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Critiques de Daniel Bourrion (16)
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J'ai été Robert Smith

Le souvenir de la sortie de l'adolescence, de la vie coincée, de l'admiration pour un chanteur, du désir d'être lui, de l'imitation, d'une nuit de défaite sans doute tellement devinée à l'avance, au delà de l'espoir, ou avec cet espoir né empoisonné.. et de la rencontre, plus tard.

Un adieu qui ne veut pas l'être tout à fait, de l'homme «mûr»
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J'ai été Robert Smith

Des souvenirs d'adoration, la jeunesse qui revient dans une identification clownesque à l'idole. Avec une belle distanciation à lui-même, en de longues phrases musicales et ironiques, Daniel Bourrion nous fait revivre cet événement, son impossible nostalgie mais surtout ressuscite l'exaltation, les moments de découvertes, l'émotion de la musique sans avoir en parler. J'ai été Robert Smith et ses belles bonus tracks, La Nostalgie Robert, dessine un rapport sensible moins au chanteur des Cures qu'à celui qu'on a été, qu'on aurait pu être.
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J'ai été Robert Smith

« J'ai été Robert Smith une nuit, une soirée du moins. » Daniel Bourrion est jeune. Dans les années 80, il va vivre une soirée émancipatrice. Dans un village en Lorraine, où la campagne assigne les replis, les mouvements ordonnés, les jours semblables les uns aux autres il va bousculer l'ordre établi. « Qu'on s'imagine donc, ce que c'était que de faire ça, se laisser les cheveux pousser jusqu'au plancher au moins (on exagère un peu, disons jusqu'aux épaules) et puis un soir en faire une chose ébouriffée. » Daniel Bourrion se prépare, maquillage, mimétisme : Robert Smith. « Une rencontre imparable. » Ce récit d'une transmutation est un kaléidoscope sociétal et sociologique. On aime le style poli digne d'un génie évident. L'écriture qui nous murmure à l'oreille l'idiosyncrasie d'une époque, de sa propre vie, toujours d'une voix douce dont on voudrait retenir à jamais les sons des confidences. « Quand moi, j'aurai tourné la page, celle de ces années où je voulais être lui parce que je ne parvenais même pas à être moi et donc que grimé, il me semblait que le monde serait vivable, ce qu'il n'était toujours pas. » Daniel Bourrion est ici. le dos collé au mur, il ne bouge plus. Les pensées s'entrechoquent. Les images remontent à la surface. le maquillage coule et sa carapace s'effrite. Il rassemble l'épars de sa vie, de cette existence dans une campagne sublime car authentique ; où ne passe que les migrations d'espérance, trop hautes dans le ciel pour les toucher du doigt. On aime cette teneur certifiée, pleine de sève remontante, regain en devenir. Robert Smith, son double cornélien est la métaphore des risques. le passage de l'enfance vers cet advenir existentiel, le brouillard opaque fragilise ce qui l'interpelle. « Ce soir-là ils joueront « Just Like Heaven » manière de cantique sautillant tombant à pile, chacun entend la messe qu'il veut, moi mon dieu c'est Robert. » « Robert a tant de corps… Les fans dont certains sont les enfants, petits-enfants peut-être de ceux de la première heure _ Il faut porter ici cette légende aux racines vraies possibles. » le charme de cette trame est une invitation. Fouler les fragments qui remontent à la surface subrepticement, tous sont ce parcellaire écarquillé offrant la véracité. La musique à fond couvrant la quête de soi. « Dans la fosse cependant sautillent encore ceux qui, dans leur passé, usés jusqu'à la corde, parlent toujours dravant même s'ils sont juste ici, maintenant. » Ce texte solaire, puissant est celui d'une époque fiançailles d'une contemporanéité placée au plus juste. « J'ai été Robert Smith » est un récit initiatique. « le dernier jour enfin » page 81 est à apprendre par coeur. La clef est ici. « C'est un silence qui est le silence du silence. » Ce récit est bouleversant tant son intrinsèque est fusion. Les morceaux d'architecture sont des myriades. L'aura d'un Robert Smith qui sera le levier pour Xavier Bourrion. le renom est au coeur de « J'ai été Robert Smith ». Je l'ai lu trois fois, annoté, il est de ce bleu nuit qui perce au travers des doutes. Je le relirai encore, demain dans un jour d'incertitude comme le plus bel escompte hyperbolique du futur. Magistral. Publié par Les majeures Éditions Publie.Net.
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Des étés Camembert

