NICHOLAS JOSEPH FANTE
Salut enfoiré
trois ans déjà que tu as sifflé ton dernier quart de bourbon de supérette
puis craché tes tripes et ton sang
sur le sol de la cuisine
que tu as
nié et bluffé
que tu es
mort
assuré à cent pour cent – désespérément seul
aussi blanc que les draps impeccables de ta femme
je ne vois toujours pas le sens
ni l'idée
ni l'ombre d'une sagesse
ni quelle symétrie spirituelle
autorise cette souffrance
et cette perte
Tout ce que je sais, tu avais l'alcool dur et du génie – paumé triste colérique
J'aimerais juste avoir eu le temps de te dire au revoir