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Note moyenne 4.04 /5 (sur 452 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Findlay (Ohio) , le 23/11/1947
Biographie :

Dan O'Brien est un écrivain et éleveur de bisons américain.

Il s'impose comme l'un des chantres de la défense de la nature. Spécialiste des faucons, il milite pour la protection des espèces menacées et vit actuellement dans son ranch du Sud-Dakota.

Fauconnier, éleveur — il commercialise les bisons qu’il élève via la Wild Idea Buffalo Company qu’il a créée dans une optique écologique et éthique — il est aussi professeur de littérature, d’écologie ainsi qu'un spécialiste des espèces en voie de disparition.

"Tous mes livres sont consacrés à la nature, parce que je vois le monde en tant que biologiste. Certains écrivains sont fascinés par les relations humaines, moi je m'intéresse aux relations avec la nature, entre les espèces."

Son autobiographie, "Les Bisons du Cœur-Brisé" (du nom de son ranch, "Broken Heart") est son 8ème livre.
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Source : http://ecrivainsmontana.free.fr
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Dan O'brien - Bisons des grandes plaines


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« Alors j’ai pensé aux bisons. Ils sont depuis longtemps un emblème de toute vie sauvage en déclin. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, lors d’une des entreprises humaines des plus honteuses de tous les temps, nous avons massacré les bisons, que ce soit par goût du sport, pour certaines parties de leur corps, ou dans le but de décimer les Indiens. A peine un millier d’entre eux ont survécu. Nous avons presque anéanti une espèce unique au monde, qui prospère seulement dans le centre du continent américain. J’ai longuement réfléchi à ça, assis sur la véranda, face au million d’étoiles qui traversaient le ciel. Cette injustice m’a dégouté et avant que l’épée d’Orion pointe Harney Peak, j’ai su qu’il y aurait dans mon avenir au moins une tentative de rétablir l’équilibre des Grandes Plaines. Et que les bisons en feraient partie. »
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Quand je suis en forme, le premier rouge-gorge me transporte de joie, le premier orage me grise, le premier gel m’inspire, la première neige m’emplit d’admiration.
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Malheureusement, il n"existe aucune technologie pour réhabiliter une couche arable détruite par les mauvaises pratiques agricoles. Elles est constituée de plusieurs siècles de végétaux en décomposition et le processus ne se développe que dans des conditions idéales. Je ne vivrai jamais assez longtemps pour voir renouvelé un seul centimètre de cette couche érodée.
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Devant nous, une immense langue de terre s'étendait sur des kilomètres sous le ciel pâle de janvier. De l'armoise, des yuccas et de fines congères s'étalaient à perte de vue jusqu'au-dessous du soleil levant. Entre nous et les Badlands qu'on apercevait au loin, des centaines d'hectares de taches et de stries brunes se déplaçaient comme un banc de poissons sur une immense étendue d'eau salée.
Il m'a fallu quelque temps pour me rendre compte de l'échelle mais j'ai fini par comprendre que toutes ces taches et ces stries étaient en réalité des bisons.
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Je roulais trop vite et, en débouchant sur un talus poussiéreux, j’ai failli m’encastrer dans un énorme bison. Voluptueusement allongé au milieu du chemin, il était étendu au soleil comme un gros matou d’une tonne. Mis à part une baleine aperçue un jour, c’était la créature la plus grosse que j’avais jamais vue. J’ai freiné mais j’étais beaucoup trop près et, comme je me démenais pour passer la marche arrière, il a relevé la tête et m’a regardé droit dans les yeux. J’étais suffisamment près pour voir le pare-chocs du pick-up se refléter dans ses sombres yeux ronds surmontés d’une touffe de poils noirs et frisés. Sa tête était aussi grosse qu’une machine à laver.
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- Quand il s'agit de boulot, un ado ne vaut qu'une moitié d'homme. Et deux ados ensemble, ça vaut que dalle.
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Alors que la femme est satisfaite et se laisse nourrir, elle et ses enfants, par la prairie, l'homme s'acharne à plier son environnement à son bon vouloir, pour façonner, "pardieu", un jardin correct. Un jardin semblable à celui qu'ils avaient en Ohio, ou en Virginie, ou en Norvège, ou dans l'un de ces milliers d'endroits où étaient recrutés en masse les pionniers improvisés et mal informés. J'aime à penser que l'éclair de douleur dans le regard de la femme résulte non pas de la rudesse des terres, mais de l'angoisse à la vue de son homme et de son combat contre une bête à la fois trop difficile à vaincre et trop fragile pour résister à ses mauvais traitements.
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L’introduction d’une espèce étrangère, comme les vaches, perturbe ces relations naturelles et menace l’écosystème d’entropie. Ces millions d’années de coévolution créent des espèces qui entretiennent des relations symbiotiques et cela s’étend à la relation de l’homme au bison, pourvoyeur de nourriture.
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Nous avons commencé à chasser. Comme l'écrit José Ortega y Gasset dans ses "Méditations sur la chasse", nous étions bien plus que de simples spectateurs en pleine nature. Nous faisions un avec elle : physiquement et spirituellement, nous faisions marche arrière. Une femme de la tribu des Laguna m'avait un jour expliqué que la chasse n'est pas une question de surpasser la proie d'une manière physique ou mentale. Elle avait ri à l'idée qu'un homme puisse tuer des animaux qui ne souhaitaient pas mourir :
- Aime-les, m'avait-elle dit. Prouve-leur que tu les respectes et ils viendront s'offrir à toi. Ça ne demande pas grand-chose. Un simple rituel pour les honorer.
Cette femme chassait le cerf. Elle ne rentrait jamais bredouille, c'est pourquoi j'avais pris son conseil très au sérieux.
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quiconque possède une connaissance rudimentaire de ce qu’implique le retour d’un jeune animal à la nature saisit l’incroyable optimisme rassemblé dans ce verbe, sa naïveté et son arrogance, même, qui pousse à mésestimer les conséquences d’une telle remise en liberté. Il est devenu commun chez les naturalistes bien intentionnés de créer des centres de « ré-introduction » pour les oiseaux de proie blessés ou orphelins. Nombre de ces centres les nourrissent, les éduquent jusqu’à ce qu’ils estiment les rapaces prêts à être introduits. Mais ces programmes de réhabilitation soufrent d’un véritable défaut : ils ne fonctionnent jamais. Un oiseau de proie blessé ou tombé du nid est, la plupart du temps, un oiseau de proie condamné à mort. Le remettre en liberté, si enivrante que soit l’expérience pour l’humain, n’en revient pas moins à l’exécuter. Les oiseaux de proie sont des animaux fragiles. Leur évolution veut que seuls les meilleurs survivent (à peine dix pour cent atteignent l’âge adulte). Les meilleurs ne tombent pas du nid, les meilleurs ne se cassent pas l’aile. Les meilleurs sont des êtres parfaits, ils n’exigent rien des humains, si ce n’est un environnement décent. Le système de sélection naturelle et de reproduction chez les oiseaux de proie est compliqué et peut paraître, en termes humains, cruel et sévère. L’idée qu’il nous serait possible d’améliorer ce système est la preuve tangible de notre orgueil démesuré. 
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