Sociétal, nécessaire, « Des étés Camembert » est d’utilité publique. Indispensable pour les DRH, les cols blancs et tutti quanti. Il est un symbole, l’exacte heure d’un labeur à flanc d’une fabrique de camembert. Daniel Bourrion est ici. Très jeune, premier travail dans un été d’ombre et de pénibilité. Il conte ses véritables expériences, l’implacable. La plume est belle, insistante, loyale. Actant l’authenticité. « J’ai passé deux ou trois étés suant dans une yaourtière géante mais résumé cela ne veut rien dire et ne nous fera pas d’histoire alors je vais reprendre cela plus tranquillement manière d’expliquer ça, de ne pas en rester là. Daniel Bourrion est projeté dans les diktats, broyé et soumis. « On était lundi, ce que je ne savais pas c’est que cette première journée durerait douze heures de suite et que j’en garderais souvenir le reste de ma vie. » L’engrenage minuté, tous à l’affût de la perfection. Réussir et s’échapper au plus vite de cet enfer. L’ambiance oppressante, tournant le dos à la fraternité. Pas une minute à perdre, veiller aux accords mentaux, aux psychologies tourmentées, ne pas courber l’échine sous le poids opératif. Grignoter chaque seconde, chacun son rôle, chacun son cumul de fatigue. La solidarité : un regard furtif vers un collègue, l’entente : la synchronisation des étapes. La résistance aux épreuves, sans récompense d’une renaissance. « Et j’étais pris dans cette ronde, des heures durant, pièce de la chaîne, juste un rouage dedans l’hallucinant décompte des bidons gris, des bidons lourds, des bidons vides, des jours durant, une punition tombée du ciel. » Ce microcosme, fourmilière d’ouvriers (ères), quelques couples noués au fronton de la fabrique. L’amour en dentelles dans les coins sombres, pas d’espoir pour le soir, la nuit, les courbatures sont des muselières. Daniel Bourrion ne cède rien. Il somme le lecteur jusqu’à la dernière heure : « Les vestiaires » dans cette fabrique de camembert, plus d’ignorance, de mutisme, d’indifférence. Daniel Bourrion délivre l’exutoire de ses alliés, collègues, frères et sœurs des batailles rangées. « C’était comme se pencher sur la bouche d’un enfer pavé de fromages puants. Maintenant tu sais ce que tu manges. » Les images de Roxane Lecomte sont une double lecture, tatouages explicites, indélébiles. Daniel Bourrion lance un pavé dans la mare des non-dits, les invisibles en lumière, corne de brume. « Surtout ne pas moisir ici. » Une autobiographie choc, une urgence de lecture, une référence. Publié par les majeures Éditions Publie.net.
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19 Francs

lecture plaisir de « 19 Francs » de Daniel Bourrion, court texte provoqué par une allusion à la librairie de Géromino chez François Bon, et le souvenir de l'achat d'un livre "pas cher" d'Echenoz, et de l'importance de cette lecture, plaisir pour la langue et pour ce que cela dit de nos désirs contrariés et découvertes ferventes quand nous entrons, avec nos petits moyens, dans le monde de ceux qui auront accès et vivront avec les livres, et de la vie des travailleurs dans laquelle sommes plongés, où nous circulons
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Lieux

Une route de la mémoire sortant pas à pas de l’ordinaire par le jeu d’une langue de rare transmutation poétique, discrète et affûtée.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/04/10/note-de-lecture-lieux-daniel-bourrion/



Un trajet en voiture pour un retour occasionnel au village d’enfance et de jeunesse, pour une occasion qui sera précisée (ou habilement tenue dans un certain flou – une équivoque des possibles) le moment venu : voici l’opportunité d’une rêverie s’appuyant d’abord sur le paysage, sur ses banalités même, pour y broder autre chose, comme l’anticipation d’une nouvelle arrivée qui fusionnerait des significations passées et en élaborerait d’autres, porteuses de délicats mélanges d’espoirs et de résignations, de reconnaissances et d’absolutions. Ce songe d’un narrateur qui est peut-être un conducteur – mais pourquoi pas un simple passager ? – oscille entre orientation méticuleuse et abandon au hasard, hésite entre projet subtilement agencé et dérive pleinement assumée. Ce songe tient par sa langue, révélateur et fixateur photographique de ce qui a eu lieu – en ces lieux, précisément – comme de ce qui aurait pu y trouver place.



C’est bien à une puissante expérience de la mémoire, de ses déclencheurs et de ses carburants – mais pas uniquement à cela, loin s’en faut – que nous convie ici Daniel Bourrion. Davantage qu’avec des madeleines ou des pavés disjoints proustiens, c’est plutôt avec les volutes, spirales et cercles brisés de Claude Simon (mentionné à fort bon droit en quatrième de couverture) que résonne ce « Lieux », publié en 2018 chez publie.net.



