiavélique puzzle.



Cette construction complexe nécéssite une sacrée maîtrise, et je reste admirative devant le talent de l'auteur !



Vous l'aurez compris, il faut s'accrocher, mais les chapitres courts et une écriture percutante rendent le récit dynamique et addictif.



Les personnages sont plutôt nombreux, mais quelques-uns prennent rapidement plus d'importance que les autres.



Pour ce qui est du fond, on est notamment amené à s'interroger sur la religion, la place de l'homme dans l'univers ou la puissance des sentiments humains.



Toutefois après "digestion" du récit, la structure reste davantage en tête que le fond. Un manque d'explications sans doute. D'où l'étoile manquante ! Mais qui ne gâche pas le plaisir de la lecture ! Je vous conseille donc vivement ce premier roman !

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Phobia



*** Et vous ? Quelle est votre phobie ?***



Cela faisait un moment que ce recueil traînait sur une de mes étagères et je remercie les quatorze auteurs pour le bon moment passé en leur compagnie et pour leurs histoires pour le moins phobiques.



Ils se sont réunis sur un même thème : La Phobie.



Le problème que l'on peut rencontrer dans ce genre de livre où plusieurs nouvelles y sont présentées, c'est qu'il y en a de très bonnes et de très mauvaises. Sur ce coup-là je suis agréablement surprise de les avoir toutes plus ou moins aimées.



Cela dit trois préférences que je cite :



- Du bruit au plafond de Chris Loseus : pour les arachnophobes (vous allez vous régaler d'horreur !)



- Tue de Maud Mayeras : belle histoire (malgré le titre !) pour les hoplophobes.



- Bisou de Niko Tackian : où la vengeance est un plat qui se mange froid pour les ailurophobes (qui est loin d'être mon cas)



Ce recueil m'a également permis de faire des recherches sur les noms (à dormir debout !) donnés aux différentes phobies ... ce qui est très instructif, car les phobies peuvent être nombreuses !



Mais au fait :

Comment appelle - t-on la phobie des phobies ?



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Phobia

"Les 14 auteurs de polars impliqués dans ce projet ont tous des parcours différents mais un point commun : se rassembler pour donner naissance à Phobia.

Dans ce recueil de nouvelles inédites, nos phobies sont disséquées - peur du noir, de la mort, des araignées et même des cons... - et nous lecteurs, sommes malmenés, certes, mais pour la bonne cause."



Après toutes les critiques dithyrambiques que j'ai eu l'occasion de lire au sujet de cet ouvrage, mon avis va faire office de petit mouton noir...

Ce recueil de nouvelles, je l'ai tout simplement abandonné après 6 nouvelles lues.

Petit tour d'horizon. Je décide d'acheter ce livre pour deux raisons majeures, la première: 1€ sera reversé à l'association ELA, la deuxième, 14 auteurs au service d'une même cause c'est autant de découvertes de styles, de plumes, d'univers possibles.

Je me lance dans une lecture commune avec l'une de mes amies, et là, c'est le drame !!!

Nouvelle après nouvelle, notre ressenti est identique, les histoires sont complexes, nous ne comprenons pas toujours l'intention des auteurs ou les fins proposées et nous restons plus perplexes que véritablement emballées.

Certaines nouvelles sont même incompréhensibles ou totalement perchées.

Je ne sais toujours pas aujourd'hui si le moment était juste mal choisi, si c'est le format "nouvelles" qui ne colle pas à mes attentes, si je n'ai pas accroché au thème ou si je n'ai tout simplement pas apprécié les textes proposés.

Quoi qu'il en soit, près de trois semaines sans toucher un livre après cette expérience de lecture plutôt désastreuse. Mon amie a été au bout, et visiblement les dernières nouvelles valent le détour. Un jour, peut-être...
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Storia 2022

Ce recueil de nouvelles format poche m'a fait de l'œil. Ce n'est pas la première année d'édition, pourtant je n'en avais jamais entendu parler. L'association Ela récolte des fonds pour s'unir contre les leucodystrophies. Ce nom complexe désigne un groupe de maladies génétiques orphelines. Les leucodystrophies détruisent le système nerveux d’enfants et d’adultes. Elles affectent la myéline, substance blanche qui enveloppe les nerfs à la manière d’une gaine électrique. A la fin se trouve le témoignage d'une maman d'un enfant atteint. Pour ce qui est du livre, dix-sept auteurs ont écrit des nouvelles dont certaines font vraiment flipper. Une lecture distraction qui permet de faire une bonne action.
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Storia 2020

Il y en a pour tous les goûts, tout en restant dans le noir, bien serré évidemment ! Dix sept auteurs de thrillers détournent contes de fées, légendes et mythes de notre enfance au profit de l’association ELA qui accompagne et soutient les enfants atteints de leucodystrophie.

