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Citations de Damien Marie (101)


La tenue de fille de chambre, ça arrange l'ordinaire.
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Dieu soit loué, mon organe est intact.
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Faut jamais lâcher ses rêves.
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La ville et ses lois viennent de s’écrouler. Pour l’instant, les gens sont assommés… Mais dans quelques heures, l’abjection va se réveiller… Chacun va piller son voisin pour défendre sa propre vie.
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Le triomphe et l’argent engendrent des devoirs. Des devoirs et un tribut.
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Pas d’autres contacts, j’ai fouillé dans les réseaux sociaux de mes compagnons d’arts appliqués. Pour le peu que j’ai pu identifier, personne n’a construit une carrière artistique. Personne, à part Célia qui en vend. Je pensais être le seul à avoir raté le coche de mes ambitions. J’ai côtoyé une bonne centaine d’élèves dont il n’y a aucune trace publique de leur passion. Qu’est-ce qui peut bien broyer aussi systématiquement nos rêves ? Qu’est-ce qui ne marche pas avec moi, avec eux ? Nous étions tellement certains de nos destinées, si jeunes et si convaincus. Pourquoi il n’en reste rien ?
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Tu ne vas pas au bout du geste. Le cochon, c’est l’œuvre, il faut en faire quelque chose de fort. Un pitch visuel qui implique toute la démarche dans sa totale crudité. En l’état, je ne comprends pas ce que tu veux exprimer. Hirst l’aurait coulé dans une résine pour immortaliser sa naturalité. Plat le déshabillerait pour en faire une enveloppe formelle vide. Bertholon le composerait en trophées décalés : des demi-corps en taxidermie. Tu comprends la puissance, les messages ? Tu confonds processus de création et sentimentalisme. Tu as toujours été trop fleur bleue. L’art est une pulsion viscérale, tu ne peux représenter le geste d’art brut d’une jolie artiste autiste – super accroche, ça ! – et t’arrêter à une considération éthique.
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Dessiner, c’est aussi écrire. C’est écrire dans toutes les langues à la fois, ma chérie. Certainement le premier langage des hommes. C’est une forme d’expression infinie qui ne sera jamais limitée par un nombre de caractères, ni par des règles de vieux académiciens. En dessinant, tu pourras toujours te faire comprendre.
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Je continue à regarder ma fille comme une magicienne, détentrice de la naïveté primale… En cours de formatage par l’institution.
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Je ne savais pas, je ne voyais pas. La question des sans-abris s’était toujours heurtée à mon bouclier de préjugés. La faute aux instances. Ou peut-être qu’ils étaient contraints par je ne sais quelle organisation… J’avais habillé mon malaise, la réalité est plus crue. Ils sont si nombreux, même ici, chacun avec son histoire. La fin de droits, l’expulsion, l’exclusion, la violence, la fuite, l’exil… Des récits douloureux, partagés malgré l’incohérence des propos, la barrière de la langue, malgré le traumatisme.
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Le cochon avec un cœur… Le cerf hier, c’est des coïncidences, c’est tout. Respire. Reste pragmatique. C’est rien que du hasard qui profite que t’as besoin de rêver pour te faire de bons gros croche-pieds. Merde… Le pouvoir de changer l’histoire… C’est pas une prémonition, c’est du putain de bon sens. Du putain de bon sens.
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Rien ne ressort vivant d’un abattoir.
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Froid dedans, froid dehors… Je regarde l’air que j’expire devenir brouillard. La journée n’est pas si terrible. Je suis à la cour depuis cinq heures. Ça se roule comme au défilé.
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Lui, c’est pas pareil, il peut tout changer.
