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3.74/5 (sur 315 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avignon , le 09/07/1950
Biographie :

Daniel Arsand est un écrivain français en même temps qu'un éditeur spécialisé dans la littérature étrangère.

Il est l'auteur de plusieurs romans : "La Province des ténèbres", "En silence", "Ivresses du fils et des chevaux noirs".

En parallèle, son rôle d'éditeur est avant tout celui d'un « passeur », c'est-à-dire d'un lecteur qui permet au public francophone de découvrir des auteurs étrangers. En ce sens, Daniel Arsand est le « passeur » de William Trevor mais aussi de trois autres écrivains irlandais : Keith Ridgway (prix Femina étranger 2001), Hugo Hamilton (prix Femina étranger 2003) et Joseph O'Connor. Enfin, il a fait traduire la romancière turque Elif Shafak.



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Au sommaire de ce (Book) club, deux romans intimes qui racontent l'homosexualité à travers des souvenirs et des adolescences hors des normes imposées. Daniel Arsand est éditeur et écrivain, auteur de "Moi qui ai souri le premier" (Actes Sud, août 2022). Il y rassemble trois souvenirs de jeunesse où se jouent des événements violents qui pourraient raconter l'homophobie. Guillaume Perilhou publie "Ils vont tuer vos fils" (L'Observatoire, août 2022), l'histoire de Guillaume, 15 ans, qui, pour vivre sa vie comme il l'entend, résiste au foyer, aux électrochocs et à l'hôpital psychiatrique. L'occasion de revenir sur le lien de ces auteurs avec les littératures traitant de l'homosexualité et, plus généralement, des thématiques LGBTQIA+, et avec des librairies comme l'emblématique Les mots à la bouche, aujourd'hui située dans le 11e arrondissement de Paris. #lgbt #adolescence #bookclubculture ____________ Venez participer au Book club, on vous attend par ici https://www.instagram.com/bookclubculture_ Et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #bookclubculture Retrouvez votre rendez-vous littéraire quotidien https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqL4fBA4¤££¤7L'occasion De19¤££¤ ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-book-club-part-2 Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture

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Maman, un mot solaire qui la ravissait et la hersait de tristesse. Ils l'avaient arrêté, elle en avait été avertie. Des âmes charitables avaient dégurgité devant elle la scène [...] Au plus refoulé d'eux, les Hirschkuh le savaient. Leur fils aîné, ce Golo qui se persuadait d'être supérieur à tous. Le père, puis la mère, ils avaient tous été convaincus que ça se terminerait mal pour Klaus. [...] Mais on s'en était remis, il y avait plus grave, certains jours, qu'un fils disparu, emprisonné. Pourquoi en savoir plus ? Avant-guerre, au début de la guerre, il les avait en quelque sorte déclassés par ses mœurs (d'eux, les gens normaux, disait-on qu'ils avaient des mœurs ? Ils couchaient, ils aimaient, ils se mariaient, ils engendraient surtout, mais ils n'avaient pas de mœurs), il les avait rendus douteux à eux-mêmes, à une société toute entière. Comment pardonner ?
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Il avait sangloté lors du service funèbre. On avait remarque son extrême sensibilité, elle serait, pour les nazis, inqualifiable. "Que voit-on encore de toi ?" Ironie, ensuite mépris, enfin haine. Logique qui ne concerne que l'être humain. Trop facilement ému, le gars, et il était déjà condamné.
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Un drôle de silence l'étrillait, le dépiautait. C'est dans et par ce silence que les Hirschkuh l'avaient reçu. Leur honte d'avoir pour fils un inverti, une paroi de feu, et paroi de peur que la sienne. Leur honte était aussi inadmissible que sa peur était injuste. La joie sur cette planète et en Klaus n'était que de surface. Il attendait de vrais bras autour de sa peau, et des paroles incandescentes qui le délivreraient de visions comme des serres.
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Tous ces morts et un unique virus en forme d'oursin ou de pelotes d'épingles.
[...]
On ne parlait que de cette endémie. On disait qu'il n'y avait que les pédés pour transmettre une merde si vicieuse. Un homosexuel se repérait à sa facilité à contaminer, et pas d'états d'âme chez lui. L'obscurantisme grondant comme un raz-de-marée. La tolérance en quenouille. Un luxe, la tolérance. Et ennuyeuse. Endormante. Et qui berçait moins que la haine.
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La majorité des détenus l'abominait, parce que pédé, le détestait et le méprisait plus encore même que les nazis, parce qu'il s'arrangeait pour ne pas crever, pour bouffer à peu près bien, avoir une belle gueule et coucher avec des garçons, et voilà qu'on échappait à la mort. On apprenait que la tante de Bâle ou de Paris ou de Prague, cette traînée avec une queue entre les jambes, eh bien les médecins nazis la lui avaient coupée, sans anesthésie, et qu'est-ce que ça couine un pédé qu'on châtre.
Oui, les tantes s'en sortaient mieux que les gens normaux, pensaient les détenus.
Ça, ça devait être dit.
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Les passants en ce moment s'offusquaient de ses larmes qui coulaient enfin, le corps se vidait de ses larmes, mille ans de sanglots et de silences, mille ans et des poussières, ce brouillard de poussière. Les larmes sont dégoûtantes. Le kapo ricanait, et les autres, les comme Klaus, des déportés de tous poils et de toutes langues, ils grognaient leur rire : "Tu pleures comme un cochon."
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Il avait remercié. C'était agréable de remercier. On remerciait avant la guerre. De quoi remercier, après ? Là-bas, "sais-tu de quoi je parle, Heinz, le sauras-tu un jour ?", on ne remerciait pas, ou pour ne pas recevoir des coups, remercier pour ne pas crever, c'était ainsi, là-bas.
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« Le troisième samedi du mois de mai 1990, à midi tapant, le musée Lily Hagopian fut inauguré. Hormis un officier municipal et une maigre phalange d'huiles de la région, ne participèrent à la cérémonie que les neuf membres de l'association qui avait autorisé une villa à être convertie en temple ? idée inspirée par la piété filiale ou quelque sentiment plus obscur, mais tout aussi trouble et tout aussi dévorant. En sa qualité d'unique rejeton d'une femme à la mémoire de laquelle était vouée l'édifice, Simon Hagopian prononça l'inévitable discours imposé par la circonstance. Un discours qui surprit, voire choqua, consterna surtout l'assemblée par sa brièveté d'épitaphe. "Epouse et mère, voyageuse parfois, extravagante à ses heures, maman mourut à la clinique Bonvallet, le corps depuis trop longtemps harassé de maux. La pauvre chose qu'elle était rendit l'âme en me parlant de l'amour. Ce lieu où vous êtes raconté une existence tour à tour insignifiante et magnifique, qui couvrit plus de sept décennies de notre siècle." L'homme se racla la gorge, puis se tut. Il avait l'air exaspéré.»
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"Torche -toi, tu t'es chié dessus, ici comme là- bas, c'est pareil.Torche- toi avec ton numéro, 5395, ne t'y engloutis pas dans ce numéro, ce n'est pas un puits, ne meurs pas dans ces quatre chiffres, dans ces quatre années , dans ce paragraphe 175, parmi ces milliers de morts, demain, ça ira mieux, tu iras te balader dans Paris, la nuit , tu seras en chasse, la ville est peuplée de garçons .
On l'avait frappé ce soir, et ce soir il se lava avec avec des gestes lents, prudents.......le gant de toilette le nettoyait d'une crasse invisible........"
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Sur les marchés de Tabriz, les éventaires qui regorgeaient de rouleaux de soie, de coton et de taffetas, proposaient l'ambre et le musc.La lactescence des perles et le vert des émeraudes irisaient de reflets la nuit des arrières- boutiques. Depuis le sac de Bagdad par les Mongols, Tabriz s'était octroyé en Perse le statut de capitale du négoce. Nestoriens et Jacobites s'y côtoyaient sans animosité. Mais la religion iconoclaste des Mohométans opposait ses fanatiques aux fous d'un crucifié et ressuscité d'entre les morts. Les guerres saintes se profilaient à l'horizon.
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