Chacun nous livre sa petite histoire pour nous faire frémir, et surtout retrouver le mystère des contes d’antan même si la plupart sont revisités en version moderne. J’ai trouvé ce recueil très divertissant, tantôt effrayant, tantôt émouvant, parfois drôle. J’ai découvert la plupart des auteurs (excepté trois que j’avais déjà lu), tous m’ont donné envie de découvrir plus encore leur plume, même si je n’ai pas apprécié de façon équivalente chacune de ces nouvelles.



Noël approche, le recueil colle tout à fait au thème! Alors, faites vous plaisir, faites plaisir à quelqu’un que vous aimez, c’est de plus l’occasion de faire une très belle action et ça ne transmet pas de virus, hormis la thriller-mania : ce petit livre trouvera bien sa place sous le sapin !!


Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Storia 2020

Un bon moment de lectures en compagnie de ces nouvelles qui nt pour but de faire de la réécriture de contes, je l'ai lu par tanche de 100 pages de mon côté afin de ne pas ressentir de lassitude et de continuer d'autres lectures en parallèle.



Cet achat permets également de faire une bonne action pour l'association ELA tout comme le précédent opus PHOBIA, comme chaque ouvrage de ce type certaines nouvelles nous plaisent plus ou moins mais je dis avouer ici que j'ai bien aimé la plupart des récits.



J'ai aimé être dépayse avec la nouvelle de Mo Malo ou j'y ai trouvé un petit côté de la Nuit des temps de Barjavel, j'ai aimé celle de Johana Gustawson qui parle de chaussures, celle de Lorraine Leturnel Laloue qui nous revisite le conte de Boucle d'Or et les Trois Ours.



Cela m'a permis de découvrir certains auteurs également comme Thomas Enger, Nicolas Duplessier, Damien Eleonori, Christophe Dubourg, Ivan Zinberg et Alice Morgane.



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Storia 2020

Ce recueil de nouvelles a été commercialisé au profit de l'association ELA (pour accompagner et soutenir les enfants atteints de leucodystrophie.

Le thème est de détourner des contes de fées, légendes ou mythes et les nouvelles ont été écrites par des auteurs de thrillers.

Un recueil de nouvelles est toujours pour moi l'occasion de lire des textes inédits d'auteurs que j'apprécie déjà et d'en découvrir parfois de nouveaux. Presque tous les sujets sont connus de tous, comme d'habitude ils ont été traités avec plus ou moins de réussite.

À découvrir.
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Phobia

Réunir 14 auteurs de polar pour réaliser ce recueil de nouvelles au bénéfice d'une bonne cause, en soi ça justifie déjà les cinq étoiles. Mais l'ouvrage contient en outre quelques pépites qui viennent étayer cet enthousiasme.

Je pense tout particulièrement à "Raymond", de Ian Manook, qui fait revivre la verve du père Audiard ; jubilatoire !

Je pense également à "Dans le ventre de la bête" de Johana Gustawsson, à "1+1" de Nicolas Koch, à "Du bruit au plafond" de Chris Loseus, à "Je t'aime à la phobie" de Eric Maravélias, à "Tue" de Maud Mayeras, à "Verdict" de Olivier Norek, à "Bisou" de Niko Tackian,

Bref, cela fait donc beaucoup de bonnes raisons pour acheter et lire ce recueil !
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Phobia

Phobia est un recueil de nouvelles qui traitent de nos peurs.

Elles traitent de peurs les plus communes comme celles des araignées ou de la mort à d'autres plus inhabituelles comme les chiffres et d'autres plus farfelues : celle des cons !

Ce sont des nouvelles assez noires mais que j'ai toutes appréciées chacune à leur façon. .

Celle qui m'a le plus fait rire est celle de Ian Manook et celle qui m'a le plus confrontée à mes peurs celle de Chris Loseus.

En plus de passer un agréable moment (plutôt un ̀angoissant moment! ) avec ces nouvelles, vous ferez une bonne action car 1€ est reversé pour l'association Ela.



Bref, j'ai beaucoup aimé!
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Storia 2020

Storia est un recueil de nouvelles inédites de 17 auteurs de thrillers qui se sont engagés pour l'association Ela.

Ils ont revisité les contes de fées, légendes ou mythes de notre enfance.

Souvent dans ce style de recueil, on accroche sur une ou deux nouvelles et le reste est bien moyen mais là j'avoue que toutes sont vraiment prenantes et certaines m'ont même scotchées ! C'est sans nul doute à la qualité des auteurs, certains inconnus pour moi d'ailleurs.

Je recommande car en plus de faire une bonne action, vous passerez un bon moment de lecture !

