Et quand la Mort arrive, ne serions-nous pas prêts, pour la plupart d'entre nous, à céder toutes ces pages, toute cette vie gaspillée en pattes de mouche et en gribouillis, contre une seule journée de plus, une seule journée pleinement vécue et ressentie ? Quel prix serions-nous prêts à payer, nous autres écrivains, pour cette unique journée supplémentaire passée en compagnie de ceux que nous avons ignorés tandis que nous étions enfermés à grattouiller et à griffonner au cours de nos arrogantes années d'isolement solipsiste ?
Échangerions-nous toutes ces pages contre une heure, une seule heure ? Tous nos livres en échange d'une minute réelle ?