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Citations de Daniel Cohen (118)


Daniel Cohen
Plusieurs aspects de cette révolution du Big Data en cours s'inscrivent en fait dans les tendances antérieures. Elle prolonge à sa manière la société de consommation traditionnelle en prônant l'avènement d'une société du sur-mesure au plus près des désirs des consommateurs mais au terme de laquelle il s'agit toujours d'acheter du dentifrice ou des voitures.
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Les sociétés modernes sont avides de croissance, davantage que de richesse. Mieux vaut vivre dans un pays pauvre qui s'enrichit (vite) que dans un pays (déjà) riche et qui stagne. Les Français ont follement apprécié les trente glorieuses, car tout était neuf. Mais au bout du compte, la page reste reste toujours blanche du bonheur à conquérir. p. 154
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C'est contre la double dissolution numérique du rapport à autrui et au monde réel qu'il faut lutter. C'est avec les vivants et sur cette planète qu'il faut accepter de vivre.
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La critique romantique du monde moderne vise la prétention de la science à gouverner les peuples, alors qu'elle est incapable de comprendre la souffrance de l'âme humaine. La science est dénoncée comme une pensée sans sagesse. Elle crée un monde déshumanisant, désenchanté par la disparition de la religion, reléguée au rang des superstition. Tourgueniev caricature son héros Bazarov, dans Pères et fils, comme un adepte fanatique du scientisme, un utilitariste convaincu. Flaubert fait de même avec le pharmacien Homais.
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Dans le monde d'aujourd'hui, ce ne sont plus les machines qui tombent en panne, ce sont les hommes eux-mêmes.
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La consommation est devenue comme une drogue, une addiction : le plaisir qu'elle procure est éphémère.
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les changements les plus importants viennent le plus souvent après une guerre ou une crise majeure
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1929 est à cet égard la première crise "totale" du monde industriel. Le rôle joué auparavant par l'agriculture, comme amortisseur, a disparu. Pour la première fois, le retour à la campagne cesse d'être une option pour les ouvriers en détresse. Il faudra attendre la Seconde Guerre mondiale pour que l’État providence joue ce rôle protecteur.
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L'Angleterre n'a pas s' adapter son système de formation. Les élites continueront de fréquenter les collèges chics où l'on apprend l'art des codes sociaux. En France et en Allemagne, les grandes écoles d'ingénieur, créées pour combler le retard avec l'Angleterre, fourniront les cadres de la seconde révolution industrielle, celle de l'électricité et du moteur à explosion.
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Ce n'est plus l'autorité du passé qui doit orienter la vie des hommes mais leur projet d'avenir.
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Repenser le syndicalisme, l'Université, penser la gouvernance mondiale d'un côté, celle des villes et des collectivités locales de l'autre, devient aussi important que de pérenniser les fonctions classiques de l'Etat régalien (police, justice, armée). Pour chacune de ces institutions, la tâche est la même: construire une infrastructure sociale qui aide les personnes et les pays à vivre un destin digne de leurs attentes, qui les fasse échapper à l'alternative d'un monde réel trop pauvre, et virtuel trop riche.
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Le paradoxe central du monde contemporain, peut ainsi se résumer de la manière suivante. L’entre-soi règne, accomplissant de manière étroite la promesse d’horizontalité qui se cherchait dans les années soixante. Ce faisant, les inégalités explosent, aucune force de rappel ne liant plus les couches sociales comme le faisaient hier les grandes entreprises industrielles. Dans le domaine des mentalités, une boucle perverse se met en œuvre entre la ghettoïsation de la société et la méfiance générale à l’égard d’autrui. Celle-ci n’est pas directement causée par les réseaux sociaux : elle est le résultat de forces lourdes qui ont commencé à se mettre en œuvre bien avant qu’ils n’apparaissent. Mais loin de créer des ponts entre les communautés, ils donnent un écho assourdissant à la méfiance publique, poussant à l’extrême l’incommunicabilité des différents groupes sociaux.
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Daniel Cohen
« Cette crise sanitaire
signale l’accélération
du capitalisme
numérique »
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Pour le sociologue Jean Baudrillard, inspiré par Bathes, la société de consommation est traversée par une tension fondamentale : elle veut du confort et de l'héroïsme. Elle est déchirée entre " la passivité qu'elle implique et une morale sociale qui, pour l'essentiel, reste celle de l'action et du sacrifice ". La manière de résoudre cette contradiction, selon Baudrillard, est de dramatiser le vie montrée par les médias. La quiétude du consommateur devant son poste doit apparaître comme un exploit, " arraché " aux turpitudes du monde extérieur. Il faut en montrer aussi crûment que possible la violence pour permettre à celui qui l'observe de savourer la tranquillité qui lui est offerte.
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Francis Bacon, le "Descartes anglais", considère ainsi que les trois découvertes fondamentales du monde moderne sont la boussole (pour la navigation), l'imprimerie (pour la circulation des idées) et la poudre (pour la guerre). Or ces trois inventions sont toutes chinoises.
Un siècle avant que Christophe Colomb n'arme ses trois caravelles, les navires autrement plus impressionnants de l'Amiral Zhang He longeaient déjà les côtes africaines, rapportant à la cour de l'empereur des zèbres et des girafes…
Pourquoi le dynamisme chinois s'est brisé ? Plusieurs facteurs vont jouer, mais l'un d'entre eux sera décisif. Brusquement, l'empereur décide que les voyages outre-mer sont coûteux et inutiles. La recherche de la stabilité intérieure devient devient à ses yeux prioritaire, et l'exploration du monde seconde. L'empereur fait brûler les navires de la flotte. La Chine perd alors son ascendant maritime, le goût du commerce au long cours, et s'enlise dans l'immobilité.
(page 20)
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Daniel Cohen
Il nous faut guérir de notre addiction à la croissance et réussir à créer une société harmonieuse sans son secours.

Alternatives économiques, 2013
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Le Net fabrique un monde selon nos désirs.
C'est à peu près la promesse des drogues dures, le remède et la cause du désespoir contemporain.
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Les croyances n'aident pas à interpréter le monde, elles aident à y vivre. Je suis heureux de croire au Père Noël, c'est une idée réconfortante, et cela me chagrine d'apprendre qu'il n'existe pas. Aussi longtemps que je le pourrai, je chasserai la mauvaise nouvelle. Les gens traitent de manière totalement asymétrique les bonnes et les mauvaises nouvelles : ils écartent les mauvaises et se concentrent sur les bonnes.
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Toute l'histoire des civilisations est de développer des systèmes d'alliances, d'interdépendances, de se nourrir de la culture ou de la religion pour assembler les humains bien au-delà du seul jeu de leurs interactions, si optimisées qu'elles soient.
C'est ce qui manque à ce jour à la révolution numérique.
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La croissance industrielle conçue comme la production indéfinie d'objets n'a certes pas disparu, il suffit de mesurer la hausse permanente des déchets que la société postindustrielle continue de générer. Mais elle est davantage l'écho d'un monde en voie de disparition que la promesse d'un avenir radieux.
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