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Phobia

Ce recueil de nouvelles noires m'a fait découvrir quelques auteurs que je ne connaissais pas encore. C'est toujours très intéressant. Les sujets sont tournés vers les phobies, quelles qu'elles soient. Donc la porte a été ouverte sur certaines assez coquasses. Elles m'ont toutes bien plu avec quelques préférences pour "Le refuge", "Du bruit au plafond" et "Verdict". Une sort du lot pour l'humour noir qu'elle dégage "Raymond". Une belle initiative, pour l'association ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies), expliquée en début de récit. Et que de bons auteurs pour ces histoires, un vrai plaisir. Je suis toujours adepte de ce style d'initiative, et, en général j'achète toujours ces livres ou recueils pour des causes qui en valent la peine. Lorsque l'on peut aider et se faire plaisir en même temps je n'hésite pas.

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Psyché

Un page-turner machiavélique et déroutant : "psyché", de Damien Eleonori, disponible sur Amazon.



Le pitch : 21 décembre 2012. Alors qu'il se réveille dans une chambre d'hôpital, Léo Libérati se remémore les incroyables évènements qu'il a vécu ces trois derniers jours, et décide de rejoindre le toit de l'établissement pour faire le saut de l'ange, à 4h44, entraînant avec lui le monde et l'humanité... Mais que s'est-il passé ces trois derniers jours pour que tout bascule ?



Encore une petite merveille de l'auto édition ! Lorsque je suis tombée sur ce roman au hasard d'une rencontre sur Twitter, je me suis volontiers laissée tenter, sans trop savoir à quoi m'attendre. Et puis je me suis lancée... Pour être littéralement happée par cette histoire envoûtante !



Avec un talent indéniable, l'auteur donne le ton en... commençant son roman par la fin - et quelle fin! - ce qui a de quoi dérouter le lecteur ! Mais l'auteur ne s'arrête pas en si bon chemin, et nous livre une intrigue diabolique à la manière d'un redoutable puzzle, dont les pièces s'imbriquent au fil des chapitres pour construire un tableau finement ciselé, aucun détail n'étant laissé au hasard. le lecteur se retrouve ainsi entraîné dans une véritable spirale infernale, complètement déboussolé, perdant peu à peu la tête et ses certitudes au rythme des rebondissements et révélations, soumis à un suspense implacable, inéluctablement embarqué jusqu'à un dénouement qui le laissera complètement abasourdi et époustouflé.

En grand nombre dans ce roman, les personnages sont remarquablement bien construits et ont chacun un rôle bien précis à jouer, qu'on ne s'y trompe pas, mais dont on ne comprendra le rôle qu'au fur et à mesure de notre lecture.

La plume de l'auteur, particulièrement soignée et vraiment travaillée, est belle et même poétique, ce qui ne fait qu'ajouter à la qualité de ce fabuleux récit, et contribue à captiver un lecteur déjà conquis.



En bref, un formidable thriller fantastique, bluffant et perturbant, à lire sans hésiter !
Lien : https://deslivresetmoi7.fr/2..
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Psyché

L'histoire commence par la fin, Léo dont on ne sait rien, s'échappe de sa chambre d'hôpital où il semble interné et saute du toit.



Là ça fait froid dans le dos. On se demande déjà pourquoi. Et puis il faut bien le dire, débuter un livre par la fin c'est assez particulier. Malgré cela, j'ai continué à lire, page après page. Alors personnellement j'ai eu besoin de bien me concentrer au début pour bien comprendre l'histoire. Mais une fois plongée complètement dans l'intrigue je me suis littéralement fait happé par ce livre. Je ne vous parlerai pas de l'histoire, je préfère vous laisser le plaisir de la découvrir. Mais pour vous donner quand même un peu envie de lire ce livre, je dirai qu'il s'agit d'un combat entre le bien et le mal... Mais pas un combat classique.



Damien Eleonori a su crééer un puzzle machiavélique à souhait. Mises bout à bout toutes les pièces forment alors un puissant chef d'oeuvre ! Ce livre est savamment orchestré par l'auteur qui réussit à vous entraîner dans cette histoire. Avec ce livre, vous allez, trembler, peut être pleurer, écarquiller les yeux, crier, bref, vous l'aurez compris, il ne vous laissera pas de marbres !



J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. En effet, je ne m'attendais pas du tout à me retrouver embarquée dans un tel combat ! Plusieurs fois je me suis retrouvée destabilisée par ce que je lisais, dans la mesure où je ne m'attendais pas à certaines scènes. Ce roman est un thriller psychologique avec une touche de fantastique. Le final est grandiose ! Ce livre pourrait tout à fait, faire l'objet d'une adaptation cinématographique je trouve.



Bon hé bien, maintenant, il ne vous reste plus qu'à découvrir vous même l'effet de Psyché sur votre organisme. Mais attention où vous mettez les pieds, parce qu'une fois commencé vous ne pourrez plus sortir de ce livre avant la fin.
Lien : http://aubazaardeslivres.blo..
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