À la recherche de ses origines juives,
Michèle Sarde mène l?enquête à travers toute l?Europe.
Octobre 1944, Marie Benrey et son époux Moïse sont déportés depuis l?Italie. Direction Auschwitz. 70 ans plus tard, sa petite-fille,
Michèle Sarde retrace son parcours depuis sa Roumanie natale, la Bulgarie qu?elle épouse, jusqu?à l?Italie et la France, refuges illusoires. À la recherche de traces, de témoignages, elle sillonne l?Europe centrale jusqu?en Israël, reconstruit l?arbre généalogique paternel et révèle cette grand-mère atypique.
Michèle Sarde entremêle habilement le récit de son enquête, richement documenté, à celui de la vie de son aïeule, juive sépharade, au tournant du siècle.
En dévoilant la destinée de Marie Benrey,
Michèle Sarde convoque deux guerres, les déchirures fratricides des Balkans, l?antisémitisme et la douloureuse diaspora du XXe siècle. Elle met en lumière la vie méconnue des sépharades en Europe centrale, leurs coutumes et leur langue judéo-espagnole, le ladino, pendant du yiddish. Chronique familiale, enquête haletante, ce récit hybride invoque une lignée de femmes fortes qui font face à l?histoire.
? À la manière des Disparus de
Daniel Mendelsohn,
Michèle Sarde exploite habilement une importante documentation que l?on voit se constituer peu à peu pour faire le récit d?une vie.
?
Michèle Sarde a obtenu le prix Wizo 2017 pour son précédent ouvrage
Revenir du silence, qui inaugurait un nouveau cycle dans son ?uvre autour du devoir de mémoire. Ce premier opus était consacré à son ascendance maternelle.
Romancière (Histoire d?Eurydice pendant la remontée), essayiste (
Regard sur les Françaises) et biographe (
Colette, libre et entravée, couronné par l?Académie française et Vous
Marguerite Yourcenar),
Michèle Sarde, agrégée de Lettres et longtemps professeure de littérature et culture française à Georgetown University, a consacré une bonne partie de ses livres à l?observation des femmes. Son précédent ouvrage,
Revenir du silence, publié aux Éditions Julliard a été consacré par la Wizo en 2017. Les liens entre l?écriture et la vie, l?expérience concentrationnaire, ainsi que la mémoire personnelle et historique, hantent toute son ?uvre.