Est-ce que j'ai peur de la mort autant que Michel ? Comment savoir ? Je ne devrais pas, car j'ai tiré de la vie, moche ou heureuse, tout ce que j'ai pu, j'ai sucé le pistil de la fleur jusqu'à en chatouiller sa racine.
Je me plante devant mes rayonnages et je suis effrayé de ne pouvoir dénombrer tous ces livres que je n'aurai pas le temps de lire, que je ne pourrai pas relire (...) mais ils sont là et ils m'apportent une consolation amère et douce.
Est-ce que je dois me présenter à elle tel que je suis (Racine) ou tel que je devrais être (Corneille) ? Est-ce que je ne devrais pas, surtout, lui téléphoner pour savoir comment ça a marché, son examen de je ne sais plus quoi ?