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Des barreaux pour entrer, ou pour que rien ne sorte… La grande fabrique de viande. À droite, des centaines de milliers de barquettes alléchantes s’entassent dans les camions frigo pour rejoindre de lumineux rayons. À gauche, des camions à bestiaux de trois étages déversent leur cargaison de porcs qui ont été engraissés au plus vite, avec bientraitance bien sûr. La putain de bientraitance dont on nous rebat les oreilles ; process d’apaisement, réduction des antibios, qualité de la nourriture ; élevage sur caillebotis, ou avec accès à des espaces paillés pour gagner son petit label en optimisant les mètres carrés de production. Qu’est-ce que tu veux parler de bientraitance quand la finalité est de te bouffer ? J’ai rien d’un végétarien, j’en mange ma part, mais qu’on vienne pas me bassiner avec un marketing de bonne conscience. Venez ici, faites une petite visite guidée du marché de la mort avant de parler du bien-être animal, ça laisse rarement indifférent. Avec la réfrigération, l’odeur devient épaisse, graisseuse. Elle s’infiltre dans tout. Le bruit continue de la chaîne de carcasses qui défilent devant vous ; des milliers de carcasses chaque jour. Ça vous hante les rétines, le frigo de Dante et Bosch. Je redoute toujours la promiscuité du vestiaire. Silencieux. Pas de blagues graveleuses, pas de posters à la con. Juste des yeux qui s’éteignent. Des morts qui sont vivants quand même. T’as mille fois raison, ma puce. Doublure molletonnée, combinaison, tablier, bouchons d’oreilles, charlotte, casque, masque, bottes, désinfection des bottes ; le process, encore le process. Alain, le chef d’équipe, m’indique mon poste du jour : le crachoir. C’est pas pire. À l’extérieur, les cochons avancent enclos par enclos ; stabulation et diète pour une phase de destress. Cherchez pas d’empathie là non plus, le stress, c’est surtout mauvais pour la qualité du rôti et vingt-quatre heures sans bouffer c’est aussi moins de merde à vider. J’vous ai pas promis du rêve. Puis les cochons sont poussés vers les tunnels d’électrocution. Le tapis roulant les entraine à chevaucher un pont sous leur ventre qui finit par les soulever pour qu’ils ne touchent plus le sol. En lévitation dans le canon d’un revolver. Alors leurs 110 kilos engraissés en six mois reçoivent une décharge de chaque côté de la tête et sur le cœur. Leur corps se raidit, le choc les anesthésie instantanément. Le crachoir les jette, tête en bas, sur un toboggan, comme des valises à l’aéroport ils dégringolent vers moi qui leur enfonce le trocart dans la carotide. Un aspirateur à sang pour les vider de leurs 5 à 7 litres en quelques secondes. Pas plus. Le crachoir jette un porc sur le toboggan environ toutes les 10 secondes, 16 heures par jour, 5 jours sur 7. 25.000 cochons tout roses par semaine. J’ai à côté de moi mon aiguillon électrique pour les bêtes qui bougent encore trop. C’est souvent. Je vous jure, c’est pas le pire poste. L’éviscération, je ne vous en parlerai pas.
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Le chef des cochons zombis, c’est le papa de Bambi, parce qu’il est mort lui aussi…
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Alors, il était une fois une princesse si belle et si douce que même son chaton n’était pas si doux. Mais les murs de son château étaient devenus sa prison depuis que la forêt grouillait de cochons zombis qui passaient leur journée à gratter la terre à la recherche de choses à dévorer. Tous les jours, leurs sabots frappaient aux portes du château. Seul le chevalier à la baguette arc-en-ciel, qui avait déjà fait fuir le loup, pourrait la libérer.
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Alors t’as qu’à inventer une histoire, alors ! Je veux dedans : une princesse, un chaton, le loup, un château, un bâton arc-en-ciel, et… et des tout petits mignons cochons ! […] J’veux pas des loups gentils, je sais, je sais, je sais, on a qu’à avoir des cochons méchants qui encerclent le château, des cochons zombis !!!!
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Je tue des cochons du matin au soir, et une semaine sur deux, du soir au matin.
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C’est au départ assez simple. Deux humains… Souvent un lit et quelques minutes de sueur. Quelque chose qu’on ne contrôle plus. Des corps qui parlent. C’est assez simple. Mais ça ne l’a pas été. Alors, j’ai arrêté de fumer… Spermogramme, bilans de fertilité… Recherche de facteurs génétiques. Et puis Aude a morflé ; insémination artificielle, fécondation in vitro… Une fois, deux fois, trois fois… Espoir, fausses couches, encore et encore… Les putains de fausses couches. Et puis les gamins des autres, partout des mômes qui naissent comme une pluie de bonheur, un bonheur qu’on te précise ne pas pouvoir imaginer. Et les jeunes papas au bar te dégueulent la vraie chance que tu as d’avoir tes nuits à toi, de ne pas connaître l’enfer des biberons et des couches.
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