Quinzième texte publié de l’auteur (depuis sa « Paupière à la fenêtre » de 1998), par ailleurs conservateur des bibliothèques et responsable numérique à l’Université d’Angers, il nous saisit d’emblée, en puissance, par sa manière si singulière de faire vivre en parallèle le souvenir et la création, la collecte de réel et l’alternative inventive – dans le mouchoir de poche d’une boîte à gants et d’un pare-brise, transformant une route ordinaire et un village de destination banal en lieux de toutes les aventures, de tous les dangers et de toutes les réécritures potentielles.



Pour jouer ainsi avec la mémoire et transformer l’anodin éventuel en terreau fertile d’un imaginaire ramifié, Daniel Bourrion met en œuvre une véritable syntaxe de la défamiliarisation. Bien différemment du Maurice Pons des « Saisons », plus directement fantastique, et finalement plus en connivence avec le Jérôme Lafargue de « L’ami Butler » ou l’Hélène Gaudy de « Grands lieux » (justement), il transfigure routes, maisons, étangs, paysages et personnes par un jeu langagier intense, où l’ordre habituel se tord et s’inverse discrètement, accumule les voltes et crée au passage, au coeur de ce village du souvenir un trou noir à la capacité d’absorption lumineuse par nature phénoménale. Mais là où un Benjamin Planchon, dans son « Domaine des Douves », sur un trajet routier similaire de retour au village et à la demeure de famille, mobilisait un imaginaire trafiqué à partir de Jérôme Bosch pour introduire en nous le doute salvateur, Daniel Bourrion manipule dans le même but et avec un extrême brio l’ordinaire apparent de celui d’un Brueghel l’Ancien. Et c’est bien ainsi aussi que la littérature et la poésie nous sortent de nous-mêmes et nous enchantent, encore.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Cantique de la paranoïa

sur son site «Face Ecran», où ce texte est paru en petits blocs ou paragraphes, litanies de recommandations plus ou moins absurdes, Daniel Bourrion raconte comment ce texte s'est élaboré : de la rencontre d'un panneau SNCF, regroupant les silhouettes symbolisant les interdictions et dangers, lui est venue l'idée de répertorier toutes les craintes possibles, de les imaginer au besoin – et ma foi c'est ce que font bon nombre de nos contemporains

Il en résulte un portrait grinçant, un peu effrayant, de ce que nous devenons, de ces peurs qui nous rendent malléables.
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J'ai été Robert Smith

J’aurais voulu être un artiste...



Quel enfant ou quel adolescent ne s’est pas identifié à un adulte exemplaire voire à une personne célèbre? Comme la musique est centrale chez les adolescents, les chanteurs font souvent l’objet d’une adoration irrationnelle... C’est le cas du narrateur de J’ai été Robert Smith qui aime le chanteur au point de vouloir lui ressembler physiquement.

Chaque chapitre est un instantané de la vie du narrateur qui découvre Robert Smith puis qui cherche à exister aux yeux des autres grâce à cette idole et finit dans une désillusion. Dans le dernier chapitre, le narrateur assiste à un concert et dans une salle pas très remplie, R. Smith descend et s’approche de ses fans... pour un moment de grâce et de bascule. L’idole est belle mais moins fascinante.

Dans une langue proche de la mélopée, D. Bourrion donne un souffle envoûtant à cette ode tout autant à R. Smith qu’à l’adolescence perdue. Dans un phrasé qui se prolonge et rebondit sans cesse, nous suivons au plus près l’action et les sentiments partagés du narrateur. A vous d’essayer d’être Robert Smith pendant quelques pages, vous ne regretterez pas le voyage.
Lien : http://xg-melanges.tumblr.co..
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cette vile n'existe pas

résultat d'un voyage à New York de Daniel Bourrion - de très belles photos de la ville et un texte né au fil des mois qui ont suivi, réflexion, suite de phrases, de courts paragraphes - langue qui semble évidente, fruit d'un travail de perfectionniste, chaque mot trouvant sa place à l'issue d'une réflexion, de retours, polissage, comme la mise en page, le rythme des formats des images, de la disposition des pages
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En ce soir

La précision des mots qui rendent sensuellement la présence de la terre lourde, de la profondeur du bois humide.

Je retrouve dans ce texte, la langue que j’avais aimé dans « Incipit », relu dans la matinée, et cet univers, la vie et sa beauté dans la lourdeur de la terre - dont on essaie de tirer quelque chose, et qui prend toute la place, les humains en leur faiblesse et laideur (qu’il dit !) étant recrachés par elle, produits par elle – cette presqu’animalité de ces hommes et femmes, qui n’en est pas vraiment une, pas un paysage mais un monde, sans fleurs pour l’enjoliver – on en rencontre mais elles sont là, simplement, comme le reste, simplement noté par ces enfants qui en naissant trouvent le poids de cela, dans la pesanteur du temps presqu’immobile, ces enfants et leur morve qui y entrent dans ce monde de la vallée et y persisteront dans la lutte contre la terre, la haine, le vin mauvais des pauvres vignes, jusqu’à devenir ces morts que les hommes viennent veiller en se donnant du courage par leur nombre et les petits verres d’alcool blanc,

avec peut-être un peu plus de boue, de destin bouché que nature – et ceux qui s’évadent reviennent et sont repris par la vallée, même s’il y a au début un reste de lumière dans leur regard – mais pour chacun une façon d’incarner cela, dans la sauvagerie, ou l’étrangeté, ou l’anéantissement dans le vin ou les femmes prises, en devenant conteurs dans le rêve des veillées, en vivant et persistant dans le dénuement avec le labeur et la possession, tout de même, de cette terre détestée et qui vous déteste.

Et je suis amoureuse de ces textes, avec là encore de longues phrases, mais si naturellement en accord avec ces existences résistant à travers les siècles qui passent sur la vallée, que je m’en aperçoit à peine
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Des étés Camembert

Source : https://carnetdemarseille.com/2020/06/21/des-etes-camembert-memoire-demoulee/



Extrait de la critique : "Les mots pour le dire "Déjà, la première de couverture. Avec cette jeune fille vintage et les animaux de la ferme qui avancent dans l’autre sens. Elle et eux enfermés dans le rond parfait d’une de ces boîtes tellement familières pour peu que nous ayons tété au …"  Lire la suite (cf. Source)
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La petite fille dans sa robe claire

Court texte ou longue nouvelle. À partir d'une photo, une parmi celles retrouvées dans une boite dans la maison d'enfance, de celles qu'on garde pour garder un peu de ceux qui étaient, et qui marquent leur absence ou leur âge, en longues phrases denses, où chaque mot est juste, un passé qui revit, passé des humbles, ou « gens ordinaires », dans un pays, une région qui est faite pour les guerres à travers l'histoire, juste parce qu'il est là, frontière (et on ne sait plus de quelle langue on est). Et une fois encore se couler à sa suite dans le monde qu'il recrée, croire être dans sa pensée dictant les mots qu'il dispose pour dire tant en si peu.

Une photo de ce temps où les petits garçons portaient des robes (étonnement que nous avons tous eu devant des photos de notre famille en ce temps, si les avons encore)
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Langue

Comme chaque fois qu’un texte de Daniel Bourrion – c’est comme ça, suis tombée dans sa langue, alors que rien de sa recherche, de cette recherche patiente du mot juste n’est à ma portée, comme je suis étrangère à cette vie d’un pays de frontières, entre deux langues, étant née d’emblée dans une langue, qui seulement dans la France de nos jours s’érode, se pervertit, mais là je ne fais pas effort por me conformer à cette nouvelle langue, je tente désespérément d’éviter la contagion -, donc comme chaque fois qu’un texte de Daniel Bourrion paraît, me suis ruée sur les 18 pages de « langue » publiées par Publie.net, et je ne peux que vous conseiller d’investir 0,99 euros pour les lire ces 18 pages, en prenant le temps de les savourer, de laisser les mots faire leur chemin.

Pour ce que cela dit sur nos rapports avec la langue, celle que nous utilisons, celle qui vit en nous, pour cette écriture épurée et qui colle toujours au plus près au sens et aux sensations ou sentiments
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Litanie

17 pages, paragraphes rythmés, blocs de texte denses, beauté d'une langue poétique pour un souvenir critique (critique par l'enfant qui fut, traduite et assumée par l'adulte) et légèrement nostalgique d'un enfant de coeur.
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Chemins

Les photos d'Olivier Toussaint, chemins dans la montagne, noir et blanc, pierres, rarement et en ce cas très limitée présence du ciel, sont splendides - court texte méditatif de Daniel Bourrion s'intercalant
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Incipit

des pages qui filent entre un monde que je crois avoir encore un peu côtoyé enfant, et puis la force qu’il faut pour vivre, la guerre qui est affrontement de terreurs, un en allé et ses écrits qui troublent le curé, en longues phrases qui se lisent dans un souffle, une langue merveilleuse, et ce qui l’apparente et la différencie de Bergounioux ou du Pierre Michon de « la grande Beume », sauf que la pensée se fait lourde, au niveau de la terre sombre, et que des cahiers d‘écolier et des encriers de faïence on s‘enfonce dans la guerre, sa matérialité horrible qui fait que je comprends, en retard, qu‘il ne peut s’agir que de l‘autre, celle dont sont sorties les maladies de l‘Europe

Et puis au fil de ces longues phrases, l’histoire que lisent les habitants de la vallée sur ces cahiers et qui les rend incertains, d’une tristesse profonde - et cela parle de la terre, des efforts, et de la filiation, du lien (et de l’interrogation sur sa nature) avec tous ces fils disparus dans la guerre, le face à face des hommes pleins de terreurs qui la font.
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